Descendance

de

Mathieu de  FLANDRES

(XV° siècle)

Blason Famille de Flandres

 

D'or au chevron de Sable accompagne de trois étoiles à six rais du même charge d'un écusson d'or au lion de sable arme et lampasse de gueules :

Cimier « Un aigle issant d'or ».

 

La plupart des monographies sont isues de l’ouvrage généalogique de Charles Le Thierry d’Ennequin en 1930 : nous lui rendons hommage

Dressée sur titres par M. le Chevalier Amédée Le Boucq de Ternas, la généalogie de la famille de Flandres, devait primitivement grâce à la gracieuse obligeance de son auteur qui avait bien voulu, en 1881, mettre ses manuscrits à notre disposition, figurer en son entier dans le présent recueil, A la suite de sa  publication par M. Denis du Péage (1906), cette généalogie, nous l’avons allégée de ses branches collatérales. La filiation suivie de cette ancienne famille scabinale et patricienne remonte jusqu'à

 

I.- Mathieu de FLANDRES,

dont le fils

 

II.- Pierre de FLANDRES,

était bourgeois de Lille en 1441, dont le fils

 

III.- Pierre de FLANDRES,

échevin de la dite ville de 1466 a 1478.

 

IV. - Daniel de FLANDRES, Sgr de Wambrechies,

bourgeois de Lille en I515, époux de

Catherine DE PONT

(D'argent a un pont de deux arches de sable, pose en fasce et accompagné de trois molettes de sable.), fut

homme d’Armes de Charles-Quint durant dix années,

ainsi que son fils.

Marguerite de Flandres, épouse de Pierre le Pers, décédée sans enfant, laissa à son frère Daniel la terre de Wambrechies et le château.

Chateau de Wambrechies a la famille de Flandres

V. - Antoine de FLANDRES,

Bourgeois de Lille en I538 ;

celui-ci accompagna l'Empereur Charles Quint en toutes ses expéditions et notamment au siège d'Alger (I541).

Charles Quint expedition Alger et Tunis

En 1535, l'empereur Charles Quint en personne dirige une expédition pour venir au secours du bey musulman de Tunis, menacé par les corsaires turcs d'Alger (on commence à utiliser à propos de ces derniers le terme impropre et fantaisiste de Barbaresques).

Tunis devient pour quelques années un protectorat de l'empereur. Le roi de France, quant à lui, ne renonce pas à ses ambitions italiennes.

En 1543, au terme de bizarres tractations, Barberousse promet à François 1er l'appui de ses hommes pour de nouvelles attaques dans la péninsule.

En attendant, il obtient de s'établir à Toulon. C'est ainsi que pendant les longs mois de l'hiver 1543-1544, les habitants du port et de ses environs vont devoir cohabiter avec... 30.000 corsaires musulmans de toutes origines.

La cathédrale Sainte-Marie-Majeure est pour l'occasion convertie en mosquée. Tout cela pour rien. Les corsaires ne se battront pas pour le roi de France et celui-ci, lassé de leur présence, verse une rançon pour précipiter leur départ.

La bataille de Lépante voit la défaite de la flotte turque face aux galères espagnoles mais les corsaires n'en continuent pas moins d'écumer la mer Méditerranée. Au XVIIe siècle, les galères du roi Soleil, Louis XIV, sous le commandement d'Abraham Duquesne, attaquent leurs repaires d'Afrique du nord. Mais c'est seulement avec la conquête d'Alger en 1830 que s'achève leur douteuse épopée.

Jacques Heers a écrit un essai passionnant autour de cette Histoire méconnue, pleine de bruit et de fureur. Le récit est dense, argumenté, riche d'anecdotes vivantes et épiques. Pour tous les amoureux de la grande Histoire.

 

Echevin de Lille de I549 a I556,

Antoine de Flandres avait épousé

Catherine des PLANNQUES

(D'azur au chevron d'argent accompagne en chef de deux glands, les tiges en bas aussi d'argent et en pointe d'une rose du même.),

fille de Pierre et de Simone de Vendeville, qui lui donna une fille, Jehanne de Flandres, mariée à François de Grammont, et deux fils: 1° Jacques; 2° Jean.

 

VI. - Jacques de FLANDRES, Chevalier, Sgr de Fromont,

bourgeois d’Arras en I563, de Lille en I564,

Grand Bailli et Forestier de Lille,

anobli par lettres patentes de Philippe II, roi d'Espagne, le 29 Novembre 1595 (LE Roux: Noblesse de Bourgogne. Limbourg. Flandres, page 126)e) ;

Dans un pressant besoin d'argent Henri de Bourbon, roi de Navarre et par héritage de Marie de Luxembourg, sa grand mère et d'Antoine de Bourbon son père Seigneur d'Haubourdin, avait donné sa seigneurie en gage à Jacques de Flandres comme sûreté d'un prêt de 553 florins. Ayant négligé d'en payer les intérêts, il fut assigné devant la justice locale, qui faisant droit a la requête, ordonna mtse de tait sur la propriété du seigneur-roi ; celle-ci fut administrée au profit du créancier, avec le droit d'en prélever les revenus. (Histoire d'Haubourdin).

Jacques de Flandres eut trois fils:

1° Jacques, Sgr de Fromont, chanoine de St-Piat à Seclin ;

Collegiale de Seclin

2° Charles, Sgr d'Herzeaux,

secrétaire du roi d'Espagne en son conseil d'Etat des Pays-Bas et en son conseil privé.

Echevin de la ville d’Arras,

il leva et dressa une compagnie à ses frais lors des troubles en les pays d'Embois

fut l'auteur d'1 pièce de poésie représentée a Arras le 13 Février 1600 à l'occasion de l'entrée dans cette ville des Archiducs Albert et Isabelle (Archives historiques et littéraires 1re série, Tome IV).

Albert et Isabelle Archiducs

3° Pierre: Petrus de Flandres, Atrebas et (Eta lis X originem trahens a Jacob.), scutifero, dynasto de Fromont et Anna de Herlin, (Nécrologie de St-Vaast).

De cette branche tombée en quenouille. Certains biens parvinrent au Comte d'Espaing, qui en 1783 se trouvait être Sgr d'Herzeaux. à Wambrechies, et même au signataire de ces lignes.

 

VI. - Jehan de FLANDRES, Sgr de l'Empire,

bourgeois de Lille par relief du 3 Janvier 1575,

Rentier de I’ Etat en vertu d'un contrat du 8 Mai 1595, ratifie le I5 du même mois par Henri IV.

Le 24 Aout 1556, Jehan de Flandres épousa

Michelle de SAILLY

qui mourut le 24 février 1574 ; lui-même décéda le 14 Janvier 1621 en son château a Wambrechies, ou il fut inhumé (« Sachent tous, que par devant moi. Josse Scrieck, notaire résidant en la ville de Lille, et en présence des témoins souscrits, comparurent, en leur personne Jehan de Flandres. Fils d’Antoine, bourgeois et marchand assisté d' icelui Antoine, son père ; Damoiselle Catherine Desplanques. Femme dudit Antoine, sa mère; Jacques de Flandres, son frère et Célias des Planques aussi bourgeois de Lille, son oncle maternel d'une part;

Antoine de Sailly, aussi bourgeois d'icelle, père et soi-fesant fort de Michelle de Sailly, sa fille qu'il a eue de Damoiselle Marie d' Ancoisne, sa femme; assiste de Pierre Descamps, l'aine, son beau-cousin; de Jean d' Ancoisne, son neveu d'autre part; et reconnurent traicte de mariage être mu et pJu~parle d'entre icelui Jehan de Flandres, et ladite Michelle de Sailly, lequel au plaisir de Dieu, etc. ». D' ANC01SNE : D' or à trois étoiles de sable avec en chef un lion passant, la tète contournée de gueules.

Jehan de Flandres avait épouse en secondes noces Anne Petit, fille de Guillaume, Mayeur de Tournai, et de Catherine Taffin, et en troisièmes noces par contrat du 7 Janvier 1600, passe devant Me Jehan Ie Hardi, notaire apostolique et royal a Tournay, Madeleine d'Ennetieres, fille de Jean, écuyer, Sgr de Lassus et de Jeanne Le Clercq. Le partage de ses biens est du 22 Novembre 1622. La dernière descendante de cette branche fut Françoise-Joseph-Sophie, née en I n I, d’Alexis-Joseph de Flandres, Chevalier, Sgr de Radinghem et de Christine-Thérèse de Rouvroy épouse de Julien Bidé, comte de la Grandville.

 

Antoine-de-Sailly-1586

Antoine de Sailly en 1586

 

de Flandres de Sailly

 

VII. - Jacques de FLANDRES,

leur fils, Bourgeois de Lille en 1613,

Procureur de la Gouvernance de cette ville,

Bailli de Noyelles, après contrat passe le 9 Janvier 1622,

naquit à Wambrechies, le 6 Septembre 1568.

En premières noces, Jacques de Flandres avait épousé

Josine Bourel, fille de Jean et d'1sabeau de Hainin, dont il eut deux enfants ;

il épousa en l' Eglise St-Etienne, a Lille,

Agnès CUVILLON,

fille de Guillaume et de Jacqueline Du Pont, dont entre autres enfants

(Ces enfants furent : François, né le lor Juillet 1628, baptisé à Ste-Catherine, Jacques, né le 18 Février 1633, bourgeois et rentier, allie a Jeanne Dubus et qui, sans enfant, laissa ses biens a ses trois nièces, filles de Simon de Flandres ; Jourdain, religieux dominicain a Braine-le-Comte. Il fit donation de ses biens a. Josse de Flandres, son oncle à la mode de Bretagne ainsi qu'il résulte d'un acte de partage entre Simon, Fran9ois, Jacques et Marguerite (née le 10 février 1631).

Jeahn Cuvillon

il eut un fils:

VIII. - Simon de FLANDRES,

Notaire,

Procureur a la Gouvernance de Lille

né le 6 Juin 1626,

 

Simon de Flandres

Un portrait date de 1658 représenté Simon à l'âge de trente-deux ans, le visage aux lèvres purpurines ombragées d'une fine moustache brune, la chevelure longue retombant sur un large col ferme d'une cordelière blanche, le poing gauche a la hanche, une flèche dans la main droite :

Simon de Flandres était membre de la compagnie des Archers de la ville Pour les quatre Serments : V. DE RODE, IV, p. 25.

Le vitement est de velours noir double de soie rouge, avec de grandes manches largement ouvertes sur d'autres manches de lingerie à poignets formant revers, noues d'un ruban noir. Dans le haut, a l' oppose d'une draperie rouge et d'une colonne, les armoiries de Simon telles qu' elles avaient été décrites dans les lettres de noblesse accordées a son oncle (Le brevet est du 6 février r699, transcrit au deuxième registre de Lille, n° 268.), enregistrées pour lui-même par M. d'Hozier, et a cote, celles de

Jeanne DES MAZURES,

(De Gueules a un cygne d'argent. Les iconophiles connaissent les estampes fameuses dont Salomon Bernard. Dit le petit Bernard, décora l'Eneide de Virgile, prince des poètes, translatée du latin en français par Louis des Mazures, Tournaisien 1560 en vente a Lyon chez Jean de Tournay. C’était a Lyon que s'imprimaient alors les plus beaux livres ornes de gravures sur bois),

fille de Charles et Jeanne Van Thiennen

qu'il épousa le 15 Janvier 1663, après contrat devant Me Pierre de Paillon, notaire a Lille. Ce portrait d'un ancêtre si oublié que son nom lui-même en 1880 n'eut éveillé aucun souvenir, était autrefois enchâssé dans les boiseries d'un salon de l'hôtel de la rue à Fiens, il eut ensuite l'infortune d'être descendu d'un grenier, accroché dans une cuisine, à toutes les vapeurs de laquelle il fut expose pendant dix ans; puis, quand le visage se fut roule en lambeaux, repeint vers 1890 par un amateur. Il appartenait a M. et a. Mme Lethierry-Bocquet.

Dernier male de sa branche,

Simon de Flandres mourut le 8 Novembre 1708 et fut enterré à St-Etienne en la chapelle de la Vierge « Où est sa pierre sépulcrale ». Le 7 Aout 1702, il avait rédigé sous seing prive et ratifié le 7 Avril 1703 par devant Gille Cordonnier et Michel Leleu, notaires à Lille, une disposition partagée entre ses trois filles :

 

 

IX. - Marie-Jeanne de FLANDRES, Dame d'Annequin et du Petit-Bertrangle,

Née le 18 Octobre 1663; elle épousa en premières noces e), le 28 Janvier 1692 Pierre-Joseph PLAETVOET, marchand à Lisle, fils de François, échevin, et de Jeanne Laignel (Jeanne Laignel était fille de Jean et de Marguerite de la Haye.) et en eut une fille;

 

X. - Marie-Jeanne-Joseph PLAETVOET

(D'argent au chevron de sable, accompagne de trois merlettes du même. François Plaetvoet était né à Flambertin-les-Ypres, d'Alexandre, décédé avant 1656 et de Marie Jaenotte.) Née le 31 Octobre 1697, épousa

Jean-Jérôme ARONIO

écuyer,

Sgr de le Vigne, (ARONIO: De sinople a un lion d'argent couronne et lampasse de gueules, a une bande mi-partie d'azur et de gueules brochant sur le tout accolé : de sable a une fasce bretessée et contre-bretessée d'argent, qui est DE SURMONT. La famille Aronio est originaire d'Italie.), (La ferme de la Viscourt, à Linselles, reconstruite en 1903 par M. Charles Le Thierry d'Ennequin, faisait autrefois partie du fief des Escalus),

Eglise des carmes de Lille

né le 27 Septembre 1683 de J-B., Chevalier, Sgr des Escalus,Conseiller du Roy, Trésorier de France de la Généralité de Lille et de Elisabeth-Baldine de Surmont. Le 16 Octobre 1728 Jean-Jérôme Aronio fit et rendit rapport et dénombrement au Roi du fief et Seigneurie d'Annequin dit Noiset, escheu à son épouse, fille unique et seule héritière, par le trépas de Marie-Jeanne de Flandres, sa mère, arrive le II Avril 1727 (Archives départementales du Nord.) ; il mourut le 7 Avril 1768~

Décédée sans enfant le 8 Avril 1760, Marie-Jeanne Plaetvoet fut inhumée aux Carmes Déchaussés, rue Royale, dans la cave, qu'elle y avait fait construire. L'Eglise des Carmes avait été reconstruite et convertie en paroisse l'année précédente (1759). Par son testament du 22 Janvier 1760, elle laissait tous ses biens à Dame Marie-Thérèse-Désirée Le Thierry, sa cousine germaine (Elle lui laissait notamment des portraits de famille, la seigneurie d'Annequin-Noiset et aussi des rentes constituées au profit de Jehan de Flandres son trisaïeul et de sa mère, rentes qui figurèrent ensuite dans le partage des biens de Gabriel Le Thierry, Sgr de la Butinerie, et dans les livres de comptes de Jacques-Charles le Thierry d'Ennequin. (Archives de la famille Virnot).

 

 

IX - Agnès de FLANDRES, Dame de Riencour,

née le 4 Juin 1666, épouse de

Jean-François SCRIECK, Sgr du Tilleul,

Avocat 

Bailli de Messieurs du Chapitre de St-Pierre,

Grand Connétable Souverain des Arbalétriers,

fils de Henri, Sgr du Chastelet, Bailli général de la Prévôté dudit Chapitre et de Marie Le Francq.

«  Les Serments ou Confréries d’armes se rattachaient au système militaire du Moyen-âge ; mais tous ne remontent pas à la même date. La confrérie des Escrimeurs ne se forma qu’après les trois autres : Archers, Arbalétriers, Couleuvriniers ou Canonniers. Au milieu du XVIIIe siècle, les confréries d’armes, qui avaient rendu de grands services pour la défense commune, soit à l’intérieur, soit contre les agressions du dehors, n’avaient plus de rôle sérieux à jouer, en présence des troupes régulières et des changements intervenus dans l’armement ; elles s’étaient transformées en associations de jeu, étaient des occasions de dissipation, même de désordre, lors des prises d’armes. Le Magistrat, en présence des grands besoins de la maison charitable récemment élevée, vers la sortie de la Basse-Deûle, sollicita et obtint leur dissolution ainsi que la réunion de leurs biens à la dotation de cet hôpital. » M. SCRIVE-BERTIN

Le contrat du 28 Février 1692 fut passe devant M. Francois Lefebvre, notaire à Lille. Agnès trépassa le 10 Avril 1732 sans enfant, et fut inhumée en l’église Saint André dans la sépulture de sa famille. Son testament était date du 31 Aout 1729 et ses biens fuient partages entre Marie- Jeanne- Joseph Plaetvoet, sa nièce, épouse du Sieur Aronio ; et les enfants de sa sœur Marguerite.

 

IX. - Marguerite de FLANDRES,

née le 13 Février 1669 et baptisée a l'Eglise St-Etienne. Parrain, le Sieur Jean de Flandres, licencie en droit; Marraine, Marguerite des Mazures, sa tante. « Matrimonio juneti sunt Carolus Thierry et Marguerite de Flandre Michaele Van der Cruysse et Petro Burbure testibus » épousa en 1698

Charles THIERRY ou LE THIERRY, Sgr d'ENNEQUIN,

« De sable à un chevron d’or accompagne de trois étoiles du même, deux en chef et une en pointe « on trouve généralement:

« d’or au chevron de sable accompagne de trois mollettes à six rais du même »

naquit a Calais le 8 Novembre 1656, baptisé le II en l'église Notre-Dame, « fut nomme Charles par Charles Theru et Antoinette Grancamp ».

En premières noces, il épousa Adrienne TERRU, dont il n'eut pas d'enfant.

Ainsi qu'il appert du certificat a lui délivré par les Magistrats de Calais le 20 Mai 1686 (Nous avons dit (p. 13, note 2) que, selon M. Thierry-Mieg, Charles Thierry habitait déjà Lille avant 1679), Charles prit la détermination de se fixer définitivement a Lille, dont il se fit recevoir Bourgeois le 7 juin 1697. C'est le 6 février 17II qu'il acheta (Depuis les établissements de St-Louis (1269) la noblesse se pouvait acquérir par la possession d'un fief a la tierce Foy, c'est-a-dire que les descendants du propriétaire d'un fief noble étaient nobles au troisième hommage du même fief, et partageaient noblement ledit fief a la troisième génération. Les actes de Foy et hommage  ainsi que les reprises de fiefs étaient constitutifs de noblesse sous l'ancien régime.) le fief et seigneurie de la Haye d'Ennequin dit Monnoyer ; le nom de THIERRY se rencontre pour la dernière fois dans l'acte d'achat Qui fut cependant signe LE THIERRY. Cette nouvelle forme du patronyme était déjà apparue dans les actes de baptême du 4 décembre 1698 et du 26 Mars 1701.

L'inscription officielle sur les Registres aux Bourgeois s'effectuait le vendredi en présence de l’impétrant qui ne pouvait être ni clerc, ni serf, ni batard, devait prêter serment de fidélité et acquitter un droit de quinze livres ; elle conférait une sorte de privilège analogue a celui du citoyen romain, Le Bourgeois n'était justiciable que de ses pairs, ne pouvait être taxé que de son consentement librement octroyé et devait être défendu par la Commune contre toute voie de fait. Antérieures à 1297, et peut-être même a 1253, époque ou le servage consécutif a l’invasion franque

du VIe siècle, avait complètement disparu de la Flandre, recherchées non pas seulement des cadets de famille, mais de quiconque entendait être maitre chez soi et défendre sa liberté, sa sécurité, le fruit de son travail et de ses économies, ces franchises firent l'antique prospérité des pays flamands, où la plupart des familles patriciennes et scabinales s'assurait par le commerce et l'industrie une existence indépendante et luxueuse.

Marguerite des Flandres et Charles Le Thierry

En secondes noces, il épousa, donc, Marguerite DE FLANDRES

(D'or au chevron de sable accompagne de trois étoiles a six rais de même, charge d'un écusson d'or au lion de sable arme, lampassé de gueules. Cimier. Un aigle issant d'or.).

née le 13 février 1669, troisième fille de Simon, procureur à la Gouvernance de Lille et de Jeanne des Mazures (De gueules à un cygne d'argent), petite-fille de Jacques de Flandres, écuyer, Sgr de l'Empire et de Agnès Cuvillon. C'est en vertu des dispositions testamentaires de Jacques de Flandres en faveur de son petit-fils que fut acheté le fief et seigneurie de la Haye d'Ennequin Monnoyer.

Le contrat fut passe le 31 Janvier 1698 devant Me Jacques Deroque, notaire a Lille, et le mariage célébré en la paroisse St-André le 4 Février suivant. Les témoins furent Simon de Flandres et Michel Van der Cruysse. Michel Van der Cruysse, ne a Menin vers 1633, Bourgeois de Lille le 7 Novembre 1659, épousa paroisse St-Etienne, le Z9 Janvier 1668 Marie de Lobel, dont il eut un fils Michel, Sgr de la Taillanderie, époux en 1708 de Marie-Jeanne Cardon. La famille Van der Cruysse dont Goethals a donne la généalogie depuis 1493, Hait originaire d’Anvers (DENIS DU PEAGE).  VAN DER CRUYSSE. D’azur a la croix ancrée et alaisée d' argent, accompagnée en chef de deux étoiles du même.

Charles le Thierry, Sgr d'Ennequin décéda le 18 Janvier 1721 (5) et fut inhume le lendemain en l'église St-Etienne, devant la chapelle de Ste-Marie Magdeleine; « Le 6 Septembre 1721 il est paye à F. P. Bayart, receveur de M. le Marquis d'Enchain, seigneur d'Allennes sur les Marais, la somme de X livres parisis pour plein et entier relief d 11 pour la mort de Charles le Thierry, seigneur d' Ennequin arrivée le 18 Janvier» (Coeuilloir de la seigneurie de la Haye d'Ennequin dit Monnoyé).

Depuis fort longtemps l'usage était d'inhumer les fideles dans le parvis des églises paroissiales, qui chacune ainsi possédait son cimetière, mais on procédait a la sépulture des personnages considérables ou qualifies, soit dans le chœur, sait dans les nefs latérales de l'Eglise même. St-Etienne datait du XIème siècle ; elle figure dans une toile de Louis Watteau intitulée la procession a Lille en 1780 (Musée de Valenciennes) et fut~i~r.git~ par le bombardement des Impériaux (1792.). Ses ruines ont été dessinées par François Verly. V. FOUCART et FINOT. La Défense Nationale dans le Nord, page 240.

Marguerite de Flandres mourut le 10 Aout 1730, et fut inhumée le 12 devant la chapelle Notre-Dame de la même église.

Son testament date du 7 Aout, trois jours avant son décès, instituait pour héritiers, avec parts égales C) ses deux enfants (Le sens de l'égalité s'était développée, et, à cette époque, il était loisible de corriger par testament certaines dispositions de la Coutume de Lille, qui avantageaient les aines et les males. Cette dérogation à l'antique usage se réalisait encore par contrat de mariage) :

 

1° Charles-Simon-Joseph, qui suivra;

2° Marie-Thérèse-Désirée, qui suit.

 

III. - Marie-Thérèse-Désirée LE THIERRY dame d'ENNEQUIN, de Riencour, de Sevelingue, etc.

(La Seigneurie d'Ennequin-Noiset lui était echue par heritage de Marie-Jeanne Platevoet) naquit le 25 Mars 1701, et fut baptisée le lendemain en 1'Eglise St-Etienne :

Parrain: Jacques de Flandres, son grand' oncle;

Marraine: Agnès de Flandres, Dame de Riencour, sa tante.

Après contrat sous seing-prive passe la veille, en 1'Eglise St-Etienne, le 20 Aout 1724, Marie-Thérèse-Désirée épousait

Thomas-François-Joseph JOIRES,

Licencié es-Lois,

fils de jacques-François, licencie es-droits, Bailli général du Chapitre de St-Pierre, et de Jeanne-Catherine de Lannoy (fille de Gilles, et de Catherine Jernal, était vraisemblablement une nièce de Jean de Lannoy, licencié es-lois, trésorier de St-Pierre le 1er Décembre 1637. V. Mgr HAUTECOEUR. Mémoires de Cambrai III. Aucun de ces personnages ne se trouve mentionne par Denis du Péage. Au sujet de l'ancienneté de nom, v. page 159.

DE LANNOY : D'argent à trois lions de Sinople, lampassés et armés de gueules. (5) V. p. 200-201, tableau de la généalogie Van Thiennen).

Les témoins furent Arnould Miroul (Arnould Miroul, marchand-joaillier, fils de Jacques et de Marie de Heu, bienfaiteur de l'hospice Notre-Dame dite Comtesse, décédé le 30 Aout 1732 en laissant ses biens a. la famille Le Thierry) (MIROUL : De Sinople à trois têtes d'ours d' or mufflées de gueules) et Jean-François Scrieck, Sgr du Thilloeul, licencie es-lois, Bourgeois de Lille par relief duI4 Mars 1692, Grand connétable souverain des Arbalétriers. V. page 200-201, tableau XI, la généalogie Van Thiennen, beaux-oncles maternels de l’épouse (6)

SCRIECK : Coupe d'azur sur argent a un lion de l'un en l'autre arme et lampasse de gueules adextre en chef d'un croissant d’argent.

L'acte de mariage est rédigé en latin. D'après sa signature « F. Joires ", l'époux  portait le prénom de François. La signature de l'épouse est « M. T. D. le Thierry. La famille Joirès était une des premières de Dunkerque. Son nom figure dans l'acte de mariage du héros le plus populaire de notre marine et dans quatre des actes de Baptême de ses enfants. Voir la généalogie Sergeant-Joirès, JOIRES : d’argent au chevron d'azur accompagné en chef de deux quintefeuilles de gueules, et en pointe d'un tronçon de flèche de même posé en pal, la pointe en bas. V. tableau V, les relations de cette famille avec Jean-Bart.

 

Négociant, Bourgeois de Dunkerque, puis de Lille par relief du 23 Aout 1724, François Joirès, demeurait rue des Malades en 1730, et c'est a peu près l'époque où, de son épouse, alors dans tout l’éclat de sa jeunesse et de sa beauté, il fit exécuter un portrait, qui donne a concevoir le charme que cette femme distinguée exerçait sur son entourage. Une lettre adressée de Dunkerque à François Joirès, par son frère Philippe fait allusion a. divers personnages, dont M. Joirès, grand Bailli de Bergues et a une procuration au sujet de l'héritage de Venise. Archives de Mme Boyer-Sagnier. Le visage presque de face, la coiffure poudrée, Madame Joirès est représentée à mi-corps et debout, revêtue d'une robe vert-nil dont le corsage brode d'or, décolleté en pointe sur une chemisette de fine dentelle est ferme de six boutons de pierreries, les manches sont évasées et garnies de dentelles flottantes, le bras droit devant la taille avec quelques £leurs dans la main; le gauche, relevé vers une boucle de cheveux, retient un manteau de cour rouge sombre ; L'attribution au peintre Van Loo (1684-1745) parait hasardée; peut être ce portrait serait-il de Carle Van Loo (1705-1765) ou bien de Dominique, le troisième des Van Oost  Sauf mention contraire, tous les portraits dont nous aurons l'occasion de parler, appartiennent à M. Lucien le Thierry d'Ennequin.

Membre du Magistrat de Lille en 1732, en 1738, en 1753, François Joirès mourut sans postérité le 30 Mars 1755 et fut inhumé a St-Etienne, dans la chapelle Notre-Dame, non loin de Marguerite de Flandres, sa belle-mère, en présence des Sieurs Auguste-joseph Bonaventure, Cordonnier de Lamotte, Conseiller General de la Monoy en département de Flandre (Cousin du défunt par sa grand’mère maternelle, Marie-Marguerite Cordonnier. V. page 156-157, tableau V.), Jacques-Joseph Capron, prêtre. Sa veuve lui survécut longtemps. Le 8 mai et le 7 Mai 1759, e1le accordait des baux sur ses terres de Lomme et de Fives (4), et le 6 Mars 1767, elle rendait hommage au Roi pour son fief et seigneurie d'Annequin-Noiset (Voir page 247 le rapport et dénombrement a très haut et très excellent Prince Louis XV, roi de France et de Navarre, du .fief d'Ennequin dit Noiset).

Le II Mai 1759, Marie-Thérèse-Désirée avait rédigé en faveur de ses neveux un testament sous-seing prive qui fut suivi

De plusieurs codicilles (Nous publions ce curieux testament. V. page 240 et même aussi le procès-verbal du partage de ses biens.), elle mourut le 12 Janvier 1780 en son hôtel de la rue Esquermoise C), et fut inhumée au cimetière de la Magdeleine-lez-Lille, en présence de Me Martial Louage, prêtre et de Pierre Joseph Francquet.

 

Dont  Charles-Simon-Joseph LE THIERRY, Seigneur d'ENNEQUIN et de la Butinerie,

fils de Charles, et de Marguerite de Flandres,

naquit le 3 décembre 16g8 et fut baptise le 4, paroisse St-Etienne, ayant pour parrain Simon de Flandres, son aïeul, et pour marraine Dame Maria de Lobelle (DE LOBEL: d'azur a un arbre d'or sur une terrasse du même) Marie de Lobel, née en 1640 d’Antoine, seigneur de la Taillanderie, échevin de Lille et de Marie Bondifflart, mourut le 4 Novembre 1704. Elle avait épousé Michel Van der Cruysse, témoin au mariage de Charles Thierry et de Marguerite de Flandres. Un de ses ancêtres avait été roi de l'Epinette, et avec celui-ci, Maximilien d’Autriche en un Tournoi n'avait pas dédaigné de se mesurer ; un autre, ne en 1538, fut médecin et botaniste de Jacques Ier et mourut a Londres en 1616.

 

. En 1727, il acheta un hôtel rue a Fiens (C;:et_1;l.ot(;L~_p<?rt~~c.S'~g~re, tenu en coterie de l'Echevinage, jouxtait d'un cote au Lombard et au jardin du Mont-de-piété, et par derrière a la rue du Lombard.), Cet hôtel qui se faisait remarquer par la noblesse de son style et de ses deux portails à vantaux faisait corps avec un autre moins important, lone a Cogez, arpenteur; il aboutissait du midi a la riviere, et du levant a l'hôtel de M. Van der Cruisse ; II fut décoré de boiseries, sculptées par Franchomme et Cuvelier, et, ainsi que plus tard, la maison de campagne de Wazemmes, de tapisseries de haute-lisse, tissées par Catherine Guys, veuve de Guillaume Warnier. Ces tapisseries appelées tinières représentaient a. la façon de Teniers-le-Jeune (1582-1649) des paysans dansant dans des pares seigneuriaux, inspires de ceux de Versailles; d'autres représentaient des chasses. Partagées entre différentes branches de notre famille, elles ·appartiennent aujourd'hui a. MM. Lucien le Thierry d'Ennequin, Charles Barrois, Martin, et Louis de Beaumont.

Et le 7 Avril 1732, releva sa bourgeoisie (Registre XI.' folio 26, recto. Les fils de Bourgeois de Lille étaient tenus de relever leur bourgeoisie la premiere année de leur mariage, sous peine de perdre leurs franchises.); il est assis ces actes qualifie

 (2) A Esquermes ou elle avait accoutume de passer la belle saison, Madame Joires possédait du chef de son mari une maison de campagne voisine de celle de son père et sise sur six cens d'héritage, tenus' en cohérité--ae la Seigneurie de Lannoy de la Haye, charges vers icelle par an au terme de Noel de deux pouilles et six sols parisis, et a la St- Jean-Baptiste de six sols huit deniers aussi parisis. Aboutissant du levant a la pied sente d'Esquermes, de midy a l'héritage du sieur Virnot et a une allée commune, de couchant au chemin qui borde la petite rivière d’Esquermes, icelui compris, et de nord a l'héritage du sieur Lorthoir et a celui du sie~ __ ~~~1?el.

 

 

Seigneur d'Ennequin et naturellement aussi dans le bail de cette terre consenti en 1732 à Ambroise-Joseph Destieux, qui y prend la qualité de Sergent d'Ennequin (Le sergent qui avait pour charge de faire respecter les lois et ordonnances, pouvait par délégation tenir la place du Seigneur ou du bailli).

Le 10 Juin 1731, à la paroisse St-Maurice,

il avait épousé

Marie-Françoise - Gabrielle PREVOST

(de sable à deux étoiles d'or Ii six rais posées en chef. Les membres de la famille Prévost furent appelés cinquante-huit fois à l'honneur de faire partie de l'échevinage. : l'un d'eux fut roi de l’ épinette -e"-en'"j-439:Derode Histoire de Lille.),

fille d'Honore-Gabriel (Honore-Gabriel (Honoratius-/Egidius) Prévost, ne Psse St-Etienne le 30 Mars 1679 d'Honore Prévost et de Marie-Franlt0ise Cardon. V. page 139, les notes concernant la famille Cardon.) filtier (La filterie d'Honore-Gabriel Prévost fut sous le règne de Louis XIV- installée dans un bâtiment qui, antérieurement au siège de 1708 et a l'incendie du 2 Septembre, dépendait de l'ancien Lombard; elle était contigüe à l'hôtel de Charles-Simon le Thierry, seigneur d'Ennequin.) et de Anne-Marie Mas (Anne-Marie Mas était fille de Toussaint-Mas et de Marie d'Halluin. V. pages 162-163, tableau VIII, dans les tableaux relatifs aux familles Mas et Libert, les deux mariages de Toussaint Mas et sa parente.), baptisée paroisse St-Maurice le 7 février 1707. Les témoins du mariage furent Gabriel Prévost, et Jean-Jérôme Aronio, écuyer, Sgr de Le Vigne (6). Marie-Françoise Gabrielle Prévost était héritière testamentaire de Damoiselle Marie-Françoise Cardon, sa mère-grand, décédée en 1719 ; elle-même mourut le 18 février 1736 en donnant le jour a son quatrième enfant, et fut inhumée en l'église st-Maurice n. Dans l'acte de décès en date du 19 Février, aucun témoin n'est cite. Le contrat sous seing-prive fut signe Ie 9 Juin 1731.Charles-Simon Le Thierry, Sgr d'Ennequin testa le 19 Juillet 1743, et mourut le 5 décembre 1748 (Le 5 Décembre est décédé Charles-Simon- Joseph le Thierry. A été paye dix livres parisis pour plein relief due par son décès a. M. le Marquis d'Anchain. (Cueilloir de la seigneurie d'Ennequin).

). Les témoins furent Thomas-Joseph Joirès, son beau-frère, et Louis Desobry, prêtre et chapelain de St-Etienne (Louis Desobry, fils de Desobry-Wartel, cousin au 8me degré V. page 1622163, tableau VII, le tableau généalogique Libert.).

 

II avait eu quatre enfants : 1° Gabriel-Joseph, qui suit;

 

2° Marie-Jeanne Joseph, qui suivra;

 

3° Charles-Toussaint-Marie,

Baptisé paroisse St-Maurice le 8 Décembre 1734. Parrain: Toussaint-Ignace Doulcet, Conseiller du Roi au Parlement (Toussaint-Ignace Doulcet, un des onze enfants de Robert-François, seigneur de Libercourt et d'Antoinette Mas. V. pp. 162-163, tableau VIII.), Marraine: Damoiselle Marie-Joseph Corderoy (Marie-Catherine- Joseph Corderoy, fille de Charles, et de Catherine-Jeanne Mas. V. pp. 162-163, tableau VIII.; et décédé le 16 du même mois.

 

4° Jacques-Charles- Joseph,

qui continuera la descendance masculine (p.36).

 

Les trois orphelins eurent pour tuteur Thomas Joirès ; ils furent recueillis et élevés par leur aïeule Anne-Marie Mas, qui mourut le 25 Octobre 1752 (Le 8 Septembre 1744, par devant Me Nicolas Lejeune, notaire Royal de la Résidence, Anne-Marie Mas, épouse non commune en biens, s'étant fait retire son testament reçu le 22 Avril 1741, le ratifie voulant que, sans aucune préférence de sexe, ni d'a.ge et indépendamment des coutumes contraires auxquelles elle déclare déroger et renoncer, tous les enfants héritent et partagent également les biens qu'elle délaissera, et aussi les autres successions) Archives de M. Urbain Virnot.) et par leur· aïeul Honore-Gabriel Prévost qui mourut en 1760, et fut inhume auprès de sa femme en l'Eglise St-Maurice.

 

Deux petits pastels fort fatigues rappellent leurs traits qui, a un âge avance, respirent la bonté.

 

IV. - Gabriel-Joseph LE THIERRY, écuyer (4), Sgr d'ENNEQUIN et de la Butinerie (5).

Conseiller du Roi,

Contrôleur ordinaire des Guerres,

Un arrêt du Grand Conseil date de 1652 avait reconnu le titre d'écuyer aux  gardes du Corps du Roy, aux Commissaires et Contrôleurs des guerres.

Les gardes du corps sont un corps de cavalerie de la maison militaire du roi de France, sous l'ancien Régime.

Le nombre de gardes du corps augmente entre le règne de François Ier et celui de Louis XIV de 400 à 1 600 hommes. Au XVIIIe siècle, l'effectif se stabilise autour de 1 500 hommes.

Les gardes du roi occupent le premier rang de la Maison militaire du roi, devant les chevau-légers et les gendarmes de la garde.

La Seigneurie de la Butinerie dont Gabriel porta également le nom, lui échut en vertu du partage des biens paternels. V. page 238.

fut baptise paroisse St-Maurice le 12 Mai 1732. Le parrain fut son aïeul Gabriel Prévost, et la marraine Marie-Jeanne-Joseph Platevoet, cousine germaine de son père.

 

Le 19 Octobre 1759, Gabriel Le Thierry, Sgr d'Ennequin et Jacques le Thierry, Sgr de la Boutillerie, son frère, signaient chez Me Hatton, notaire un important bail de terres indivises

A cette époque, nombreux sont les actes notariés dans lesquels figure Gabrielle Thierry: 2 Mai 1760, bail d'une maison rue des Célestines (Gossian, notaire) ; 5 Juillet et 6 Novembre 1760, cessions diverses (Hatton, notaire); 13 Novembre 1760, Partage avec Jacques-Charles- Joseph le Thierry, seigneur de la Boutillerie des biens qu'ils ont acquis en commun le 15 Mal 1754, et dont la valeur s'élève a 48.819 florins (même notaire) ; 22 Octobre 1781, bail d'une maison accorde par Gabriel-Joseph Le Thierry, écuyer, contrôleur ordinaire des guerres, seigneur de la Butinerie, (Lefebvre, notaire); situées a Neuville-en-Ferrain et le 15 Janvier 1761, procédaient au partage des biens paternels: Gabriel, qui devait succéder comme filtier a Gabriel Prévost, son aïeul, reçut dans sa part l'hôtel de la rue a Fiens. C'est l'époque où il fit graver par Mache un gracieux ex-libris destine a sa bibliothèque.

II épousa le 26 de novembre 1758, en l'église de la Madeleine

Henriette - Thérèse - Joseph GENNARD,

née et baptisée le 4 Novembre 1737 (Parrain: Joseph Gennard ; marraine, Damoiselle Marie-Josèphe Lemieurre.),

fille de feu Charles-Joseph-François et de Jeanne-Françoise Gennard.

Dans les registres aux Bourgeois de 1622, 1672, 1708, 1762 se relèvent diverses inscriptions concernant la famine Gennard. Les témoins du mariage furent les sieurs Jean-Baptiste-François Quecq, Sgr de la Cherye, Trésorier de France en la Généralité de Lille; Jacques-Joseph le Thierry, Sgr de la Boutillerie ; Joseph Gennard, oncle de la contractante et Charles-Joseph Gennard, son frère aine (2). Le mariage fut célébré par le R. P. Josse-Marie, du Sacré-Cœur de Jésus, Carme déchaussé, oncle de la contractante.

Gabriel avait relevé sa bourgeoisie le 14 Mai 1759; il devint doyen des Marguilliers (C'est en cette qualité, que pour le service solennel et les funérailles de Marie-Anne-Marguerite-Rose de Ghewiet, son arrière grand-tante a la mode de Bretagne, décédée à Lille et inhumée le 8 Septembre 1781, Gabriel Le Thierry eut a acquitter une curieuse note des frais dus a la fabrique, et dont l'original se trouve dans les archives de M. Félix Cuvelier (1880). V. pp. 162-163, tableau VII, le tableau de la famille Libert.), et Trésorier de la Paroisse St-Maurice ; il rendit l'âme en son hôtel de la rue a Fiens le 15 Aout 1788, fut conduit le lendemain en l'église St-Maurice, puis a l'Abbaye de la Brayelle d'Aunay, près Lens en Arthois, pour y être inhume (C'est par son testament reçu le 9 Juillet pr~cMent par Mes Deffrennes et Becquart, notaires a Lille, que Gabriel Ie Thierry avait choisi sa sépulture en I' Abbaye d' Aunay, dont toute sa vie il avait été le bienfaiteur. Charles-Marie-Désiré le Thierry-a~Eiin~~llln-racomairaTe§--erifaiits-qu'iCivait du passer plusieurs jours a Aunay pour assister aux diverses cérémonies des funérailles et aux prières dont les religieuses tinrent a honorer la mémoire de celui qui les avait aidées a. se consacrer a I’ éducation des jeunes filles.

 

Par ce même testament, Gabrielle Thierry attribuait 18.000 florins aux pauvres et au Bouillon des pauvres de la Paroisse St-Maurice, et choisissait pour exécuteur testamentaire "le sieur Jean-Marie Flamen, fils de Pierre et de Anne-Catherine-Thérèse de Lobel, époux de Madeleine de Brigode, Conseiller honoraire au Bureau des finances de Lille, et père de Jean- Baptiste-Gabriel Flamen, son filleul!. Dans l’acte de partage en date du 22 Avril 1789 figure l'article suivant : Art. 7. Une quittance de finances contenant le remboursement d'une charge et office de Conseiller du Roy, Contrôleur Ordinaire des Guerres, dont ledit sieur Le Thierry de la Butinerie Hait pourvu au capital de 4,200 livres, produisant 210 livres d'intérêts par an, licitée a 2.680 florins (aux sieurs Quecq) », Déduction faite de tous legs et charges, l~,_::.?:I~.Jg,"Q.es,.lJ.i~n~p.~.9.p~§...9_~Q1!-...l;>.tiel qui firent retour a ses neveux ~~~~~~~~.,~_!;l,~;~~~.E~~_n..:'

 

). Temoins: Jean-Baptiste-Joseph Quecq, chevalier Sgr Sevelinghe, Trésorier de France et général des finances du bureau de la Généralité de Lille et Charles-Marie-Désiré Le Thierry d'Ennequin, ses neveux.

Henriette Gennard quitta l'hôtel de la rue à Fiens, et alla se fixer rue du Molinel ; el1e y mourut le 30 octobre 1816, âgée de soixante-dix neuf ans, sans enfant.

 

Charles Gennard-Brame

transigea avec Gabriel Le Thierry, son beau-frère au sujet du partage de la succession de Jeanne-Francoise Gennard, leur sœur et belle-sœur Ueeseem. tLouis Duriez, notaire, 24 Avril 1759 et Hatton, notaire 10 Décembre 1759). II avait trois enfants :

1° Charles Gennard,

auquel Gabriel le Thierry destinait la filterie des Prévost, mais qui ne voulut pas l'accepter et mourut avant 1834, ancien receveur des domaines.

Sa troisième femme fut Rose-Marie Virnot de Lamissart, veuve de Jean-Baptiste Prouvost, sans postérité ; décédée en 1851, sans enfants. V. page 227. --..-~----

 

2° Une fille, épouse de M. Duplessis.

 

3° Une autre fille alliée a Charles-Alexandre-Joseph Rameau.

Sans enfant et grand amateur de fleurs, celui-ci se retira a Mons-en-Pevele, ou il mourut laissant par donation entre vifs des 7 et 15 Septembre 1875 à la Ville de Lille, une somme de 480.000 francs pour l'érection d'un palais destine aux concours agricoles et aux expositions florales.

Palais Rameau Lille

 
IV. Marie-Jeanne-Joseph LE THIERRY,

deuxième enfant de Charles-Simon- Joseph Sgr d'Ennequin, et de Marie-Françoise-Gabriel Prevost,

née le 5 Janvier 1734, fut baptisée Paroisse St-Maurice Ie 6 Janvier.

Parrain, Jean-Jérôme Aronio, écuyer Sgr de Levigne, cousin germain de son père; Marraine, Anne-Marie Mas, sa grand-mère maternelle, qui l'éleva.

 

A 21 ans, le 26 Janvier 1755, elle épousait

Messire Jean-Baptiste-Francois QUECQ

(QUECQ: de Sinople au canard d'argent, le chef d'or, charge de deux tourteaux de gueules mis en fasce),

Chevalier, Sgr de la Cherye, Conseiller du Roy, Trésorier de France au Bureau des finances de la Généralité de Lille (Le bureau des finances de Ia Generalite de Lille avait ete cree sous LOWD XIV par l'Edit du II Septembre 1691 afin de remplacer la Chambre des Comptes. instituée en 1385 par Philippe-le-Hardi, Comte de Flandre, Duc de Bourgogne, et transferee, lors de la prise de Lille en 1667 a Bruges, puis a Bruxelles.),

ne Paroisse St-Etienne, le 17 Octobre 1729 de Jean-Baptiste, Bailli et Receveur des Etats de Lille, et de feue Marie-Marguerite Masquelier.

Inscrit sur les registres de la paroisse St-Maurice, le mariage fut cependant célébré en la chapelle de N.-D. de l'Abbiette.( La fondation du Monastère des Dominicaines de l' Abbiette, fut projetée par Jeanne, Comtesse de Flandre et du Hainaut, et réalisée en 1273 par sa soeur Marguerite, fille puinée de Baudouin IX, Empereur de Constantinople. Situe hors la ville a la porte St-Pierre, au lieu dit Ramenkel, le Monastère s'étendait depuis le Marche-aux-bêtes jusqu'au béguinage, et depuis la Deule jusqu'a la rue St-André. Détruit sous Philippe-le-Bel, et sous Philippe de Valois, en 1339, il fut par les ordres de ce prince, transféré rue de la Hamerie (rue de Tournai, près la sortie de la gare des voyageurs) dans 1'hôtel de Messire Baudouin Daubechicourt, seigneur du Breucq.

). Les temoins furent Jean-Baptiste Quecq, père de l’époux ; Jacques Emmanuel-Joseph Quecq, Conseiller du Roi au Baillage de Line, son frère; Gabriel Prévost, grand-père de l’épouse, et Gabriel-Joseph le Thierry, son frère. Le contrat avait He dresse le 23 Janvier précédent par Me Josse-Camille Caullet, notaire a Lille (Furent presents a contrat (outre les futurs conjoints, leurs parents et témoins déjà nommes) les sieurs et dames: Marie-Angelique Masquelier; Marie-Therese-Joseph de Lalaing, veuve du sieur Michel-Ange Wibault, avocat du Roy en la <pur des Monnaies de cette ville, receveur de l'hôpital Comtesse ; Maitre Jacques-Adrien le Cocq avocat au Parlement, et Maitre Jean-Francois Fruict, greffier des Etats de Lille, d'une part;

 

Jacques-Charles- Joseph le Thierry, Thomas- François- Joseph Joires, licencié es lois, Echevin de la ville de Lille, et Dame Marie-Thérèse-Désirée le Thierry; M. Jacques Dillon, écuyer, Chevalier de l'ordre de St-Louis, Capitaine reforme a la suite en cette ville; Maitre Antoine-Joseph Bertin, avocat au Parlement et Demoiselle Marie-Robertine-Bernardine-Xavière Dillon, son épouse; Maitre Fran90is Patou, ancien COl1seiller des Etats de Lille; Maitre André-Fran9ois- Joseph Hertz, écuyer, seigneur des Mottes, Conseiller des Etats et Marie-Elisabeth Wattepatte, son épouse ; Dame Marguerite-Thérèse Patou, veuve de M. Fran90is-Paul Hertz; Maitre Fran90issAlexis- Joseph Hertz, Chanoine et écolâtre de la Collégiale de St-Pierre; M. Charles-Joseph Hertz, sieur du Cardon, et Ie sieur Charles-Toussaint Mallet, d'autre part.). Le 29 Juillet 1754 Jean-Baptiste-François Quecq avait acheté de M. Rouvroy  de Fournes, pour la somme de 36.000 livres de France, la charge de Trésorier! dont le Traitement était de mille livres, et a laquelle était attachée la dignité héréditaire

La famille Quecq est originaire de la Flandre Maritime et Denis du Péage en donne la généalogie depuis le commencement du XVIUme siècle. V. page r62-163, tableau VI, notre tableau de la famille Le Cocq.

L'année même de son mariage, Jean-Baptiste-Fran9ois Quecq perdit son père (13 Juillet 1755). Celui, ci, par décision, datée du 9 Décembre 1747, de Francois de Tenre de la Compagnie de Jésus, provincial de la Gallo-Belgique fut inhume aux Jesuites ~1<il1_e, ou ses enfants posèrent une pierre sépulcrale vis-à-vis la chapelle Notre-Dame près de la balustrade.

Marie-Jeanne le Thierry mourut subitement a l'âge de 31 ans, le 17 Aout 1765 et fut inhumée le lendemain à l'Eglise St-Maurice en la chapelle de N.-D. de Liesse. Témoins: Gabriel Joseph le Thierry et Jacques-Charles- Joseph le Thierry d'Ennequin, ses deux frères.

 

Messire Jean-Baptiste-François Quecq, Sgr de la Cherye releva sa bourgeoisie Ie 6 juin 1755, et le 1er Juillet suivant acheta le fief et seigneurie d' Henriprêt (Le prix paye a la succession de Louis-Jacques-Joseph Arembault fut de 6.724 florins, 4 patars) Le fief d' Henriprêt, sis a Seclin. Était tenu de la Seigneurie de Cocquemplus; celle-ci appartenait a la famille Parent, et Jeanne-Brigitte. épouse de Lambert Smet, était a cette époque dame de Cocquemplus. V. page 175.). II se démit de l'office de Trésorier de France en faveur de son fils aine en Avril 1783, et fut créé Trésorier honoraire le II Juillet de la même année (L’acte est signe de M. Duchateau de Villermont, écuyer, argentier de la ville de Lille.e)· II mourut en son hôtel de la rue de la Barre le 17 Pluviôse an II (6 février 1794) a quatre heures du matin. Son décès fut enregistre « a la huitième partie du même jour)J par Arsène Delahaye Maracci, officier public de la commune. Témoins: J .Joseph Quecq, vivant de son bien, rue de St-Pierre-Neuve; Charles-Henry de Savary, vivant de son bien, demeurant rue des Arts.

 

Messire Quecq avait eu quatre enfants :

 

1° Jean-Baptiste- Gabriel-Joseph, qui suit;

2° François-Emmanuel-Désiré, qui suivra;

 

3° Marie-Amélie-Joseph,

née le 23 Mars 1758, baptisée le 24. Parrain, Ie sieur Gabriel-Joseph le Thierry; Marraine, Dame Marie- Thérèse- Joseph de Lalaing (Marie-Thérèse de Lalaing. V. pp. 162-163, tableau VI, le tableau Le Cocq.) ; décédée même paroisse le 8 mai 1760 et inhumée le lendemain dans cette église en présence El~ son père et de son oncle paternel.

 

4° Marie-Thérèse-Charlotte,

née Paroisse de la Madeleine, Ie 8 Juillet 1759, baptisée le même jour. Parrain le Sieur Jacques-Charles-Joseph le Thierry de la Boutillerie, et marraine; Dame Marie-Thérèse-Joseph Ie Coq, décédée Paroisse St Maurice, le 6 Octobre 1766.

 

Pélagie Percourt, Enseigne dans les Gardes Wallonnes au service de l'Espagne.

 

Henriette- Thérèse-Gabrielle Quecq de Sévelingue mourut sans enfant Ie 16 Septembre 1865, Paroisse St-André et fut inhumée dans le cimetière de la Commune de Tourmignies, auprès de son epoux, lieutenant-colonel d'infanterie, décédé le 24 Février 1856, a l'âge de 83 ans.

 

2° Jean-Baptiste-Marie,

ne Paroisse St-André, le 25 Juin .1791, adjoint au Maire de Lille, membre du Conseil General du Nord, de la commission administrative des hospices et secours de ta ville de Lille.

Jean-Baptiste Quecq de Sevelingue, dit Quecq-le-Blanc mourut en célibat le 24 Avril 1844, et fut inhume a Lambersart Ie 27. :,

3° Un fils, ne et décédé en Octobre 1793.

4° une fille, née et décédée le 20 fructidor an IV (1796).

5° Louis-Emmanuel,

ne prématurément le 6 Thermidor an IV (23 Juillet 1796) enregistre a la Maison Commune le 26, décédé Paroisse St-André le 19 Février 1872, inhume au Nouveau Cimetière de Lambersart OU les corps de ses parents et de son frère avaient été transférés. Louis-Emmanuel Quecq de Sevelingue mourut célibataire, Ie dernier de sa branche, laissant une fortune considérable, qui fut, en vertu de son testament, repartie entre ses cousins paternels, les Quecq d'Henripret, et ses cousins maternels, les enfants de Madame Léopold de la Chaussée, née de Savary du Gavre.

 

V. - François-Emmanuel-Désiré QUECQ, Chevalier Sgr d'HENRIPRET,

Trésorier de France

General des Finances,

Garde-Scel au Bureau de la Généralité de Lille

président de la fabrique de Ste-Catherine

releva sa bourgeoisie

fils cadet de Jean-Baptiste-François, Sgr de la Cherye et de Marie-Jeanne le Thierry,

né le 6 Décembre 1756, baptise le 7, Paroisse de la Magdeleine. Parrain, Jacquesnuel- Joseph Quecq, Conseiller du Roy au Baillage de Lille, et Marraine, Marie- Thérèse-Désirée le Thierry, veuve du Sieur Thomas Joires.

 

Lapree, seigneur de Tourmignies, conseiller du Roi, Chevalier, par lettres patentes du roi Philippe V, le 16 Mai 1710. V. p, 142-143, tableau III, le tableau de la famil1e Carpentier.

 

SCHERER. Ecartelé au I er d'argent Ii la demi-aigle de gueules, couronnée d'or, mouvant du pal'ty, aux 2 et 3 d'or, Ii un cerf élancé de gueules, soutenu d'une terrasse de sinople ; le cerf du 3 contourne, au 4me d'or Ii la demi-aigle de gueules, couronnée du champ, mouvante du party, Cimier : le cerf du 2 issant entre deux proboscides coupées a dextre de gueules sur or, et Ii senestre d'argent SUI' gueules.

 

Cree Trésorier de France et General des Finances, Garde-Scel au Bureau de la Généralité de Lille le 13 Mai 1783 en remplacement de M. Bernard de Meurin devenu vétéran, il fut président de la fabrique de Ste-Catherine, et releva sa bourgeoisie le 30 Décembre 1786. Le 13 Juin de la même année, en la chapelle des Dominicains de la Paroisse Ste-Catherine, il avait épousé

Charlotte-Joseph VIRNOT DE LA MISSART

(VIRNOT : de gueules a quatre noix d'or posées 2 et 2), née Paroisse St-Etienne, le 21 Septembre 1764,

les-filles-virnot

fille de Charles-Louis, Sgr de la Missart, trésorier de la ville de Lille, et de Dame Marie Alexandrine Lenglart (LENGLART: d'argent a l'aigle éployé de sable. La filiation suivie de cette famille remonte au XVIème siècle. V. DENIS DU PEAGE).Les témoins furent Jean-Baptiste-Gabriel-Joseph Quecq, Chevalier Sgr de Seve1ingue, Trésorier de France et General des Finances, Gabriel-Joseph le Thierry écuyer Sgr de la Butinerie, Contrôleur ordinaire des Guerres ; Charles- Joseph-Marie Lenglart,J1 du Magistrat de cette ville, et Urbain-Dominique Virnot, Syndic de la Chambre de Commerce. Le contrat fut passe le 10 Juin -" 1786, par devant Me Couvreur, avocat et Notaire a Lille : En outre des futurs, de leurs parents et témoins, assistaient audit contrat :

Jacques-Emmanuel- Joseph Quecq, Conseiller du Roy au Baillage de Lille, et Dame Agnès- Julie- Joseph Leclercq, son épouse ; Gabriel-Joseph le Thierry, seigneur de la Butinerie, Contrôleur Ordinaire des guerres honoraire, et dame Henriette-Thérèse Gennart, son épouse; Emmanuel-Joseph Quecq de Burgault, Conseiller du Roy au siège royal de la gouvernance du Souverain Bailliage de Lille, Charles-Louis Quecq, avocat au Parlement; Edouard-Ernest-Joseph Quecq; demoiselle Julie- Désirée Quecq ; dame Marie- Thérèse- Joseph de Lalaing, veuve d u sieur Michel-Ange Wibault, conseiller du Roi au Siege de la Monnaie de Lille et Demoiselle Marie-Thérèse-Pélagie-Joseph Wibault, d'une part;

 

Dame Alexandrine-Marie- Joseph Virnot, et le sieur Charles-Henri de Savary, seigneur du Gavre, conseiller du Roi au siège royal du Souverain Bailliage de Lille, son époux; Dame Rose-Marie Virnot ; dame Marie-Reine-Blanche- Joseph Lenglart, veuve de M. Jean-Chrysostome- Joseph de Brigode, seigneur de Canteleu; dame Catherine-Charlotte-Joseph Lenglart, épouse du sieur Urbain-Dominique Virnot; Dame Marie-Anne Van Huffel; Dame Alexandrine-Joseph Virnot, et le sieur François-Joseph Barrois, son époux ; Demoiselle Catherine-Charlotte Virnot ; Jacques Marie Decroix, conseiller Secrétaire du Roi en la Chancellerie près le Parlement de Flandres, ancien Trésorier de France et Dame Marie-Catherine-Louise-Joseph Vannoenacker, son épouse; Pierre-Louis-Joseph Carpentier, conseiller du Roi; Dame Jeanne-Marie Thérèse Carpentier, épouse de M. Eloy, seigneur de Vicq; Me Jean-Chrysostome- Joseph le Saffre, avocat au Parlement et Conseiller des deux ordres du Clergé et de la noblesse de la Province de Flandres, d'autre part. V. pp. 142-143. Tableau III, le tableau de la famille Carpentier.

Charlotte Virnot mourut a Lille le 10 Novembre 1812 et François-Emmanuel-Désiré Quecq d' Henriprêt le 14 Aout 1838,

étant président de la fabrique de Ste-Catherine C),

ils avaient eu huit enfants:

 

1° François-Alexandre, qui suit;

 

2° Charles-Henri,

ne Paroisse St-André, le 13 Novembre 1788, Membre du Conseil Municipal de 1822 a 1827, Adjoint au Maire de Lille, décédé en célibat le 4 Avril 1827, 40, rue de la

 

3° Gabriel-Marie,

ne Paroisse St-André, le 19 JUi~ 1790, décédé le 23  novembre suivant ;

 

4° Hyacinthe-Gabriel,

né à Bailleul le 23 Octobre 1793, décédé en Juillet 1794;

 

5° Charlotte-Désirée-Joseph,

née a Bailleul le 28 Février 1795, présentée le lendemain a la Maison Commune dudit lieu, baptisée chez son père par le cure de Dranoustre (Pays-Bas), décédée a Lille le 8 Juin 1812 et inhumée a l'ancien cimetière de Wazemmes;

 

6° Edouard-Emmanuel,

né à Lille le 10 Thermidor an IV (27 Juillet 1796) décédé le 18 Septembre 1796.

 

7° Jean-Baptiste-Lucien-Marie, qui suivra;

 

8° Catherine- Virginie,

née a Lille le 5 Brumaire an VI, enregistrée le lendemain a la Municipalité, et baptisée chez son père par un Missionnaire, décédée en célibat le 7 Février 1867 en son hôtel, 4'h rue de la Barre.

 

VI. - Francois-Alexandre QUECQ D'HENRIPRET,

fils ainé de François-Emmanuel-Désiré, et de Charlotte Virnot de Lamissart, ne et baptise le 23 Mai 1787, Paroisse St-André, épousa a minuit le 17 Octobre 1815 en l'Eglise Ste-Catherine Alexandrine-Henriette DE SAVARY, sa cousine germaine maternelle, née le 29 Décembre 1783 de Charles-Henri, Sgr du Gavre, Trésorier de France, Conseiller à la Gouvernance de Lille en 1774, et de Alexandrine-Charlotte-Joseph-Marie Virnot de la Missart.

 

 

(1)         Sa Maison de ville était située 44, rue de la Barre; sa maison de campagne a Wazemmes, était celle de Marie-Thérèse-Désirée le Thierry autrefois.

Dont Jacques Charles le Thierry,

Écuyer,

Seigneur d’Ennequin,

de la Boutillerie,

de Riencourt,

Conseiller du Roi,

Garde-Marteau des Eaux et forets de la généralité de Lille

Troisième enfant de Charles-Simon-Joseph, Sgr d'Ennequin, et de Marie-Gabrielle Prévost, naquit a Lille, le 10 Février 1736.

Sa naissance, et le décès de sa mère furent enregistres le même jour a l'église St-Maurice. Le baptême eut lieu le 18 Février suivant. Parrain : Jacques Dillon (Dillon. V. page 145.), écuyer, Chevalier de l'Ordre Militaire de St-Louis, capitaine d'infanterie irlandaise. Marraine : Marie-Françoise-Robertine Doulcet (Marie-Françoise-Robertine Doulcet, fille unique de Robert-François, seigneur de Libercourt, petite fille de Toussaint Mas, décédée a Lille le 28 Mai 1750, sans alliance: d'azur Ii un chevron d'or, accompagne de trois mouches Ii miel du même, écartelé d'or Ii un aigle à deux tètes, pp. 162-1°3, tableau VIII.)), oncle et tante a la mode de Bretagne.

Jacques Le Thierry porta d'abord le titre de Seigneur de la Boutillerie (Bail de terres du 19 Octobre 17S9 (Hatton, notaire). Achat de rentes effectue en qualité de receveur-général et spécial des administrateurs et notables de la chapelle et congrégation flamande, érigée aux R.P. Récollets de la ville de Lille. le 3 Janvier 1760 (Delmoitie, not.). Acte de partage du 13 Novembre 1760 (Hatton, not.) Acte de partage des biens paternels en vertu duquel le fief de la Haye d'Ennequin dit Monnoyer lui échut le IS Janvier 1761 (Hatton, notaire).); d'une sante délicate, et cadet de famille, il se croyait destine au célibat. Mais, Gabriel, marie depuis cinq ans, n'ayant pas eu d'enfant, il dut songer a continuer la descendance, et prit le titre de Seigneur d'Ennequin, qu'abandonna son frère. C' est sous ce titre que le 26 Février 1762 il acheta la charge de Garde-Marteau des Eaux et Forets (La charge de Garde-Marteau des eaux et forets qui. comportait le titre de Conseiller du Roi, et dont les émoluments avaient été augmentes par édits du mois d'Aout 1758, fut vendue par Charles-Joseph-Francois le Clercq « moyennant douze sols de denier a Dieu aux pauvres, vingt-quatre livres de gratuit, et vingt-deux mille livres de France pour le prix principal" en présence de Maitre Rodolphe de la Vallée,), charge dont les prérogatives lui valurent d'être par MM. les Mayeur et échevins de la Ville de Lille, exempte des droits sur les boissons (« Les Garde-Marteau et autres officiers des Eaux et forets, ainsi que leurs veuves. Jouiront de l'exemption des droits sur les vins de leur consommation, ils paieront pour tous droits sur la bière 12 patars par chaque rasière de grains qu'ils brasseront pour leur compte, 31 patars par chaque rondelle de forte bière, et 6 patars par tonneau de petite bière qu'ils prendront chez le brasseur ". Edit. de 1754.); que

r~·-V. page 243 le résumé de ce panage. Baptême a Linselles Ie 4 Novembre 1762. } (G.G. 39 a 43 Leuridan, archives de Linselles, 166. Commence en 1861, le très curieux L., « Livre de ses biens" écrit de sa main appartient a .M. Urbain Virnot.

procureur a Lille, et de Louis Cocquiau, Maitre Scellier. (Van Tourout, notaire).

Après avis du Procureur de Ville, les exemptions furent accordées : « Fait en Conclave, La Loy assemblée, le 12 Novembre 1763 signe le Roy" et le II Mai 1765, signe Demadre des Oursins.

Ie 30 May 1765, il releva sa bourgeoisie (Dans cet acte, il est qualifie « Seigneur d'Ennequin, Conseiller du Roy, et son Garde-Marteau des Eaux et forets de la généralité de Lille». ), que le 15 Juin 1771 il fut muni d'une commission de receveur des Archelles e) et qu' en Juin 1781, il figure dans divers actes notariés (Vente le 8 Juin 1881 par Jacques-Charles-Joseph Le Thierry d'Ennequin, officier des eaux et forets au département de la Flandre wallonne, a Gilquin, Chauufournier et pour Ie prix de mille livres Monnaie de France, du droit d'extraire des pierres blanches Q1tes moHlons d'une pièce de 8 cens de terre située a Wazemmes, tenue en coterie de la Privauté d'Esquermes, aboutissant d'un cote au chemin des postes de Lille a Seclin, d'autre aux terres des Chartreux de la Boutillerie et de tiers sens au chemin d'Esquermes a I’ Arbrisseau. Vente de pièces de terres à Esquermes le 16 Juin 1881 (Comere, not. a Lille).

Le 29 Avril 1765, en l'Eglise St-Maurice, Jacques-Joseph le Thierry, Sgr d'Ennequin épousa Marie-Anne-Françoise DE BONNEVAL (d'azur a un lion d'or arme et lampasse de gueules : supports: Deux griffons d'or. V. page 127, la notice sur la Maison de Bonneval.), fille des feus Messire Jean-Anne-Alexandre, Chevalier, et Dame Marie-Jeanne Noiret de Saint-Antoine, baptisée Paroisse St-Etienne, le 12 Avril 1734. Parrain: Ponce de Fabricy (Ponce de Fabricy, époux de Marguerite Hollebecque. Son fils François-Xavier, écuyer, seigneur de Gillevoisin, chevalier de St-Louis, Marechal des Camps et Armées du Roy, était allie a la famille de Savary. V. pages 178-179, tableau IX. ), Écuyer, ancien officier au Régiment Suisse de Breudele. Marraine: Marie-Anne Noiret de St-Antoine, tante maternelle (V. page 171, le tableau concernant la famille Noiret de St-Antoine.).

Les témoins du mariage furent : Gabriel-Joseph Le Thierry, Messire Jean-Baptiste-François Quecq; Jean-Baptiste Empis de Vendin (6), du Magistrat de Lille, cousin allie a l'épouse ; Nicolas-Charles Turpin (6), avocat, cousin a l'épouse. Le contrat n fut passe le ~6 Avril 1765 par Me Ignace-François-Joseph Hatton, notaire royal a Lille. En outre des futurs conjoints et de leurs témoins, assistaient au contrat:  Damoiselle Henriette-Therese Gennard, épouse de Gabriel-Joseph le Thierry; Dame Marie- Jeanne- Joseph le Thierry, épouse de Messire Jean-Baptiste-François Quecq, Chevalier, seigneur de l' Acherie, conseiller du Roi, Trésorier de France; Dame Marie-Thérèse-Désirée le Thierry, veuve du sieur Thomas-François-Joseph Joires; M. Jacques Dillon, écuyer, Chevalier de l'ordre royal et militaire de St-Louis, capitaine d'infanterie irlandaise, reforme a la suite de la Place de Lille ; M. FranyoisJoseph Herts, pretre-chanoine et écolâtre de I ‘Église Collégiale de St-Pierre et Charles-Emmanuel-Joseph Herts, seigneur de Cardon, d'une part;

(I) (7) Lors de son mariage, Jacques le Thierry d'Ennequin demeurait avec son frère Gabriel et sa belle-sœur dans la maison de la rue a Fiens, où naquit son premier enfant. C'est l'époque OU il fit exécuter le portrait de son épouse et le sien (Ces deux pastels appartiennent a M. Lucien le Thierry d'Ennequin. ). Vers 1767, il alla résider rue Ban de Wedde, puis après le décès de Madame Joirès, vint habiter rue Esquemoise l'hôtel que sa tante lui avait légué. D'ailleurs, il partageait ses jours entre Lille et Wazemmes (2), où il venait de faire construire une maison de campagne dont il décorait lui-même le grand salon de peintures (Ces peintures furent pieusement recueillies en 1879 par M. Jules Barrois J Van der Straten dans sa Maison de la rue Rousselle et un panneau de la chambre a coucher représentant les armoiries de Jacques le Thierry d'Ennequin accolées a celles de sa femme avec deux griffons pour tenants, fut transmis par M. Urbain Virnot-Gamonet, a M. Lucien le Thierry d'Ennequin.) tirées des fables de La Fontaine, et où il continuait une collection de livres commencée par son père. Pour les Lillois ais~~~ le canton champêtre de Wazemmes était un séduisant  séjour d' été, et, voisine de celle de Madame Joires, la maison de campagne de Jacques II le Thierry d'Ennequin fut bientôt entourée de celles des Gennard, des Virnot, etc. D'une contenance de quatre cents de terre, portée ensuite a plusieurs hectares, Ia I propriété s'étendait entre la rue des Stations et la route de Lille a la Bassee, en face  des jardins célèbres de la Bonne A venture, qu'un Marche couvert remplace aujourd'hui. Elle comprenait de magnifiques ombrages, un jardin anglais, de gracieuses pièces d'eau alimentées par une rivière limpide, et des pavillons dans le gout charmant de l'époque. De ceux-ci, il ne reste qu'un pavillon chinois, qui se trouve enclos dans les jardins du Collège Jeanne d'Arc.

Jacques-Charles le Thierry d'Ennequin expira dans son hôtel de la rue Esquermoise, paroisse St-Etienne Ie 20 Janvier 178~e de 46 ans et fut inhume dans Ie cimetière de la paroisse de Wazemmes (« Le 3I Septembre 1782 il a été paye au Sieur Heddebault, receveur de M. le Marquis d' Anchin le relief port ant IO livres parisis dues par la mort du Sieur Jacques-Charles-Joseph le Thierry, Sgr d'Ennequin» (Creuilloir de la Seigneurie). (2) V. page I6, note 3.), près du Christ. Ainsi que l'Eglise de Wazemmes, ce cimetière était situe presque en face de la maison de campagne, mais de l'autre cote du canal; il ne tarda pas a être supprimé, et tous les défunts de la famille furent transportes au nouveau cimetière crée sous l'administration de M. Faure-Dujardin qui fut longtemps Maire de Wazemmes. Ce prétendu « Champ de repos » fut supprime a son tour, et lors de l'agrandissement de Lille remplace par le cimetière du Sud (1863). Présents: Gabriel-Joseph le Thierry son frère, et Messire Jean-Baptiste-François Quecq, Dame Constance-Thérèse de Gryse, épouse du sieur Jean-Baptiste Emp1S de Vendin, du magistrat de Lille ; Dame Marie-Françoise-Aldegonde de Ste-Aldegonde. veuve de Messire Louis du Constant, chevalier de l'ordre royal et militaire de St-Louis; Damoiselle Magdeleine-Robertine-Françoise de Ste-Aldegonde ; et Damoiselle Marie-Françoise-Catherine de Ste-Aldegonde, Dame de Quartes, d'Hongrie, d'Ostrevanne, etc., d'autre part.

(4) Chevalier, Tresorier de la généralité de ~illY.t<7?on beau-frère C)· L'année suivante, Ie 27 Mars, sa Douairiere'c, fit hommage au Roi du fief et seigneurie d'Ennequin-Noiset C); au Marquis d'Annchin, Ie z6 Mai du fief et seigneurie d'Ennequin-Monnoyer, et Ie zz J uillet du fief et seigneurie de la Boutillerie; elle continua d'abord de résider rue Esquermoise avec ses deux enfants. A Ia mort de son beau-frère Gabriel, Francoise de Bonneval suivit son' fils dans l'hotel de la rue a Fiens, OU elle vit naitre et grandir ses petits~ell'fants;-'-malsnous savons qu'elle habitait aussi Wazemmes... (3). «Nous Soussignes, President et Membres de l' Administration du canton d'Haubourdin, departement du Nord, Certifiions que la citoyenne MarieFran<;:oise Debonneval, veuve de J acq ues Charles-Joseph Lethierry, rentière, domiciliée a Wazemmes, née en la commune de Lille, le II Avril 1734, taille de cinq pieds, deux pouces, chev ux et sourcils gris, yeux idem, nez lor-g, bouche moyenne, visage ovale, menton rond, a résidé et résidé en la dite commune de Wazemmes, ressortissante de ce canton dans une maison a elle appartenante depuis Ie 9 mai I792 jusqu'a ce jour, qu'elle n'est point émigrée, ni détenue pour cause de suspicion ou de contrerévolution, ou portée sur aucune liste d’émigrés. » Fait en la séance du dix-huit frimaire du septième de la République Francaise une et indivisible. » Extrait du registre aux certificats de résidence (Archives de M. Urbain. Virnot qui possède aussi des extraits d'inscription du tiers consolidé au nom de ladite dame et de ses enfants).

Devenue infirme vers la fin de sa vie, Mme. d’Ennequin recevait dans sa chambre: le cercle était nombreux de ses parents et de ses amis, qui conservèrent un pieux souvenir de sa bonté et de son affabilité. Elle mourut âgée de 81 ans, paroisse St-Maurice, le 20 Janvier 1815, et fut inhumée le ZI auprès de son époux dans le cimetière de Wazemmes. Témoins: Louis-Desire- Joseph Mottez et Marie-Charles- Armand de Formigier de Beaupuy (En 188I, M. Felix Cuvelier possédait un billet en grand format a. la mode flamande, annoncant les funérailles, ainsi con<;:u : « MESSIEURS ET DAMES, Vous êtes pries d'assister au Convoi et Service Solennel de Dame MARIE-ANNE-FRAN<;OISE DE BONNEV AL Veuve de M. Jacques-Charles- Joseph Lethierry d 'Ennequin, Officier des eaux et forets, décédée le 20 Janvier ISIS, âgée de quatre-vingt un ans, administrée des Sacrements de Notre Mère la Sainte-Eglise. Lequel convoi aura lieu Samedi 21 dudit mois, a trois heures, en 1'Eglise de St-Maurice, sa paroisse, d'ou. son corps sera conduit en celle de Wazemmes, au cimetière de laquelle il sera inhume. L'assemblée a. la maison mortuaire, chez M. LETHIERRY, son fils, rue à Fiens. Obits et messes a St-Maurice et a Wazemmes, pains aux pauvres, etc.» ).  

Epouse Marie-Anne-Françoise de Bonneval,

baptisée le 12 Avril 1734 Parrain, Ponce-Charles de Fabricy ; Marraine, Marie-Anne-Françoise Noiret de  Saint Antoine.

jacques-le-thierry-de-bonneval                            Marie-de-bonneval-le-thierry

Fille du

chevalier Jean-Anne-Alexandre de Bonneval 1699-1762

Blason-de-Bonneval

  chevalier-de-bonneval

Et de

Marie-Jeanne Noiret de Saint-Antoine, 

noiret-de-saint-antoine-de-bonneval

de laquelle il a une fille Marie-Henriette, lequel a prêté serment ordinaire et paye les droits pour ce dessus Lippens. » Un portrait magistral, d'une facture de tout premier ordre, représente le nouveau Bourgeois de Lille vers l'âge de trente cinq ans. Le torse de trois quarts, et la tète complètement de face. La chevelure longue et abondante, fièrement rejetée en arrière, le visage énergique et volontaire de grande allure. Sur l’épaule droite, la pourpre d'un large manteau de cour ne laisse apercevoir du costume qu'un jabot de tulle blanc, retenu par un flot de rubans bleu pale.

Attribue par les uns a Nicolas de Largillière (1656-1746), par d'autres a Hyacinthe Rigaud (1659-1743), ce portrait fut dans une vente (1879) présente comme étant celui du Comte de Bonneval. Il y a lieu d'observer que si, a la mort du fameux Pacha (1741), le titre de Comte put avoir été attribue a Jean-Anne-Alexandre, ce dernier cependant ne prit jamais d'autre titre que celui qu'avait porte son père. Dans l'acte de décès de sa femme, il est seulement qualifie Chevalier. Un autre portrait exécuté vers I733 attribue a Rigaud, représenté Madame de Bonneval, le buste de trois-quarts, le visage de face avec dans la chevelure grisonnante, un bijou décoré d'une grosse perle pendante. La robe est de brocart d'or, garnie de dentelles, et a la pointe du décolletage rehauss.ee d'une broche en forme de croix; le bras droit se dissimule sous un manteau de cour lie de vin, dont un pan retombe sur l'épaule gauche: fond olivâtre : En dépit d'une somptueuse beauté qui retient l'attention, la démocratique insouciance de son propriétaire indiquait en 1885 ce portrait comme ce1ui d'une étrangère a la famille du nom de Noireau (sic).

« Le I9 Septembre I760, Dame Marie-Jeanne Noiret de St-Antoine, âgée de cinquante six ans, épouse de Messire Jean- Alexandre-Marie de Bonneval, Chevalier et Doyen des Marguilliers de cette église , décédée hier, a été inhumée dans le chœur de cette église. Présents: le sieur Joseph de Grise, son cousin germain allie, et maitre Barthelemy-François Leroy, prêtre ».

« Du registre des sépultures de la Paroisse St-Maurice en la ville de Lille en l'année 1772 reposant au greffe de la Gouvemance du Souverain Bailliage dudit Lille, a été extrait ce qui suit: Le 23 Septembre 1762 Messire Jean-Anne-Alexandre de Bonneval, Chevalier et Doyen des Marguilliers de cette Eglise âgé de soixante-trois ans, veuf de Marie-Jeanne Noirette de St-Antoine, a été inhume dans le choeur ».

De leur mariage, célébré Paroisse St-Etienne le 8 Novembre 1725, naquirent cinq enfants:

1° Charles-Marie, baptise le 4 Septembre 1726. Parrain : Jacques-Charles Noiret de St-Antoine. Marraine: Marie-Anne de Buck; décédé rue Basse et inhume le 16 Octobre 1726 dans la Grande Nef de St-Etienne. 

2° Marie-Anne-Caroline, baptisée le 14 Novembre 1727.

Parrain, Jacques-Charles Noiret de st-Antoine ; Marraine, Anne-Marie Van der Cruissen ; décédée rue Basse le 4 Juin 1729 et inhumée a St-Etienne devant la chapelle St Nicolas ; 

3° Marie-Anne Joseph, née le 3 Juillet 1729, morte en bas-âge; - 

. 4° Charles-Marie-Victor, baptise le 28 Juillet 1730, décédé le 12 Aout 1738, paroisse St Pierre, inhume le 13.

charles-de-bonneval

Un portrait exécuté vers 1736 et attribue a Jean-Baptiste Van Loo nous rappelle les traits de ce joli enfant, espoir de ses parents! Dans un parc a la française, il est représenté en Cupidon aile, enveloppe d'une draperie de soie gorge de pigeon, brandissant une flèche, le visage de face, la chevelure en boucles blond doré.


Le chevalier Jean-Anne-Alexandre de Bonneval 1699-1762 est le Fils de Victor-Amédée DE BONNEVAL 1667- Chevalier, Seigneur de St-Prix, « la Motte, Montfant. Visinol, capitaine au Régiment d'Asfel-Dragon (Victor-Amédée et non Victor-Antoine comme Denis du Péage l'a rapporte par erreur, page 130.)

époux, en 1698, d'une Marie DE LA ROCHE-AYMON (de sable semé d'étoiles d'or, au lion du même arme, lampasse de gueules et brochant sur le tout.) :

 
blason-la-roche-aymon

 
Contemporain de Phoebus, Victor-Amédée ne serait-il pas comme celui-ci le petit-fils de cet Henri II de Bonneval qui, lors de la Fronde (1652) prit le titre de Comte en même temps qu'il levait deux régiments? Si a la suite de 1'extinction de sa descendance male, le souvenir précis des ancêtres de Victor Amédée a sombre dans l’indifférence et dans l'oubli, 1'hypothèse cependant ne manque pas d'une certaine vraisemblance, puisque malgré l'antériorité de son existence, ce personnage ne figure pas dans des généalogies, qui toutes furent INEXPLICABLEMENT frelatées, tronquées ou bien lacérées, c'est d'autre parce que d'après un extrait des registres.

LA ROCHE AYMON: De cette noble maison qui remonte au XIIème siècle, le personnage le plus marquant, fut Charles-Antoine, Cardinal Archevêque Duc de Reims, Commandeur de l'ordre du St-Esprit et premier Pair de France. Son caractère conciliant lui valut le titre de Grand Aum6nier de France. Ce fut lui qui assiste a Louis XV a ses derniers moments, qui sacra et couronna Louis XVI, qu'il avait déjà baptise et marie. II mourut I au palais Abbatial de St-Germain-des-Près. le 27 Octobre 1777. MICHAUD. Biographie I Universelle. En 1776 il avait publie sa généalogie dont on trouvera I’ appréciation dans BOUILLET. Nobiliaire d'Auvergne. Tome V, page 347. Au sujet des étroites  relations qui existaient au XVIIème siècle entre les Seigneurs de la Roche-Aymon et I ceux de Chastain. V. Cabinet d'Hozier, 293. Nouveau d'Hozier, 287. Carris d’Hozier, IIO et 438. Le nom de ces derniers n'est cependant même pas cite dans la généalogie du Cardinal de l'Eglise paroissiale de St-Magnier en Combraille {« Délivré au requérant messire Jean-Alexandre de Bonneval », cet extrait fut certifie et atteste le 3 May 1730 par les Vicaires Généraux de Monseigneur I’ Evêque de Clermont pour « faire Foy tant en jugement que hors ». Archives de Urbain-Victor Gamonet)

 semblerait indiquer le titre de Chevalier dont en 1699, Victor-Amédée se trouve qualifie. 

« Messire Jean-Anne-Alexandre de Bonneval, fils a Messire Victor-Amédée de Bonneval, Chevalier, Seigneur de St-Prix, « la Motte, Montfant. Visinol, capitaine au Régiment d'Asfel-Dragon (2) et de Dame Marie de la Roche-Aimont, son épouse, « a été baptise le 6 Juin 1699. »

Victor-Amédée perdit probablement la vie au cours de la fantastique épopée du régiment d' Asfeld, dans lequel sans doute, après son mariage, il reprit du service en 1701 (Levé Ie 25 Octobre 1689, au moment de la ligue d'Augsbourg par Benoit BidaI, Baron d'Asfeld, qui le céda a son frère Claude le 7 Novembre suivant, après la. prise de Bonn, ce régiment fit la campagne de Flandre en 1691 et le siège de Mons; occupa Liège, Namur, assista a la bataille de Steinkerque (1692), chargea a pied a Nerwinde ou le mestre de Camp fut blessé (29 Juillet 1693), assiégea Charleroi et défendit Namur; il fut a l'armée du Rhin en 1697 puis reforme en 1698, lors de Ia paix de Ryswick.

Rétabli le 5 février 1701 pour occuper Liège, il participa aux combats de Nimègue et d’Eckeren (30 Juin). La prise de Traerbach, le siège de Louvain et la bataille de Spire, Ia Guerre d'Espagne et de Portugal en 1704, Ie siege de Gibraltar, Barcelonne, la bataille d'Almanza, la prise de Lerida, Tortose, la campagne du Roussillon en 1709, la victoire de Cette contre les Anglais, la campagne de Catalogne en 17II et le siège de Barcelonne, tel est I’ abrégé des brillants états de service du régiment d'Asfeld, qui fut de nouveau reforme le 15 Aout 1714 a la paix d'Utrecht.  

Claude Bidal fut créé Marquis par le Roi d'Espagne et Marechal par le roi de France. Quant au baron d'Asfeld qui, Ie 28 septembre 1681, sur des ordres secrets, s'était déjà emparé sans coup férir de la ville libre de Strasbourg, il fut charge par Louis XIV de ratifier l'achat de Casal en Italie avec le Ministre du due de Mantoue, le Comte Hercule-Mathioli, (connu de puis sous Ie nom de Masque de fer), et plus tard accompagna Louis xv a la campagne de Flandres en 1745 et 1746.), et d'autre part, c'est très probablement dans le but de rétablir l'état de ses affaires (« Toutes les charges de l'armée sont vénales. Cependant les français se ruinent à l’ envi pour les avoir et s'il leur survient un coup de mousquet. Ils perdent la vie et l'argent que vaut la charge: ainsi (leurs fils vont a l'hôpital ». PRIMI VISCONTI: Mémoires sur la Cour de Louis XIV, p. 258.) Que Jean-Anne-Alexandre DE BONNEVAL vint se fixer dans un pays aussi commerçant que la nouvelle province française de Flandre (Conquise une première fois par Louis XIV, Lille avait été rendue a la France au Traite d'Utrecht. (1668) Le 12 Mai 1744, Louis XV avec sa cour y suivit son armée dont un corps se trouvait sous les ordres de Louis-Antoine de Gontaut, Duc de Biron, le beau-frère du Pacha de Bonneval. Le roi revint encore a Lille en 1746 et en 1747. DERODE. II. p. 312-320)

s'y marier et y faire acte de Bourgeoisie : « Le soussigne, Argentier de la Ville de Lille en Flandre, certifie que le XIIIème jour d’Aout I728 Messieurs du Magistrat de la dite ville ont admis Bourgeois d'icelle Jean-Alexandre de Bonneval. Fils de Victor Amédée et de Dame Marie de la Roche-Aimont, natif de Clermont en Auvergne ayant

Les trois enfants issus du mariage de Jacques et marie-Anne furent :

1 Charles Marie

2 Marie-Aldegonde

3° Jean-Baptiste gabriel né le 2 février 1769, décédé le 18 octobre 1769.

Dont Charles-Marie-Désiré LE THIERRY, Seigneur d’'ENNEQUIN et de Riencourt,

écuyer,

Chevalier de l'ordre impérial de la Légion d'Honneur, décernée  par M. de Villèle sur ordre du roi Charles X,

député a Paris avec M. de Muyssart, Maire de Lille, et le Chevalier de Basserode pour représenter la ville au baptême et aux fêtes données a l'occasion de la naissance du Duc de Bordeaux,

Conseiller Municipal de 1807 a 1830,

membre de la Chambre de Commerce  de Lille,

Président du Conseil de Fabrique de l'église St-Maurice,

puis de l'église St-André de Lille

Un des plus fermes soutients des Ecoles des Frères de la Doctrine chrétienne de Lille

 

naquit a Lille le 26 Mars 1766, et fut baptisé, paroisse Saint Maurice, le même jour Le « parrein » fut Me Nicolas-Charles-Turpin, avocat, cousin maternel; la Marraine: Dame Marie-Thérèse-Désirée Le Thierry, veuve du sieur Thomas- François Joirès. Apres avoir liquidé le 21 Avril 1789 le partage des biens délaissés par son oncle Gabriel le Thierry, Sgr de la Butinerie, et le 22 Avril suivant le part âge de la succession paternelle, demeurée indivise depuis 1782 En vertu du premier de ces partages, Charles Le Thierry d'Ennequin reçut la propriété des deux maisons de la rue a Fiens et celle d'une rente sur les Assennes n°402 constituée par lettres du 6 Juillet 1643 au profit de Sieur Liévin Laignel. En vertu du second partage il reçut le fief d'Ennequin Monnoyer estime I7.0OO florins, une maison située au coin des rues Royale et Française, une seconde maison située au coin des rues Royale et française E. 550, une maison rue Royale E 551, des maisons rue Notre-Dame, de l' Abiette, des Terres a Fives et Mons-en-Barœul, Lomme, Tourcoing, etc. La maison de la rue Esquermoise étant échue a sa soeur, Charles Ie Thierry d'Ennequin alIa habiter l’hôtel de la rue à Fiens, où son oncle Gabriel était décédé.

 

Charles lethierry d Ennequin Virnot

Il épousa

Catherine-Charlotte Virnot (1770-1851) appelée Mademoiselle de Stradin,

les-filles-virnot

née a Lille, paroisse St Etienne, le 17 Novembre 1770, de Urbain-Dominique, ancien syndic de la Chambre de Commerce de Lille, et de Catherine-Charlotte- Joseph Lenglart : 'Virnot : De gueules à quatre noix d'or posées 2 et 2. On trouve encore: d'azur à quatre écailles de tortues d'or, posées 2 et 2. D’HOZIER: Armorial de Flandres.

Mignonne et fort jolie Catherine Virnot n'avait que 18 ans lors de son mariage. On l'appelait familièrement Mlle de Stradin du nom d'un fief de ses parents. Son père, un des plus importants négociants de Lille, en était peut-être le plus riche.

Le mariage de Charles-Marie et Catherine-Charlotte eut lieu

dans la chapelle de Notre-Dame de Lorette située rue Esquermoise, contre l'ancienne Eglise St-Etienne.

le 30 Avril 1789 (une des plus tristes journées de l'histoire de Lille : Des troubles avant-coureurs de la Révolution imminente se multipliaient déjà partout; le prix élevé des denrées et particulièrement du pain détermina ce jour-la une émeute de la population lilloise ordinairement paisible. Les boulangeries furent pillées et on brisa les vitres chez quelques personnes accusées d'accaparer les grains. Aussi pour ne point attirer 1'attention de malveillants, les personnes qui assistèrent au repas de noces, durent-elles apporter le pain qui leur était nécessaire.)

 

Les témoins furent Charles-Louis Virnot de Lamissart, oncle de la contractante ; Pierre-Urbain Virnot, son frère; Messire Jérôme Formigier de Beaupuy, beau-frère au contractant, Garde du corps du Roy, et Messire Jean-Baptiste-François Quecq, chevalier, Sgr de la Cherye, trésorier de France honoraire de la généralité de Lille, oncle allie paternel du contractant.

Le contrat fut passe  le 27 dudit mois par devant Me Couvreur, avocat et notaire a Lille : En outre des parents et témoins, étaient présents: Dame Marie-Aldegonde-Joseph Le Thierry, épouse de Messire Jérôme Formigier de Beaupuy, Garde du Corps du Roi; Dame Henriette-Thérèse-Joseph Gennard; Messire Jean-Gabriel-Joseph Quecq, chevalier, Sgr de Sévelingue, trésorier de France; Messire François-Emmanuel-Désiré Quecq, chevalier, Sgr d'Henriprêt, trésorier de France et garde-scel; Messire Jean-Pierre Lachau de Logueyssie, Garde du corps du Roy, d'une part; et Pierre-Urbain Virnot, Dominique-François Virnot, Alexandrine-Joseph Virnot et François-Joseph Barrois son époux, Julie-Marie et Louise-Pélagie Virnot ; M. Charles-Louis Virnot, Sgr de Lamissart, trésorier de la ville de Lille et Marie-Anne-Alexandrine Lenglart, son épouse; Charles-Joseph-Marie Lenglart du Magistrat de Lille, et Marie-Anne Van Huffel son épouse; Dame Marie-Blanche- Joseph Lenglart, veuve de M. Jean-Chrysostome de Brigode, Sgr de Canteleu ; Charles-Henri de Savary, Sgr du Gavre, Conseiller à la Gouvernance et Alexandrine-Marie- Joseph Virnot, son épouse ; Charlotte-Joseph Virnot, épouse de Messire François Emmanuel Quecq d'Henriprêt. Rose-Marie Virnot; Pierre-Louis-Joseph Carpentier. Conseiller du Roi à la Gouvernance et Adelaide-Félicité Montaubon, son épouse. Charles-Joseph Philippe Carpentier. Messire Jacques-Joseph-Marie de Croix, écuyer. conseiller-secrétaire du Roi et dame Marie-Catherine-Louise Joseph Vanhoenacker, son épouse, d'autre part.

Le futur déclarait apporter en son mariage: 1 le fief et seigneurie d'Ennequin-Monnoyé; 2 le fief et seigneurie de Riencourt; 30 le fief et seigneurie d'Ennequin-Noisel :

En considération de sa qualité d'héritier male, ces seigneuries lui avaient été attribuées dans sa part des biens paternels, mais dans l'article 14 du contrat de mariage, il était stipulé une parfaite égalité entre tous les enfants et petits-enfants à naitre, dans toutes les successions mobilières, immobilières et féodales, sans aucune différence de sexe, ni d'âge, et autres avantages coutumiers.

Parmi les autres apports figuraient trois maisons.rue Royale, trois rue a Fiens, d'autres encore rues du Lombard, Notre-Dame, de l'Abbiette, des Fosses, et des terres a. Mons-en-Baroeul, a. Neuville-en-Ferrain, à Sailly-lez-Lannoy, a Lomme, etc.

Le 26 Juin, il faisait l'aveu et le dénombrement du premier de ces fiefs. « Reçu pour l'examen, confrontation et expédition du Récépissé du Dénombrement du fief et Seigneurie de la Haye d'Ennequin dit Monnoyé treize florins dix patars. 26 Juin 1789. Signé: Planque.» Archives de M. Lucien Le Thierry d'Ennequin

Dans les listes imprimées de la Garde Bourgeoise, créée le 22 juillet 1789 pour mettre fin aux émeutes et incendies qui terrorisaient la ville,
il figure encore sous le nom de Lethierry d'Ennequin, mais désormais, il ne quittera plus celui de Lethierry-Virnot, et son titre d'écuyer ne reparaitra  plus que dans 1'acte de son décès.

Charles s' était déterminé a reprendre la filterie de son oncle Gabriel. Le 13 Septembre 1790, a la tête des autres filtiers, il alla a la Chambre de Commerce exiger qu’elle écrivit à l’Assemblée Nationale afin de protester contre la multiplication des assignats qui menaçait de l'obliger a renvoyer ses ouvriers.

On connait l’énergique refus oppose a la sommation par Albert de Saxe-Teschen, fils d'Auguste III, roi de Pologne, né à Dresde en 1738, époux de Marie-Christine, Archiduchesse d’Autriche, Gouvernante des Pays-Bas. Il fut le créateur du château de Laeken, près Bruxelles, de rendre la ville et la Citadelle : « Nous venons de renouveler notre serment d'être fidèles a la Nation, de maintenir la Liberté et l'Egalite ou de mourir à notre poste : Nous ne sommes pas des parjures. »

. En dix jours furent tires plus de quarante mille coups de canon dont six mille contre les habitants et leurs demeures DERODE : Histoire de Lille, III page 137.

La flèche de St-Sauveur fut abattue, L’église saint Etienne s'embrasa et périt tout entière, la Caserne de la Porte de Roubaix et plusieurs maisons de la rue du Vieux-Faubourg prirent feu a leur tour; situe dans le quartier le plus exposé aux boulets rouges de l’ennemi, l'h6tel de la rue à Fiens fut a demi ruiné. Lorsque la Convention décréta le remboursement par l'Etat des dommages occasionnes par un aussi rigoureux bombardement Charles Lethierry refusa les sommes importantes qui lui étaient offertes, et déclara qu'il réparerait sa maison a ses frais.

Sa générosité était extrême (En l'an X, Charles Lethierry racheta une pièce de terre qui avoisinait sa campagne et faisait partie des biens de la famille Van der Cruysse, adjuges au citoyen Nauwelaerts pour une somme insignifiante. Des que les représentants de la famille dépossédée revinrent d'émigration, Charles leur fit savoir qu'il tenait a leur disposition soit la terre, contre restitution de son prix d'achat, soit la différence entre ce prix et sa valeur réelle. L'offre fut agréée avec gratitude, et acte fut dresse d'une transaction, que M. Lethierry-Virnot avait jugée nécessaire pour légitimer son droit de propriété.)

, elle égalait la vaillante énergie de son caractère: II s'était rendu a Paris afin de conjurer son beau-frère, Garde du Corps du Roi, de ne point quitter la France, il avait ramène sa sœur de la capitale afin qu'elle n'y demeurât pas sans protection, et l'avait recueillie avec ses enfants chez lui. Donner asile a la famille d'un émigré devint sous la Terreur un crime passible de la mort. Porte sur la liste des suspects, Charles Lethierry ne dut qu'à la connivence du commissaire de police Jacquart (parent de la famille Castelain) de n' être pas emprisonné aux Bons- Fils (Ce couvent transformé en prison était situé a l'emplacement actuel de la gare du chemin de fer du Nord. Au moment de la chute de Robespierre, on se proposait de tuer en masse les 3.000 captifs dont on était embarrasse.) (Juin 1794).

Aussi, après le lamentable régime du Directoire, ce dut être avec soulagement qu'il accueillit l'Empire; en 1807, il est Conseiller Municipal. Un portrait datant a peu près de cette époque nous montre un homme jeune encore, aux lèvres épaisses, la chevelure brune retombant sur le front, aux yeux voiles de lourdes paupières; il est en gilet blanc avec une grosse cravate blanche, tandis q u' un. portrait ovale représente sa jeune femme de trois-quarts, les traits fins, la chevelure relevée en arrière, vêtue d'une robe de soie noire largement décolletée en carre.

Sous la Restauration Charles Lethierry-Virnot fut député a Paris avec M. de Muyssart, Maire de Lille, et le Chevalier de Basserode pour représenter la ville au baptême et aux fêtes données a l'occasion de la naissance du Duc de Bordeaux, et reçut une médaille en souvenir de cette mémorable journée le Ier Mai I821 (Charles Le Prévost de Basserode, né a St-Savinien (Charente-Inferieure), le 25 Juin 1777, sous-lieutenant au régiment de Vintimille, chef de bataillon au 7e Voltigeurs de la Garde Impériale, Colonel d'infanterie Ie II Décembre 1816, Chevalier de St-Louis, de la Légion d'Honneur et de l'ordre du Phénix de Hohenlohe:.e, Maire de \Wasquehal, Conseiller Municipal de Lille de 1826 à 1830, épousa Marie Lespagnol de Grimbry, il eut pour filles la Vicomtesse de Muyssart, belle-fille du Président du Conseil Général, et Mme Charles Desfontaines de Preux, épouse du Maire de Valenciennes, Conseiller General.)

La filterie dont Charles avait réussi a maintenir la prospérité était assez importante pour mériter l'attention de Charles X, lors de son voyage dans les départements du Nord ( L'occupation du pays par les armées coalisées rendait presque impossible en 1815, les communications entre le département du Nord et l'intérieur, de nombreuses industries avaient du cesser leur production faute d'argent et de débouchés: confiante en la loyauté de Charles Lethierry, la maison de banque Charvet-Decroix lui avait procuré tous les fonds nécessaires pour fournir du travail à ses ouvriers, et traverser victorieusement une crise des plus graves).

Charles-X-A-Lille

Accompagné du Duc de Polignac, son premier écuyer, le Roi se rendit le 7 Septembre 1827 chez M. Lethierry-Virnot et visita divers métiers en activité pour préparer, filer et retordre un lin destine aux plus fines dentelles. Apres s'être informé du nombre des filteries lilloises et du chiffre de leur production annuelle (alors de quinze millions environ), le Monarque voulut bien s'informer de l'ancienneté de la maison, et de ce qui était particulier à M. Lethierry. Celui-ci ayant déclaré qu'il ne désirait rien tant que la continuité du régime actuel, Charles X lui frappa  amicalement sur l'épaule en lui adressant les paroles les plus aimables et les plus flatteuses ; Le roi partit après avoir donne des gratifications considérables aux ouvriers, laissant dans tous les coeurs des sentiments d'amour et de reconnaissance. RICHARD: Relation du séjour du Roi a Lille. Reboux-Leroy, 1828.

. La bonne grâce du Roi témoignait de son intense désir de plaire et d'être aime. A la suite de cette visite, M. de Villèle fit remettre la croix de la Légion d'Honneur a M. Lethierry . Cette croix était la récompense de longs et loyaux services:

Dans ses mémoires, M. Félix CUVELIER rapporte qu'outre un titre nobiliaire, transmissible d'ainé en ainée, a condition d'établir un majorat. « Charles Lethierry déclina la proposition; il ne songeait pas à revenir en arrière, a enfreindre les dispositions de son contrat de mariage (art. 14), et ne voulait pas créer d'inégalité entre ses enfants dont la plupart étaient déjà maries ».

Conseiller Municipal de 1807 a 1830, membre de la Chambre de Commerce (3), Charles Lethierry-Virnot fut aussi Président du Conseil de Fabrique de l'église St-Maurice, puis de l'église St-André, qu'il contribua a décorer par une verrière a ses initiales ; Les initiales C. L. T. E. s'y trouvent reparties sur deux écussons ovales; la vieille argenterie de Charles Lethierry-Virnot était seulement marquée d'un T.

Cette époque de 1820 à 1840 qui fut la plus brillante de la carrière de Charles Lethierry, fut aussi celle de l'apogée de sa famille. Son fils Urbain était membre du Conseil d'Arrondissement et de la Chambre de Commerce, son fils Désiré était Maire de Lille, son neveu Carlos.de Beaupuy, adjoint, son neveu Louis Mottez, conseiller Municipal, son cousin J.B. Quecq de Sevelingue, conseiller général et François Barrois, le beau-père de ses enfants, Président du Tribunal et de la Chambre de Commerce.

Peu après la visite royale, Charles Lethierry laissa a son fils Lucien, la filterie (La multiplication a Lille des filatures devait en 1863 mettre fin a cette ancienne industrie locale.), avec la jouissance de l'hôtel de la rue a Fiens, et alla résider dans celui de la rue Royale (N° n6) qui lui était échu an partage de I810.

La maison de « Bon papa Thierry» était hospitalière et
patriarcale (Le foyer de Charles Lethierry était celui de ses quatre fils célibataires, Alix, Léon, Louis et Edouard ; d'Urbain, l'ainé, qui veuf deux fois vint avec ses trois enfants se réunir à son père ; de M. de Beaupuy, son beau-frère revenu d'émigration et retire du service militaire, de Carlos de Beaupuy qui passait dans la demeure de son oncle tout le temps qu'il ne consacrait pas à la capitale, de Madame Mottez, de ses enfants et petits-enfants qui y firent de fréquents séjours. Le chevalier de Basserode, M. Faure-Dujardin, maire de Wazemmes, qui mourut à 95 ans, Victor-Virnot en étaient les hôtes assidus...) : Des le retour de la belle saison, avec toute sa famille, il se transportait a. la campagne de Wazemmes, où, comme son père, il passait tous les étés ; il y donnait de grandes fêtes.

Chaque année cependant, cette campagne perdait de ses agréments champêtres et des constructions finirent par l'entourer de toute part (Le parc fut morcelé peu à peu. Sur une partie de ses terrains, on perça d'abord la rue d'Antin. Un hectare et demi fut exproprié au prix total de I franc pour créer la place de la Nouvelle-Aventure, puis un bois touffu sis en face de cette place fut livré aux constructions. En 1858, il ne restait plus en dehors des quatre cents verges sur lesquels s'élevait l'habitation, que le jardin Anglais d'une contenance de huit cents verges, séparé par une ruelle et auquel on accédait par deux chemins souterrains en pente douce. Apres le décès d’Alix Lethierry, le restant de cette propriété fut vendu a. M. Le Blan le 3 Mars 1879.

A l’extraordinaire développement de cette commune suburbaine qui maintenant comptait 20.000 habitants, Charles Lethierry contribuait avec sa générosité habituelle par ses largesses répétées aux bonnes œuvres, aux écoles, aux maisons religieuses, aux deux églises qu'il vit bâtir. Son grand âge n'avait aucunement affaibli ses facultés (Nous avons sous les yeux une lettre écrite le 25 juillet 1847 par Charles Lethierry à son fils Urbain voyageant alors en Espagne. Elle montre combien a quatre-vingts ans, il avait le jugement net et a la veille de la révolution de 1848 une claire prévision des évènements; il jouissait d'une excellente santé qu'il attribuait aux salutaires exercices de la chasse et à la régularité de l'existence.

Dans les dernières années de sa vie, son neveu le peintre Victor Mottez exécuta d'après lui un portrait magistral, absolument dans la manière de Mr Ingres. Le vieillard est représenté de profil, la boutonnière ornée d'un large ruban rouge, tel qu'il se portait en ce temps-là.

Apres avoir célébré leurs noces d'or, et fêté encore pendant douze ans 1'anniversaire de cette date solennelle, Catherine Virnot, mourut a. Lille, en son hôtel de la rue Royale, le 23 Mai 1851, âgée de quatre-vingt-un ans et son mari, le 7 Janvier 1858,

agé de quatre-vingt-douze ans, inhumés l'un et l'autre en leur caveau du cimetière du Sud (Les témoins du décès de Charles-Marie-Désiré Lethierry furent Auguste Lenglart et Henri Barrois, ses petits-fils.

Son testament du 27 avril 1852 contenait un legs en faveur des pauvres de Wazemmes. Le partage.de cette importante succession fut effectuée par Me Jules Desrousseaux, le 18 Septembre 1858 entre ses sept enfants survivants. On peut supposer qu'elle ne devait pas être très éloignée de quatorze millions.

« Nous venons de faire une perte bien regrettable en la personne de Messire Charles Lethierry, écuyer, Chevalier de l'ordre impérial de la Légion d'Honneur, décédé a Lille, le 7 de ce mois, qui habitait Wazemmes dans la belle saison. Dire tout le bien que faisait cet homme honorable serait chose difficile. C'était une grande âme et jamais une bonne œuvre, une entreprise utile ou pieuse n'a été faite sans qu'il y prit une large part. Il a été constamment l'un des plus fermes soutiens des Ecoles des Frères de la Doctrine chrétienne de notre ville et c'est grâce a sa générosité que ces écoles nous sont restées dans les moments difficiles ou les souscriptions n'étaient plus en nombre suffisant. M. Lethierry sera regretté de tout le monde car il était bon et affable pour chacun. Les malheureux surtout étaient les bienvenus auprès de lui : il donnait, donnait toujours ! Sa vie a été noble et belle; la récompense là haut sera magnifique... » Gazette de Wazemmes, 10 Janvier 1858;

Dont :

Ils avaient eu onze enfants :

Dont Urbain-Charles LETHIERRY

urbain-lethierry

Membre du Conseil d'Arrondissement,

Membre de la Chambre et du Tribunal de Commerce de Lille,

Economiste distingue,

il publia divers ouvrages pour soutenir la doctrine du libre-échange.

Grand amateur de musique, possesseur de violons de Stradivarius et d’Amiati,

il s’est aménagé dans sa propriété de la rue Vantroyen une salle de concert que son cousin Victor Mottez décore de fort belles fresques.

naquit le 26 Février 1790. Le 26 Mai 1819 il avait épouse en premières noces

Céline-Joseph-Marie BONNIER DU METZ,

née a Marquette-lez- Lille, le ref Aout I79I, de Messire Hyacinthe- Ignace-Joseph, Chevalier, Conseiller du Roi; Trésorier de France au Bureau des finances de Lille et de Sophie-Félicité Mathon, décédée le 29 Septembre r829, à Wazemmes ou elle fut inhumée le 1er Octobre. Elle avait eu trois enfants. 

Urbain épousa, en secondes noces, d’Elizabeth Arshdall, sœur de l’archevêque de Canterbury, primat d’Angleterre.

L' hôtel Lethierry d’Ennequin: 32, rue Vantroyen , Lille :
Charles Simon Lethierry, Seigneur d’Ennequin, en bordure d’une voie privée ouverte en 1860, la rue Vantroyen, Sur des terres familiales ayant appartenu ,Urbain Lethierry fera construire en 1864 sa maison de campagne et quittera pour elle le 114 de la rue Royale. C’est un personnage important, né à Lille en 1790, économiste distingué, partisan du libre échange, époux en secondes noces d’Elizabeth Arshdall, sœur de l’archevêque de Canterbury, primat d’Angleterre... Urbain Lethierry survivra longtemps à sa seconde femme et à ses enfants. Grand amateur de musique, possesseur de violons de Stradivarius et d’Amiati, il s’est aménagé dans sa maison de la rue Vantroyen une salle de concert que son cousin Victor Mottez décore de fort belles fresques. Elles représentaient le maître de maison, sous les traits d’Ulysse, dans son vaisseau au milieu des Sirènes, et l’assemblée des Muses. Ces fresques furent recouvertes de papiers peints et depuis lors gravement détériorées. Après sa mort, le nom des Lethierry restera longtemps attaché à la maison voisine du 46 rue Blanche, mais Urbain Lethierry fut le premier de sa famille à choisir Saint-Maurice! En 1979, en prolongeant la rue Mehl et en démolissant quelques maisons rue Blanche, la ville met en place le projet de faire descendre tout ce qui roule des hauteurs de la rue de la Madeleine vers la rue Eugène Jacquet et vers Fives. Au coin de la rue Blanche, qu’empruntent désormais d’énormes camions, la vieille maison semble se dresser avec reproche contre cette nouveauté... mais dans le parc, le superbe marronnier continue à chanter la gloire de Saint Maurice des Champs ! (Lille-Ancien-2002)

Autoportrait-peintre-Mottez       Atelier Victor Mottez

Autoportrait de Victor Mottez

Dont  Adéle-Catherine Le Thierry (1817-1877)

Adelaide-Lethierry-Virnot

épouse Victor- Dominique Virnot (1803-1868)

fille d’Urbain Le Thierry, née en1790, Membre du Conseil d'Arrondissement, de la Chambre et du Tribunal de Commerce de Lille, Economiste distingue, il publia divers ouvrages pour soutenir la doctrine du libre-échange ; dont Urbain IV et Julie-Jeanne épx  Henri Barrois 

 VDescendance-Virnot

                    hotel-virnot-place-saint-martin-lille    Escalier hotel Virnot rue de Gand a Lille   Boiseries-hotel Virnot          

          Hotel Virnot depuis le XVII°, place Saint Martin à Lille  reconstruit vers 1772                Les Virnot au XIX°                      Hôtel Cuvelier puis Virnot, rue de Gand à Lille                                     

8° Urbain IV Dominique Virnot (1837-1914)

Epoux de Louise Derode 1841 + 1870, fille de Prosper, vice-Pdt Cbre Comm et Pdt Tribunal Commerce, CLH,et Céline Cuvelier cousine germaine de la marquise de Ségur, belle fille de la Comtesse de Ségur

Urbain Virnot DerodeBlason-VirnotUrbain-Virnot-DerodeBlason-DerodeLouise derode

Urbain Virnot et ses petits enfants sur le perron du château Wibaux , une des trois propriétés Virnot contigues à Mons en Baroeul près de Lille

Famille-derode-Cuvelier    Derode-bronze      Victor-Derode

          Les Derode-Cuvelier                                  Prosper Derode        Blason Derode        Louise Derode                                 Victor Derode                  

       

Dessins-Monseigneur-de-Segur-enfant       Faire-part-deces-Marquis-de-Segur     Comtesse-de-Segur      Ecrit-enfant-Monseigneur-de-Segur

Dessins,enfant, du futur Monseigneur de Ségur                       Faire-part décès Pierre de Ségur                          Ctesse de Ségur                                                                                                     

Puis Marie-Auguste Gamonet, fille de Louis de Gamonet

La dernière de la dynastie des peintre Van Blarenberghe, Eugénie (1790-1864) épousa de Charles Dathis (1795-1826), frère d’Henriette Dathis épouse Prosper Derode, grands parents de Louise Virnot-Derode. Pauline Derode (1847-1896) épousa le baron Jules Meunier, petit fils du peintre Jacques Louis David, notaire et maire de Lille. Le baron Meunier, père, par Jacques Louis David. Lucien Jules Derode est né le 02.11.1850 à Lille. Il est négociant en denrées coloniales, banquier et Président de la Chambre de Commerce de Paris de 1903 à 1905. Il est Membre du Conseil d'Escompte Banque France IVème Siège du 27.06.1889 au 30.01.1908 et Censeur de la Banque de France IIème Siège du 30.01.1908 à sa mort. Il épouse Marguerite Octavie Tourangin, née en 1861, fille d'Arthur Tourangin, Préfet, et d'Emma Odru. Lucien décède le 26.02.1919 à Paris, au 44 rue Henri Martin. Ses obsèques ont lieu le 01.03.1919 en l'Eglise Saint-Honoré-d'Eylau.

             Henriette Dathis   Ordre-Lys-Duc-Berry-Henri-de-Gamonet   van-blarenberghe   Statue-duc-Berry-Lille    Baron-Meunier-Derode
                              Henriette Dathis                  Ordre du Lys à Henri de Gamonet                    Louis Nicolas van Blarenberghe                    Statue duc de Berry à Lille                     Baron Meunier                            

        Puis Marie-Auguste Gamonet, fille de Victor-Louis de GAMONET ( Parti au 1 d’azur à un volcan surmonté de 3 flammes au naturel abaissé d’une fasce d’argent chargée aussi de trois flammes accompagnées en pointe d’un lion au naturel.Au 2°, coupé d’or et d’argent : au 1°, chargé d’une aiglette de sable ; au 2° chargé de trois bandes de sable. Couronne de Comte, support de lions : armes d’Hector de Gamonet, receveur général de la province d’Artois, éxécuté par ordre de Le Bon, 25 germinal an II) et de Caroline Eléonore Marie CUVELIER, petite fille de Louis-Hector de GAMONET, seigneur de Berval et de la Mothe, fermier-général, éxécuté le 25 germinal an II par ordre de Le Bon (d’azur à une cuvelle d’argent cerclée d’or surmontée de deux haches d’argent emmanchée d’or), veuve de Prosper-Edouard-Henri DERODE, frère de Louise, première épouse d’Urbain-Dominique dont Prosper-Victor Derode marié le 31 janvier 1899 à Heddebault de Baillencourt, native d’Amiens, décédée à Dours ( Somme) le 3 avril 1908, sans enfant.

9: Urbain V Virnot (1869-1951)

Epoux de Marguerite-Marie Ovigneur 1873-1933

   Trois-propriétés-Virnot-Mons-en-Baroeul        Urbain-Virnot-Marguerite-Ovigneur        Blason-Ovigneur          Charlemagne-Ovigneur               Ovigneur sur les remparts, Julien Devos, 1875

Les trois propriétés Virnot à Mons-en-Baroeul                                                                                Blason Ovigneur                                                                   Capitaine Ovigneur                                    

Les Ovigneur sont « bourgeois de statut » à Lille depuis le XVIe siècle. En 1735, Joseph Ovigneur (1697-1735) hérite d’un fief et d’une seigneurie constitués au début du XVIe siècle par ses aïeux Robert Le Hugier et Françoise de Corenhuze. De père en fils, ils fabriquent aussi du fil. L’aïeul de Marguerite-Marie, Charlemagne Ovigneur (1759-1832), capitaine des canonniers lillois lors du siège de Lille par l’armée autrichienne en octobre 1792, deviendra malgré lui une image d’Epinal. Le 23 mai 1810, en visite à Lille, Napoléon le fait appeler et lui remet la Légion d’honneur, en lui disant : “Tous les canonniers ont mérité la décoration, vous la porterez, Monsieur, pour vous et pour le corps”. Présente lors de cette remise, l’impératrice Marie-Louise, d’origine autrichienne, “paraît peu aimable, peut-être préoccupée par les souvenirs du siège de 1792”. Une rue de Lille porte son nom. Aux XIXe et XXe siècles à l’occasion des commémorations du siège de 1792, sa mémoire est évoquée. En 1998, une carte à puce d’un parking de Lille le représente Le 3 octobre 1792, vers minuit, on annonce au Capitaine Ovigneur commandant le seconde batterie des Canonniers Sédentaires de Lille, que sa maison est en feu, et que sa femme, abritée dans une cave de la rue Notre-Dame, vient d’accoucher. Comme on le presse d’accourir auprès d’elle et d’abandonner sa batterie, il répond au messager, venu l’avertir, en montrant les éclairs qui montent de la ligne des assiégeants : "Voici l’ennemi, je suis à mon poste, j’y reste et vais rendre feu pour feu !". La sœur de Charlemagne, Nathalie-Marie Ovigneur est l’arrière-arrière grand-mère de Monseigneur Marcel Lefebvre.

10: Urbain VI Virnot (1897)

Epoux de Marie-Antoinette PIAT

Dont la mère, née Lesaffre, appartient aux  fondateurs du groupe devenu international Lesaffre (Bonduelle).

Chateau-Lesaffre-Renescure                Ordination-Ignace-Virnot-octobre-1954                Famille-Louis-Piat-Lesaffre

Chateau Lesaffre                                                 Ordination d'Ignace Virnot, octobre 1954                                           Famille Louis Piat-Lesaffre

« Piat, Piat de Braux, Piat de la Cour, Flandres, Vermandois, Laonnois, Lorraine, Paris. Ce patronyme dérive d’un ancien nom de baptême, variante de Pie (Pius). Saint Piat fut l’apôtre du Tournaisis au III° siècle. Roger Piat habitait Douai en 1374. Pierre et Antoine possédaient un fief à Amigny en 1452, 1498… Antoine était en 1469 receveur de la ville de Laon. Les sgrs de Braux, en Vermandois, portaient : de gueules au lion d'argent, armé et lampassé d’or. Nicole, sœur de feu Louis, sieur de La Cour, soutenait un procès en 1647 contre Antoine Nau, sieur de Neufville. Jacques Piat est cité à Wattrelos en 1702. Nous trouvons dans les archives de l’hôpital général de Lille les comptes de gestion de la fondation Piat-Mouton de 1737 à 1745.  Michel Piat, de Villeneuve le Roy figure dans l'Armorial de 1696; il a pour blason: 3 pies au naturel posées en pal l'une sur l’autre et côtoyées de 2 rameaux de cerisier de sinople fruités de gueules. - En En Lorraine, Nicolas Piat, lieutenant particulier au bailliage de Saint Mihiel, et Claude, prévôt de Morley, furent autorisés par lettres du 20 décembre 1620 à relever et les armes des Malaumont (famille maternelle). Ils figurent dans la collection des factums de Chastillon, (1684) et N.. Piat, receveur des châtellenies de Bourbon et de Riousse (1736). Jean-Pierre Piat, né à Paris en 1774, devint baron de l'Empire en 1810.(Nord 51 H 37; 66 H 38; 195 H 5: Sars ; Dossiers Bleus 521; Arm. Paris IV, 529; Pelletier ; Fm 25836, 34008; Joly de Fleury 2018) » Comte de Puymège : les vieux noms de France

11: Urbain VII Virnot

HEC, 

Président de sociétés, 

Né le 29 septembre 1925, Epoux de Chantal SEGARD, fille d’André-Emile SEGARD, Chevalier de la Légion d’honneur, Croix de guerre 14-18,Ancien président fondateur du centre d’étude des problèmes industriels de Lille, Et de Clotilde BUTRUILLE, Née à Lausanne le 25 juillet 1928, 

Dont Urbain, Olivier, Nicolas, Bruno, Jean-Dominique. 

Urbain Virnot et Chantal Segard

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Rolle-Suisse-Segard-1922  Rolle-Suisse-Segard    La-Famille-Segard-1966-Mouvaux  vormezeele-Segard  Famille-Segard-1922-Rolle-Suisse

                                                  Trois photos colorisées 1922 Segard à Rolle Suisse                                     La famille Segard en 1966 à Mouvaux                                                            Chateau de Vormezelle

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Achille Segard par Antonio de La Gandara

Chantal Segard est veuve du Comte Christian de Maigret, dont Marie-Caroline époux de Jean-Gabriel Thomas

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12: Urbain VIII Virnot

Epoux de Marie de CELIS

Dont Aurélien, Laurent

13: Aurélien Virnot

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Voici La famille descendant d' Urbain Virnot et Marguerite Ovigneur réunis en L'hôtel de la rue de Gand à Lille Les 10 et 11 septembre 2005.

 

Les monographies sont, pour les plus détaillées, issus de l'ouvrage de 1930 sur ces familles écrit par  Charles Le Thierry d'Ennequin:

nous voulons lui rendre hommage.

 

 

Comme nous aimerions compléter ces monographies familiales :

Merci pour tout envoi de scan.

 

Sur la famille Prouvost:

www.thierryprouvost.com

 

Sur les Virnot:

www.virnot-de-lamissart.com