Autour

d’ Emilie Pellapra

Comtesse de Brigode, puis princesse de Chimay,

Grand-mère du gotha proustien

Pellapra-emilie.

Notes rassemblées par Thierry Prouvost

Août 2015- Avril 2018

 

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A Émilie Pellapra, grand mère du gotha proustien,


Proust

SON FILS : Joseph de Riquet de Caraman Chimay 

riquet-joseph.0.de_riquet_de_caraman_chimay.jpgriquet-joseph.0.de_riquet_de_caraman_chimay.jpg
épousa Marie de Montesquiou Fezensac

montesquiou_fezensac

cousine germaine de Robert de Montesquiou.

Montesquiou,_Robert_de_-_Boldini

SA FILLE : Valentine de Riquet de Caraman Chimay devint princesse Georges Bibesco, 

qui était le propre oncle d’Emmanuel et d’Antoine Bibesco.

bibesco-EmmanuelBibesco-Antoine

SON PETIT FILS Alexandre de Riquet de Caraman Chimay épousa Hélène, Princesse de Brancovan
sœur d’Anna de Noailles, princesse de Brancovan

Noailles-bibesco_bassaraba_de_brancovan

Leur fille : La princesse Bibesco, née Marthe Lahovary

Bibesco-Marthe-Boldini

PETITE FILLE : Élisabeth de Riquet de Caraman Chimay, avec Henry, comte Greffulhe
Greffulhe

greffulhe_blanche. 

cousin issu de germaine du père de Boni de Castellane
castellane-Boni.

frère de Jean de Castellane, époux de Dorothée de Talleyrand-Périgord)
castellane-Jean-Talleyrand-1899

ARRIERE PETITE FILLE : Elaine Greffulhe, avec Armand Antoine, 12 ° duc de Gramont

Gramont-armand_antoine_12_de_gramont   Greffulhe-elaine.0.greffulhe

frère d’Antonia Corisande Élisabeth de Gramont duchesse de Clermont-Tonnerre

Gramont-Elisabeth-Laszlo

sa cousine germaine, Claude Victor de Gramont épouse de Léon Radziwiłł

Radziwill-Leon

Boson de Talleyrand-Périgord, duc de Talleyrand, cousin issus de germain du comte Henry Greffulhe

Boson_Talleyrand_Perigord

 

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Entourage mondain de Marcel Proust

 

Mme Arman de Caillavet, qui tient l'un des premiers salons que fréquente Proust.

Mme Aubernon, tient un salon concurrent de celui de Mme Arman de Caillavet, sinon « le plus connu à Paris ».

Jacques-Émile Blanche, a peint le portrait de Proust.

Boni de Castellane, célèbre élégant de la Belle Époque.

Comtesse Jean de Castellane, née Dorothée de Talleyrand-Périgord, fille du prince de Sagan et belle-sœur du précédent, de son 

éducation prussienne, elle avait un léger accent dont se souvient Proust pour décrire la princesse de Guermantes, qu'il fait naître "duchesse en Bavière".

Comtesse de Chevigné, Proust l'admire sans retour.

Duchesse de Clermont-Tonnerre, demi-sœur du duc de Guiche.

Charles Haas, ancien dandy que Proust a croisé dans les salons.

Madeleine Lemaire, reçoit Proust dans son salon et l'invite en villégiature chez elle à Dieppe et au château de Réveillon.

Princesse Mathilde, qui tient un salon où Proust fut invité.

Robert de Montesquiou, le célèbre poète dandy introduit Proust dans plusieurs salons.

Gaston Arman de Caillavet, auteur dramatique, ami de jeunesse de Proust qui le rencontre en 1889.

Jeanne Pouquet, épouse en premières noces Gaston Arman de Caillavet. Proust est amoureux d'elle sans espoir.

Léon Radziwill, fait partie des amis proches de Proust, pendant sa période mondaine.

Raymond Roussel, écrivain et relation mondaine de Proust, que ce dernier célébrera en vantant (peut-être avec une certaine forme d’ironie) 

le « prodigieux outillage poétique » du roman en vers La Doublure, écrit à dix-neuf ans par Roussel6.

Prince de Sagan, cercleux âgé que Proust a croisé dans les salons.

Bertrand de Salignac-Fénelon, accompagne Proust dans divers voyages. Sa mort en 1914 affecte profondément l'écrivain.

Hélène Standish, née Hélène de Pérusse des Cars, épouse d'Henry Noailles Widdrington Standish. Amie de la comtesse de Greffulhe

Elle est l'une des figures de la vie mondaine et aristocratique parisienne et sert de modèle également à Marcel Proust pour son personnage de la duchesse de Guermantes.

Mme Straus, mère de Jacques Bizet, qui tient un des premiers salons (qui deviendra dreyfusard), où Proust fut introduit.

Achille Tenaille de Vaulabelle, «Qui sait, ce sera peut-être un petit Victor Hugo, une espèce de Vaulabelle, vous savez.» Du côté de chez Swann.

Marie Van Zandt, cantatrice, créatrice de Lakmé de Léo Delibes. Intime de son père et de son grand-oncle Louis Weil; l'écrivain s'en inspirera

pour le personnage d'Odette en "Miss Sacripant".

Armand de Gramont, duc de Guiche, puis duc de Gramont (1878-1962), ami de Proust, époux de la fille de la comtesse Greffulhe, Élaine.

Comtesse Greffulhe, beauté célébrée du Faubourg Saint-Germain, mécène, et épouse du député

Robert de Billy (1869-1953), diplomate ami de Proust avec qui il fait plusieurs voyages et qui lui fait découvrir John Ruskin. » 

Wikipedia Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr

Source : Article Entourage de Marcel Proust de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Entourage_de_Marcel_Proust).

 

grandes familles du Nord ; grandes familles des Flandres ; grandes familles des hauts de France

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B Émilie Pellapra

Pellapra  Pellapra-emilie.  Pellapra 

Tableau de Winterhalter

Pellapra-Winterhalter-chimay

« Émilie Louise Marie Françoise Joséphine (de) Pellapra est née à Lyon le 11 novembre 1806 et morte au château de Menars (Loir-et-Cher) le 22 mai 1871. Officiellement fille d’Henri (de) Pellapra, banquier à Lyon, puis receveur général du Calvados), de l'Allier, de la Meurthe, et  de Françoise-Marie-Emilie Le Roy et, elle fut supposée être la fille naturelle de Napoléon Ier qui aurait eu une aventure avec sa mère lors d’une étape à Lyon.

« La petite histoire date toutefois cette aventure d’avril 1805, alors que Napoléon se rendait en Italie pour s’y faire couronner. Mais cette date est incompatible avec la naissance de l’intéressée en novembre 1806  que confirme Ghislain de Diesbach. Pour cela, il aurait fallu que Napoléon séjournât à Lyon en février 1806. Or, aucun séjour dans cette ville ne semble avoir eu lieu à cette époque et, selon plusieurs auteurs (notamment André Gavoty dans le Bulletin de l'Institut Napoléon d'avril 1950), Napoléon n'aurait rencontré Mme Pellapra qu'en 1810 ». Wikipedia Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Émilie Pellapra de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89milie_Pellapra)

Or Marthe Bibesco (née Lahovary), épouse de son petit-fils, insistait sur la date de naissance en 1808 car cela lui permettait d'assoir la thèse de la fille naturelle de Napoléon. Elle publie ces Mémoires en y ajoutant la mention "Une fille de Napoléon", et en la faisant précéder d'une biographie où elle s'attache à démontrer ce lien. Comme un problème chronologique se pose, elle modifie la date de naissance d'Emilie. « Elle n'a jamais prétendu être une fille de Napoléon. Rien dans ses Mémoires ne confirme le fait. »  (Site Roglo) Note de D.Gaultier, 18/10/09)

Émilie Pellapra épousa, le 2 avril 1825, Louis-Marie, comte de Brigode (1777-1827) qui mourut deux ans après, ayant eu des jumeaux ; veuve, elle se remaria le 30 août 1830 avec Joseph de Riquet de Caraman (1808-1886), 17e prince de Chimay, dont elle eut quatre enfants .

 

Bibliographie

Une fille de Napoléon. Mémoires d'Émilie de Pellapra, comtesse de Brigode, princesse de Chimay. Paris, La Sirène, 1921. Introduction de la princesse Bibesco.

Émilie Pellapra, princesse de Chimay. Un destin singulier. Souvenirs 1806-1859. Paris, Lacurne, 2014; 256 pages (ISBN 9782356030146). Préface de Jean Tulard »

Quelques traits sur Emilie Pellapra: 

Extrait de la brochure :

«  Une fille inconnue de Napoléon, par Mme la princesse Bibesco »

 

«  Vertueuse, la petite Emilie le fut et le devait être toujours. On eut dit que la sagesse était dans le caractère même de sa beauté, empreinte d'une espèce de majesté tranquille. Sa tendresse pour sa mère, qui domine toute sa vie, ne l'aveugle cependant pas sur les inconvénients d'une réputation atteinte. Elle est solidaire de cette mère imprudente et délicieuse. Elle le sera jusqu'à épouser un vieux mari au lieu d'un jeune, M. de Brigode, le père, au lieu de M. de Brigode, le fils, qui est mort à Florence d'une fièvre maligne, alors qu'ils étaient accordés. D'autres jeunes gens se présentent, elle ne les encouragera pas. Cet endroit des Mémoires révèle un désir passionné d'acquérir définitivement pour elle et pour sa mère, la considération, cette chose dont Beaumarchais dit qu'il en faut, et que sans elle, tout le reste n'est rien.

A seize ans, elle n'a que deux ambitions : s'attacher quelqu'un qui puisse les défendre, sa mère et elle, contre les fureurs bilieuses de M. de Pellapra ; se mettre à l'abri des calomnies du monde, sous la protection d'un homme considéré, qui est pair de France, qui l'aime à la folie, qui accepte toutes ses conditions, car elle en pose, et la première de toutes, c'est qu'il ne la séparera jamais de sa mère.

Telle est la raison qui l'incline à ce mariage de raison. 

 La mère et la fille : " Très différentes de caractère, aussi différentes qu'il est possible de l'être, l'une, la mère, toute joie, toute légèreté, toute insouciance, sans principes religieux, brave, on l'a vu, puis faible,
 puis folle, puis charmante, ne faisant en toutes circonstances que perdre la tête, voulant s'empoisonner parce qu'elle croit sa fille morte, et manquant la tuer en croyant la guérir, l'autre, grave et pure,
fière de sa conduite irréprochable, aimant Dieu sans avoir appris de personne à l'aimer, prouvant au plus vif degré le sentiment de la responsabilité maternelle, non seulement plus tard, envers les enfants
qu'elle aura, mais encore et surtout vis-à-vis de cette mère- enfant qu'elle n'a jamais quittée, selon la promesse qu'elle s'en était faite à elle-même, et peut-être aussi à cette grande ombre qui vivait entre elles deux. »
 Monsieur Pellapra

Le scepticisme de mon père, qui était de cette école d'athées éclose avant la Révolution, le manque d'éducation religieuse de ma mère, ont éloigné de moi tout exemple pieux. Mais mon cœur, plein d'une sensibilité incomprise, chercha une consolation, un appui dans la prière ; j'ai offert à Dieu toutes mes peines et remercié sa Providence de tous mes bonheurs ! (…) Doué d'intelligence financière, devenu riche, très riche même, M. de Pellapra commence à prendre de l'importance sociale. La petite fille qui grandit et sa mère, toujours belle, deviennent des accessoires de luxe. Il a de beaux équipages, il lui faut une femme pour s'y pavaner. Il achète l'ancien hôtel de Bouillon au quai Malaquais, cet hôtel où vécut Marie Mancini. (…) « Il m'a fait bien souffrir ainsi que ma mère et cependant, en le disant ici, je veux ajouter que je me souviens surtout de lui avoir tout pardonné. Oui, à son lit de mort, je l'ai dit à Dieu du fond de l'âme : (( Pardonnez-lui comme je lui pardonne ! » (…) « Nous étions fort mal, mais peu importait au maître de nos existences. Nous avions  une belle voiture pour nous montrer, un salon pour recevoir, le reste ne valait pas la peine d'y songer. Nous étions pour lui des chevaux de parade dont l'écurie importe peu quand leurs harnais ont fait honneur à leur possesseur. La beauté de ma mère, ma figure remarquable flattaient l'amour-propre de mon père, seul véritable amour qu'il ait connu ! »

Présentation d’Emilie Pellapra
« Il en vint, et de toutes formes. Ce fut une procession qui serait devenue amusante si elle ne m'avait pas fait pitié. Tout le noble Faubourg vint voir — et je me sers ici de l'expression d'une La Rochefoucauld
 — si le sac était assez gros ! De mes charmes et vertus, il n'en était pas question, pas plus d'ailleurs que de mes talents ; mon éducation ne pesait pas dans cette balance.
Le grand bal arriva enfin avec le cortège ordinaire des désagréments (…) Enfin, après de grandes peines, les salons s'illuminèrent, l'orchestre s'installa et les premières voitures entrèrent dans la cour, 
nous amenant tant d'inconnus qu'on pouvait bien demander pourquoi on se donnait tant de soucis pour des gens dont on se devait si peu soucier !
 Louis de Brigode postule pour son fils

Une lettre du comte de Brigode vint rompre un instant notre monotone vie. Il voulait venir prendre congé de nous et demandait s'il pouvait se permettre une visite aux Camaldules. Nous regardâmes autour de nous et, voyant les chaises dépaillées, la table vermoulue de la prétendue salle à manger où une affreuse maritorne faisait sauter une omelette, le bouge qui servait de salon et le carré de choux qui figurait un parterre devant ce qui ne peut s'appeler ni chaumière ni maison, nous répondîmes que, n'étant pas chez nous, il devenait impossible de recevoir les voyageurs, mais que nous irions porter sur la route qu'ils devaient parcourir nos vœux de bon voyage ! Nous avions notre calèche, il n'y avait plus qu'à penser à une toilette convenable pour rencontrer d'aussi aimables chevaliers, et mon inexpérience, unie aux idées de ma mère, nous suggéra le plus singulier arrangement.

Je n'ai jamais pu, sans sourire, me rappeler que nous partîmes, à midi, en calèche découverte, avec des robes de l'Inde appelées écorce d'arbre, décolletées, à manches courtes, sans écharpes ni fichus, avec de petits tabliers de taffetas gris, comme ceux des ingénues de l’Opéra-comique ; la tête recouverte de grands chapeaux de paille, comme ceux qu'on met dans les jardins !

« Ce fut après un maussade séjour aux Camaldules et un automne plus maussade encore, passé dans notre triste apparteiTient de la rue Basse qu'arriva au mois de novembre cette fatale nouvelle ! Le jeune de Brigode était mort à Florence de ces fièvres qui prennent en ce climat les étrangers qui le bravent. Au bout de vingt et un jours, il avait succombé dans les bras de son père inconsolable. Une lettre de ce malheureux vint confirmer ce bruit cruel. Il demandait quelques larmes sur le sort qui l'accablait et parlait avec désespoir de l'avenir qu'il s'était promis avec la femme que ce fils aimait ! »

 

Découverte du château de Noisiel

"A la fin de l'hiver, (M de Brigode) pria mon père de louer, pour l'été, une terre dont il aurait la chasse, de façon à être près de nous, ses seules amies et consolatrices. Nous cherchâmes, en nous promenant, aux environs de Paris, ce lieu d'oubli qu'il désirait si vivement, et le hasard nous fit trouver Noisiel. Quels souvenirs de jeunesse évoque ce nom ! Comme ce château, qui m'a paru triste, quand, plus tard, j'y ai fait un mélancolique pèlerinage, me sembla gai ! Comme le parc, arrosé par la Marne, me charmait ! (…)A peine installés à Noisiel, nous fîmes des visites à de nombreux voisins, les amis de M. de Brigode vinrent chasser avec lui et se firent présenter. Le duc de Lévis, notre propriétaire, devint assidu près de nous et de notre cuisinier, dont les délicates pâtisseries lui plaisaient au moins autant que nos charmes. »

  Louis de Brigode se déclare « J'annonçai à M. de Brigode que, loin d'être effrayée de notre différence d'âge, je la regardais comme une chose heureuse pour notre intérieur de famille. Je l'autorisai à me demander à mon père. Seulement, il fallait qu'il ne me montrât plus aucune inquiétude, puisque je me regardais, dès ce moment, comme à lui. Je ne m'étendrai pas sur le bonheur que cette détermination lui a donné. Je sais que j'ai embelli les dernières années d'un ami de tout ce que l'affection peut réunir de confiance et de soins filiaux. J'ai rendu bien heureux — et c'est pour moi une douce pensée, — celui dont le souvenir me sera toujours cher et sacré. Mon père fut aussi étonné que si M. de Brigode n'avait pas séjourné dans notre maison au point de nous compromettre. Il fit de grandes objections qui furent levées par quarante mille livres de rentes de douaire. Il cria pour moins donner, s'adoucit en rognant ma dot, et finit par consentir à notre mariage après l'hiver ; se réservant mentalement, j'en suis sûre, de voir si, pendant ces six mois, un plus offrant ne se présenterait pas. »

 Le mariage d’Emilie et Louis « Le lundi, ce fut à la chapelle de la Chambre des Pairs, alors de grands seigneurs, et non des sénateurs mélangés comme le grain du pharisien, ce fut, dis-je, au Luxembourg 
que je fus mariée. Nous devions partir le soir même pour Noisiel : je ne sais ce qui s'opposa à ce départ, mon père peut-être ; j'y attachai si peu d'importance que je ne m'en souviens plus.
Très occupée d'emballer et mettre en ordre mes bijoux et mes toilettes, je ne remarquai ni l'humeur et la mortification de ce pauvre nouveau marié, ni les moqueries de mon père
 sur son empressement juvénile. (…) Mon mari ne put, de toute la soirée, me tirer de mes paquets et arrangements, il dut me dire un triste bonsoir et s'en aller à onze heures dans son logement de garçon,
 pendant que, tombant de sommeil, je pouvais à peine lui souhaiter une bonne nuit ! Sa figure d'alors m'est souvent revenue en pensée, et jamais sans un sourire. »
 Louis de Brigode achète Ménars: " Je dirai cependant m'être arrêtée à Ménars, qui ne me sembla pas aussi beau alors que je l'ai trouvé depuis. La belle position du château, son parc de chasse clos de murs
 laissèrent dans l'esprit de mon mari un désir passionné d'avoir cette belle propriété. Hélas ! Il ne l'a pas revue ! Il a signé son achat peu de jours avant de partir pour Bourbonne ; moi seule, je devais aller
en prendre possession ! Vers le mois de mai, je partis avec ma mère et mes enfants. Il fallait alors quinze heures pour arriver, bien fatigués, dans ce lieu qu'on atteint maintenant en quatre heures.
Ce fut le soir que j'y fis mon entrée... Tout était triste, morne, mal en ordre. Alors je ne savais pas plus que ma pauvre mère tenir une maison, préparer toutes choses, envoyer en avant des gens chargés
de nettoyer et d'arranger. Rien n'était prévu. Nous arrivions pour faire nos lits ! Ce grand château désolé et triste comme nos cœurs nous glaça. Pour un rien, et sans mes petits jumeaux, je serais repartie.
 Je fus plusieurs jours à prendre courage, à m'accoutumer à ce lieu que j'ai tant aimé depuis... que j'aime toujours, qui me parle du passé, de mes beaux jours d'amour et de bonheur. Que j'étais loin de penser
 à cet avenir qui est à présent un souvenir et une réalité ! Je m'établis tant bien que mal dans le côté qu'habite à présent ma mère, mon lit sans rideaux placé entre mes deux berceaux, mes bonnes aux deux coins.
 Je promenais partout la petite voiture contenant mes fils que traînait un valet de pied. Je brodais quand mes nourrissons dormaient. Ainsi que m'y avait habituée mon mari, je ne restais plus inoccupée.
 Je lui devais de savoir faire passer les heures pénibles de ma solitude. Ma mère avait fait venir une de ses sœurs. Je donnais des leçons de broderie à ma tante Isménie. Je ne pensais qu'à mes devoirs ;
ma vie était aussi retirée que celle d'une recluse. »
 La duchesse de Chambord à Ménars: A peine le mouvement de ce baptême fut-il passé qu'il fut question du prochain voyage à Chambord de Mme la duchesse de Berry. On vint me demander 
si je recevrais la princesse. J'offris un déjeuner qu'elle daigna accepter, et nous préparâmes avec mon père cette réception si peu attendue et désirée !
Il y avait de quoi embarrasser vraiment ! Le château n'était pas, comme aujourd'hui, d'un aspect aussi royal en dedans qu'en dehors. La moitié que j'habite n'avait même pas de parquets ;
 la terrasse, défoncée, inondait les trois pièces qu'elle recouvre ; à la moindre pluie, tout était désordre, malpropreté ou ruine. Il fallut boucher les trous, recoudre les rideaux et parer autant que possible les salons
 où nous devions recevoir. Un bon déjeuner, une hôtesse de dix-sept ans, et de la bonne volonté : voilà ce que nous pûmes offrir. Une promenade à quatre chevaux sur les terrasses finit la fête telle que mon deuil
 le permettait.
 Le voyage chez les Brigode dans le Nord: M. de Brigode désira nous mener dans sa famille. Nous partîmes au mois de novembre pour Annappes. Il n'était pas question alors de chemin de fer rapprochant
 les distances ; il fallut trois jours pour arriver
 à Annappes par la route triste et boueuse que la saison rendait plus pénible et plus sombre. Je ne sais si ce fut un pressentiment ou un souvenir de ce pauvre Arthur, que nous allions retrouver dans sa tombe,
mais je me souviens encore de la pénible impression que me fit ce voyage. Je n'avais jamais souffert, mais il y avait en moi une vague appréhension de ce que l'avenir nous réservait. Mon beau-frère,
 le baron de Brigode, nous reçut de son mieux. Le château d’Annappes, quoique situé dans un terrain entièrement plat, est joli et d'un aspect agréable. Comme toutes les habitations du nord, il est tenu
 avec une propreté charmante. Nous fûmes déjeuner à Luchin, chez le comte de Kemland. Nous y trouvâmes ma pauvre belle-sœur Sylvie, que la mort de sa fille Eusébie avait mise dans un état nerveux
qui dégénéra plus tard en folie. Son fils Raymond était là ; Oscar faisait à Rollin ses études. Nous passâmes dix-huit jours à Annappes. Georgine et Gabrielle étaient deux charmantes petites filles, qui n'existent plus,
 hélas. Ma belle-sœur Célestine était grosse, et M. de Brigode soupirait en souhaitant le dangereux bonheur de la paternité.
 « Le seul événement d'alors fut le baptême de mes enfants, tenus par le comte de Kemland, frère aîné de M. de Brigode, et par ma mère. On avait fait de grandes fêtes pour célébrer cet événement (…) »
 Le décès de Louis de Brigode: « (…) Fatale nouvelle : une dernière attaque plus violente avait enlevé monsieur de Brigode ; il était mort le 22 septembre. J'étais veuve à l'âge où bien des femmes ne sont pas encore mariées. J'étais mère, 
et, dans ma douleur, je devais m'occuper d'affaires, être tutrice de mes deux fils. Pauvres petits enfants ! Qu'ils demandaient de soins ! Ils n'avaient pas une vie à eux deux. L'aîné, mon cher Henry,
 ce pair de France à la bavette, menaçait à chaque instant d'aller rejoindre son père.»
 A Paris, nous fîmes
une invitation générale de venir passer ces mois de deuil en famille, à Ménars, où ma mère, dans cette prévision, faisait faire quelques réparations. Ce fut un charmant moment que celui où je
retrouvai mes chers petits enfants en bonne santé et nos appartements nettoyés et remis un peu à neuf. Le salon rouge, (le gris qu'il était, avait un air de fête et de gaieté qu'aucun visage
 ne venait déparer. Pauvre princesse, que vous fûtes peu
regrettée ! Sauf ce Joseph que vous accusiez de froideur, personne ne portait votre deuil au fond du cœur !

Veuve de son premier mari, le comte de Brigode, retirée au château de Ménars, elle fait la classe, le soir, à ceux de ses gens qui ne savent pas lire.

 Nouvelle présentation d’Emilie: « Ceux qui n'avaient pas songé à Mlle Pellapra convoitaient la belle comtesse de Brigode les uns étaient subjugués par mes charmes, d'autres voulaient
 me consoler ; on s'affligeait avec moi, on vantait ma sagesse,  mon amour maternel, ma patience, ma manière de vivre. Quel concert, et comme le carillon eût été pris modèle si la cloche n'eût pas été dorée ! Je ne citerai pas la quantité de
demandes qui se succédèrent en trois mois, ceux qui se firent présenter, mais je dirai seulement que les plus fervents étaient justement ceux dent les chances étaient nulles : Maison, Montalivaux, Charles de Lagrange,
 « plus épris que jamais, » disait-il, M. de Latour-Maubourg, le jeune de Sparr, auquel M. de Senonville, grand référendaire, devait faire passer son nom (que sais-je ? — même M. de Chasseloup-Laubat )
 sont les seuls dont je puisse me souvenir en ce moment. » 
Ceux
qui n'avaient songé à Mlle Pcllapra convoitaient la belle comtesse de Brigode ;

 Prince de Chimay
J'étais, par un beau jour d'avril, dans la chambre que mon père m'avait cédée, au rez-de-chaussée, et je faisais ma prière lorsque ma mère vint heurter à la porte. Je fis le signe de croix et j'ouvris. Je vis derrière elle un grand jeune homme appuyé sur l'étagère de la salle à manger, dont les grands yeux enveloppaient ma petite personne d'un regard perçant mais affectueux. Ma mère me présenta de suite le prince de Chimay, « le fils, dit-elle, d'une de ses anciennes amies » (…) Nous sortîmes dans le jardin, et je pus regarder plus à mon aise ce grand, grand personnage, calme, pas embarrassé, qui se présentait tout seul avec tant d'aplomb et si peu de forfanterie !II était beau, sa taille élevée, ses manières distinguées et particulières, sa voix pénétrante et douce pouvaient parfaitement expliquer la prévention favorable dont il était entouré. Il avait négligé les moyens de plaire vulgairement employés. Une grande redingote anglaise cachait plutôt sa haute taille qu'elle ne la faisait valoir, et une perruque bien enfoncée sur sa tète avait l'air étonnée de couvrir un si jeune front. (…) Ma mère lui fit une question à laquelle il répondit en parlant d'une fièvre qu'il avait eue en Angleterre et qui, l'ayant privé de ses cheveux, avait nécessité l'emploi de sa perruque que les chaleurs allaient lui faire quitter. Il conta encore qu'il avait été peu de jours auparavant jusqu'à Toulon voir l'embarquement de la flotte ; il parlait avec ravissement de ce beau spectacle... Mais je ne l'écoutais plus ! II venait d'Angleterre, il avait vu la Méditerranée, les deux mers de Mlle Lenormand...Je restai muette le reste de sa visite qu'il termina après avoir été invité par n:ïa mère à une petite soirée pour un des jours suivants.

Après son départ, il fut déclaré charmant par mon père, très bien par ma mère, et très distingué par moi. Je ne sais si je m'en occupai beaucoup, mais j'avoue qu'à la petite réunion qui eut lieu peu de jours après et à laquelle il devait venir, je l'attendis avec intérêt. Quand il entra, ce fut un coup sensible et senti par ceux qui avaient des prétentions plus ou moins avouées à ma main et qui devinèrent un rival redoutable dans cet élégant et beau jeune homme.

Il avait quitté son affreuse perruque, et ses cheveux tout courts dessinaient leur pointe sur son front large et ouvert ; sa taille haute et parfaite était bien visible dans son frac bleu ; ses beaux yeux prenaient un air timide et caressant, jamais je n'avais vu un homme plus sympathique et plus séduisant !

Je me souviens, je me souviendrai toujours de cette soirée... Des chanteurs amateurs, amenés par mon maître dé musique, vinrent se faire entendre dans notre jardin ; on se tenait aux fenêtres, et c'était toujours à qui se trouverait près de moi. Le prince de Chimay, trop nouveau venu pour se poser en attentif, eut le bon goût de soigner ma mère, tout en me regardant. J'ignore s'il éprouvait, comme moi, cet attrait que jamais je n'avais ressenti. J'étais si nouvelle à l'impression qui m'attirait ! Comme tous ces gens qui pensaient à moi me semblaient lourds et ridicules ! Comme mes soirées allaient devenir intéressantes avec un pareil hôte ! Quel charme nouveau se répandait sur mes tristes journées ! Comme je m'occupais de mille choses auxquelles je n'avais plus pensé depuis longtemps ! Je soignais ma toilette, je tâchais de retrouver mon ancienne figuré, je voulais plaire.

Cette plaisanterie fut très bien accueillie. Il plaisait !

Ce jour-là, il déploya ses talents. Je sus qu'il parlait anglais, qu'il était musicien. Il joua le Dernier Soupir, de Weber, cet air mélancolique et doux comme le chant du cygne... Chaque fois qu'il venait, je le faisais recommencer. Ne m'avait-il pas dit qu'il souhaitait de toute son âme que je voulusse l'entendre toujours !

Plus rien ne m'était indifférent ; je vivais ; un jour nouveau éclairait ma vie. Mon passé n'était point oublié, le souvenir de ceux que je regrettais n'était pas effacé, mais ce n'était plus cette âiJic et solitaire douleur. La jeunesse et l'espérance refleurissaient mon avenir fermé jusque-là, et mon cœur s'emplissait du plus doux cl du plus tendre sentiment. Mon cher petit Henry, qui se mêlait à tout, semblait s'unir à moi par la préférence singulière qu'il témoigna instinctivement pour celui que je n'osais pas encore, même en pensée, nommer Joseph ! Cette grâce attachante, qui était un de ses charnies, avait eu aussi son influence sur cet enfant maladif et grognon. Sans chercher à s'attirer les bonnes grâces de ce pauvre être qui ne pouvait plaire qu'à une mère, il l'avait captivé; l'enfant lui tendait les bras et le demandait toujours ! Bien d'autres avaient cherché son affection, pas un n'avait réussi. C'est que sa séduction à lui venait du coeur. Il était bon, sensible, généreux, et je commençais à désirer appuyer mon âme meurtrie sur cette noble nature qui ne pouvait tromper.

Le matin, je sortais avec mon fils et je rencontrais le prince sur le beau cheval qu'il montait avec la grâce et l'aisance qu'il mettait à toute chose. Il avait toujours à sa boutonnière un bel œillet qu'il m'offrait et qui valait pour moi les plus beaux bouquets. Il venait presque chaque jour et parlait ouvertement de ses espérances.

Mon père dut se préoccuper de sa demande formelle et fut demander une audience au prince de Polignac, alors ministre, qui avait été longtemps ambassadeur de France en Angleterre et avait eu sans cesse près de lui l'attaché à la légation néerlandaise.

Nous avions tous les autres renseignements ; celui-ci était le dernier, le plus important. J'attendais le retour de mon père avec la plus fiévreuse impatience. Quoique ma préférence fut marquée et mon cœur engagé, je ne pouvais donner ma main qu'à un homme digne de toute confiance. Ce n'était pas seulement un maître et un mari, c'était un père pour Henry que je devais choisir. J'étais mère et prête à sacrifier mon bonheur à mon enfant.

Mon père revint enchanté de la manière dont le prince de Polignac l'avait accueilli. Il me fallut entendre le récit de la politique et de la bonne grâce du ministre avant d'en venir à ce qui m'intéressait. J'attendais avec un vif battement de cœur que la verve reconnaissante de mon pauvre père le laissât en venir au fait... Enfin il me répéta combien d'éloges il avait reçus sur le caractère, les habitudes, les talents et l'intelligence de son jeune ami. Après s'être étendu longtemps sur ce chapitre, le prince de Polignac avait fini en assurant que s'il avait eu une fille en âge d'être mariée, il eut été heureux de la donner à un jeune homme aussi remarquable. Avec quel mouvement de joie et de fierté je vis mon choix ratifié par un si digne et si respectable personnage ! Combien je fus heureuse de pouvoir l'aimer et de me dire qu'il méritait tout ce que je ressentais pour lui !

Il me parlait sans cesse de tout le bonheur que j'étais appelée à répandre chez lui ; il me parlait de sa mère avec tendresse et peu à peu je sentais se dissiper ma prévention contre la mère de celui que je commençais à aimer. Je savais qu'il avait une jeune sœur, un frère, officier au service de Hollande. Il me contait leur vie de Chimay et de Bruxelles. Partout perçait en lui l'amer regret de voir sa mère subir l'exclusion de la Cour, le blâme de son passé qui retombait sur son âge mûr. Il comptait sur ma jeune honorabilité pour détruire la barrière placée devant son nom !

Je l'écoutais, mais sans trop bien comprendre comment la réputation sans tache, il est vrai, d'une femme de vingt ans pouvait empêcher la juste punition de la femme légère et divorcée. Seulement, je promettais la paix, l'asile, les égards à la mère de celui qui m'était déjà si cher.

II annonçait son père venant faire la demande officielle de ma main, et voulant surtout voir sa future belle-fille. Je quittai le deuil alors, et me souviens encore des rubans roses que je mis pour faire la conquête de mon beau-père ! J'ai aussi le plaisant souvenir des yeux effarés de ceux qui me virent à l'Opéra avec les deux Chimay. M. de Lagrange surtout lit une si drôle de figure que je la revois encore. On rédigea à grand-peine notre contrat, les conseils du prince §e mirent en marché avec mon père, nous eûmes des moments pénibles qu'il est inutile de relater ici. Joseph n'y était pour rien ; il n'entendait giicrc les affaires. Mon père avait des rapports toujours si difficultueux ; et je crus un instant qu'il faudrait renoncer à s'entendre ; mais Dieu m'avait décidément prise en pitié : tout s'arrangea. Le prince repartit pour Bruxelles, promettant de ramener la princesse et de venir faire la noco à Ménars, loin des jaloux, des curieux et des lieux où j'avais souffert.

Ce fut vers les premiers jours de juillet que nous partîmes pour les attendre à Ménars. Joseph se plaça devant moi, dans ce grand landau où ma mère et moi tenions Henry, laissant bonnes et femme de chambre dans sa calèche. La route de quatorze heures ne me sembla pas longue. Quelle belle journée venait ouvrir la série des temps heureux que j'ai dus à ce cher objet de mes plus vives, de mes plus tendres affections !

Comme à notre ordinaire, et dans notre profonde ignorance du confortable et de la bonne tenue d'une maison, nous arrivâmes sans que rien fût préparé pour nous recevoir. Joseph put s'en convaincre en trouvant jusqu'à des oiseaux crevés sur les planchers. On avait fait mon lit près de celui de ma mère, et, pendant qu'elle s'arrangeait, nous étions dans le salon vert à deviser sur l'avenir, et à pleurer ce passé, qui me revenait bien lourd sur le cœur, à me retrouver dans ce château que j'avais quitté avec mes deux pauvres petits enfants !

Mais quelles douces consolations j'entendis, quelle voix caressante et chérie me promettait le bonheur... quels doux serments, et combien ils ont été fidèlement tenus !

Mon choix fut généralement approuvé ; tous ceux qui s'intéressaient à moi venaient me dire qu'ils étaient heureux de me voir revenir à la vie avec un si beau, un si aimable compagnon. Depuis mon régisseur, M. Guerrier, jusqu'au docteur Desfray, tous me louèrent d'avoir si bien rencontré. Nous parcourions ensemble ces lieux devenus si chers à mes yeux. Nous faisions des promenades à cheval, en voiture, à pied. Nous soignions ensemble mon petit Henry, qui continuait à chérir son futur beau-père.

Le duc d'Orléans était nommé lieutenant-général du royaume... Les uns se sauvaient, les autres remontaient sur un nouveau char de fortune. On chantait la Paris leriîie, on enterrait les morts, les bonapartistes se rattachaient, les carlistes fulminaient, tous avaient eu peur !

Aussitôt qu'on avait eu connaissance des événements, Joseph avait envoyé son valet de chambre, Philippe, à Bruxelles, prévenir ses parents et chercher ses papiers. Après de grandes peines pour passer la frontière, celui-ci était revenu avec les papiers. Nous fûmes les montrer au président Bergevin, qui ne les trouva pas suffisants. 11 nous conseilla fort de retourner à Paris où j'étais domiciliée plutôt que de risquer de laisser une cause de nullité dans nos actes. Il fallut se résigner. Nous fîmes nos paquets, et remontâmes dans notre voiture, tristes de quitter Ménars et ne sachant pas trop ce que nous allions trouver à Paris.

 
Les Chimay : « Comme l'imagination trompe souvent ceux qui s'y abandonnent follement î Sans penser au cours des années, et à l'âge de cette belle Thérézia je voulais trouver dans la vieille femme que j'avais devant moi la fameuse Mme Tallien dont le bruit était venu jusqu'à mes oreilles ! Mon premier coup d'œil ne me rendit pas l'effet que j'attendais. Elle ne ressemblait pas à son fils. Elle avait un énorme embonpoint, et sa mise à la mode d'alors lui était très désavantageuse. Mon beau-père me trouvait jolie et me faisait la cour en homme qui avait l'habitude de rendre des hommages. Il n'avait rien de paternel ; très agréable, très élégant de sa personne, il cachait avec grâce une extrême nullité et un égoïsme tout masculin : il aimait ses enfants comme lorsqu'ils étaient petits, mais il ne s'occupait de leurs plaisirs que pour les partager. » 

Les neuf ans les plus heureux de ma vie, les neuf ans de Ménars leur ont répondu !

Mariage d’Emilie et  Joseph
De la municipalité, où M. Bassas de Lamégie nous maria lui-même, nous arrivâmes, aussi cahotés qu'en plein chemin vicinal, à l'église St-Germain-des-Prés dont les ornements de prix avaient été enlevés et cachés en lieu sûr. On avait rempli le chœur d'orangers et de lumières. Le soir les cérémonies religieuses sont toujours tristes, mais cette illumination fleurie combattait les pensées sombres. Je prononçai sans trembler le « oui » solennel. Aucune idée pénible ne vint traverser mon âme. Je m'appuyais avec confiance sur ce jeune maître que je me donnais avec joie, sur cet ami que vingt-sept ans d'affection me rendirent chaque jour plus cher. (…) Dirai-je notre retour et la soirée de noces un peu écourtée pendant laquelle je reçus d'assez bonne grâce pour l'embarras du moment la cour du duc de Caraman, devenu mon oncle, du général Fagle, chef de mon mari à la légation néerlandaise, et de nos deux cousins Georges et Adolphe de Caraman ?

« Jours enchantés, doux et enivrant commencement de cette lune de miel qui n'a pas eu de déclin, je rends justice à votre éclat charmant ! Mais, si je regrette ce temps de bonheur et d'amour, ce n'est que par la crainte de voir finir avant moi ceux auxquels mon cœur et ma vie appartiennent. La beauté et le printemps ont fui, mais l'amour, la tendresse, l'amitié profonde, éternelle, mêlée de reconnaissance s'accroît chaque jour ; tous mes vœux, toutes mes prières sont de quitter la première cette terre où sont tant d'êtres chéris ! » (…) : « si j'avais su quel père je donnais à Henry, quel noble, bon, charmant compagnon le ciel m'accordait comme compensation à ma triste jeunesse. » Vers le mois de janvier, je commençai à éprouver les fatigues d'un commencement de grossesse. Ce fut une grande joie pour Joseph, auquel ses parents commençaient à dire qu'il y avait de grandes chances pour que je n'eusse pas d'enfants après mes terribles couches. Cette prédiction, comme tant d'autres, s'effaçait devant la douce réalité.

Mes beaux-parents arrivèrent au printemps. Ils admirèrent Ménars et nous fîmes notre possible pour les y bien recevoir.
Mon beau-père jouait du violon à merveille. Comme Paganini, disait mon cher petit Henry, qui écoutait, tout émerveillé, les concerts des fils et de leur père !

 château de Chimay
Je me rappelle mon profond étonnement de la nudité et du peu de confortable de ce pauvre château de Chimay. Ma belle-mère, si malade, n'avait en sa chambre ni tapis, ni bon fauteuil. Elle n'eût même pas eu un édredon sur elle sans le cadeau d'étrennes que je lui fis cette même année.
Quand on compare ce qu'est actuellement le château et ce qu'il était à cette première visite, on reste tout surpris qu'on ait pu y tenir, si mal assis, perchés sur de hautes chaises dures, les pieds refroidis par des courants d'air vifs, et le nez offusqué par l'odeur de la cuisine entrant de prime-saut dans le salon.
Ma belle-mère nous reçut bien, mon beau-père désirait me faire voir son parc, dont il était justement fier. Pour premier pas à Chimay, je fus à l'église, dans cette belle cathédrale de notre (( empire », oij reposent maintenant ceux qui nous recevaient alors. Je parcourus ce beau parc si bien tenu et si miagnifîque par l'art et la nature oii tout est si pittoresque, mais d'une pénétrante et douce tristesse 

Mon beau-père fut très bon pour mon Henry, qui était un petit intrus, et ma belle-mère se faisait apporter sa petite-fille qu'elle aimait beaucoup, tout en regrettant de ne pas avoir un garçon. Cette vie de province ne nous mettait pas souvent en contact avec la famille de Brigode, mais ma correspondance avec mon beau-frère ne s'arrêta jamais. A tous les jours de l'an, nous échangions de petits présents ; mes nièces Georgine et Gabrielle me faisaient des ouvrages auxquels je répondais par des présents. Quand nous allions à Paris, j'allais les voir, et non seulement j'étais bien reçue, mais ils traitaient Joseph comme un frère. Henry était un lien entre noue, et mes beaux-frères commençaient à apprécier le caractère du beau-père que je lui avait donné.
 

Une fille inconnue de Napoléon par Mme la princesse Bibesco. Paris, 1921, Copyright les éditions de la Sirène, 7, rue Pasquier, Paris.

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Camée donné par Napoléon Bonaparte à Madame de Pellapra

 
 

Le château de Noisiel

 

 «   Désireux d'aller habiter la campagne, ils cherchèrent un lieu de repos. Le hasard leur fit découvrir le château de Noisiel au bord de la Marne ; Émilie avait quinze ans à cette époque. Cette famille est venue passer plusieurs années l'été et l'automne pour les chasses au château de Noisiel qui appartenait à M. Gaston Pierre Marc Duc de Lévis. "Ce spirituel vieillard, noble comme le Roy et mis comme un chiffonnier était le type du vieux voltigeur de Louis XV ; que de fois il est venu déjeuner avec nous avec des bas troués et un appétit d'émigré". Paroles d'Émilie. Il était ministre d'État, chevalier de l'ordre Royal et militaire de Saint Louis, chevalier d'honneur de son Altesse Royale, la Duchesse de Berry et membre de l'Académie Française. » 

 

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« M. de Brigode, Pair de France, qui était l'hôte de M. et Mme Pellapra avait fait un projet de mariage de son fils avec Émilie. Le père et le fils Arthur furent obligés de partir en voyage. Durant leur séjour en Italie, le fils mourut à Florence et son corps fut ramené en France. Le père eut un grand chagrin de cette mort si rapide. Cependant, quelque temps après, le comte de Brigode qui avait quarante huit ans épousait Mlle Émilie âgée de seize ans. Atteint de douleurs rhumatismales, il mourut laissant une veuve de dix sept ans, mère et nourrice. A cette époque, la jeune femme quitta Noisiel pour aller à Ménars dans le Loir et Cher où elle épousa le fils de Thérézia Cabarrus, ancienne Mme Tallien devenue princesse de Chimay. Dans le parc du château il existe trois statues : la Vénus de Milo, Hercule et la maternité. En 1879 le château, le parc et les terres sont achetés par M. Emile-Justin Menier à M. le comte de Nicolay.
En 1880 des agrandissements sont projetés. Le 15 février 1881 Emile-Justin meurt dans sa maison en face de l'usine [petit château], à partir de ce jour, la cloche du l'usine annonçant l'entrée et la sortie du personnel restera muette.
En 1882 et 1883 Mme Claire Menier et ses fils Henri, Gaston et Albert font exécuter des agrandissements et aménagements intérieurs sous la direction de l'architecte Henri Parent. Façade sud et au centre : un avant-corps saillant de 8 mètres à l'emplacement de la rotonde primitive, celui-ci montant jusqu'au troisième étage. Coté est : une rotonde à rez-de-chaussée et un étage. Coté ouest : une rotonde à rez-de-chaussée et deux étages.
Façade nord : sans partie saillante, une rotonde à rez-de-chaussée avec un grand perron. »

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En 1882 les rotondes seront surmontées d'un étage et d'une
coupole pour la rotonde Ouest [à gauche] vers 1889 par M. Ricard Architecte.

http://pone.lateb.pagesperso-orange.fr Saga Meunier

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Grand hôtel de Bouillon
En 1681, l'hôtel est acheté par Godefroy Maurice de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon. De 1681 à 1714, il est habité par Marie Anne Mancini, duchesse de Bouillon, nièce du cardinal Mazarin, qui le fait embellir par Charles Le Brun et André Le Nôtre.
Il est reconstruit entre 1741 et 1744 par l'architecte François Debias-Aubry, pour Charles-Godefroy de La Tour d'Auvergne, duc de Bouillon, sauf s'agissant d'une partie le long du quai Malaquais. Les sculptures sont réalisées par Jacques-François Martin et de Jean-Martin Pelletier.
En 1745, François Debias-Aubry réalise le Petit hôtel de Bouillon qui se trouve au 15 quai Malaquais, à côté du Grand hôtel de Bouillon.

Hôtel de La Pagerie
Napoléon Ier donne l'hôtel à Stéphanie Tascher de La Pagerie (1788 - 1832), cousine de Joséphine, le 1er février 1808
après son mariage avec Prosper-Louis d'Arenberg (1785 - 1861), 7e duc d'Aremberg. Une partie des décors est refaite dans le style Empire.

Hôtel de Chimay
L'hôtel est racheté en 1852 par le Joseph de Riquet de Caraman, prince de Chimay (1808-1886).
En 1883, l'État achète l'hôtel pour l'École des Beaux-Arts, qui l'a presque entièrement évidé pour y installer des ateliers.

Bibliographie


Le château de Ménars

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Descendants de Louis Pellapra

Jusqu'à la 4e génération. Base Roglo

Louis Pellapra, procureur du Roi des Traites et douanes à Montélimar.
Marié avec ? ?, dont

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Famille Le Roy

Base Roglo

Famille originaire de Riom. Amable Le Roy, médecin, épouse Perrette Duby. Leur fils, Germain Leroy, Juge de Riom, à la suite d’une alliance avec Françoise Brulet en 1743, aura trois enfants dont deux fils, Michel  est libraire à Lyon puis président du tribunal de commerce de la ville , Thomas-Amable, s’installe libraire à Lyon puis à Paris. Son épouse Angélique est la fille d’un notaire de Couzon, François Chevrillon (notaire 1758-1778 ; en 1778 il devient secrétaire du roi). Le couple a cinq filles.

 

Louis Pellapra, procureur du Roi des Traites et douanes à Montélimar.
Marié avec ? ?, dont

Descendance de Michel Roy, marié avec Etiennette Bathet, décédée après 1589 dont

 

 

Arbre généalogique de la famille Le Roy

Descendants d'Amable Le Roy

Jusqu'à la 5e génération. Base Roglo

Amable Le Roy, né en 1749, Riom, Puy-de-Dôme, décédé en 1830 (à l'âge de 81 ans), libraire-Imprimeur.
Marié en 1784, Lyon, avec Marie Angélique Chevrillon, dont

Total: 93 personnes (conjoints non compris).

 

C : La lignée des Brigode

Brigode-Kemlandt

  •  

    La famille de Brigode, expulsée de Hollande par les guerres de religion, s'installa en Flandres en 1623.

    Jacques Brigod +/1600 &
    |
    Sébastien de Brigode

    Bourgeois de Lille (7 I 1600), négociant &
    Catherine Pinte
    |
    Vincent de Brigode 1603

    Négociant , bourgeois de Lille &
    Catherine Guidoff
    |
    Nicolas de Brigode 1632-1672

    Négociant en cuivre, bourgeois de Lille par relief (6 IX 1658) &1658
    Jeanne de Le Forterie
    |
    Pierre de Brigode, sieur de Canteleu 1665-1751

    Bourgeois de Lille par relief (22 IV 1707), négociant, juge en la Chambre consulaire, directeur de la Chambre de commerce de Lille &1707
    Anne Thérèse Wielems +1758

    |
    Dix enfants :

  • Jeanne Thérèse Joseph de Brigode, née le 10 décembre 1707, Lille, Nord, décédée le 4 novembre 1757, Lille (à l'âge de 49 ans).
    Mariée le 26 septembre 1746, lille, Saint-Etienne, avec Jean-Baptiste Joseph Bertin Petitpas, écuyer , sieur de Gohelle, né le 25 août 1707, Lille, Sainte Catherine, bourgeois de Lille par relief (24 X 1746), marguillier de Saint-Etienne.
  • Pierre François Jérôme de Brigode, né le 1er octobre 1709, Lille, Nord, décédé le 8 octobre 1719, Lille (à l'âge de 10 ans).
  • Marie Anne Joseph de Brigode, dame de Parmentier, née le 13 octobre 1710, Lille, Saint-Etienne, décédée le 22 septembre 1780, Lille, Saint-Etienne Nord (à l'âge de 69 ans), sans alliance.
  • Jean Chrysostome Joseph de Brigode, seigneur de Canteleu, né le 4 janvier 1712, Lille, Saint-Etienne, décédé le 21 juillet 1768, Lille, Saint-Maurice Nord (à l'âge de 56 ans), bourgeois de Lille par relief (16 VIII 1765),échevin de Lille, membre de la chambre de commerce (1743-1748).
    Marié en février 1765, Lille, Saint-Etienne, avec Marie Reine Lenglart, née le 4 avril 1744, Lille, Saint-Etienne, décédée en avril 1817, Lille (à l'âge de 73 ans) (sans postérité).
  • Marie Marguerite Elisabeth de Brigode, née le 2 septembre 1713, Lille.
  • Marie Robertine Thérèse de Brigode, née le 16 janvier 1715, Lille, saint-Etienne, décédée le 11 juillet 1776, Lille, saint-Maurice (à l'âge de 61 ans).
    Mariée le 1er février 1739, Lille, Saint-Etienne Nord, avec Louis Ernest de Surmont, chevalier , seigneur de Favreul, né vers 1689, Lille, Saint-Sauveur, Nord, décédé le 30 juin 1753, Lille, Sainte-Catherine (à l'âge de peut-être 64 ans), chevalier, bourgeois de Lille par relief (2 XI 1739) (témoins: Robert François de Surmont, chevalier, Claude Joseph de Surmont, chevalier, Pierre de Brigode, seigneur de Canteleu 1665-1751, Robert François Wielems, seigneur du Fresnel, Jean Chrysostome Joseph de Brigode, seigneur de Canteleu 1712-1768).
  • Arnould Joseph de Brigode, sieur du Quesnoy, né le 23 juin 1716, Lille, Saint-Etienne, décédé le 18 novembre 1775, Lille (à l'âge de 59 ans), administrateur de la Charité générale de Lille.
  • Romain de Brigode, sieur de le Becq, né le 6 août 1719, Lille, Saint-Etienne, décédé le 6 juillet 1783, Lille, inhumé, Annappes (à l'âge de 63 ans).
  • Marie Louise Adrienne de Brigode, née le 17 mai 1721, Lille, décédée le 17 novembre 1794, Lille (à l'âge de 73 ans).
  • Pierre Jacques Joseph de Brigode, écuyer , seigneur de Kemlandt, né le 17 février 1724, décédé, conseiller secrétaire du roi en la chancellerie du parlement de Flandres (31 décembre 1780), échevin et bourgeois de Lille par relief (2 XI 1772).
    Marié le 6 août 1771, paroisse St Maurice, Lille (Nord), avec Marie-Catherine Recq.

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Pierre Jacques Joseph de Brigode, écuyer , seigneur de Kemlandt,
frère  de  Jean Chrysostome,
né le 17 février 1724, décédé, conseiller secrétaire du roi en la chancellerie du parlement de Flandres (31 décembre 1780), échevin et bourgeois de Lille par relief (2 XI 1772),
marié le 6 août 1771, lille, Saint-Maurice, avec Marie-Catherine Recq,
fit construire à Annappes en 1770  un château entouré d'un vaste parc : le château de Brigode.

brigode-Pierre-Jacques-Joseph

Brigode-anappesBrigode-annappes_chateau

Détruit en 1969, sauf les communs datant de 1820 qui servent désormais de club house pour le golf de Brigode.

Pendant la seconde guerre mondiale, ce château a hébergé entre autres Georges VI d’Angleterre et le maréchal Goering. Hitler y passa une nuit.

 

Brigode-Hitler

Brigode_golf

Le golf de Brigode près de Lille.

Montalembert-Brigode

Geoffroy de Montalembert (né le 10 octobre 1898 à Annappes, mort le 2 mars 1993 à Neuilly-sur-Seine) est un homme politique français.

Sa carrière politique est marquée par sa longévité (68 ans). Il a été élu dans deux départements (Nord et Seine-Maritime) et a été parlementaire sous quatre régimes politiques (Troisième République, Régime de Vichy, Quatrième République et Cinquième République).  Son père lui cède sa place de maire d'Annappes en 1925. Il est ensuite élu conseiller d’arrondissement en 1928 mais battu aux élections cantonales de 1931 à Lannoy. En 1926, à quelques jours d’intervalle, meurent son père puis sa première épouse. En avril 1929, il épouse Odile de Wendel, fille de François de Wendel, industriel et homme politique. Suite à ses drames familiaux et ses échecs politiques dans le Nord, il part pour la Normandie où il exploite une propriété agricole3. Il prend part à la campagne du candidat de la droite dans la circonscription d’Yvetot (Seine-Maritime) lors des élections législatives de 1932 et est élu maire d'Ermenouville en 1935. Grâce à de nombreux appuis dont celui de son beau-père, il est élu député d’Yvetot en 1936 et rejoint le groupe de la Fédération républicaine. On raconte que même en période de session, Montalembert, qui possédait un chauffeur et un appartement à Paris, passait tous les weekends en Normandie2. Le 10 juillet 1940, il vote pour donner les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Il s'engage par la suite néanmoins dans la Résistance. Après la Libération, Geoffroy de Montalembert rejoint le Parti républicain de la liberté et entre au Conseil de la République en décembre 1946. Au renouvellement du Conseil de la République de 1948, il dirige une liste présentée par le Rassemblement du peuple français. Réélu, il rejoint le groupe gaulliste du Conseil de la République. Il sera réélu en 1952 sur une liste qu’il a constituée avec des gaullistes et des personnalités agricoles indépendantes. Lorsque le Rassemblement du peuple français cesse ses activités parlementaires, Geoffroy passe au groupe des Républicains sociaux. Le 8 juin 1958, Montalembert est second sur une liste de Roger Houdet d’union avec les indépendants. Montalembert est vice-président du Comité consultatif constitutionnel pendant l’été 1958, il participe à la réhabilitation du Sénat où il est élu en 1959 et réélu en 1968 sur une liste commune avec les indépendants de Roger Houdet. De 1958 à 1962, il exerce en outre la fonction de vice-président du Sénat. Dans la nuit du 17 ou 18 janvier 1962, un attentat de l'OAS vise l'immeuble où il réside4. Il est réélu sénateur en 1977 et en 1986 sur une liste d'union de la droite. Il adhère pendant ce temps aux groupes gaullistes successifs du Sénat. Il occupera les postes de vice-président du Sénat, vice-Président de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation, secrétaire de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation et vice-Président d'honneur de la commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la Nation. Tout au long de sa carrière, Montalembert a défendu des idées proches des traditions de la droite : patriotisme, pouvoir respecté incarné dans un homme fort (Clemenceau, Poincaré, de Gaulle), sauvegarde des intérêts nationaux par un État fort, respect de la religion catholique et des traditions, défense du libéralisme économique2. À propos des successives étiquettes partisanes qui avaient été les siennes, Geoffroy de Montalembert répondait que « si les noms de parti avaient changé [ses] convictions étaient restées identiques »

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Son frère, le Comte Jean Chrysostome de Brigode de Canteleu, échevin

avait épousé Marie-Reine Lenglart

 

fille de Nicolas Hubert Joseph Lenglart, seigneur de la Motte, Ponchel-Englier, Lannoy, Bourgeois de Lille, Echevin de Lille, Négociant en dentelle, baptisé le 18 Juin 1701 Saint-Maurice Lille, décédé le 18 Juillet 1766 Saint Etienne Lille, x Alexandrine Gabrielle Albéricque Carpentier, baptisée le 22 Janvier1711 Saint Maurice Lille décédé le 14 Janvier 1778 Saint-Etienne., fille de Charles et Anne Catherine de Kerpen,

Brigode-Lenglart


sœur de Catherine Charlotte Virnot-Lenglart 

urbain_dominique.0.virnot Hotel-Virnot-place-Saint-Martin-Lille

soeur de Marie-Alexandrine Virnot de Lamissart-Lenglart 

Rose-Marie VIRNOT de LAMISSART (1772-1851) épousa, le 13 Brumaire an III (Novembre 1795), Jean-Baptiste PROUVOST, né la Madeleine-lez-Lille, âgé de 29 ans, fils de Jean-Baptiste, « practicien» et de feue Marie-Madeleine-Elisabeth Baillant (fille de Jacques et de défunte Marie-Magdeleine Malfait), fils de « sieur Jean Baptiste Prouvost», né à Wasquehal, bourgeois de Lille en 1776, fils de Robert Prouvost et Marie-Anne Joseph Florin, décédé le  7/5/1797, sans postérité ; remariée à Marie-Jean-Charles Gennart, receveur des domaines, + 12/2/1834, + paroisse St-André 15/11/1881dont le beau frère était Charles-Alexandre-Joseph Rameau : sans enfant et grand amateur de fleurs, celui-ci se retira a Mons-en-Pévèle, ou il mourut laissant par donation entre vifs des 7 et 15 Septembre 1875 à la Ville de Lille, une somme de 480.000 francs pour l'érection d'un palais destiné aux concours agricoles et aux expositions florales.

et son frère  Louis-Urbain VIRNOT de LAMISSART, né le 23 Novembre 1779, décédé le 20 septembre 1837; en Prairial an X (3I mai 1802), épouse Aimée-Joseph PROUVOST, décédée le 30 Mai 1819, 44 ans, fille de Jean Baptiste Prouvost, négociant et Marie-Magdelaine Isabelle Joseph Baillant, dont un fils Urbain-Léon PROUVOST, né le 29 Fructidor, an XII (16 Septembre 1804), décédé le 26 Vendémiaire 15/12/04. le 11 Prairial an X (3I Mai IS02), il avait épousé Aimée-Joseph PROUVOST, décédée le 30 Mai 1819, âgée de 44 ans, dont un fils Urbain-Léon VIRNOT de LAMISSART, ne le 29 Fructidor, an XII (16 Septembre 1804), décédé le 26 Vendémiaire (I5 Décembre de la même année). A propos de l'hôtel Virnot de Lamissart, en janvier 1838, Barthélemy Delespaul, dit Delespaul Aîné, achète aux héritiers de Monsieur Virnot-Delamyssart, moyennant 91.720 francs, une belle maison avec atelier adjacent, située 73 rue de Jemmapes à Lille (actuellement 52, façade de l'esplanade à Lille); Il s’agit de la succession de Louis-Urbain VIRNOT de LAMISSART.

hotel-virnot-de-lamissart       Pattou-Jean-facade-esplanade-Lille    Hotel-Virnot-de-Lamissart-rue-de-la-Barre-Lille
A gauche l'hôtel Virnot de lamissart, rue de la Barre à Lille et deux vues de l'hôtel Virnot de lamissart de la façade de l'Esplanade à Lille dont une vue onirique du grand Jean Pattou
Hotel-Virnot-de-Lamissart-Lille

et soeur de Charles Lenglart-van Nuffel
(1740-1816), connu pour sa proximité avec Louis et François Watteau, dits Watteau de Lille. Comme l'écrit Paul Marmottan dans la monographie qu'il a consacrée en 1889 aux deux artistes, "Charles Lenglart devina les Watteau, il les prit en affection, les soutint de ses encouragements et les admit même à son intimité. Le grand-père de notre ami M. Jules Lenglart -dont vous connaissez tout le dévouement à l'Union artistique qui le compte parmi ses zélés fondateurs,- rassemblait déjà sous Louis XVI une collection de tableaux remarquable, dont les tronçons encore très considérables ornent aujourd'hui encore les demeures hospitalières et si artistiques de ses petits-enfants et arrière-petits-enfants. On y trouve, en effet, en parfait état de conservation, des peintures qui ne sont pas sorties de la famille, depuis un siècle, et à côté d'une riche variété de Watteau, joyau de cet ensemble, des maîtres classés comme Drolling, Boilly, Lafitte, Demarne, Mlle Gérard, etc. ... Bien peu de familles peuvent avoir encore la bonne fortune d'exhiber des trésors pourvus d'un acte d'état-civil aussi authentique! Honneur à ceux qui se transmettent ainsi de génération en génération le noble goût des arts et conservant du même coup leurs productions distinguées, nous apprennent à l'aimer davantage par la fidélité même du culte dont ils donnent l'exemple."  

Charles-Lenglart

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Lors de ses voyages à Paris ( on voit son adresse 41, rue Quincampoix), on comprend qu'il rencontre l’élite des artistes : Girodet, Gros, Gérard, Guérin, Lemot, Quatremère de Quincy…
En résumée, pour dépeindre Charles Lenglart, il suffit de dire qu'il est véritablement un homme du siècle des Lumières.
Sa curiosité d' amateur éclairé l' a probablement amené a faire la connaissance de Louis Watteau, ses qualités humaines l'ont conduit a lui venir en aide.  C'est ce que confirme Pierre Grohain dans une lettre a Louis Lenglart expliquant que les hommes de talent ont toujours ete les bienvenus a Lille et dans laquelle il termine en disant :
« C' est ainsi que les Watteau de Valenciennes ont été accueillis a Lille par Monsieur votre très honore père » (20 mai 1842).
Au rôle déterminant joue par Charles Lenglart dans l'installation de Louis Watteau a Lille, il faut ajouter les conditions favorables liées au contexte local. C'est pourquoi, il est indispensable de dépeindre celui-ci rapidement.

Dehau-Lenglart

Marie Dehau Lenglart, Livre de famille, publié par M-R et J-L Pelon (éd. L'Epi d'or, 2001)

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Un fils de Pierre Jacques Joseph de Brigode

 

Louis-Marie-Joseph  de Brigode-Kemlandt (1776-1827)

Blason-Louis-de-Brigode-neveu-Lenglart

Armoiries du Comte de Brigode - © infographie lillempire

Brigode-Louis

Sacre-David-Louis-Brigode

Pair de France

Maire de Lille

Chambellan de l'Empereur

Chevalier d'empire en janvier 1809

Comte sous majorat en août de la même année.

né le 24 octobre 1776 (baptisé à l'église St Etienne) à Lille.

En 1804, pour le sacre de l'empereur, le comte de Brigode fut un des commissaires chargés d'aller chercher le Pape et de l'accompagner à Paris.

Il fut de service, auprès du Saint-Père, pendant son séjour.

Portrait-Pie-VII

Avec Monsieur Durosnel, écuyer de l'Empereur, il fit également le voyage de retour à Rome. 

Durosnel

Chevalier d'empire en janvier 1809, Comte sous majorat en août de la même année.
brigode-majorat

Brigode-Lenglart

Etat des biens hérités de ses parents et de ses oncles et tantes en vue du majorat.

De 1811 à 1812, il a tenu en Espagne, un détachement de la maison de l'Empereur, des écuyers, des brigades de chevaux, des mulets de bât, et tout un service de campagne.

Il accomplit son service auprès de l'Empereur, sans abandonner toutefois les fonctions administratives de Maire qui lui avaient été confiées.

le Comte De Brigode était, également le commandant (nominal) en Chef de la Garde d'Honneur de Lille depuis 1809.

Chambellans 

1805 - DARBERG
1805 - Auguste de TALLEYRAND
1805 - LATURBIE (ne figure plus dans les almanachs à partir de 1806)
1805 - Louis Marie Joseph de BRIGODE
1805 - François Marie Joseph Justin de VIRY
1805 - DETHIARD (ne figure plus dans les almanachs à partir de 1808)
1806 - Pierre GARNIER
1806 - DECROY (ne figure plus dans les almanachs à partir de 1809)
1806 - François Joseph Charles Marie de MERCY-ARGENTEAU
1806 - ZUIDWYCK
1806 - Claude Philippe de TOURNON-SIMIANE (ne figure plus dans les almanachs à partir de 1809)
1806 - Pierre Marie TAILLEPIED de BONDY
1806 - Charles Hippolyte Marie FALLETTI de BAROL
1806 - PONTE de LOMBRIASCO
1806 - HÉDOUVILLE (ne figure plus dans les almanachs à partir de 1807)
1807 - de VIRY fils
1807 - Auguste Jean GERMAIN
1807 - Pierre Joseph Charles Constant d'ANGOSSE
1808 - Prince SAPIEHA
1808 - Prince Michel RADZIWILL
1808 - Comte de BRONIE
1808 - Comte Alexandre POTOCH
I

En 1814, il jure fidélité aux Bourbons. Des placards apparaissaient déjà sur les murs de la ville :

» De Brigode-Kenlan, Chambellan du Tyran, prends tes guêtres et va-t-en. »

www.lillempire.fr/index.php/Louis-Marie-Joseph-de-Brigode.html

Le 22 mars, Louis XVIII se dirigeant vers Gand, s'arrêta dans la Résidence du Comte, accompagné de ses fidèles, Maréchaux et Ministres. L’hôtel d’Avelin avait été vendu par Pierre-Urbain Virnot en 1809 au marquis (François) d’Hangouwart par son commanditaire : » Monsieur Louis Marie Joseph de Brigode, chambelland de Sa Majesté l’Empereur et roi, membre de la Légion d’Honneur, pour lui, en jouir en toute propriété de ladite acquisition »; la tante de Pierre Urbain VIRNOT, la sœur de sa mère Catherine Charlotte Virnot-Lenglart, avait épousé Jean Chrysostome de Brigode, seigneur de Canteleu;

Le lendemain, le comte de Brigode donna sa démission, persuadé que l'abdication de Fontainebleau et le serment qu'il avait prêté à un autre souverain. indiquaient un nouveau but au dévouement et à la loyauté qui avaient marqué sa carrière.

Élevé à la pairie le 17 août 1815, M. de Brigode a constamment défendu à la tribune de la chambre héréditaire les institutions garanties par la Charte, et voté contre les lois d'exception qui tendaient à l'anéantir.

Histoire biographique de la Chambre des pairs, depuis la Restauration jusqu'à l'époque actuelle: depuis la Restauration jusqu'à l'époque actuelle Par Alexandre Lardier Publié par Brissot-Thivars, 1829

Dans le procès du maréchal Ney, il fut l'un des cinq pairs, (le comte de Nicolaï, le marquis d'Aligre, le comte de Brigode, le comte de Sainte-Suzanne et le duc de Choiseul-Stainville,) qui tout en s'abstenant, proposèrent de recommander le Maréchal à la clémence du Roi.

« Lanjuinais, soutenu par Malville, Lemercier, Lenoir-Laroche et Cholet, tente de faire adopter la peine de déportation que 17 pairs votèrent. Parmi eux, le duc de Broglie. Cinq pairs, le comte de Nicolaï, le marquis d'Aligre, le comte de Brigode, le comte de Sainte-Suzanne et le duc de Choiseul-Stainville, tout en s'abstenant, proposent de recommander le maréchal à la clémence du roi. Finalement, 139 voix, réduites à 128, à cause d'avis semblablesentre parents, réclament la peine de mort. Parmi ceux qui ont voté la mort : 5 maréchaux d'Empire : Sérurier, Kellermann, Pérignon, Victor et Marmont (au contraire, le maréchal Davout est venu le défendre, et le maréchal Laurent de Gouvion Saint-Cyr a voté la déportation), le vicomte de Chateaubriand, le comte Ferrand surnommé « le Marat blanc » et le comte Lynch nommé par Napoléon maire de Bordeaux, comte de l'Empire et chevalier de la Légion d'honneur, qui va jusqu'à réclamer la guillotine. En outre, non content d'avoir obtenu la condamnation du maréchal, Bellart requiert qu'il soit rayé des cadres de la Légion d'honneur. Une petite phrase circule sur l'avocat Bellart à l'époque : « Si l'éloquence est un bel art, Bellart n'est point l'éloquence. »La sentence est rendue à onze heures et demie du soir. Les pairs appliquent la règle du conseil de guerre et la lisent en l'absence de l'accusé.Les défenseurs ayant compris que tout espoir est perdu n'assistentpas à la lecture de l'arrêt et se rendent dans la cellule qu'occupedepuis deux jours le maréchal, au Palais du Luxembourg. C'est une petite pièce située au troisième étage sous les combles, à l'extrémité ouest de la galerie où le Sénat conservateur avait installé ses archives, au-dessus de l'actuelle salle des conférences. Une plaque de marbre y a été apposée en 1935. » http://grandearmee.forumactif.org/t14p105-les-generaux-francais-de-l-empire

bedoyere-ney-lavalette
De g. à d. : La Bédoyère, Ney et Lavalette
Coll. Bibl. mun. de Grenoble
Cl. Piccardy

Monsieur le comte de Brigode était, excellent musicien et avait, également, la réputation d'avoir beaucoup d'esprit. (les salons de Paris, Comtesse d'Abrantès).

"Ce ne fut qu'en 1806, après la victoire d'Austerlitz, que la Cour impériale prit une couleur décidée et eut une position tout à fait arrêtée. Jusque-là il y avait beaucoup de luxe, beaucoup de fêtes, une grande profusion de beaux habits, de diamants, de voitures, de chevaux; mais, au fond, rien n'était bien réglé et totalement arrêté. Il ne suffisait pas d'avoir M. de Montesquiou pour  grand-chambellan, M. de Ségur pour grand-maître des cérémonies, et MM. de Montmorency, de Mortemart, de Bouillé, d'Angosse, de Beaumont, de Brigode, de Mérode, etc., pour chambellans ordinaires; MM. d'Audenarde, de Caulaincourt, etc., pour écuyers; et mesdames de Montmorency, de Noailles, de Serrant, de Mortemart, de Bouillé, etc., pour dames du palais: tout cela ne suffisait pas. Il fallait une volonté émanée, annoncée comme loi et de très-haut. Sans cela rien ne pouvait aller."

"Des charades en actions, dit M. de Metternich, qui, en sa qualité de jeune père, était du conseil.—Oui, oui, des charades en actions!—Et la maréchale nous fit ouvrir sa garde-robe, que nous explorâmes au grand chagrin de ses femmes, à en juger par le désespoir des miennes, lorsque la chose arrivait chez moi; mais aussi nous nous amusâmes beaucoup... Deux charades eurent surtout un succès complet: or-ange et pou-pon. La première fut représentée magnifiquement par la prise du Mexique ou du Pérou, je ne sais lequel; une scène du temple du soleil: tout cela était admirable; et puis le sacrifice d'Abraham; mais la seconde fut un triomphe. La première partie n'était pas facile à faire... Nous représentâmes Antiochus et Stratonice!... le moment où le médecin juge, par la fréquence du pouls, de la passion du prince; nous y fûmes très-applaudis. M. de Brigode joua le rôle du père, comme s'il eût été à l'Opéra. Le pont fut représenté par l'action de Coclès, et enfin le poupon le fut burlesquement par M. de Palfy, faisant le nourrisson, et par Grandcourt, dont je n'ai pas encore parlé, mais qui aura tout à l'heure sa place, car il ne bougeait de chez moi, et certes on s'en amusait  assez pour lui témoigner au moins de la reconnaissance par un souvenir: il faisait la nourrice."

"La duchesse d’Abrantès rappelle dans ses Mémoires que : « Madame Ney joue parfaitement la comédie et chante d’une manière remarquable ; sa voix n’a pas une grande étendue, mais les cordes en sont justes, pures et d’un timbre charmant ; elle prononce bien, et je me rappelle toujours avec plaisir le temps où, s’accompagnant de ses petites mains si jolies et si blanches, elle me chantait en courant à la Malmaison, tandis que nous passions par la galerie pour nous rendre au théâtre, une de ces ravissantes canzonne de Crescentini. Il me revint qu’un jour (c’était pour la fête de l’impératrice Joséphine, 19 mars, en 1807, pendant la campagne de Tilsitt), nous nous arrêtâmes dans la galerie de musique, la maréchale Ney et moi, tandis qu’on nous attendait et qu’on nous cherchait pour une répétition. Nous avions avec nous M. de Brigode, chambellan de l’empereur, et très bon musicien, comme on le sait. Don Juan était sur le piano, la maréchale ouvrit la partition, c’était précisément à l’endroit du joli duo : Là cidarem lamano. “Dépêchons-nous dit-elle, nous aurons encore le temps. ” Et nous voilà debout, nos rôles sous le bras, ainsi que la queue de nos robes, moi les accompagnant, eux chantant ce charmant morceau auquel je trouvai, ce jour-là, plus que jamais le défaut d’être trop court. La voix de la maréchale se mariait admirablement avec le ténor de M. de Brigode, et ces deux voix, à peine couvertes par le piano et résonnant dans cette pièce où la foule toujours pressée ôte à la voix tous les avantages, mais dans laquelle nous n’étions alors que nous trois, me firent une impression dont le souvenir m’intéresse encore. » http://www.cairn.info

"Quant aux tours, elles étaient tout simplement représentées par quatre personnes fort volumineuses : M. de Ponte (chambellan de l'Empereur), M. de Bausset (préfet du Palais), M. de Brigode (chambellan d'ordonnance de l'Empereur) ; je ne me rappelle plus quelle était la quatrième. Anatole (officier d'ordonnance de l'Empereur) et Eugène (colonel du 13e chasseurs) de Montesquiou, son frère, MM. de Septeuil et Jules de Canouville (aides-de-camp du prince de Nenchâtel). Ernest de Canouville (maréchal-des-logis de l'Empereur), Fritz de Pourtalès et M. de Curneux (aides-de-camp du prince de Neuchâtel), furent chargés de représenter les cavaliers, les fous et les rois." général baron de Marbot

"Nous organisâmes la fête de l'Impératrice, en l'absence de la reine Hortense. La reine de Naples et la princesse Pauline, qui pourtant n'aimaient guère l'Impératrice, mais qui avaient rêvé qu'elles jouaient bien la comédie, voulurent se mettre en évidence, et deux pièces furent commandées. L'une à M. de Longchamps, secrétaire des commandements de la grande-duchesse de Berg; l'autre, à un auteur de vaudevilles, un poëte connu. Les rôles furent distribués à tous ceux que les princesses nommèrent, mais elles ne pouvaient prendre que dans l'intimité de l'Impératrice qui alors était encore régnante.

La première de ces pièces était jouée par la princesse Caroline (grande-duchesse de Berg), la maréchale Ney, qui remplissait à ravir un rôle de vieille, madame de Rémusat, madame de Nansouty et madame de Lavalette,  les hommes étaient M. d'Abrantès, M. de Mont-Breton, M. le marquis d'Angosse, M. le comte de Brigode, et je ne me rappelle plus qui. Dans l'autre pièce, celle de M. de Longchamps, les acteurs étaient en plus petit nombre, et l'intrigue était fort peu de chose. C'était le maire de Ruel qui tenait la scène, pour répondre à tous ceux qui venaient lui demander un compliment pour la bonne Princesse qui devait passer dans une heure. Je remplissais le rôle d'une petite filleule de l'Impératrice, une jeune paysanne, venant demander un compliment au maire de Ruel. Le rôle du maire était admirablement bien joué par M. de Mont-Breton. Il faisait un compliment stupide, mais amusant, et voulait me le faire répéter. Je le comprenais aussi mal qu'il me l'expliquait; là était le comique de notre scène, qui, en effet, fut très-applaudie.

M. le comte de Brigode était, comme on sait, excellent musicien et avait beaucoup d'esprit. Il fit une partie de ses couplets et la musique, ce qui donna à notre vaudeville un caractère original que l'autre n'avait pas. Je ne puis me rappeler tous les couplets de M. de Brigode, mais je crois pouvoir en citer un, c'est le dernier. Il faisait le rôle d'un incroyable de village, et pour ce rôle il avait un délicieux costume. Il s'appelait Lolo-Dubourg; et son chapeau à trois cornes d'une énorme dimension, qui était comme celui de Potier dans les Petites Danaïdes, son gilet rayé, à franges, son habit café au lait, dont les pans en queue de morue lui descendaient jusqu'aux pieds, sa culotte courte, ses bas chinés avec des bottes à retroussis, deux énormes breloques en argent qui se jouaient gracieusement au-dessous de son gilet: tout le costume, comme on le voit, ne démentait pas Lolo-Dubourg, et, lui-même, il joua le rôle en perfection." Histoire des salons de Paris par la duchesse d'Abrantès.

. Sacre-Napoleon-Jacques-Louis-David

Un laissez-passez pour les Pays-Bas conservé en Mairie de Lille, donne une description succinte : taille : 1,73, cheveux : chatain, front : haut, yeux : bleu, nez : régulier, bouche : moyenne, menton : rond, visage : ovale, teint coloré!

En dehors de la gravure par Debucourt d’après le chevalier de Basserode, il n’y a pas de portrait connu; Le Musée de Lille possédait un tableau, qui était en dépôt à l'Hôtel de ville, et qui a malheureusement était détruit dans l'incendie de 1916. L'auteur de ce tableau était un anonyme français. Un laissez-passer pour les Pays-Bas conservé en Mairie de Lille, donne une description succincte : taille : 1,73, cheveux : châtain, front : haut, yeux : bleu, nez : régulier, bouche : moyenne, menton : rond, visage : ovale, teint coloré!

Sources : A.M.L,  Une fille de napoléon, mémoires d'Emilie de Pellapra - Editions la Sirène  -1921. Mémoires de la Duchesse d'Abrantes (ci-devant Madame Junot).

En premières noces, Louis de Brigode épousa, le 1er février 1801  Marie Bonne Romaine Potteau 1780-1802,

fille de Bon Louis Joseph Potteau, écuyer et Françoise Joseph Le Mesre, dont Arthur 1801-1821

La Villa Gabrielle

La villa Gabrielle est construite au milieu du XVIIIe siècle. C'est alors la maison de campagne de Bon Louis Joseph Potteau.

A la Révolution française, le bâtiment est gravement endommagé. En 1801, la villa devient la propriété de la famille de Brigode.

En 1856, alors que Gabrielle de Brigode décède, François Adrien de Brigode hérite de la villa et fonde un hospice pour vieillards : la villa devient alors l'hospice Gabrielle. L'hospice est géré par une congrégation catholique, les Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul. Différentes congrégations de religieuses y resteront jusque 1975, et l'endroit sert aussi de lieu d'éducation. En 1873, Noémi de Brigode, vicomtesse de Clercy, soeur de François-Adrien de Brigode, fait construire un ouvroir à côté de l'hospice. Les industriels du textile y font travailler des jeunes filles de la région. L’ouvroir cesse de fonctionner à la fin des années 1930 et il est finalement démoli en 1973. En 1878, Noémi de Brigode fait construire une chapelle à l'arrière du bâtiment. La chapelle sera détruite en 1991, dans le cadre du projet de réhabilitation de l’ensemble.

En 1965, Geoffroy de Montalembert fait don de la villa à la Congrégation du Sauveur. Cette dernière le vend en 1981 à une association de Rotary International. La Communauté urbaine de Lille le rachète en 1986, et finalement il devient la propriété de la ville de Villeneuve d'Ascq en 1988. En 1986, la villa est inscrite à l'inventaire des Monuments Historiques.

En 1989, la villa est endommagée par un incendie et est restauré par les services municipaux. Depuis 1997, la villa est occupée par les services du Centre communal d'action sociale.

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Brigode-villa-Gabrielle

Brigode-Gabrielle.



  Le 2 avril 1825, il épousa, en seconde noce, Émilie Louise Marie Françoise Joséphine (de) Pellapra. 

Il  succomba d'une atteinte d'apoplexie le 22 septembre 1827 à Bourbonne-les-Bains.

 

La  visite du Roi Louis XVIII à Lille 

le 22 mars 1815

Basserode-Brigode-Louis-18 

Cette magnifique lithographie du grand Debucourt, d’après un tableau du chevalier de Basserode , représente le roi Louis XVIII faisant ses adieux avant de partir en exil de Lille à Gand. Il sera reçu et logé en l’hôtel d’Avelin à Lille chez le maire, le Comte de Brigode. Il y a aussi le Comte Simeon, préfet de Lille, Monsieur de Gramont, le prince de Poix, le prince de Condé, le duc d’Orléans, François, Comte (depuis Marquis) de Jaucourt, pilier de la Restauration, qui dirigeait depuis Gand les Affaires Etrangères,  Louis-Antoine Fauvelet de Bourrienne, l'ancien camarade d'études à Brienne et Secrétaire de Napoléon, qui, lui aussi, a fait le voyage de Gand après s'être rallié au Roi., le Père Elisée, Blacas, les maréchaux Berthier, Mortier , Mac-Donald.

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Basserode-Brigode-Louis-18

"Le général Derrécagaix a écrit une biographie essentielle du maréchal Berthier, publiée à la Librairie Militaire Chapelot en 1905 :
" D'après Thiers, lorsque Louis XVIII, arrivé à Lille le 22 mars 1815, se décida, deux jours après, à se rendre en Belgique, Macdonald et Mortier lui déclarèrent que, tout en lui restant fidèles, ils ne pourraient le suivre dans un pays occupé par les troupes de la Coalition et qu'ils l'accompagneraient jusqu'à la frontière. " Le maréchal Berthier se tut, mais, prenant à part les deux maréchaux, il leur dit que, capitaine d'une compagnie des gardes du corps, il était obligé de suivre le roi jusqu'au lieu choisi pour sa retraite et que, ce devoir rempli, il était décidé à renter en France. Il les chargea même d'en donner avis à Paris.
M. de Boehm, s'appuyant sur une lettre écrite un mois après par Berthier, fait observer que les choses ne se passèrent pas ainsi. Le 24 avril suivant, le maréchal adressa, en effet, au duc de Feltre, récemment ministre de la guerre et alors encore dans l'entourage du roi, une lettre dans laquelle il disait :
" Le roi reçut le duc de Tarente quelques instants avant de quitter Lille. Ce maréchal lui donna sa démission et l'assura que, après l'avoir escorté jusqu'à la frontière, il se retirerait dans ses propriétés. Le roi se tourna alors vers moi et me dit qu'il avait des ordres à me donner. Je restai seul avec Sa Majesté qui me demanda, avec bienveillance, ce que je comptais faire : " Ce que fait le maréchal duc de Tarente, Sire. Nous partageons les mêmes sentiments d'honneur et je prendrai la même attitude. Mais j'accompagnerai Votre Majesté jusqu'à la résidence où elle compte se rendre au-delà de la frontière. Alors seulement je la prierai de m'autoriser à aller rejoindre ma femme et mes enfants. " - " Je consens volontiers à votre désir, répondit le roi. "

Le maréchal Berthier accompagna ainsi Louis XVII jusqu'à Ostende et ce fut dans cette ville qu'avec son autorisation, il le quitta pour se rendre à Bamberg, où ilarriva le 29 mars. la princesse de Wagram et ses enfants s'y trouvaient déjà depuis le 19. Elle s'était installée, avec une suite de dix personnes, dans les appartements de la Résidence, château royal appartenant au duc Guillaume, son père, qui avait déjà été habité en 1806, par napoléon et par son major général.
Il est donc certain qu'en quittant le roi, Berthier n'avait qu'une idée : rejoindre sa femme et ses enfants, puis rentrer en France, pour y vivre dans la retraite, comme Macdonald. il était d'ailleurs naturel que, au moment du retour de Napoléon à Paris, la princesse de Wagram ait cru convenable de s'éloigner et d'aller pendant quelque temps dans sa famille, afin de laisser passer les jours de troubles qui allaient nécessairement suivre l'arrivée de l'Empereur.
Mais, après avoir revu les siens, le maréchal s'occupa de réaliser le projet dont in avait entretenu le duc de Tarente et le roi. il adressa les 2 et 5 avril, au comte Montjelas, ministre dirigeant les affaires de Bavière, qu'il connaissait de longue date, une demande tendant à l'autoriser à regagner la France et à obtenir, pour cela, les passeports nécessaires. Il faisait valoir l'intérêt qu'il y avait pour lui et sa famille à se rendre dans es propriétés de Grosbois et de Chambord. "..."

Basserode-Brigode-11

De gauche à droite: visage coupé en contrebas: Duc de Duras, 6: prince de Poix ( de profil), 13:? de trois quart, 5: duc de Lusxembourg ( yeux de coté), 1 Le Roi, 9 duc de Tarente, 8 duc de Trévise, 7: Chevalier de Rivière, écuyer du roi, avec les épaulettes 6: Prince de Poix, cols relevés 4 duc de Gramont 

Basserode-Brigode-Louis-18   Basserode-Brigode-Louis-18


On distingue dans la gravure:

 le Chevalier de Basserode, à genoux, et sa  fille à droite; ce dernier était un familier d’un aïeul remarquable : « Charles Marie Le Thierry d’Ennequin, écuyer, époux de Catherine Charlotte Virnot, mademoiselle de Stradin, du nom d'un fief de ses parents,  laissa, après la visite de Charles X, son hôtel  familial de la rue A Fiens à son fils Lucien et alla résider dans celui de la rue Royale(116).

La maison de "Bon papa Thierry" était hospitalière et patriarchale. Outre ses fils célibataires, se retrouvaient son fils Urbain, Monsieur de Beaupuy, le plus souvent à Paris, Marie Wallerie de Beaupuy et son époux Louis Mottez, le chevalier de Basserod, et Victor Virnot qui en étaient des hôtes assidus.

L’hôtel d’Avelin avait été vendu par Pierre-Urbain Virnot au Comte de Brigode ;
la tante de Pierre Urbain, la sœur de sa mère Catherine Charlotte Virnot-Lenglart, Marie Valérie de Beaupuy de Genis avait épousé Louis Mottez;
Félicie, fille de Pierre Urbain Virnot et Rosalie de Raismes, gardait l'habitude des dîners familiaux de quinzaine dans son hôtel particulier de la rue de Tournay à Lille.

Charles Marie Le Thierry d-EnnequinLouis Mottez epousa Marie Wallerie de BeaupuyMarie Wallerie de Beaupuy et son époux Louis Mottez

Charles Marie Le Thierry d’Ennequin, Marie Wallerie de Beaupuy et son époux Louis Mottez

Dès le retour de la belle saison, avec toute sa famille, il se transportait dans sa belle propriété de Wazemmes où, comme son père, il  passait tous ses étés. Là, il donnait de grandes fêtes. ".

Le chevalier Charles François marie Le Prévost de Basserode, né le 25 juin 1774, émigré, armée de Condé, marié le 16 juin 1798 à Lille avec Marie Anne Lespagnol de Grimby, décédée en 1829, dont Catherine Joséphine née en 1799, Henriette Philippine née en 1801, Luce Valentine qui épousa Charles Joseph Desfontaines de Preux dont Gustave époux de Léontine de Frémin du Sartel, Charlotte Ida née en 1805.

La fille de Charles, Caroline Joséphine Le Prévost de Basserode épousa Louis Ernest de Muyssart (né à Londres le 7 août 1795, décédé au château de Launay près Epernon1841) sans postérité ; Louis Ernest était le fils de Jean Baptiste, Comte de Muyssart, grand bailly de Wavrin, maire de Lille de 1816 à 1830, député du Nord, commandeur de la Légion d’Honneur : celui-ci vendit le château du Gardin en 1832 qui allait devenir le Collège libre de Marcq, apprécié des familles du Nord.

Louis Mottez et  Marie-Wallerie de Formigier de Beaupuy : Louis Mottez jura, en l’église Saint Etienne, fidélité à la nation, à la loi, au Roi et applaudit la déclaration des droits de l’homme ; chevalier de la légion d’honneur, conseiller municipal, adjoint au maire de Lille jusqu’à la révolution de 1830, il fut aussi peintre ; allié à la famille, il fut aussi, entre autres, le centre de ce « petit théâtre sans prétentions » qu’il animait dans l’hôtel Virnot de la place Saint Martin et qui lui permettait de réunir cette société élégante issue du XVIII° siècle ; une liste des invités le démontre. Il était le petit-fils de Marie Aldegonde Le Thierry d’Ennequin, dame de la Boutillerie, deuxième enfant de Jacques Charles, écuyer, Sgr d’Ennequin, La Boutillerie, Riencourt etc et de Marie Anne Françoise de Bonneval.

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et de Messire Guillaume de Formigier de Beaupuy, gentilhomme, page du Roi Louis XVI et qui eut une conduite de courage lors de l’invasion des Tuileries par le peuple : il était de cette branche issue des nobles Bonneval…

Leur fils, Victor Mottez 

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élève de Picot et d’Ingres (c’est lui qui enleva sur le mur de son atelier à Rome un portrait par Mottez de son épouse et qu’il réinstalla à Paris) eut un beau parcours de peintre reconnu, ; ce portrait est au Louvre aujourd’hui) ; outre les portraits de Charles, Urbain et Lucien Le Thierry d’Ennequin, il portraitura des membres princiers européens portant le nom d’Aumale, Ligne, Guise, Orléans, Guizot, Walewska, orna les églises St Germain l’Auxerrois, St Séverin et il fut reçu à de nombreux salons de peinture avec son œuvre prolifique.


Vanackere, capitaine des canonniers dont notre aïeul, le capitaine Ovigneur Ovigneur_sur_les_rempartsfut le héros. Le nom Vanackère figure dans les cartons d’invitation de la place Saint Martin. Louis Vanackère fut président de la Chambre de Commerce et maire de Lille ; Nicolas Désiré Vanackère publia des mémoires: "Séances publiques de la société d'amateurs des sciences et arts de la ville de Lille"

Mademoiselle van Blarenberghe van-blarenberghe  était première femme de chambre de  Monsieur le premier Dauphin et première femme de chambre de Madame Sophie, fille du Roi. Elle devait faire partie de la célèbre dynastie des peintres et miniaturistes de Lille et aussi de Versailles qui figurent sur les cartons d’invitation de la place Saint Martin ; la dernière des van Blarenberghe épousa Charles Dathis, poète, licencié en droit, négociant, frère de notre aïeule Madame Prosper Derode-Dathis.

Quecq, officier de la Garde Nationale, comme le chevalier Francois Emmanuel Quecq d’Henriprêt qui épousa Charlotte Virnot de Lamissart, la fille du trésorier de Lille, Charles Louis.

Leplus, officier de la garde nationale, figure parmi les invités de l’hôtel  Virnot,  place Saint Martin à Lille. Les Leplus furent une dynastie d'architectes essentiels à Lille: Romain Joseph Leplus (1724-1789), Amé-François Joseph Leplus (1770-1831),  et son cousin Victor-Louis Leplus (1798-1851).

de Lespaul de Lespierre, probablement Clément Joseph 1770-1827 est  le grand père du baron d'Haubersart; sa femme, Laurence Quecq d’Henripret, petite fille Virnot de Lamissart. Il est apparenté aux Prouvost-de Lespaul.

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On retrouve les mêmes invités lillois dans les réceptions données par les Virnot, notamment dans leur hôtel de la place Saint Martin à Lille

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Noms des personnes invitées  à la représentation d'Arlequin et des deux Alvarets ":

on y repère quelques familles:

Virnot de Lamissart,  Quecq d'Henriprêt, de Savary du Gavre, de Brigode de Canteleu (peut être le maire de Lille; ou le beau frère de Catherine Virnot, Jean Chrysostome de Brigode);  de l’Espagnol , de Grimberie, Deprat?, de la Sozaie, le chevalier de Basserode (auteur de la gravure de la visite de Louis XVIII dans l’hôtel d'Avelin vendu par Pierre-Urbain Virnot au maire de Lille,  Louis Marie Joseph de Brigode), Quecq de Sevelingue, Danniaux, de Fosseux (futur maire de la Madeleine), d'Oldenbourg, du Plessis, d'Ennevelin, de Bourghelle, de Sommièvre. Bonnier, Barrois (le député et maire de Lille, gendre d'Urbain Dominique Virnot), Capron, Genart, LeThierry, Prouvost, Macquart, famille ascendante des Florin-Prouvost; Pierre Macquart, seigneur de Caudescure, secrétaire du général Marescot à l’armée du Rhin, devient enthomologiste distingué tandis que son frère Philippe fonde le muséum d'histoire naturelle de Lille), Lenglart (le célèbre collectionneur, frère des deux soeurs Virnot, échevin et trésorier de Lille, conservateur du musée, député de Lille au sacre de Napoléon Bonaparte, vice président de la Société de Sciences et des Arts), "ami de Jacques Louis David" (Trénard). Vanoenacker, Leplus, de Basserode , van Blarenberghe (la dynastie de peintre et miniaturistes du Roi), Bazire. Leplus, Alavaine, Mas, Van Brabant, Vogel, Bocquet, Lefebvre, Henry.

 
Quelques autres accueils royaux antérieurs et postérieurs par des membres de la famille Virnot et Lenglart

Charles Léopold de la Chaussée, Chevalier, épousa la fille d’Alexandrine Charlotte Virnot de Lamissart, Thérèse Charlotte de Savary du Gâvre. Il était fils de  Jeanne de Bourgogne et Charles de la Chaussée, chevalier, seigneur de Saint Aubin, page du Roi Louis XVI, Capitaine au Régiment de Berry et Chevalier de Saint Louis.

 Les ducs d’Angoulème et de Berry constatèrent « son rôle et son dévouement de brave et digne gentilhomme » ainsi que sa présence « aux malheureuses journées des 5 et 6 octobre 1789 à Versailles » au frère de l’aïeul des Virnot : Messire Guillaume Jérome de Formigier de Beaupuy, écuyer, Garde du corps du Roi Louis XVI, compagnie de Villeroi. Il émigra et rallia les armées de Gramont, des princes de Condé et fit les campagnes dans le Régiment noble à cheval du Duc de Berry. Il se plaisait à raconter ses souvenirs au sujet de la Reine et de Madame de Lamballe.

Le Duc de Raguse, pair et maréchal de France, le décora Chevalier de Saint Louis, le 22 juillet 1814 à Melun. Il fut Chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur, le 15 juillet 1815 et fut lieutenant Colonel avec pension du Roi et autorisation de continuer à porter l’uniforme de Garde du corps du Roi.

Le 20 juin 1792, Philippe de Bourgogne fut constamment près du Roi et, le 10 août, il fut du petit nombre des serviteurs et des gardes nationaux fidèles qui lui firent un rempart de leurs corps. Il l’accompagna jusqu’à l’entrée de l’Assemblée où il ne fut point admis mais mais où l’habit de premier page du Roi attira une décharge qui tua un garde.
Monsieur et le Comte d’Artois signa le brevêt de capitaine des chasseurs de Calonne reçu au nom du Roi, après qu’il eut rejoint l’armée des princes et fait part à la défense de Maastricht ce qui lui valut le titre de bourgeois de cette ville. L’hôtel d’Alexandrine Barrois-Virnot, rue de Tournai, à Lille , où descendit Louis XIV.

Charles de Bourgogne, Chevalier, Chevalier des ordres de Léopold, de Saint Jean de Jérusalem (1810-1886), épousa la petite fille d’Alexandrine Virnot de lamissart; il était le fils de Philippe de Bourgogne, chevalier, né à Lille en 1774, page du roi en 1789, premier page en 1792. Il avait été de service dans les appartements du Roi le 20 juin 1791 mais il n’apprit la fuite de la famille Royale que le lendemain. Arrêté avec deux de ses camarades, il fut maltraité par la populace qui voulait le prendre à un réverbère dans la rue Saint Honoré à coté du palais Royal quand un escadron de gendarmes vint l’arracher aux mains forcenées.

20 juin 92

Le 20 juin 1792, Philippe de Bourgogne fut constamment près du Roi et, le 10 août, il fut du petit nombre des serviteurs et des gardes nationaux fidèles qui lui firent un rempart de leurs corps. Il l’accompagna jusqu’à l’entrée de l’Assemblée où il ne fut point admis mais mais où l’habit de premier page du Roi attira une décharge qui tua un garde.

Monsieur et le Comte d’Artois signa le brevet de capitaine des chasseurs de Calonne reçu au nom du Roi, après qu’il eut rejoint l’armée des princes et fait part à la défense de Maastricht ce qui lui valut le titre de bourgeois de cette ville. L’hôtel d’Alexandrine Barrois-Virnot, rue de Tournai, à Lille, où descendit Louis XIV.

Le Roi Charles X, accompagné par le duc de Polignac, se rendit à Lille chez l’aïeul des Virnot, Charles Marie Le Thierry, Seigneur d’Ennequin et de Riencourt, écuyer. Il visita en particulier sa filature. A la suite de cette visite, Monsieur de Villèle lui fit remettre la Croix de la Légion d’Honneur en récompense des nombreux services: conseiller municipal de 1807 à 1830, Membre de la Chambre de Commerce, Président du Conseil de Fabrique de l’église Saint Maurice puis Saint André.

Charles-X-A-Lille

Sous la Restauration, cet aïeul fut député à Paris avec Monsieur de Muyssart, maire de Lille et le Chevalier de Basserode pour représenter la ville au baptème et aux fêtes données à l’occasion de la naissance du Duc de Bordeaux.

Le Roi Louis-Philippe, après l’épidémie de choléra qui désola Lille à cette époque et durant laquelle le frère de l’aïeul des Virnot, Désiré Joseph Le Thierry, maire de Lille, eut une conduite admirable, décida de venir à Lille et fit coïncider son voyage avec la rentrée des troupes du siège d’Anvers. La reine Marie-Amélie fit son entrée avec Madame Adélaïde et les princesses d’Orléans ; elles furent reçues par le lieutenant général Corbineau, le préfet Baron Méchin et par Désiré Joseph qui, le 16 janvier 1833, fut décoré de la main du Roi et reçut de Madame Adélaïde une épingle de cravate de brillants.

Visite-Louis-Philippe-Lille


lettre-Virnot-de-Brigode
succession-lenglart

Partages entre les frères et soeurs Virnot-Lenglart, Virnot de Lamissart-Lenglart, de Brigode de Canteleu-Lenglart et Charles Lenglart-Van Nuffel
________________________________________________________

Louis-Marie est le frère de:

Romain-Joseph de Brigode-Kemlandt, baron d'empire (1775-1854), 

Auditeur au Conseil d'Etat (1804), député du Nord (1805-10, 1815-37), pair de France (1837), Fut créé baron de l'Empire, sur autorisation d'institution de majorat, par décret impérial du 2 janvier 1814. Confirmé dans le titre de baron héréditaire par lettres patentes du 4 juin 1830. Il naît le 27 février 1775 à Lille.Il épouse la troisième fille de Charles César de Fay de La Tour-Maubourg et d'Anastasie de La Fayette. Cette dernière est la fille aînée de La Fayette.

Son frère cadet Louis Marie Joseph de Brigode, maire de Lille, est également pair de France.Fonctions nationales Il entre comme auditeur au Conseil d'État en 1803, et est élu par le Sénat conservateur le 27 septembre 1805 (5 vendémiaire an XIV) député du département du Nord au Corps législatif.Le décret qui fixe dorénavant à 40 ans l'âge de l'éligibilité le fait sortir de cette chambre parlementaire en 1810.Lors de la Seconde restauration, il est élu par le département du Nord le 22 août 1815 à la Chambre des députés. Il y est ré-élu le 4 octobre 1816 et le 26 octobre 1818.Il siège à gauche, vote contre les lois d'exception et contre la nouvelle loi électorale, pour la liberté de la presse (1817), pour la loi militaire Gouvion-Saint-Cyr (1818), contre le monopole des tabacs, contre la censure, pour les indemnités réclamés par les départements qui avaient été occupés par les troupes étrangères, etc...Non réélu en 1820, il n'obtient le renouvellement de son mandat législatif que le 28 août 1828, en remplacement de Ravez, lequel, nommé également dans le Nord opte pour la Gironde.Il est ensuite réélu régulièrement[1] jusqu'en 1837. En effet, il est nommé le 3 octobre 1837 Pair de France, et siège donc dorénavant à la Chambre des pairs.La Révolution de 1848 le rend à la vie privée.Fonctions localesIl est également le maire d'Annappes de 1814 à 1848, où il est le propriétaire d'un château. Il y fait d'ailleurs aménager un parc à l'anglaise, le parc de Brigode. En 1854, il fonde l'hospice Gabrielle à Annappes, aujourd'hui appelé Villa Gabrielle.Son domaine appartient par la suite à la famille De Montalembert[2].Il meurt à Enghien le 5 août 1854 à 79 ans.Distinctions Il est officier de la Légion d'honneur.

ary_scheffer_portrait_de_clementine_de_brigode_nee_de_la_tour_maubourgLatour-Maubourg-Blason

Marié le 13 juin 1820  avec Célestine de Faÿ de La Tour-Maubourg 1799-1893, ( portrait par Ary Schaeffer), petite fille de Gilbert  Motier de La Fayette marquis de La Fayette (4e)

, baron de Vissac, seigneur de Saint-Romain, de Langeas et de Chavagnac en Auvergne, Lieutenant de l'armée française, puis major général de l'armée américaine (1776), et homme politique,

Député aux États Généraux de 1789, député de la Sarthe, député de Seine-et-Marne, Membre du Club des Trente, Né le 6 septembre 1757 - Chavaniac-Lafayette (43, Haute-Loire)Décédé le 20 mai 1834 - Paris (75),76 ans, Inhumé - Paris (75) - cimetière de Picpus, (Marie Joseph Paul Roch Gilbert Motier de La Fayette) Marié le 11/04/1774, Paris, avec Adrienne de Noailles 1759-1807, dt Henriette 1775-1777, Anastasie 1777-1863,Georges Washington 1779-1849,Virginie 1782-1849

 Lafayette

  

Brigode

Brigode 2 

 

 

D : Les Caraman-Chimay

" La principauté de Chimay est une principauté de la fin du Moyen Âge, dont les origines remontent au XIe siècle, lorsque la comtesse douairière Richilde de Hainaut institua les 12 pairies de Hainaut.

Histoire

Chimay apparaît dans les textes au milieu du XIe siècle. Une véritable organisation urbaine élaborée n’y est avérée qu’à la fin du XIIe siècle. Aux environs de 1050, il y avait là une famille probablement issue des rangs de l'aristocratie champenoise dont un membre nous est connu par une mention dans les Miracles de Saint-Trond. Ils font bâtir sur l'escarpement dominant l'Eau Blanche une tour, à l'emplacement du château actuel. Font probablement partie du domaine familial primitif les terres de Saint-Rémy et Spolt (Forges de nos jours). Peu de temps après, un certain Gauthier de Chimay est attesté dans deux actes des comtes de Hainaut datés de 1065 et 1070.

Vers 1100, Salles en copropriété avec le chapitre de la collégiale Sainte-Monégonde et une partie de Gonrieux, également en copropriété, font partie de la seigneurie.

Vers 1140-1145, le seigneur de Chimay, pair du comté de Hainaut, épouse une proche parente de son suzerain, en la personne d'Ida de Marles, petite-fille du comte Baudouin II de Hainaut.

En 1169, Gilles de Chimay fonde le village de Bourlers par donation de cette terre à l'Abbaye de Saint-Michel. Le-même obtint en 1181 l'avouerie du bois de Saint-Hubert (Momignies). En 1186, le comte de Hainaut lui fait don des terres de Baileux et de Momignies.

La branche principale des « Chimay » s’éteint en 1226 avec la mort de Roger de Chimay et ses terres passent dans la Maison de Nesle (comtes de Soissons), dont le titulaire avait épousé la fille de Roger. Les Nesle-Soissons conserveront Chimay jusqu’en 1317, lorsque Jean de Beaumont, frère de Guillaume Ier de Hainaut, obtiendra la pairie de Chimay par mariage.

En 1356, Chimay passe à un cadet de la Maison de Châtillon (comtes de Blois), Louis Ier de Blois-Châtillon, du droit de sa femme Jeanne de Hainaut-Beaumont, fille du précédent.

Au XIVe siècle, on considère que la seigneurie est à son apogée territoriale et s'étend sur la terre de Trélon, les bois de La Fagne et de Thiérache, ainsi que les villages de Baileux, Bailièvre, Beauwelz, Bourlers, Boutonville, Imbrechies, Forges, Lompret, Macon, Monceau, Robechies, Saint-Rémy, Salles, Seloignes, Villers-la-tour et une partie de Virelles.

Après de longues disputes familiales et la division de la seigneurie en deux parties distinctes, la pairie de Chimay (la ville et le château) est achetée en 1437 par Jean II de Croÿ à Thibaut de Soissons-Moreuil, et il obtient par la suite les 9 villes du sart de Chimay par échange avec le duc Philippe le Bon en 1445.

De 1465 à 1469, suite au procès et à la fuite des Croÿ, Chimay et son château seront placés sous séquestre.

En janvier 1473, la pairie de Chimay est érigée en comté par Charles le Téméraire.

Le 9 avril 1486, le comté de Chimay est érigé en Principauté par Maximilien d'Autriche en faveur de Charles de Croÿ, futur parrain de Charles Quint, qui devient « prince illustre de la principauté de Chimay, de même rang que les autres princes du Saint-Empire ».

La principauté restera aux mains des Croÿ jusqu'à la mort de Charles III de Croÿ en 1612, qui la lèguera par testament à son neveu, Alexandre de Ligne-Arenberg, fils cadet de sa sœur Anne de Croÿ-Chimay et de Charles de Ligne, 1er duc d'Arenberg, à charge de relever le nom et les armoiries Croÿ-Chimay, ce qui sera scrupuleusement observé.

Après la mort d'Ernest Alexandre de Croÿ-Chimay d'Arenberg en 1686, la principauté échut à son cousin Philippe d'Alsace d'Hénin-Liétard, comte de Boussu.

En 1804, les Caraman héritèrent de la principauté et habitent encore le Château de Chimay à ce jour.

Listes des pairs, comtes et princes de Chimay

Maison de Chimay

Maison de Clermont-Nesle, comtes de Soissons

Maison d'Avesnes, comtes de Hainaut

Maison de Châtillon, comtes de Blois

Maison de Dampierre, comtes de Namur

Marie de Namur, comtesse douairière de Blois, est remariée vers 1406 à Pierre dit Clignet de Brébant-Landreville, Amiral de France, fidèle partisan de Louis de Valois, duc d'Orléans, qui devient ainsi le nouveau baron et pair de Chimay. À la mort de sa femme, en 1412, Clignet ne parviendra toutefois pas à se maintenir, face au déferlement de haine du parti bourguignon à son égard (il était du parti contraire des Armagnac) et le fief sera partagé entre le comte de Hainaut, descendant de Jehan de Hainaut-Beaumont, d'une part et Thibaut de Soissons, sire de Moreuil, apparenté aux Nesle-Soissons, d'autre part. Ce dernier vendra finalement sa part à Jean de Croÿ avant 1437.

 Armes de Jean de Croÿ et de la branche de Croÿ-Chimay

Maison de Croÿ, comtes et princes de Chimay

 Armes des princes de Chimay de la maison d'Arenberg

Maison de Ligne, princes et ducs d'Arenberg

 Armes de Philippe Louis de Hénin-Liétard (16461688), comte de Boussu, 10e Prince de Chimay (1685)

 Armes de François Joseph de Riquet de Caraman (1771-1843)

 Blason des actuels princes de Chimay depuis Joseph de Riquet de Caraman (1836-1892).

Maison de Hénin-Liétard, comtes de Boussu et marquis d'Alsace

À son décès, le titre et la principauté de Chimay passent à ses neveux, enfants Marie Anne Gabrielle Josèphe Xavier de Hénin-Liétard (29 mars 1728 - Lunéville 6 messidor an VIII : 25 juin 1800 - Hôtel de Caraman, no 100, rue Saint-Dominique, Paris), princesse héritière de Chimay et du Saint-Empire, et de Victor Maurice de Riquet de Caraman, marquis de Roissy.

Maison de Riquet, princes et ducs de Caraman

Utilisation comme pseudonyme

Le comte d'Artois, frère de Louis XVI et futur Charles X, prit le pseudonyme de prince de Chimay lorsqu'il voyagea en exil en Suisse et en Italie pendant les troubles de 1789."

Wikipedia Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Principauté de Chimay de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Principaut%C3%A9_de_Chimay).

 En 1863, il  y  fait construire par les architectes Hector-Martin Lefuel et Cambon le théâtre, inspiré du théâtre Louis XV de Fontainebleau.

Chimay

Celui-ci fonde dans l’enceinte du domaine de Ménars le bâtiment du "Prytanée", espace d'enseignement accueillant des jeunes gens de conditions sociales et de nationalités différentes. Ouvert à tous les cultes, on y enseigne les Belles Lettres, les Arts et Métiers et le Commerce et l’Agriculture.

Valentine, fille d'Emilie Pellapra, hérite du domaine en 1871. Elle devient princesse Bibesco, tente de conserver la demeure, mais en 1879 l’ensemble du domaine est vendu aux enchères, mariée  à vingt-deux ans avec le prince Paul de Bauffremont, alors qu’elle était éprise d’Antoine de Noailles, duc de Mouchy, et aimait la vie mondaine, elle se retrouve dans une ville de garnison, sous la coupe d’un mari brutal, avare et coureur. Elle obtient en 1874 la séparation de corps et la garde de ses deux filles Catherine (n. en 1862), Jeanne (n. en 1864).

Pour épouser son chevalier servant, le prince Georges Bibesco, rencontré vers 1860, elle se fait naturaliser en 1875 dans le duché de Saxe-Altenburg, dans lequel la loi locale autorisait le divorce, encore interdit en France, et se remarie le (24 octobre 1875) à Berlin. Georges Bibesco, (Gheorghe Bibescu), né en 1805 à Craiova, mort en 1873, inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 28), fut hospodar de Valachie de 1843 à 1848, et, comme membre du Divan, chargé de la réorganisation de la Moldo-Valachie (1857); se montra partisan de l’union des deux principautés sous la souveraineté d'un prince étranger.

Il épouse Valentine de Riquet de Caraman, rencontrée vers 1860, qui se fait naturaliser en 1875 dans le duché de Saxe-Altenburg, dans lequel la loi locale autorisait le divorce, encore interdit en France, et se remarie le (24 octobre 1875) à Berlin. Ce mariage génère un scandale retentissant et expose le ménage Bibesco à l’ostracisme des gens du monde : ils cessèrent d’être reçus à la cour de Berlin, furent radiés de l’Almanach de Gotha, et durent s’établir en Roumanie, pays d’origine des Bibesco, que la princesse détesta profondément. Elle refusa cependant que son mari se porte candidat au trône de Bulgarie, comme l’y poussaient Léon Gambetta et Juliette Adam.

De cette union naîtront trois enfants : Georges, Nadège (princesse Stirbey), Georges-Valentin (1880-1941).

Le prince de Bauffremont obtint du tribunal civil de la Seine un jugement (10 mars 1876) prononçant l’annulation de ce mariage et retirant à la princesse la garde de ses enfants, jugement confirmé par la cour d’appel de Paris (27 juillet 1876), puis par la Cour de cassation. Un arrêt de la cour d’appel de Paris enjoignit à la princesse de rendre les enfants sous astreinte de 1.000 francs par jour. Au bout d’un an de résistance, le montant de l’astreinte atteignait 300.000 francs : Bauffremont fit liquider l’astreinte et saisir le château de Menars (Loir-et-Cher), que la princesse avait hérité de sa mère en 1871. Le château fut vendu aux enchères le 16 juillet 1876.

Ce scandale retentissant exposait le ménage Bibesco à l’ostracisme des gens du monde : ils cessèrent d’être reçus à la cour de Berlin, furent radiés de l’Almanach de Gotha, et durent s’établir en Roumanie, pays d’origine des Bibesco, que la princesse détesta profondément. Elle refusa cependant que son mari se porte candidat au trône de Bulgarie, comme l’y poussaient Léon Gambetta et Juliette Adam. »

 

« La famille Riquetti,

dont le nom fut francisé en Riquet, est une célèbre maison de la noblesse provençale, dont sont issues deux branches principales, celle des marquis de Mirabeau aujourd'hui éteinte, et celle des ducs de Caraman établis en France et des princes de Chimay établis en Belgique.

Famille Riquet anciennement Riquetti

Branche de Mirabeau

Branche de Caraman

Rameau de Chimay

Articles connexes : Château de Chimay et Principauté de Chimay.

 

 "Thérésa Cabarrus, aussi connue sous le nom de son second époux Madame Tallien, née le 31 juillet 1773, au palais de San Pedro à Carabanchel Alto, près de Madrid, et morte le 15 janvier 1835, au château de Chimay, dans la province de Hainaut, est une salonnière et personnalité de la Révolution française.

Partisane active des idées nouvelles, elle doit néanmoins se réfugier à Bordeaux dans la famille de son père et parmi ses amis Girondins. Comme eux, elle est arrêtée, mais est libérée par Tallien. Elle aide des centaines de prisonniers à échapper à la guillotine, d’où son surnom de « Notre-Dame de Bon Secours ». À nouveau emprisonnée, Thérésa est en partie à l’origine du 9 Thermidor an II : son amant, Jean-Lambert Tallien, parce qu'elle lui écrit qu'elle est condamnée, se décide à participer au coup d'État qui mettra fin à la Terreur en provoquant la chute de Robespierre. D’où son surnom de « Notre-Dame de Thermidor ». Elle se marie avec Tallien en 1794.

Femme d'esprit, amie de nombres artistes elle tient un salon et devient une des reines des Merveilleuses et du Directoire, avec Joséphine de Beauharnais, Fortunée Hamelin, Mademoiselle Lange et Juliette Récamier.

Après avoir vécu et eu des enfants avec Barras et Ouvrard, elle se remarie avec le prince François Joseph de Riquet de Caraman.

Sa famille

Son père, François Cabarrus, peint par Goya.

La famille Cabarrus est originaire de la Navarre espagnole et vient au début du XVIIe siècle se fixer à Capbreton. Par son dynamisme dans le commerce elle acquiert une grande fortune.

Née Juana Maria Ignazia Thérésa Cabarrus, elle est la fille du financier François Cabarrus, né à Bayonne le 15 octobre 1752, mort à Séville le 17 août 1810, fondateur de la banque San Carlos (ancêtre de la Banque centrale espagnole) en 1782, anobli en 1851 par Charles IV d'Espagne avec le titre de comte, puis ministre des Finances de Joseph Bonaparte. Sa mère, Maria Antonia Galabert est la fille d'un industriel français établi en Espagne.

Biographie

L’Espagne et la France

Élevée en Espagne par une nourrice jusqu’à l’âge de trois ans, Thérésa Cabarrus est ramenée par son grand-père à Carabanchel. Elle ne reste que deux ans au milieu de sa famille. Elle est élevée par des religieuses en France de 1778 à 1783, d’où peut-être son hostilité aux ecclésiastiques.[réf. nécessaire] En 1785, elle peut regagner provisoirement le château familial. Elle est déjà très belle et un jeune frère de sa mère demande sa main à François Cabarrus. Son père, scandalisé, chasse son beau-frère de chez lui et envoie Thérésa à Paris pour y parfaire son éducation et se marier. Elle n’a que 12 ans, mais cette fois-ci sa mère l’accompagne1.

Mariage avec Devin de Fontenay

Forneron, auteur d’une Histoire Générale des émigrés, fait le récit de la première aventure amoureuse de Thérésa avec Alexandre de Laborde. Les deux adolescents se plaisent beaucoup, mais, bien que leurs deux pères soient originaires de Bayonne et financiers, le marquis Jean-Joseph de Laborde n’accepte pas ce qu’il considère comme une mésalliance2.

François Cabarrus veut renforcer ses positions en France et le mariage de sa fille le 21 février 17883, avec Jean Jacques Devin de Fontenay (1762-1817), conseiller à la troisième chambre des enquêtes du Parlement de Paris, fils d’un président de la Chambre des comptes et petit-fils d’une Lecoulteux, de la très riche et puissante famille de ce nom, fait partie de son plan. Et Lecoulteux et Cie compte sur ce mariage pour retrouver en Espagne son influence qui s’était dégradée4. Les biens de l'époux sont estimés à 800 000 livres et sa charge lui en rapporte 60 000. La dot de la mariée qui n’a que quinze ans est de 500 000 livres.

Thérésa Cabarrus est présentée à la cour de Louis XVI. Ils vont aussi à la cour d’Espagne, où l’accueil chaleureux que fait la famille royale à Thérésa pousse le marquis de Fontenay, qui est dans le même temps méprisé, à écourter leur voyage.[réf. nécessaire]

Devin de Fontenay est un débauché et Thérésa Cabarrus décide que leur union ne serait plus que de façade5.

Thérésa Cabarrus est l'ornement de la bonne société du Marais. Elle reçoit dans ses salons le général La Fayette, les trois frères Lameth, Félix Lepeletier de Saint-Fargeau, Antoine de Rivarol, Dominique de La Rochefoucauld, et Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau. Elle s'est affiliée, en 1789, à la loge maçonnique, la loge Olympique.[réf. nécessaire] Elle s'enthousiasme pour les idées à la mode et participe à la fête de la Fédération.[réf. nécessaire] Elle est membre du club de 1789.[réf. nécessaire]

Elle a un fils, le 2 mai 1789, Théodore Devin de Fontenay (1789-1815), dont le père est peut-être Félix Lepeletier de Saint-Fargeau[réf. nécessaire], le frère de Louis-Michel Lepeletier de Saint-Fargeau.

Un premier malheur la frappe. Son père subit à ce moment les inconstances de la haute fortune : il retrouve, à la mort du roi Charles III d'Espagne, un implacable ennemi, le nouveau ministre Lerena. Il est arrêté le 21 juin 1790, et détenu avec une extrême rigueur.

En novembre 1792, son mari a dépensé toute sa dot et doit émigrer.

En 1793, ils se rendent avec leurs fils à Bordeaux. Elle lui fait cadeau de ses bijoux et il les abandonne, après avoir divorcé d’elle le 5 avril 17936.

La femme de plaisirs, de modes et de fêtes devient une bienfaitrice des pauvres, le tout au service de la Convention. Lors de la persécusion des Girondins elle refuse de rejoindre l’Espagne.

Thérésa est emprisonnée au château du Hâ, à Bordeaux.

Bordeaux est alors le théâtre des rigueurs de la Montagne, qui poursuit avec acharnement les derniers Girondins. Elle intervient auprès des révolutionnaires pour faire libérer sa famille ou d’autres premières victimes de la Terreur, comme les Boyer-Fonfrède.

Début décembre 1793, elle est arrêtée à son tour et détenue dans des conditions difficiles au château du Hâ, la prison de Bordeaux pour avoir fait libérer des suspects. Elle écrit à Jean-Lambert Tallien, représentant en mission qui l’a déjà aidé, pour réclamer sa liberté ou l'intéresser à son sort.

Tallien, séduit par sa beauté, la fait libérer et s'installe avec elle. Elle use de son influence pour protéger tous ceux qu'elle peut. Sous l'influence de sa passion amoureuse, le proconsul apporte moins de sévérité dans l'exécution des décrets du comité de salut public. Son dévouement va lui valoir le surnom de Notre-Dame de Bon Secours.[réf. nécessaire]

En décembre 1793 le Discours sur l'éducation, par la citoyenne Thérésa Cabarrus, (est) lu dans la séance tenue au temple de la Raison de Bordeaux, le 1er décadi du mois de nivôse, jour de la fête nationale, célébrée à l'occasion de la reprise de Toulon, par les armes de la république.

Mais, en sauvant des vies, elle risque à nouveau la sienne. Cette liaison d'un conventionnel avec une riche aristocrate fait scandale. Tallien doit revenir à Paris pour se justifier. Thérésa Cabarrus l'y rejoint. Elle est devenue suspecte à Bordeaux après le décret du 16 avril interdisant aux ci-devant nobles de séjourner à Paris et dans les ports. Mais à la suite d’un ordre du Comité de salut public signé Robespierre, Collot d’Herbois et Prieur de la Côte d’Or7 elle est à nouveau arrêtée et enfermée à la prison de la Force, puis à la prison des Carmes. Elle y aurait rencontré Joséphine de Beauharnais, qui aurait écrit de sa main un message contresigné par Thérésa sur un mur : « Liberté, quand cesseras-tu d’être un vain mot ? Voilà dix-sept jours que nous sommes enfermées. On nous dit que nous sortirons demain, mais n’est-ce pas là un vain espoir ? ».[réf. nécessaire]

Le 9 Thermidor an II, la chute de Robespierre.

Sur le point de passer en jugement, c'est-à-dire à la guillotine, elle envoie à Tallien ce mot : « Je meurs d'appartenir à un lâche. » Cette missive le détermine à entrer dans la conjuration contre Robespierre et à s'illustrer le 9-Thermidor[réf. nécessaire] à la Convention, où il empêche Saint-Just de prendre la parole.

Libérée, Thérésa est surnommée Notre-Dame de Thermidor, car la révolution thermidorienne sauve de nombreuses vies. William Pitt le Jeune en apprenant l’attitude de la jeune femme qui a poussé Tallien à agir s’écrie : « Cette femme serait capable de fermer les portes de l’enfer »8.

Thérésa lance la mode néo-grecque.[réf. nécessaire] Son salon, dans sa maison des Champs-Élysées, devient célèbre. Elle apprend le dessin auprès de Jean-Baptiste Isabey. Elle épouse Tallien le 26 décembre 1794 et l'influence grandement dans son parcours politique pendant la Convention thermidorienne, mais l'abandonne bientôt, quand il est rejeté à la fois par les montagnards et par les modérés, le jugeant dépassé.

Tallien et Thérésa ont une fille, Rose-Thermidor Tallien (1795-1862) (filleule de Rose de Beauharnais, future impératrice Joséphine de Beauharnais). Rose-Termidor changera son nom en Joséphine en même temps que sa prestigieuse marraine, et épousera le comte Michel-Claude-Gaspard-Félix-Jean-Raymond de Narbonne-Pelet en 18159.

Son mariage avec Tallien lui vaut le surnom de Notre-Dame de septembre. Si Tallien est en partie responsable des massacres de Septembre, Thérésa les a condamnés. Elle ne lui pardonne pas son attitude envers des prisonniers, qui ont été fusillés. « Trop de sang dans les mains de cet homme, confie-t-elle à une amie, je fus à jamais dégoûtée de lui »10. Elle se sépare de lui en 1795. Elle a d’autres enfants, mais avec différents amants et son troisième époux. Ils ne divorcent que le 8 avril 1802, après la naissance de trois d’entre eux.

Barras (début 1797)

Paul Barras

En 1796, les biens des époux Devin de Fontenay sont vendus11. L'année suivante, Thérésa Tallien est l'amie très inséparable de Lazare Hoche et de Juliette Récamier12. C'est cette même année 1797 que Paul Barras, homme fort du nouveau régime, devient son amant. Dans son château de Grosbois, où Thérésa fait office de maîtresse de maison, il accueille Joséphine de Beauharnais, Madame de Mailly, Madame de Chateaurenaud, Cambacérès, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, Joseph Fouché, Anne Jean Marie René Savary, le financier Gabriel-Julien Ouvrard, Choderlos de Laclos, Benjamin Constant, Madame Récamier.

Le père de Thérésa, François Cabarrus, étant sorti de prison, est chargé par Godoy, alors chef du gouvernement espagnol et qui sait que l'ex-Madame Tallien est devenue la maîtresse de Barras, d'entamer des négociations avec la France. La signature du traité de Bâle (22 juillet 1795) entraîne la réhabilitation de Cabarrus et son indemnisation pour ses trois années passées dans les geôles espagnoles13.

Thérésa a un enfant de Barras né le 20 décembre 1797 au château de Grosbois, mais mort à la naissance.

À l'automne 1798, Thérésa et le richissime financier Gabriel-Julien Ouvrard se rencontrent au cours d'une chasse donnée au château de Grosbois. Le Directeur Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux prétend qu'elle aurait fait l'objet d'un marché honteux entre Paul Barras, qui n'est son amant que pendant un temps relativement court14, et Gabriel-Julien Ouvrard. À partir de cette date, Thérésa est fréquemment vue au côté du fournisseur des armées. À peine six mois après leur rencontre, celui-ci offre à sa maîtresse un hôtel particulier près de la rue de Babylone et l'installe au château du Raincy, qu’il loue en 1799. De cette union naissent quatre enfants entre 1800 et 1804 :

Madame Tallien au jardin des Tuileries en 1799.

    Clémence, née le 1er février 1800, morte en 1884, mariée au colonel de Vaux.

    Jules Adolphe Édouard, le 19 avril 1801 à Paris, le futur docteur Jules Tallien de Cabarrus, mort le 19 mai 1870 à Paris. Jules Adolphe Édouard Tallien de Cabarrus, apôtre fervent de l'homéopathie, épousa le 3 mai 1821 Adélaïde Marie de Lesseps (née à Versailles le 4 décembre 1803) avec qui il eut deux fils qui changeront leur nom en Tallien de Cabarrus en 1866 (le premier Julien-Dominique-Marie-Edouard Tallien de Cabarrus, le second Charles Adolphe Tallien de Cabarrus).

    Clarisse Gabriel Thérésa, le 21 mai 1802.

    et Stéphanie Caroline Thérésa, le 2 décembre 1803.

Ils naissent à Paris, dans l’hôtel de la rue de Babylone.

Ouvrard est nommé en 1798 fournisseur des vivres de la Marine et fournisseur de d’escadre espagnole, du fait des liens unissant Thérésa au ministre et amiral Étienne Eustache Bruix15. C'est chez Madame Tallien que Bonaparte et Ouvrard se rencontrent. Ouvrard écrit plus tard dans ses Mémoires : « J'étais loin de prévoir qu'il tiendrait dans ses mains les destinées du monde et que son inimitié aurait une si funeste influence sur ma vie. »

« Notre-Dame de Thermidor » est la reine du Directoire et Bonaparte n’est encore qu’un jeune général qu’elle prend quelque peu sous sa protection.[réf. nécessaire] Elle va même jusqu’à lui faire fournir du drap par l’intendance car son uniforme est en très mauvais état et quand elle le voit dans son uniforme neuf, elle lui lance : « Eh bien, mon ami, vous les avez eu vos culottes ! » La plaisanterie qui fait rire tous ses futurs ennemis n’est pas du goût du général alors sans affectation. Selon Gabriel-Julien Ouvrard, il fait cependant une cour appuyée à Thérésa en débitant mille folies n'en obtenant, selon Barras, que dédain qui le laisse sans espoir. Bonaparte se rabat sur sa meilleure amie Joséphine de Beauharnais (1763-1814), qui est encore très belle. Tallien et Barras sont les témoins des mariés et bien entendu Thérésa est présente à cette cérémonie.

Madame Tallien est représentée dans une caricature de l’Anglais James Gillray, dansant nue avec Joséphine de Beauharnais devant Barras, à l'hiver 1797, tandis que le général Bonaparte, dans un arrière-fond qui rappelle la campagne d'Égypte, lève discrètement un voile pour apercevoir le tableau, est éditée par Hannah Humphrey le 20 février 1805, sous l’Empire.

Le coup d'État du 18 brumaire met un terme à la carrière publique de Thérésa. Bonaparte, qui l'a autrefois beaucoup aimée, ne l'admet pas à sa cour, ni sous le Consulat, ni sous l’Empire. Les rapports de Thérésa avec Bonaparte sont très tendus. Il écrit un jour à Joséphine : «Je te défends de voir madame Tallien, sous quelque prétexte que ce soit. Je n'admettrai aucune excuse. Si tu tiens à mon estime, ne transgresse jamais le présent ordre». Devenu empereur, il lui refuse une invitation pour le bal des Tuileries, au prétexte qu'elle avait «eu deux ou trois maris et des enfants de tout le monde».

Le prince de Chimay

Repoussée de la société officielle, madame Tallien devient alors l’amie de madame de Staël, chez qui elle fait la connaissance du prince de Chimay. Celui-ci s'en éprend, et ils se marient le 9 août 1805. François Joseph de Riquet de Caraman est prince de Chimay depuis le 22 août 1805. Officier dans un régiment de dragons au moment où éclate la Révolution française, le jeune prince de Chimay émigre avec ses frères.

À la Restauration, le prince obtient la croix de Saint-Louis, et est nommé colonel de cavalerie et lieutenant de louveterie. En 1815, il est élu membre de la Chambre des députés, par le département des Ardennes, et il y vote avec la minorité ; mais il n’est pas réélu l'année suivante.

Par la suite, il réside presque constamment dans les Pays-Bas, dont le roi le nomme, en 1820, membre de la première Chambre des états généraux ; dans cette assemblée, il fait constamment preuve de la plus grande indépendance. Quoique possédant depuis 1804 les biens de la maison de Chimay, ce n’est qu'en 1824 que le roi des Pays-Bas lui confirme le titre de prince16.

Pendant leur 25 années de vie commune, le couple reçoit de nombreux musiciens, comme Daniel Auber, Rodolphe Kreutzer, Luigi Cherubini, Charles de Bériot ou Maria Malibran, à Paris, puis à Chimay, où Thérésa forme une petite cour. Cherubini composa sa Messe en fa dans ce château.

Pour son épouse et pour leur passion commune pour la musique, le Prince de Chimay fit construire en son château un petit théâtre. Cette réalisation architecturale n'est pas la seule qui porte l'empreinte de Madame Tallien. Au bord du lac de Virelles, tout proche de Chimay, on trouve un petit pavillon qui porte son nom. À la fin des années 1980, le petit théâtre de Madame Tallien qui se trouve au château de Chimay servit de décor pour le tournage des premières séquences du film Le Maître de Musique de Gérard Corbiau avec José Van Dam.

Thérésa meurt au château de Chimay, le 15 janvier 1835, et son dernier époux est enterré avec elle sous la sacristie de l'église locale. Après avoir été pendant quarante ans le bienfaiteur de ce pays, le prince François Joseph de Riquet de Caraman y fait fonder par testament un hospice pour les vieillards infirmes, et une salle d'asile pour les enfants pauvres17.

Parlant de madame Tallien dans ses mémoires, la duchesse d'Abrantès évoque sa beauté animée et charmante, cet air qui réunit vivacité française et volupté espagnole. Madame Tallien a été représentée par le peintre Gérard, telle une déesse antique, couronnée de fleurs dans un décor théâtral. Ce tableau, resté dans sa descendance jusqu'en 2001, a été acheté par le musée Carnavalet (P 2738).

Le patronyme de ses enfants

L'un de ses frères, Domingo de Cabarrús y Galabert.

Peu de temps après sa mort, deux enfants, nés à l'époque où elle était encore la femme de Tallien et inscrits à l'état-civil sous le seul nom de Cabarrus, demandent à faire rectifier leur acte de naissance et à prendre le nom de leur père putatif. Les princes de Chimay s'opposent à cette légitimation de leurs frères utérins, mais les tribunaux les déboutent de leur prétention.

Thérésa a deux frères, Domingo de Cabarrús y Galabert et François, qui meurt en 1794 sur un champ de bataille à l'armée du Nord.

Son fils, Jules Tallien de Cabarrus (fils naturel du banquier Ouvrard), épousera sa cousine Adèle de Lesseps, sœur aînée de Ferdinand de Lesseps et fille de Mathieu de Lesseps, alors consul général de France à Philadelphie.

Joseph de Riquet de Caraman (1808-1886), premier fils de son union avec François-Joseph-Philippe (1808-1865), deviendra le dix-septième prince de Chimay en 1843, les deux autres enfants étant Michel Gabriel Alphonse Ferdinand (1810-1886) et Maria Auguste Louise Thérèse Valentine (1815-1876).

 

Outre le fils de Barras, Théodore Devin de Fontenay, qui avait accompagné Louis XVIII à Gand, est mort de ses blessures de guerre. »

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Source : Article Thérésa Tallien de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9r%C3%A9sa_Tallien).

 

 

D  La descendance d’Émilie Pellapra

Base Roglo et Wikipedia

Jusqu'aux arrière-petits-enfants.


Émilie Pellapra, née le 11 novembre 1806, Lyon (Rhône), décédée le 22 mai 1871, château de Menars (Loir-et-Cher) (à l'âge de 64 ans).

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Devant les escaliers du mausolée de Ménars, une dalle où repose Marthe Bibesco, épouse du prince Georges Valentin Bibesco, écrivain.


Mariée le 9 avril 1825 avec Louis, chevalier de Brigode et de l'Empire, comte de Brigode et de l'Empire (1er), né le 21 octobre 1776, Lille, décédé le 22 septembre 1827, Bourbonne-les-Bains (à l'âge de 50 ans), conseiller général du nord, maire de Lille (1802), chambellan de l'Empereur, pair de France (17/8/1815),

Sacre-David-Louis-Brigodevisite-louis-18-de-brigode1Brigode-Louis.

dont

Mariée le 30 août 1830, Paris Xe, avec Joseph de Riquet de Caraman Chimay, prince de Chimay (17e, 1843), prince de Caraman, né le 20 août 1808, Paris Xe, décédé le 12 mars 1886, London (à l'âge de 77 ans),

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Joseph est le fils ainé François Joseph de Riquet de Caraman, prince de Chimay et de Thérésa Cabarrus (Madame Tallien).

Il mène la négociation qui aboutit au traité d'amitié entre les Pays-Bas et la Belgique à la suite de l'abjuration du prince d'Orange garantissant l'indépendance de la Belgique. Il contribue à établir les relations diplomatiques entre le jeune royaume de Belgique et les cours de Toscane et de Naples, les États pontificaux et la Confédération germanique.

En 1852, il fait l'acquisition de l'Hôtel de la Pagerie, situé 17 quai Malaquais, dans le 6e arrondissement de Paris. Le bâtiment prend alors son nom actuel l'Hôtel de Chimay. Construit par François Mansart, mais fortement remanié au XVIIIe siècle, cet hôtel a été vendu en 1883 à l'École des beaux-arts.

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Chimay-theatreChimay-Scourmont

Il finance la fondation de l'abbaye de Scourmont, sur ses terres de Chimay. En 1858, il prend la tête d'un consortium d'actionnaires qui fondent la Compagnie de Chimay, une des premières compagnies de chemin de fer belges reliant Chimay à Anor, en France, et Mariembourg. En Belgique, il possède le château de Chimay. En 1863, il y fait construire par les architectes Hector-Martin Lefuel et Cambon le théâtre, inspiré du théâtre Louis XV de Fontainebleau.

dont

Émilie de Riquet de Caraman Chimay, née le 30 avril 1832, château de Menars (Loir-et-Cher), décédée le 31 mai 1851, Paris (à l'âge de 19 ans).
Mariée le 15 juin 1850, Sainte-Clotilde, Paris, avec Frédéric Lagrange, comte de Lagrange (2e), né le 21 juin 1815, Dangu, Eure, décédé le 22 novembre 1883, Paris (à l'âge de 68 ans), député du Gers, sénateur.

 

Image illustrative de l'article Frédéric Lagrange

Fils du comte Joseph Lagrange, gendre de Joseph de Riquet de Caraman (1808-1886) prince de Chimay (propriétaire de la vénerie de Saint-Joseph, Gers), fut élu1 représentant du Gers à l'Assemblée législative, le 8 juillet 1849, en remplacement de M. Lacave-Laplagne, décédé, contre M. Pégot-Ogier2, ancien représentant, M. Alem-Rousseau3, et M. David4, ancien représentant. Il vota avec la majorité et soutint la politique du prince-président.

En 1851, il était domicilié à Paris, 15, avenue d'Antin (Avenue Franklin-D.-Roosevelt.

Après le coup d'État du 2 décembre 1851, il fit partie de la commission consultative instituée par Louis-Napoléon Bonaparte. Entièrement rallié à l'Empire, il fut successivement élu comme candidat officiel, député au Corps législatif dans la 2e circonscription du Gers :

le 29 février 18525, contre M. Jouret6, ancien représentant ;

le 22 juin 18577, contre M. Gounon8 ;

le 1er juin 18639, contre M. de Saint-Gresse10 ;

le 24 mai 186911, contre M. Alcée Durrieux12, avocat à Paris.

Officier de la Légion d'honneur du 4 août 1865, membre du comité central du plébiciste en 1870, il fut nommé sénateur du Second Empire par décret impérial du 27 juillet, décret dont les événements empêchèrent la promulgation.

Rendu à la vie privée par la « révolution » du 4 septembre 1870, et fidèle à ses convictions politiques, il se présenta comme candidat bonapartiste aux élections du 20 février 1876, et il échoua13 dans l'arrondissement de Lectoure contre l'élu républicain, M. Descamps14, et M. de Galard15.

Candidat du gouvernement après la dissolution de la Chambre par le « cabinet du 16 mai », il échoua de nouveau, le 14 octobre 187716, contre le député sortant réélu, M. Descamps17.

Le comte Lagrange avait épousé en premières noces Hortense Honnorez († 1841), puis, le 15 juin 1850 en la paroisse Sainte-Clotilde de Paris, Emilie de Riquet de Caraman Chimay (1832-1851), sans postérité.

M. de Lagrange s'était acquis une notoriété particulière par son écurie de courses et par les victoires de deux de ses chevaux, Fille de l'air et Gladiateur, au Derby d'Epsom et au Grand-Prix de Paris.

Après s'être associé au baron Nivière, Frédéric de Lagrange divisa ses forces en deux ; une écurie en Angleterre, sous la direction de Tom Jennings Sr. et une écurie en France sous la direction de Henry Jennings.

En 1855 Monarque gagne sous les couleurs d'Alexandre Aumont, le Prix du Jockey Club. Un an plus tard, en 1856, Frédéric de Lagrange achète Monarque et en fait un reproducteur de premier ordre. Le succès vint avec Fille de l'Air dans les Oaks d'Epsom (1864) puis Gladiateur en 1865 dans le Derby d'Epsom et le Grand Prix de Paris.Ce grand éleveur a doté la France de nombreux étalons dont la quasi-totalité descendent de Monarque.

La livrée de son écurie était casaque bleue, manches et toque rouges. En 1870, il vendit son écurie et une partie de son stud de Dangu, ne conservant que Monarque et un lot de belles poulinières. Monarque mourut à Dangu, où on lui éleva un tombeau dans le parc du château. Le comte avait hérité de Dangu, Neaufles-sur-Risle, Courcelles-lès-Gisors avec ses sœurs.

 

Lagrange

  

  « En 1802, M. le marquis de Talhouët reçut la propriété de Dangu en compensation de ses biens, que l'État avait fait vendre, perce qu'à tort il avait été considéré comme émigré. Lorsque M. de Breteuil rentra en France, M. de Talhouët, mu par un sentiment de délicatesse fort honorable, lui remir, de son propre mouvement, une somme assez importante pour l'indemniser de la perte de sa propriété ».  « A la mort de M. de Talhouët, la terre de Dangu fut attribuée an partage à sa fille, Madame la comtesse Joseph de Lagrange, par acte de 1810. En 1849, les enfants de cette dame ayant procédé au partage des biens de sa succession, le château et les propriétés de Dangu échurent à M. Joseph-Barthélemy-Frédéric, comte de Lagrange, officier de la Légion d'honneur, membre du conseil général de l'Eure pour le canton de Gisors, député du Gers, l'éleveur intelligent et habile qui est à la tête du sport français »4 [citation de 1867].    « Depuis [le XVIIIe s], M. de Lagrange a embelli le château et les jardins ; il ne reste presque plus de vestiges de l’ancien manoir féodal.».  


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En 1871, le château de style néo-classique, est incendié lors des combats du Siège de Paris.  En 1876, il est restauré par l'architecte Lambert. En 1884, le duc Pozzo di Borgo acquiert le domaine de Dangu qui comprend des parties fortifiées anciennes et un édifice médiéval dit "ancien château" (second château).

 Dangu

riquet-joseph.0.de_riquet_de_caraman_chimayRiquet-Joseph
Marié le 16 juin 1857 avec Marie de Montesquiou Fezensac, née le 16 août 1834, Paris, décédée le 25 décembre 1884, Bruxelles (Belgique) (à l'âge de 50 ans),

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Marié le 24 juin 1920, Paris 8e, avec Gilone Le Veneur de Tillières, née le 24 juillet 1889, Sixt (Ille-et-Vilaine), décédée le 22 septembre 1962, Chimay (Belgique) (à l'âge de 73 ans),

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Élisabeth de Riquet de Caraman Chimay, née le 11 juillet 1860, Paris (75) - 7e arrondissement, décédée le 21 août 1952, Genève (Suisse) (à l'âge de 92 ans).
Mariée le 25 septembre 1878 avec Henry, comte Greffulhe (3e), né le 26 décembre 1848, Paris Ier, décédé le 31 mars 1932, Paris VIIIe (à l'âge de 83 ans),

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Henry Greffulhe est issu d'une famille de financiers et de propriétaires fonciers, dont la fortune, colossale, ne remonte qu'à la Révolution française mais qui a su s'agréger à la haute société. Grand, large d'épaules, avec une superbe barbe blonde, son allure majestueuse est démentie par des manières brusques et une certaine vulgarité d'expression et de caractère. Selon Proust, on le surnommait « Jupiter tonnant ».  En 1878, il épouse Élisabeth de Riquet de Caraman (1860-1952), l'une des plus belles femmes de l'époque.  Á Paris, les Greffulhe habitent un hôtel particulier 8 rue d'Astorg, au milieu d'un vaste complexe d'hôtels et d'immeubles de rapport appartenant à la famille, que les Parisiens surnomment « le Vatican ». De septembre à janvier, ils passent le plus clair du temps dans leur château de Bois-Boudran, près de Melun (Seine-et-Marne), où le comte s'adonne à la chasse à courre.

 

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Élu député en 1889 sur une liste d'union, il ne se représente pas aux élections de 1893.

 Henry Greffulhe se comporte en tyran domestique, exigeant de son épouse qu'elle soit toujours rentrée avant minuit, ne tolérant pas que sa femme et la sœur de celle-ci (Geneviève de Caraman-Chimay, Mme Charley Pochet Le Barbier de Tinan), soient en retard pour le déjeuner. Homme à femmes, il trompe sa femme avant même de l'avoir épousée. Sur la fin de sa vie, il sera largement dépouillé par sa maîtresse, la comtesse de La Béraudière, qui prétendra même, mais sans succès, mettre la main sur son héritage.  Il fut un des modèles de Marcel Proust pour le duc de Guermantes dans À la recherche du temps perdu. Image : Henry Greffulhe. Photographie par Nadar.

Greffulhe

 

Marie Joséphine Anatole Louise Élisabeth de Riquet de Caraman-Chimay, comtesse Henry Greffulhe, immortalisée sous le nom de comtesse Greffulhe), est née le 11 juillet 1860 dans le 7e arrondissement de Paris et morte le 21 août 1952 à Lausanne (Suisse). Elle usait de son cinquième prénom, Elisabeth et la haute société de l'époque prononçait son nom comme Greffeuille.

Fille de Joseph de Riquet de Caraman Chimay (1836-1892), 18e prince de Chimay et de la princesse, née Marie de Montesquiou-Fezensac, la comtesse Élisabeth de Riquet de Caraman-Chimay  est issue à la fois d'une grande famille belge et de l'aristocratie française.

Les Caraman-Chimay sont une famille de mélomanes. Sa mère joue du piano. Elle fut l'élève de Liszt qui dédicaça au jeune ménage une messe, en souvenir d'un concert qu'il donna chez eux, la princesse Marie étant au piano et le prince Joseph au violon4.

Leurs enfants jouent tous d'un instrument, Élisabeth du piano. Elle se marie à l'âge de 18 ans à Paris en 1878, avec le vicomte, futur comte Henry Greffulhe, unique héritier d'un empire financier et immobilier en l'église Saint-Germain-des-Prés, paroisse des Caraman-Chimay qui possédaient un hôtel particulier quai Malaquais. Ils auront une fille unique, Élaine (1882-1958), qui épousera Armand de Gramont, alors duc de Guiche et ami de Proust.

Le comte Greffulhe, personnage brutal et colérique, trompe sa femme. Elle n'est pas heureuse en ménage, bien qu'elle soit attachée à son mari et d'une vertu irréprochable. Elle apprécie l'amitié et la liberté ; elle confie à son ami l'abbé Mugnier: « Quelques amis que l'on voit de temps en temps tiennent plus de place (...) que celui qui ronfle près de vous. »

Elle reçoit régulièrement chez elle quelques « cercleux » qu'on retrouve aussi chez la comtesse de Chevigné (autre modèle de la duchesse de Guermantes), comme le comte Costa de Beauregard, le marquis du Lau, le comte Louis de Turenne, le comte Louis de Breteuil (ces deux derniers sont les modèles de Babal de Bréauté dans le roman de Proust). Elle invite aussi Charles Haas, modèle de Swann, qui à l'époque où Proust le rencontre est déjà âgé, le général de Galliffet, modèle du vaniteux général de Froberville.

Elle ouvre chaque année en été sa villa La Case à Dieppe à sa famille et en septembre à son cousin Robert de Montesquiou et à ses amis6 que le comte Greffulhe n'apprécie guère et qui, lui, chasse alors à Bois-Boudran, les appelant avec mépris « les Japonais », c'est-à-dire les esthètes. Elle est liée par une sincère affection à son cousin Robert de Montesquiou et lui dit: « Je n'ai jamais été comprise que par vous et le soleil. »( Montesquiou commenta, « J'étais heureux qu'elle me plaçât en premier! »)7

Hôtel Greffulhe, 8 puis 10 rue d'Astorg à Paris (VIIIe arrondissement). Hôtels Greffulhe : Vers 1867, le comte Charles Greffulhe (1814-1888), qui habitait jusqu'alors rue de la Ville-l'Évêque, achetait à Antoine de Noailles, duc de Mouchy, la propriété familiale de 4 850 m² de contenance qui s'étendait du no 4 au no 10 rue d'Astorg et comprenait, outre les deux immeubles de rapport mentionnés plus haut (no 4 et 6), deux hôtels particuliers, le no 8 étant adossé au no 10 avec lequel il communiquait par les salons5. Les deux hôtels ont été détruits en 1958 et remplacé par un immeuble de bureaux. L'hôtel du no 8 fut habité par le comte Henri Greffulhe, frère cadet de Charles Greffulhe, mort célibataire, puis (1881) par le fils de Charles Greffulhe, le comte Henry Greffulhe (1848-1932) et sa femme née Élisabeth de Riquet de Caraman (1860-1952), jusqu'alors logés dans un appartement du no 10.  Le no 10 disposait d'un immense jardin communiquant avec celui de l'hôtel d'Arenberg, no 20 rue de la Ville-l'Évêque. L'antichambre, tendue de tapisseries, donnait accès sur la gauche à une enfilade de quatre salons. La façade sur jardin comportait une rotonde à laquelle on accédait par un perron et où se trouvait le grand salon, aux meubles capitonnés recouverts de damas vert. La salle à manger, très vaste, donnant sur la cour, était décorée de tapisseries des Flandres6. Demeure mythique pour le gratin parisien, qui le surnommait "le Vatican", l'hôtel Greffulhe abritait une remarquable collection de meubles, tableaux et objets XVIIIème, rassemblée par le comte Henri Greffulhe, puis par son neveu le comte Henry Greffulhe. Marcel Proust, qui y fut reçu quelquefois, fut fort impressionné par cet hôtel et son mobilier, qui figure nommément dans ses Cahiers de brouillon, et qui nourrit plusieurs passages de A la recherche du temps perdu.

 

NB : à Evian, les Albert Prouvost connurent intimement la Comtesse Greffulhe  et les Brancovan dont la jeune princesse allait plus tard s’immortaliser sous le nom d’Anna de Noailles. Evoquaient ils la grand mère Emilie Pellapra qui fut Comtesse de Brigode dont le château voisinait celui du Vert-Bois?

dont

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avec Armand Antoine, duc de Gramont (12e, 30 janvier 1925), né le 29 septembre 1879, Paris (75) - 8e arrondissement, décédé le 2 août 1962, Mortefontaine, 60 (à l'âge de 82 ans), industriel et scientifique français (témoins: Alexandre Berthier, prince de Wagram 1836-1911, Armand de Gramont, duc de Lesparre 1854-1931, Auguste, duc d'Arenberg 1837-1924, Joseph de Riquet de Caraman Chimay, prince de Chimay 1858-1937).

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Elle est très liée à Robert de Montesquiou, à Remy de Gourmont et à Marcel Proust qu’elle avait rencontré en 1903 et que le jeune ménage invite parfois dans sa propriété à la campagne. La duchesse publie du reste un livre en souvenir de son amitié avec Marcel Proust qu'elle a côtoyé jusqu'à la fin. Dans ses Mémoires, elle évoque nombre de personnes qui inspirèrent Proust pour À la recherche du temps perdu. Elle est furieuse du projet de remariage (le troisième, car il est deux fois veuf) de son père le duc Agénor avec une aristocrate italienne beaucoup plus jeune que lui, qui a lieu finalement en 1907, et qui lui donnera deux fils2.

Au printemps 1909, elle rencontre Natalie Clifford Barney et devient sa maitresse le 1er mai 1910, date qui deviendra leur anniversaire. Bien qu’elles aient été sexuellement infidèles, elles furent dévouées l’une à l’autre pour le restant de leurs jours. Le 20 juin 1918, Natalie rédigea un « contrat de mariage » symbolique qui, en substance, les liait, du moins en esprit, mais pas sexuellement, contrat honoré par toutes deux jusqu’à ce que la mort les sépare. Élisabeth admettra par ailleurs les nombreuses liaisons de Natalie, notamment avec Romaine Brooks qu’elle invitera à ses séjours à la campagne, et qui a peint son portrait. Ouvertement bisexuelle depuis le début du XXe siècle, elle se sépare de son mari en décembre 1920.

Opiniâtre, connue pour son franc-parler, elle abandonna sans regret le monde de richesse et de privilège où elle avait grandi pour soutenir le socialisme en participant aux défilés du Front populaire et se lier avec des hommes politiques de gauche.

À sa mort, elle est enterrée à Ancy-le-Franc, près du château familial des Clermont-Tonnerre.

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Pierre de Riquet de Caraman Chimay, né le 9 août 1862, Paris (75), décédé le 12 octobre 1913, Bruxelles (Belgique) (à l'âge de 51 ans), ministre résident de SM le roi des belges.

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Marié le 24 juillet 1889, Reims (Marne), avec Marthe Werlé, née le 18 septembre 1870, Reims (Marne), décédée le 21 juillet 1906, Paris (75) (à l'âge de 35 ans), fille du Comte romain Alfred Werlé

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Jean de Riquet de Caraman Chimay, né le 23 mai 1890, Paris (75), décédé le 29 avril 1968, Paris (75) - 1er arrondissement (à l'âge de 77 ans).

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Marié le 22 janvier 1923, Paris VIIIe, avec Jacqueline Hennessy, née le 19 décembre 1903, Paris VIIIe, décédée le 20 octobre 1980, Paris VIIIe (à l'âge de 76 ans), fille de  Patrick-John Hennessy, Ambassadeur de France, député des Alpes-Maritimes, député de la Charente et Marguerite-Marie de Mun.

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Guy de Riquet de Caraman Chimay, né le 22 mars 1891, Paris (75), décédé le 11 juin 1892, Paris (75) (à l'âge de 14 mois).

Ghislaine de Riquet de Caraman Chimay, née le 7 juillet 1894, Paris, décédée le 17 mai 1965, Pargny-lès-Reims (Marne) (à l'âge de 70 ans), mariée le 11 juillet 1912, Paris (75) - 16e arrondissement, avec Robert d'Harcourt, né le 23 novembre 1881, Lumigny-Nesles-Ormeaux (Seine-et-Marne) - Lumigny, décédé le 18 juin 1965, Pargny-lès-Reims (Marne) (à l'âge de 83 ans),

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Robert d'Harcourt (né le 23 novembre 1881 à Lumigny - mort le 18 juin 1965 à Pargny-lès-Reims) est un intellectuel catholique français, germaniste, essayiste et résistant.

Deuxième fils et quatrième enfant du comte Pierre d'Harcourt et d'Adélaïde-Alix de Mun, il est le neveu d'Albert de Mun, demi-frère de sa mère. Après une thèse de doctorat sur le poète et romancier suisse Conrad Ferdinand Meyer1, il est titulaire de la chaire de langue et littérature germaniques à l'Institut catholique de Paris.

Sa connaissance de l'Allemagne l'amène à dénoncer dès 1933 le caractère néfaste du régime nazi dans de nombreux articles. En 1936, il publie l'Évangile de la force, son ouvrage le plus célèbre, dans lequel il s'élève notamment contre l'embrigadement des jeunes allemands au sein des mouvements nazis et il souligne l'incompatibilité radicale entre l'idéologie raciste nazie et le christianisme2. Durant l'Occupation, Robert d'Harcourt devient une des figures de la résistance intellectuelle en s'engageant dans la presse clandestine3.

Avec Ernest Seillière, Jean Tharaud, René Grousset et Octave Aubry, il est une des cinq personnes élues le 14 février 1946 à l'Académie française lors de la première élection groupée de cette année visant à combler les très nombreuses places vacantes laissées par la période de l'Occupation. Il est reçu le 28 novembre 1946 par Monseigneur Grente au fauteuil 14, celui du Maréchal Louis Franchet d’Espèrey.

Le comte Robert d'Harcourt, « immortel » décédé le 18 juin 1965, peu de temps après son épouse, et il repose au cimetière de Pargny-lès-Reims.

Ouvrages

C. F. Meyer, sa vie, son œuvre (1825-1898), 1913

Souvenirs de captivité et d'évasions 1915-1918, 1922

La Jeunesse de Schiller, 1928

L'Éducation sentimentale de Goethe, 1931

Goethe et l'Art de vivre, 1935

L'Évangile de la force, le visage de la jeunesse du IIIe Reich, 1936

Catholiques d'Allemagne, 1938

Le Nazisme peint par lui-même, 1946

Les Allemands d'aujourd'hui, 1948

La Religion de Goethe, 1949

Visage de l'Allemagne actuelle, 1950

L’Allemagne est-elle inquiétante ?, 1954

Konrad Adenauer, 1955

L'Allemagne d'Adenauer, 1958

L'Allemagne et l'Europe, Allemagne européenne, 1960

L'Allemagne, d'Adenauer à Erhard, 1964

Marié le 7 mars 1908, Paris XVIe, avec Jeanne Carraby, née en 1872, Neuilly-sur-Seine (92), décédée le 11 février 1922, Paris (75), inhumée, Cimetière de Passy (à l'âge de 50 ans).

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Mariée avec Alfons Wauters.

Geneviève de Riquet de Caraman Chimay, née le 29 avril 1870, Paris VI, décédée le 29 avril 1961, Fontainebleau (Seine-et-Marne) (à l'âge de 91 ans).
Mariée le 14 octobre 1894, Paris, avec Charles Pochet-Le Barbier de Tinan, né le 16 septembre 1864, Le Havre (Seine-Maritime), décédé le 2 décembre 1951, Fontainebleau (Seine-et-Marne) (à l'âge de 87 ans), général de division (mariage civil le 7 novembre 1894 à Provins, sans postérité).

Alexandre de Riquet de Caraman Chimay, né le 9 mars 1873, Paris 6e, décédé le 21 mars 1951, Paris 16e (à l'âge de 78 ans).
Marié le 24 août 1898, Évian (Haute-Savoie), avec Hélène, princesse Bassaraba de Brancovan, née le 30 juin 1878, Paris (75), décédée le 4 mars 1929, Paris (75), inhumée, 28e division - cimetière du Père-Lachaise, Paris (75) - 20e arrondissement (à l'âge de 50 ans), dont  Marc. Hélène est la sœur d’Anna de Noailles :

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« D’origine gréco-roumaine, Anna de Noailles est née à Paris, où elle vécut de 1876 jusqu’à sa mort, en 1933. À partir de son premier recueil, Le Coeur innombrable (1901), couronné par l’Académie Française, Noailles composa neuf recueils de poèmes, trois romans (dont le savoureux Visage émerveillé, en 1904), un livre combinant histoires courtes et méditations sur les relations hommes-femmes (Les Innocentes, ou La Sagesse des femmes, 1923), un recueil de proses poétiques (Exactitudes, 1930), et une autobiographie couvrant son enfance et son adolescence (Le Livre de ma vie, 1932). Anna de Noailles fut la seule femme poète de son temps à recevoir les plus hautes distinctions publiques. En dépit de l’oubli partiel auquel elle fut soumise après sa mort, des jugements critiques ultérieurs confirment que cette reconnaissance était méritée. Reflétant la situation de Noailles entre romantisme et modernisme, un écart entre forme et contenu caractérise sa poésie où des concepts et des images dynamiques s’efforcent de dissoudre une structure qui reste largement classique. En s’engageant dans un dialogue avec son héritage littéraire français tout en trouvant une source d’inspiration dans le paganisme grec et dans la pensée radicale de Nietzsche, Anna de Noailles est parvenue à construire une vision poétique originale. Son oeuvre peut être décrite en termes dionysiens – extatique, sensuelle, érotique, ludique, quelquefois violente, et toujours marquée par un courant tragique qui devient plus manifeste vers la fin de sa vie. » http://www.annadenoailles.org/

 

Marié le 18 août 1933, Paris 16e, avec Gisèle Loewenguth, née le 29 novembre 1877, Strasbourg, décédée le 10 juillet 1948, New-York (à l'âge de 70 ans) (sans postérité).

Valentine de Riquet de Caraman Chimay, née le 15 février 1839, château de Menars (Loir-et-Cher), décédée le 25 août 1914, Sinaïa (Roumanie) (à l'âge de 75 ans).
Mariée le 18 avril 1861, Chimay, avec Paul de Bauffremont-Courtenay, duc de Bauffremont (4e), prince du Saint-Empire, né le 11 décembre 1827, Palermo, Italie, décédé le 3 novembre 1893, Paris IXème arrondissement (Seine) (à l'âge de 65 ans),

Général de brigade (1876), Élève à Saint-Cyr, il en sortit en 1848 dans la cavalerie. Promu capitaine, il entra le premier à Ouargla (Algérie) en 1854. En 1856, il fit partie de l'ambassade extraordinaire envoyée en Russie. Comme capitaine au 6e hussards, il fit la campagne d'Italie ; comme lieutenant-colonel, celle du Mexique (1865-1867) avec le 1er régiment de marche de cavalerie. Colonel du 1er Régiment de Hussards en 1867, il commanda, en 1870, avec le général Gaston de Galliffet la fameuse charge de Sedan, où il eut deux chevaux tués sous lui. Prisonnier, il rentra de captivité pour reprendre le commandement du 7e hussards. Général de brigade, le 9 novembre 1876, conseiller général de Haute-Saône. Mariée à vingt-deux ans avec un homme qu'elle n'aimait pas, se retrouvant dans une ville de garnison, alors qu’elle était éprise d’Antoine de Noailles, duc de Mouchy, et aimait la vie mondaine, Valentine de Riquet obtint en 1874 la séparation de corps et la garde de ses deux filles. Pour épouser son chevalier servant, le prince Georges II Bibesco, rencontré vers 1860, elle se fit naturaliser en 1875 dans le duché de Saxe-Altenburg, dans lequel la loi locale autorisait le divorce, encore interdit en France, et se remaria le (24 octobre 1875) à Berlin.

Le prince de Bauffremont obtint du tribunal civil de la Seine un jugement (10 mars 1876) prononçant l’annulation de ce mariage et retirant à la princesse la garde de ses enfants, jugement confirmé par la cour d’appel de Paris (27 juillet 1876), puis par la Cour de cassation. Un arrêt de la cour d’appel de Paris enjoignit à la princesse de rendre les enfants sous astreinte de 1 000 francs par jour. Au bout d’un an de résistance, le montant de l’astreinte atteignait 300 000 francs : Bauffremont fit liquider l’astreinte et saisir le château de Menars (Loir-et-Cher), que la princesse avait hérité de sa mère en 1871. Le château fut vendu aux enchères le 16 juillet 1876.


Mariée le 24 octobre 1875, Berlin, avec Georges, prince Bibesco, né le 14 mai 1834 julien (26 mai 1834), Bucarest (Roumanie), décédé le 20 mai 1902, Istambul (Turquie) (à l'âge de 67 ans), chef de bataillon d'Etat-Major, diplomate, essayiste, historien (mariage considéré comme nul en France),

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Elevé à Paris, il entra à Saint-Cyr (1855-1857) à titre étranger et fit la campagne du Mexique où il se distingua comme officier d'état-major.
Il publia notamment "Campagne de 1870. Belfort, Reims, Sedan. Le 7°corps de l'armée du Rhin, par le prince Georges Bibesco, officier supérieur de l'armée Française attaché au 7°corps (Paris, E. Plon et Cie, 1874, in-8°, 214 p), où il a inséré dans cette excellente étude plusieurs fragments de ses souvenirs personnels. (H.Tourret)
Grand-officier de la Légion d'honneur, Membre du Comité international olympique (1899-1902), Grand officier de la Légion d'honneur, ESM Saint-Cyr, promotion du Prince Impérial.

dont

« Il est le petit-fils de Gheorghe Bibescu, domnitor (administrateur) de la Valachie, et le fils de George Bibescu et de Valentine de Riquet de Caraman. En 1902, il épousa Marthe Lucie Lahovary, qui prit le nom de Marthe Bibesco. Ensemble, ils eurent une fille, Valentina, née le 27 aout 1903. En 1912, il offrit à sa femme le palais de Mogoşoaia.

Bibesco s'est intéressé très tôt à l'aéronautique. Il effectua plusieurs vols dans un ballon aérostatique baptisé "Romania" ("Roumanie"), importé de France en 1905. Ensuite, il essaya sans succès d'apprendre à faire voler un aéroplane Voisin, en autodidacte. Après la visite et les vols de démonstration que Louis Blériot effecta à Bucarest en octobre 1909, sur invitation de l'Automobile Club de Roumanie (dont Bibesco était président !), Bibesco partit en France pour s'inscrire à l'école d'aviateur de Blériot, à Pau. Le 23 janvier 1910, il devint titulaire de la licence de pilote international no 20.

À son retour de France, Bibesco créa l'école de pilotage de Cotroceni, dans la banlieue de Bucarest, où Mircea Zorileanu et Nicolae Capşa obtinrent leur licence de pilote. Le 5 mai 1912, il fonda la Ligue Aéronautique Nationale Roumaine.

Bibesco est aussi l'un des personnages clés de la création de la Fédération aéronautique internationale (FAI). Entre 1927 et 1930, il en fut le vice-président, puis en devint président entre 1930 et 1941.

Il était co-fondateur de L'Automobile-Club de Roumanie (1901), et du Comité Olympique Roumain (1914). En 1904, il gagna la course automobile Bucarest-Giurgiu-Bucarest, à la vitesse moyenne de 66 km/h. En 1905, George-Valentin Bibesco, Leon Leonida et Mihai Ferekide, accompagnés de Marthe Bibesco, Maria Ferekide et Claude Anet, ont effectué le premier voyage en automobile d'Europe jusqu'en Perse, partant de Galaţi en Roumanie, jusqu'à Ispahan. Ce voyage est l'objet du livre écrit par Claude Anet, "La Perse en automobile à travers la Russie et le Caucase (Les Roses d'Ispahan)".

Le prince George-Valentin Bibesco est enterré à côté de la petite église présente sur le domaine du palais de Mogoşoaia. » Wikipedia


Marié le 29 juin 1902, Bucarest (Roumanie), avec Marthe Lahovary, née le 28 janvier 1886, Bucarest (Roumanie), décédée le 28 novembre 1973, Paris (75), inhumée en 1973, cérémonie religieuse en l'église de Saint-Louis-en-L'Ile, Paris et inhumation au cimetière de Menars, Loir-et-Cher (à l'âge de 87 ans), écrivain (fils adoptif: Gheorghe, prince Bibesco 1936-),

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La princesse Bibesco, née Marthe Lahovary (alias Lucile Decaux), est une femme de lettres d'origine roumaine, née le 28 janvier 1886 à Bucarest et décédée le 28 novembre 1973 à Paris.

Auteur ayant écrit l'essentiel de son œuvre littéraire en français, son Perroquet vert paru en 1924 sera suivi par toute une série de romans, de récits, de contes, de nouvelles, d'articles et d'essais, comme La vie d'une amitié: ma correspondance avec l'abbé Mugnier, 1911-1914 paru en 1951. Elle fut élue en 1955 membre étranger de l'Académie royale de Belgique.

Écrivain français d'origine roumaine, Marthe Bibesco est née à Bucarest (Roumanie) le 28 janvier 1886 dans une famille noble. Son père est le diplomate Jean Lahovary, sa mère la princesse Emma Mavrocordat.

Elle reçoit une éducation raffinée et cosmopolite, passant son enfance entre le domaine familial de Balotesti et les séjours en France, notamment à Biarritz. Vers 1901, elle est fiancée secrètement pendant quelques mois au prince héritier Ferdinand de Roumanie, mais elle épouse finalement l'année suivante le prince Georges Valentin Bibesco -- cousin d'Anna de Noailles et d'Hélène Vacaresco -- avec qui elle aura une fille, Valentine, née le 27 août 1903.

La princesse Bibesco s'insère dans l'élite intellectuelle et la haute société parisiennes et débute une carrière de femme de lettres. Elle publie d'abord Les Huit-Paradis (1908), inspiré d'un voyage en automobile effectué en Asie Mineure au printemps 1905 avec son mari, alors chargé de mission auprès du Shah de Perse. Le livre reçoit un accueil chaleureux. Si Maurice Barrès s'enthousiasme pour cette première oeuvre, c'est Robert de Montesquiou, cousin par alliance de Marthe Bibesco, qui lance sa réputation par un long article dans Le Figaro. Le livre est suivi par Alexandre asiatique (1912), une biographie romancée d'un style artiste et raffiné. Le Pays des saules (1923) est une évocation de légendes et de traditions populaires roumaines.

Devenue l'une des personnalités mondaines les plus marquantes de Paris, amie de Paul Claudel, Marcel Proust, Rainer Maria Rilke, Paul Valéry, Jean Cocteau, Francis Jammes, François Mauriac, Max Jacob, ou encore de l'abbé Mugnier dont elle fait son directeur de conscience, portraiturée par Giovanni Boldini, très liée à ses cousins Antoine et Emmanuel Bibesco eux-mêmes intimes de Marcel Proust, son oeuvre présente un versant mémorialiste dépeignant l'aristocratie cosmopolite parisienne. Dans quelque soixante-cinq volumes, elle témoigne de son époque et de tous ces personnages -- intellectuels, artistes, écrivains, aristocrates, hommes politiques, etc -- liés à elle par l'amitié et les relations mondaines. En 1955, elle est élue membre étranger de l'Académie royale de Belgique, au siège tenu auparavant par sa cousine la poétesse Anna de Noailles. En 1962, elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur.

Parmi les ouvrages les plus connus de la princesse Bibesco, citons notamment: Le Perroquet vert (1925), à mi-chemin entre le roman et l'autobiographie; Catherine-Paris (1927); Une victime royale: Ferdinand de Roumanie (1927); Au bal avec Marcel Proust (1928), grand succès de librairie fondé sur les souvenirs de l'auteur et sur les lettres de Proust à Antoine et Emmanuel Bibesco; Quatre portraits (1929); Pages de Bukovine et de Transylvanie (1930); Le Destin de Lord Thompson of Cardington (1932); Feuilles de calendrier (1939), journal; Le Voyageur voilé: Marcel Proust (1947); La duchesse de Guermantes: Laure de Sade, comtesse de Chevigné (1950); La Vie d'une amitié (trois volumes, 1951-1957), sur l'abbé Mugnier; Théodora, le cadeau de Dieu (1953), Churchill ou le Courage (1956); Un tendre amour de Napoléon (1951), publié sous le pseudonyme de Lucile Decaux, utilisé par la princesse durant toute la Seconde Guerre mondiale; La Nymphe Europe (1960), mémoires où elle relate l'histoire de sa famille, qui a coïncidé bien souvent avec l'histoire européenne (seul le premier volume, intitulé Mes vies antérieures, a paru); Échanges avec Paul Claudel (1971), correspondance.

Marthe Bibesco est morte à Paris le 28 novembre 1973, à l'âge de 87 ans.

Eugène de Riquet de Caraman Chimay, prince de Caraman, né le 8 janvier 1843, Menars (Loir-et-Cher), décédé le 20 juin 1881, Chimay (à l'âge de 38 ans).
Marié le 14 septembre 1863, Carlepont (Oise), avec Louise de Graffenried-Villars, née le 17 juin 1842, Paris, décédée le 18 octobre 1901, Bruxelles (Belgique) (à l'âge de 59 ans),fils de  Dionys Bernhard Friedrich de Graffenried-Villars, - Chevalier de la Légion d'honneur, Chambellan du roi de Bavière, conseiller général de l'Oise, grand veneur de Napoléon III, Propriétaire des châteaux de Müncherwiler (Berne) et de Carlepont (Oise), Portrait par Johann Friedrich Dietler, aquarelle, 36 x 26,5cm, 1836 et Césarine Aimable Louise Fleming

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Total: 60 personnes (conjoints non compris).

Descendants de Jacques Brigod

Jusqu'à la 8e génération.

Jacques Brigod, décédé avant 1600.
Marié avec ? ?, dont

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Arnould Joseph de Brigode, sieur du Quesnoy, né le 23 juin 1716, Lille, Saint-Etienne, décédé le 18 novembre 1775, Lille (à l'âge de 59 ans), 

administrateur de la Charité générale de Lille.

Romain de Brigode, sieur de le Becq, né le 6 août 1719, Lille, Saint-Etienne, décédé le 6 juillet 1783, Lille, inhumé, Annappes (à l'âge de 63 ans).

Marie Louise Adrienne de Brigode, née le 17 mai 1721, Lille, décédée le 17 novembre 1794, Lille (à l'âge de 73 ans).

Pierre Jacques Joseph de Brigode, écuyer , seigneur de Kemlandt, né le 17 février 1724, conseiller secrétaire du roi en la chancellerie du parlement de Flandres

(31 décembre 1780), échevin et bourgeois de Lille par relief (2 XI 1772).
Marié le 6 août 1771, paroisse St Maurice, Lille (Nord), avec Marie-Catherine Recq, dont

Pierre, comte de Brigode de Kemlandt 

Eusébie de Brigode de Kemlandt, née le 10 juin 1850, Liège, Belgique, décédée le 5 mars 1935, Liège, Belgique (à l'âge de 84 ans).

Brigode-Eusebie

Brigode-Eusebie-filleBrigode-Longchamps-Eusebie.

Mariée le 19 juin 1872, Liège, Belgique, avec Raphaël de Selys Longchamps, né le 20 novembre 1841, Liège, Belgique, décédé le 11 janvier 1911, Waremme, Belgique (à l'âge de 69 ans) (6 enfants), fils de Edmond, baron de Selys Longchamps, né le 27 mai 1813, Paris, décédé le 11 décembre 1900, Liège (à l'âge de 87 ans), sénateur et Prés. du Sénat, Membre de l'Acad. royale de Belgique. Marié le 27 février 1838, Liège, avec Sophie d'Omalius d'Halloy, née le 18 septembre 1818, Namur, décédée le 22 décembre 1869, Liège (à l'âge de 51 ans), lui-même fils de Michel de Selys, Membre du Congrès national Belge.

Le château de Borgharen:

1850 : La baronne Léonie de Rosen de Haren hérite du château à la mort de son père, Hyacinthe. Elle épouse le 10 octobre 1840 le comte Pierre-Oscar de Brigode de Kemlandt.

1872 : Eusébie de Brigode de Kemlandt, fille de Léonie et de Pierre-Oscar, épouse le baron Michel-Raphaël de Selys-Longchamps. Elle hérite du château de Borgharen quelques années plus tard, tandis que son frère aîné hérite du château de Luchin (près de Lille).

1903 : La baronne Jeanne de Selys-Longchamps, fille de Michel-Raphaël et de Eusébie, épouse le baron Adalbert de Rosen de Borgharen, arrière-arrière-petit-fils de Charles-Servais de Rosen (de Borgharen), dernier seigneur de Borgharen. Elle hérite du château de Borgharen à la mort de ses parents. Son frère aîné, Maurice, hérite du château de Longchamps à Waremme tandis que son autre frère, Raymond, hérite de l’hôtel de Selys-Longchamps à Liège.

1947 : Suite au décès du baron Adalbert de Rosen de Borgharen, sa fille aînée, Simone, épouse du baron Georges de Moffarts, hérite du château de Borgharen. Son frère cadet, Pierre, hérite du château de Croenendael (Bilsen).

Au IXe siècle déjà, un fort ceint de quatre tours s’élevait à l’emplacement du château actuel. On peut encore apercevoir quelques traces de ces fortifications à l’intérieur de l’édifice. Au XIIe siècle, le fort fut considérablement agrandi par la construction, entre autres, d’un mur d’enceinte destiné à protéger les quatre tours. Les tours furent détruites en 1318 lorsque Reinald van Valkenburg, sous les ordres du prince-évêque de Liège, Guillaume de la Marck, envoya ses troupes détruire le château en punition des rumeurs selon lesquels les châtelains de Borgharen avaient coutumes de détrousser les bateliers et autres voyageurs. La légende dit qu’il n’y eut qu’un seul survivant, un serviteur wallon, qui eut la vie sauve en dénichant un lit au château pour le prince-évêque. Les tours détruites durant le siège furent très vite reconstruites.

Le château acquit son apparence baroque actuelle au XVIIe siècle, sous l’impulsion de Philippe van Isendoorn a Blois. Autour des quatre tours médiévales (dont deux, élevées en 1483) fut construit un bâtiment rectangulaire principal avec, à l’arrière et sur les traces de l’ancien mur d’enceinte, une bâtisse en demi-lune. Dans le prolongement de cette aile en demi-lune, deux larges ailes furent édifiées et fermées par un portique. Le bâtiment mesurait alors 25 mètres de largeur et 30 mètres de longueurs.

En 1760, le baron de Rosen entreprit une profonde restauration du château afin d’en faire sa résidence d’été. C’est à lui que l’on doit la sauvegarde du château qui était tombé en très mauvais état.

En 1776, le portique fut remplacé par une très belle grille en fer forgé. L’ensemble du château est ceinturé de douves.

Les aménagements intérieurs furent réalisés vers 1780.  Charles-Servais attacha beaucoup de soins à la surveillance des travaux de décoration. Ainsi en témoigne un projet de lambris, exécuté par le liégeois Michel Herman et annoté de la main de Charles-Servais, qui fait preuve d'un goût plus innovant que l'artiste lui-même. En outre, il fit appels à d'autres artistes pour décorer son intérieur tels Pierre-Michel de Lovinfosse qui exécuta et signa une partie importante des peintures intérieures entre 1781 et 1801.

A l'étage, la chambre "chinoise" est décorée d'un ensemble de peintures murales inspirées des gravures de Pillement. On peut remarquer une étrange ressemblance entre ces peintures murales et les toiles qui se trouvaient à l'hôtel de Selys-Longchamps à Liège. Si l'inspiration est la même, la facture diffère sensiblement. Si les deux oeuvres furent attribuées à Lovinfosse, de plus en plus de spécialiste pensent qu'il s'agit de deux artistes différents, unis par une même source d'inspiration.

Citons également au niveau de la décoration du château de Borgharen: la chambre bleue, la chambre romaine, une très belle peinture murale du début du XIXe siècle, la grande salle décorée de ses panneaux peints à la main et de sa cheminée de marbre ou encore les très beaux lustres de cristal de style Louis XVI. » Au IXe siècle déjà, un fort ceint de quatre tours s’élevait à l’emplacement du château actuel. On peut encore apercevoir quelques traces de ces fortifications à l’intérieur de l’édifice. Au XIIe siècle, le fort fut considérablement agrandi par la construction, entre autres, d’un mur d’enceinte destiné à protéger les quatre tours. Les tours furent détruites en 1318 lorsque Reinald van Valkenburg, sous les ordres du prince-évêque de Liège, Guillaume de la Marck, envoya ses troupes détruire le château en punition des rumeurs selon lesquels les châtelains de Borgharen avaient coutumes de détrousser les bateliers et autres voyageurs. La légende dit qu’il n’y eut qu’un seul survivant, un serviteur wallon, qui eut la vie sauve en dénichant un lit au château pour le prince-évêque. Les tours détruites durant le siège furent très vite reconstruites.

Le château acquit son apparence baroque actuelle au XVIIe siècle, sous l’impulsion de Philippe van Isendoorn a Blois. Autour des quatre tours médiévales (dont deux, élevées en 1483) fut construit un bâtiment rectangulaire principal avec, à l’arrière et sur les traces de l’ancien mur d’enceinte, une bâtisse en demi-lune. Dans le prolongement de cette aile en demi-lune, deux larges ailes furent édifiées et fermées par un portique. Le bâtiment mesurait alors 25 mètres de largeur et 30 mètres de longueurs.

En 1760, le baron de Rosen entreprit une profonde restauration du château afin d’en faire sa résidence d’été. C’est à lui que l’on doit la sauvegarde du château qui était tombé en très mauvais état.

En 1776, le portique fut remplacé par une très belle grille en fer forgé. L’ensemble du château est ceinturé de douves.

Les aménagements intérieurs furent réalisés vers 1780.  Charles-Servais attacha beaucoup de soins à la surveillance des travaux de décoration. Ainsi en témoigne un projet de lambris, exécuté par le liégeois Michel Herman et annoté de la main de Charles-Servais, qui fait preuve d'un goût plus innovant que l'artiste lui-même. En outre, il fit appels à d'autres artistes pour décorer son intérieur tels Pierre-Michel de Lovinfosse qui exécuta et signa une partie importante des peintures intérieures entre 1781 et 1801.

A l'étage, la chambre "chinoise" est décorée d'un ensemble de peintures murales inspirées des gravures de Pillement. On peut remarquer une étrange ressemblance entre ces peintures murales et les toiles qui se trouvaient à l'hôtel de Selys-Longchamps à Liège. Si l'inspiration est la même, la facture diffère sensiblement. Si les deux oeuvres furent attribuées à Lovinfosse, de plus en plus de spécialiste pensent qu'il s'agit de deux artistes différents, unis par une même source d'inspiration.

Citons également au niveau de la décoration du château de Borgharen: la chambre bleue, la chambre romaine, une très belle peinture murale du début du XIXe siècle, la grande salle décorée de ses panneaux peints à la main et de sa cheminée de marbre ou encore les très beaux lustres de cristal de style Louis XVI. » Au IXesiècle déjà, un fort ceint de quatre tours s’élevait à l’emplacement du château actuel. On peut encore apercevoir quelques traces de ces fortifications à l’intérieur de l’édifice. Au XIIe siècle, le fort fut considérablement agrandi par la construction, entre autres, d’un mur d’enceinte destiné à protéger les quatre tours. Les tours furent détruites en 1318 lorsque Reinald van Valkenburg, sous les ordres du prince-évêque de Liège, Guillaume de la Marck, envoya ses troupes détruire le château en punition des rumeurs selon lesquels les châtelains de Borgharen avaient coutumes de détrousser les bateliers et autres voyageurs. La légende dit qu’il n’y eut qu’un seul survivant, un serviteur wallon, qui eut la vie sauve en dénichant un lit au château pour le prince-évêque. Les tours détruites durant le siège furent très vite reconstruites.

Le château acquit son apparence baroque actuelle au XVIIe siècle, sous l’impulsion de Philippe van Isendoorn a Blois. Autour des quatre tours médiévales (dont deux, élevées en 1483) fut construit un bâtiment rectangulaire principal avec, à l’arrière et sur les traces de l’ancien mur d’enceinte, une bâtisse en demi-lune. Dans le prolongement de cette aile en demi-lune, deux larges ailes furent édifiées et fermées par un portique. Le bâtiment mesurait alors 25 mètres de largeur et 30 mètres de longueurs.

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En 1760, le baron de Rosen entreprit une profonde restauration du château afin d’en faire sa résidence d’été. C’est à lui que l’on doit la sauvegarde du château qui était tombé en très mauvais état. 
En 1776, le portique fut remplacé par une très belle grille en fer forgé. L’ensemble du château est ceinturé de douves.
Les aménagements intérieurs furent réalisés vers 1780.  Charles-Servais attacha beaucoup de soins à la surveillance des travaux de décoration. Ainsi en témoigne un projet de lambris, exécuté par le liégeois Michel Herman et annoté de la main de Charles-Servais, qui fait preuve d'un goût plus innovant que l'artiste lui-même. En outre, il fit appels à d'autres artistes pour décorer son intérieur tels Pierre-Michel de Lovinfosse qui exécuta et signa une partie importante des peintures intérieures entre 1781 et 1801.
A l'étage, la chambre "chinoise" est décorée d'un ensemble de peintures murales inspirées des gravures de Pillement. On peut remarquer une étrange ressemblance entre ces peintures murales et les toiles qui se trouvaient à l'hôtel de Selys-Longchamps à Liège. Si l'inspiration est la même, la facture diffère sensiblement. Si les deux oeuvres furent attribuées à Lovinfosse, de plus en plus de spécialiste pensent qu'il s'agit de deux artistes différents, unis par une même source d'inspiration.
Citons également au niveau de la décoration du château de Borgharen: la chambre bleue, la chambre romaine, une très belle peinture murale du début du XIXe siècle, la grande salle décorée de ses panneaux peints à la main et de sa cheminée de marbre ou encore les très beaux lustres de cristal de style Louis XVI. »
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                                                                              3  Louis, chevalier de Brigode et de l'Empire, comte de Brigode et de l'Empire (1er), né le 21 octobre 1776, Lille, décédé le 22 septembre 1827, Bourbonne-les-Bains (à l'âge de 50 ans), conseiller général du nord, maire de Lille (1802), chambellan de l'Empereur, pair de France (17/8/1815).
Marié le 1er février 1801 avec Marie Bonne Romaine Potteau, née le 17 janvier 1780, Lille, Sainte Catherine, décédée le 26 juillet 1802, Lille (Nord) (à l'âge de 22 ans), dont

Marié le 9 avril 1825 avec Émilie Pellapra, née le 11 novembre 1806, Lyon (Rhône), décédée le 22 mai 1871, château de Menars (Loir-et-Cher) (à l'âge de 64 ans), dont

              1Ferdinand de Brigode, né le 1er août 1827, décédé en octobre 1830 (à l'âge de 3 ans).

       2 Henry, comte de Brigode (2e), né le 1er août 1827, Paris (75), décédé le 4 août 1859, Paris (75) (à l'âge de 32 ans), maire de Romilly, pair de France.
Marié le 16 mai 1849, Bruxelles, Belgique, avec Annette du Hallay-Coëtquen, née le 3 août 1831, rue de l'orangerie n°54, Versailles, Yvelines, décédée le 6 octobre 1905, Château de Folembray, Aisne, inhumée, Folembray (Aisne) (à l'âge de 74 ans), fille de Jean, marquis du Hallay-Coëtquen, Gentilhomme de la garde de Charles X, capitaine aux grenadiers à cheval de sa garde, demeurait à Paris (75), 31 rue de la Pépinière, en 1863. Petit fils d’ Emmanuel Agathe du Hallay, Comte de Montmoron, marquis du Hallay, Lieutenant général et premier veneur du Comte d'ArtoisCommandeur de Saint-Louis.1754 : Officier à Roi Infanterie. 1757 : il sert à la bataille d'Hastimbeck. 1758 : bataille de Crewelt. 1760 : Aide de camp du maréchal de Soubise. 1761 : capitaine de cavalerie à Royal Etranger (1761). 1763 : colonel d'infanterie (1763). 1764 : officier des mousquetaires noirs et mestre de camp de cavalerie. 1775 : il est premier veneur de Monsieur, comte d'Artois jusqu'en 1789. En 1775, Brigadier puis maréchal de camp, il sert à Coblentz comme Ct de la deuxième Cie noble d'ordonnance. Colonel à la suite d'un régiment de hussards au service de l'Autriche puis dans le régiment d'infanterie de Maugé en Angleterre. 1814 : lieutenant général.

(Veuve, Annette se remariera le 10 novembre 1860, Paris (Seine), avec Henri Charles Georges, baron de Poilly 1821-1862 qui reconstruisit le château de Folembray construit par François Ie, ravagé par les troupes de Charles Quint, puis partiellement restauré par Henri II et dont il ne reste que des ruines.)

Brigode-folembray

http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu/chateau-de-folembray_a.jpgFolembray

dont

A Gaston de Brigode, né le 1er juin 1850, Paris (75) - 10e arrondissement, décédé le 11 avril 1937, Folembray (Aisne) (à l'âge de 86 ans), maire de Folembray, président du Conseil d'administration de la Verrerie de Folembray.
Marié le 7 juin 1871, Londres (Grande-Bretagne), avec Corisande de Gramont, née le 27 avril 1850, Paris, décédée le 28 septembre 1935, Folembray (Aisne) (à l'âge de 85 ans), fille du duc de Gramont (10e, 3 mars 1855), prince de Bidache, duc de Guiche, Ministre des affaires étrangères du 15 mai au 10 août 1870, Grand-croix de la Légion d'honneur par décret 14 août 1866. Il fut surtout connu pour avoir été l'amant de Marie Duplessis, relation contrariée par la famille du jeune homme, et dont l'histoire inspira à Alexandre Dumas fils la trame de son oeuvre célèbre La Dame aux Camélias.

gramont-antoine Mackinnon-gramont-antoine.

Brigode-Folembray

Brigode-Corisande-GramontBrigode-obseques

Brigode-Comte-de-Brigode

B Henri de Brigode du Halley-Coëtquen, né le 1er mars 1852, Bruxelles, Belgique, décédé.

BRIGODE%20de%20KEMLANDT%20DU%20HALLAY

C Emilie de Brigode, née en 1856, Paris (Seine), décédée le 29 juin 1876, 5 rue du Colisée, Paris (75) - 8e arrondissement (à l'âge de 20 ans).

 

Arnould Joseph de Brigode, né en 1671, Lille.

Françoise de Brigode.

Marie de Brigode.

Jacques de Brigode, né le 27 septembre 1612, Lille, Saint-Etienne.

Barthelemi de Brigode, né le 24 août 1616, Lille Saint-Etienne.

Catherine de Brigode, née le 17 janvier 1621, Lille, Saint-Etienne.

Sébastien de Brigode, né le 1er janvier 1715, Lille, saint-Etienne.

Barbe de Brigode.

Total: 48 personnes (conjoints non compris).

 

Brigode-GhislainBrigode-Latour-MaubourgBrigode-RosenBrigode-VillainBrigode-Valenglart

Brigode-equipageBrigode-equipageBrigode-equipage

          
 

Autres tableaux :

 Descendants de Jean Petitpas

Jusqu'à la 8e génération.

Jean Petitpas, seigneur des Oursins.
Marié avec Marie de Bailleul, dont

Total: 27 personnes (conjoints non compris).

 

Descendants de Piérart Desurmont

Jusqu'à la 9e génération.

Piérart Desurmont, né vers 1475.
Marié avec Alix Farvaque, née vers 1475, dont

Marié avec Charlotte du Castiel, décédée avant 1585, dont

Total: 101 personnes (conjoints non compris).

 

 

Descendants de Guillaume Lenglart

Jusqu'à la 8e génération.

Guillaume Lenglart, né entre 1490 et 1510, décédé.
Marié avec ? ?, dont

Total: 53 personnes (conjoints non compris).

NOTE IMPORTANTE
 Une grande part des tableaux généalogiques contenus dans cet ouvrage provient de la base ROGLO et sont de notre unique responsabilité; celle-ci peut contenir des erreurs malgré son sérieux reconnu et ses soins constants et nos vérifications. La base ROGLO décline toute responsabilité quand à leur justesse ou leur utilisation.

 

 

Table des matières 

   

A : Emilie Pellapra, grand-mère du gotha proustien. P 1

B la lignée des Pellapra 

C : la lignée des Brigode p 36

 D les Caraman Chimay p 62

 E la descendance d’Emilie Pellapra p 68

F : Tableaux synoptiques p : 101

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