« Charles-Désiré Le Thierry d’Ennequin,
petit fils de Désiré Le Thierry d’Ennequin -Delebecque,
né à Lille le 6 janvier 1860, 11, rue des Buisses, dans une ancienne maison
datant de 1727, précédemment habitée par Henri Deleruyelle, le 6/01/1860,
licencié en droit et sculpteur, mort à
Paris le 14/06/1929 et inhumé à Flers-Les-Lille, avec ses ancêtres, dans
un caveau de style grec qu'il avait fait ériger.
Après avoir acquis
quelques notions d'astronomie, de paléontologie, et soigneusement scruté les
textes bibliques, les Beaux-arts et l' archéologie furent l'objet de ses études
et de ses voyages.
Cité par Lavignac
comme fervent Wagnérien, M. LTE contribua de ses deniers à faire connaitre en
Octobre 1899, à Paris l’opéra de Tristan et Yseult, fréquenta les musées
d'Europe, des Etats-Unis et du Japon.
Au Musée de la Ville
de Lille, il laissa par testament plusieurs œuvres décoratives inspirées par
ses séjours répétés aux Indes, en Grèce, en Palestine et en Egypte : le
Rishi l’ancêtre en prière, Pasiphaé, Némésis (le titre en grec chypriote de
droite à gauche), Danaé, la harpie, cires perdues ; Judith devant
Holopherne, statuette en ivoire ; Moïse, qui, après avoir emprunté aux
égyptiens leurs vases d’or et d’argent, pour les en dépouiller, entraîne le
peuple de Dieu à la conquête des terres des Cananéen, marbre jaune de
Sienne ; Salomé dansant, cire perdue ; jean Baptiste Smet, maire de Lille ; Le
colonel Albéric Smet à sedan, cire perdue ; le duc Philippe de Bourgogne,
Cupidon, La sorcière, statuettes en bleu turquin, en marbre Savarezza, en
ivoire ; Persée délivrant Andromède, pendentif pectoral en or émaillé par
Tourette ; des vases, des plateaux, des lampes ; de l’orfèvrerie, des
bijoux etc.
; il eut le rare
bonheur de pouvoir étudier sous leurs formes diverses et jusque dans la
mélancolique poésie de leurs ruines, tous ces rêves de beauté dont tant de
civilisations ont parsemé le Monde, et notamment les temples de Bijanagar
dévastés en 1564, de Khajurao, de Magda, du Guzrat, de l'Orissa" d'Angkor,
de Boroboudha que l’indifférence et l’abandon ont voués à la mort. Sur les
Merveilles architecturales, éparses dans les brousses de l'Orient. V.
FERGUSSON, History of indian and eastern architecture. LEBON: La civilisation
de l'Inde (1887). La peste et le choléra qui ravageaient les Indes à ces
époques, il les affronta deux fois impunément, mais pas tout à fait la cruelle
maladie coloniale qui avait déjà emporté son cousin Carlos Barrois.