Promenade autour de
Demeures Virnot à
Lille et alentours
XVII°- XXI° siècle
Programme
Circuit de demeures Virnot à
Lille et autour
L'hôtel Virnot, place Saint Martin
à Lille
L'hôtel Virnot, Rue
de Gand à Lille
Hotel d'Avelin, 22 rue Saint-Jacques à Lille
L'hôtel Virnot de Lamissart, 44,
rue de la Barre à Lille
.Hôtel de Lamissart , 130 rue
Royale à Lille
Hôtel de Savary, rue Royale, Lille
Hôtel Virnot de Lamissart (Prouvost), 52, façade de l’Esplanade (angle rue de Jemmapes) Lille
Le 29,
avenue du Général Leclerc à la Madeleine près de Lille
Les trois propriétés Virnot de
Mons-en-Barœul
Le château Virnot à Renescure (Nord)
Circuit des églises de Lille
Emplacement de
l’ église Saint Pierre
Eglise Saint Maurice
Eglise Sainte Catherine
Eglise de la
Madeleine
Emplacement de
l’église Saint Etienne
Nouvelle église
Saint André à Lille
Eglise du Faubourg
Saint-Maurice
Eglise Notre
Dame de Lourdes de La Madeleine
Voici le détail des visites et
bibliographie
Circuit de demeures Virnot à
Lille et autour
L'hôtel Virnot, place Saint Martin
à Lille, actuelle Louise de Bettignies
comprenant les deux maisons; celle de droite fut
reconstruite au XVIII° siècle. La famille Virnot habitait dans les lieux depuis
la première partie du XVII° siècle.
La famille vivait dans cet endroit depuis le XVII° siècle et avaient fait
construire leur demeure en 1772: derrière une façade simple mais ample, l'hôtel
est remarquable par sa vaste cage d'escalier (où se trouvait le grand tableau
de la famille Carpentier), le grand salon avec la cheminée Louis XVI en marbre
bleu turquin, la salle à manger dans les boiseries de laquelle s'enchâssaient
les six portraits ronds au pastel des filles et belles filles d'Urbain-Dominique
Virnot, le bureau voûté de briques roses où les aïeux rangeaient leurs
archives; vastes dépendances; dans les caves étaient stockées les épices et le
sel.
« M. et Mme Virnot-Lenglart habitaient rue de
Gand (place Saint-Martin), un hôtel où la jeune génération donna de charmantes
représentations avant les sombres jours de la Révolution et de
l'Invasion ; Dans l'hôtel de la rue de Gand, une vaste salle avait
longtemps servi déjà de théâtre de Société. Louis Lenglart brossait les décors;
la jeune et élégante Catherine Virnot de Lamissart, épouse de Dominique Virnot
était une prima Donna délicieuse et on se rappela longtemps une représentation
de la Flute enchantée, particulièrement brillante. »
Derrière
une façade austère, une merveilleuse maison de famille, cage d'escalier
remarquable d'harmonie avec ses marbres variés, ses colonnes ioniques et
consoles Louis XVI, sa rampe de fer forgé noir et or; vaste salon aux boiseries
d'époque Louis XVI provenant de l'ancien hôpital de Lille; l'hôtel est contigu
à la chapelle des carmes du XVIII° siècle.
Elle
fut rachetée par Urbain Virnot à ses cousins Cuvelier vers 1900 ; les
Virnot sont donc cousins de Cécile Cuvelier, future épouse du marquis de Ségur,
fils de la célèbre Comtesse ; elle y passa son enfance et on peut imaginer
que sa belle mère y descendit.
Voici La famille descendant d' Urbain
Virnot et Marguerite Ovigneur réunis
en L’hôtel de la rue de Gand à Lille Les
10 et 11 septembre 2005.
L'hôtel d'Avelin, 22, rue Saint Jacques Lille
Pierre-Urbain (Pedro) Virnot "a habité assez peu de temps dans cette demeure ; on trouve dans les archives transcrites par Théophile Virnot, l’intérêt qu’il portait à l’ architecte de ce palais : Lequeux et sa fin tragique qui défraya la chronique à l’époque( assassiné par un jardinier) ; 10 ou 15 ans après, Pedro achète l’un des chefs d’œuvre de l’architecte. Il y aurait organisé une salle de jeux clandestine dans l’aile gauche, juste avant sa faillite, et cela aurait précipité sa chute." Nicolas Virnot
Il vendit la demeure à son parent
Louis de Brigode."L'hôtel
d'Avelin est la première réalisation du tout jeune
architecte Michel-Joseph Lequeux, sur une commande de François
Augustin Anne Hubert Colette, marquis d'Hangouart, dernier comte
d'Avelin, chevalier de Malte, qui, en 1775, lui confie le soin de
dresser les plans de sa nouvelle maison de ville à Lille.
L'ancien hôtel Hangouart d'Avelin est démoli par Lequeux
pour faire place au bâtiment actuel érigé en
1777.Confisqué à la Révolution, vendu comme bien
national, l’hôtel d’Avelin est revendu par
Pierre-Urbain Virnot, dit Pedro, à Louis Marie Joseph de
Brigode, maire de Lille. C'est dans cet hôtel, chez le maire, que
Louis XVIII passe la nuit du 22 au 23 mars 1815, lorsqu'il fuit Paris
au retour de Napoléon.
Cédé au comte Charles-Joseph du Maisniel, l'hôtel prend alors le nom
d'hôtel du Maisniel. En 1849, c'est le Cercle du Nord, cercle chic de la
bourgeoisie lilloise qui comptera 1100 adhérents, qui s'y installe et y
aménage des salles de jeux, un fumoir, une bibliothèque et une salle de
concert.
Racheté par la Ville de Lille en 1887 pour accueillir le
rectorat transféré de Douai, l'hôtel reste le
siège de l'académie de Lille jusqu'en 2011. Le 14
août 1917, il est endommagé par une bombe anglaise,
tombée sur la partie gauche de l'hôtel.
La ville de Lille a décidé de le mettre en vente par une
délibération adoptée par le conseil municipal le
10 février 2014.
Ce bâtiment fait l’objet d’un inscription au titre des monuments historiques depuis le .
Le 27 novembre 2014, le promoteur immobilier Sofim a été identifié
par la ville de Lille pour en assurer sa restauration complète avec
l'architecte du Patrimoine François Bisman . Le bâtiment sera divisé en
appartements, avec la construction d'un immeuble à vocation locative
dans le jardin ainsi qu'un parking souterrain sont prévus." Wikipedia
Michel-Joseph
Lequeux (24 octobre 1753 à Lille - 15 avril 1786)1 est un architecte dont
l'œuvre domine sans conteste l'architecture de la capitale flamande à la fin du
XVIIIe siècle. Fils d'un sculpteur lillois, Michel-Joseph Lequeux est lauréat
de l'école d'architecture de Lille en 1769. En 1774, il part à Paris pour
compléter sa formation. De retour à Lille, il obtient son premier chantier
important en 1777, la construction de l'hôtel d'Avelin (aujourd'hui siège du
Rectorat). En 1783, l'intendant Charles d'Esmangart s'installe à Lille et lui
apporte son soutien. Plusieurs grands chantiers lui sont alors confiés. Mais il
meurt prématurément, le 15 avril 1786, frappé d'un coup de couteau par un
jardinier lors d'une dispute sur le chantier de l'Hôtel de l'Intendance
(aujourd'hui siège de l'Evêché).
Michel-Joseph Lequeux a su pratiquer un art original sans jamais s'abaisser à copier de prestigieux modèles. Son style se caractérise par de grands nus, des masses épurées, des arêtes vives et des rythmes simples. C'est sa première réalisation, l'hôtel d'Avelin, qui est considérée comme l'expression la plus parfaite de son génie. Grâce à une clientèle riche et au soutien de l'intendant Esmangart, il a pu construire d'élégants hôtels néo-classiques : d'Avelin (1777), Petipas de Walle (1778), Delagarde (1780), du Chambge d'Elbecq (1781), de l'Intendance (1786). Il a également édifié le théâtre de Lille en 1785 (détruit en 1903 dans un incendie) et, à Douai, le bâtiment du parlement de Flandre (1785), aujourd'hui Palais de Justice. » Wikipedia
Note: Auguste Joseph de Lagarde de Boutigny,
seigneur de Bielville, 1748- 1817,
trésorier de France au bureau de Lille, époux d'Hubertine Clotilde Durot, était
le beau frère de Catherine-Françoise Prouvost, 1752-1801, épouse de François
Joseph Durot, famille à l'origine des Manufactures Royales de Lille.
Cette lithographie de Debucourt, d’après un tableau du chevalier de
Basserode ,
représente le roi Louis XVIII faisant ses adieux avant de partir en exil de
Lille à Gand.
Il sera reçu et logé en l’hôtel d’Avelin à Lille chez le maire, le Comte de
Brigode.
Il y a aussi le Comte Simeon, préfet de Lille, Monsieur de Gramont, le prince de Poix, le prince de Condé,
le duc d’Orléans, Jancourt Bourienne, le Père Elisée, Blacas, les maréchaux Berthier, Mortier Mac-Donald.
L'hôtel Virnot de Lamissart, 44,
rue de la Barre à Lille
L'hôtel
Virnot de Lamissart puis Quecq d'Henriprêt,
avocat au Parlement de Flandre, Procureur du Roi aux Eaux et Forets, Conseiller
Municipal en 1807, Trésorier de la Ville de Lille
Le 2 Juin 1760, à St-Etienne, il avait épousé Marie-Alexandrine LENGLART,
fille de Nicolas-Hubert et d'Alexandrine Carpentier, baptisée dans cette église
le 12 Janvier 1742, décédée le 30 Juin 1818, ayant eu neuf enfants.
Parmi eux,
Une de leurs filles, Charlotte Virnot y
vécut ; elle avait épousé François-Emmanuel-Désiré Quecq d'Henripret le 14
Aout 1838, étant président de la fabrique de Ste-Catherine. Sa Maison de ville
était située 44, rue de la Barre; sa maison de campagne à Wazemmes, était celle
de Marie-Thérèse-Désirée Le Thierry autrefois ; ils avaient eu huit enfants:
Une autre fille, Rose-Marie Virnot de Lamissart (1772-1851), épx 13 Brumaire an III (Novembre 1795) Jean-Baptiste PROUVOST, né la Madeleine-lez-Lille, âgé de 29 ans, sans postérité. Remariée à Marie-Jean-Charles Gennart, receveur des domaines, + 12/2/1834, + par. St-André 15/11/ I881;sa sœur, Catherine-Sophie Virnot de Lamissart, née 18/1/ 1777, déc. Wazemmes, 5/7/I859, épx 9/6/1800, de Dominique-François Virnot, son cousin, dont postérité.
n frère Louis-Urbain Virnot de Lamissart ne le 23
Novembre 1779, décédé le 20 septembre 1837 ; en Prairial an X (3I
Mai I802), épx Aimée-Joseph PROUVOST, décédée le 30 Mai 1819, 44 ans, dont un
fils Urbain-Léon PROUVOST, né le 29 Fructidor, an XII (16 Septembre 1804),
+ 26 Vendémiaire I5/12/04.
Ils possédaient deux magnifiques hôtels particuliers
Dans l'hôtel du 44, rue de la Barre, naquirent Julia Delannoy, grand mère du Général de Gaulle, son frère Henri et sa soeur Marie-Claire.
Hôtel Virnot de Lamissart (Prouvost), 52,
façade de l’Esplanade
(angle rue de Jemmapes)
Louis-Urbain VIRNOT de LAMISSART, 9°
enfant de Charles-Louis, né
le 23 Novembre 1779, décédé le 20 Septembre 1837 ;
le II Prairial an X (3I Mai
IS02), il avait épousé Aimée-Joseph PROUVOST,
décédée le 30 Mai 1819, âgée de
44 ans, dont un fils Urbain-Léon VIRNOT de LAMISSART, ne le 29
Fructidor, an XII (16 Septembre 1804), décédé le 26 Vendémiaire (15 Décembre de
la même année). Ils étaient aussi propriétaires de l'hôtel de Lamissart, 130,
rue Royale à Lille.
Concernant le 52, façade de l'Esplanade, en janvier
1838, Barthélemy Delespaul, dit Delespaul Aîné, propriétaire avec son frère de
la filature de lin Delespaul & Delespaul, maire adjoint de Lille,
bienfaiteur des Hospices de Lille, Une rue de Lille portera son nom. 1805 –
Lille-2 octobre 1854 4 à 49 ans, fils de Barthélémy Delespaul 1778-1813
et Henriette Julie Françoise Pollet, achète aux héritiers de Monsieur
Virnot-Delamyssart, moyennant 91.720 francs, une belle maison avec atelier
adjacent, située 73 rue de Jemmapes à Lille (actuellement 52, façade de
l'esplanade à Lille), succession de
Façades et toitures sur rue, sur cour et sur jardin
(cad. HI 13) : inscription par arrêté du 1er mars 1978
L’hôtel de Lamissart ), 130 rue Royale à Lille, demeure admirable constuite par Charles Louis Virnot de Lamissart.
Dans l'église
Saint André, en face, dont les verrières sont ornées des blasons des familles
alliées aux Virnot, eurent lieu les funérailles nationales de François de Négrier dont le fils épousa une petite fille
Virnot. http://www.virnot-de-lamissart.com/H%F4tel%20Virnot%20de%20Lamissart%2052%20fa%E7ade%20de%20l%92Esplanade%20Lille.html
Hôtel de Savary, rue Royale, Lille
Alexandrine-Charlotte-Joseph-Marie VIRNOT de LAMISSART
(1761-1832), née le 28 Décembre 176r, de Charles et de Marie Lenglart, décédée
le 8 Avril 1832, épousa le 18 Juin 1782, Charles-Henri DE SAVARY, Sgr DU GAVRE,
Conseiller du Roy, Trésorier de France à la Gouvernance de Lille, ne Paroisse
St-Etienne, le 8 Juillet 1749, de Henri-Joseph et de Marie-Anne-Catherine de
Has, lequel mourut Conseiller Municipal de Lille le 25 Juillet I8ro, ayant eu
deux filles.
1° Alexandrine-Henriette DE SAVARY DU GAVRE, née
Paroisse Ste-Catherine, le 30 Décembre 1783, décédée le 9 octobre 1855, épouse
de François-Alexandre QUECQ D'HENRIPRET;
2° Thérèse-Charlotte DE SAVARY DU GAVRE, née Paroisse St-Etienne, le 16 Février
1789, décédée le 10 Février 1862, avait épousé le I5 Septembre 18I3
Charles-Léopold-Marie DE LA CHAUSSEE, Chevalier, fils de Charles, Chevalier, né
le 28 juillet 1753 de Charles, Chevalier, Sgr de St-Aubin et de Marie-Beatrix
Moullart de Vilmarest, page du Roi Louis XVI, puis capitaine au régiment de
Berry, Chevalier de St-Louis, et de Jeanne-Rufine-Françoise de Bourgogne, né a Tournai,
le 2 Janvier 1792, décédé a Lille, le 21 Juin 1884,
Louis-Joseph VIRNOT,
Banquier à Paris, né le 10 Juillet 1781, décédé en 1829. Au partage de
1810, Louis Virnot fit avec Charles Lethierry l'échange de terres d'un hectare
et demi à Wambrechies contre quatorze hectares de bois à Renescure, où il fit
construire le château Virnot.
Urbain Virnot et ses petits
enfants sur le perron du château Wibaux , une des trois propriétés Virnot
contigues à Mons en Baroeul près de Lille;
« A
Mons-en-Barœul, il; y avait trois propriétés contigües:
Celle
du centre, aux Urbain Virnot, était devenue la maison de campagne de la famille
Virnot; elle sera habitée par Simone Virnot puis par Madame Charles Prouvost
qui la lui louait après son veuvage.
Celle
de gauche, construite par Urbain Virnot-Derode: louée puis vendue à une famille
Wibaux qui avait deux enfants aveugles (un garçon et une fille)
venant très souvent chez les Urbain Virnot, celui qui participa à l’élaboration
du Grand Boulevard.
Celle
de droite depuis la rue fut reprise par les Franciscains puis agrandie, avec
une chapelle; elle était habitée par les Cardevrac d’Havrincourt, parents des
Faucheur; depuis, les franciscains ont vendu et construit au fond du jardin. Il
y avait aussi deux fermes de style flamand en exercice où la famille allait
chercher du lait.» Brigitte Prouvost-Virnot.
« Tante Simone Virnot habitait
dans l’hotel de la rue de Gand dans sa jeunesse et dans la propriété de Mons en
Baroeul pour ses vacances puis en permanence mais était atteinte de
tuberculose; a été dix ans au sanatorium; tous les hivers elle partait à la
montagne dont on a quelques photos. Grande hygiène, pas de tapis mais linoleum,
lit sur rails pour éviter la poussière, soleil dans sa chambre; n’avait plus
qu’un poumon, l’autre était mort. Elle accueillait de façon extraordinaire à
Mons; souvenirs de son goût pour le jardin, fleurs, légumes et fruits, pour les
arts. Confitures, toutes les variétés de poires qu‘elle conservait
admirablement jusqu‘à bien après Noël. Elle était tombée malade à Rome en
attrapant froid dans un bâtiment en sentant que la maladie lui arrivait.
Elle manifestait beaucoup de
patience pour le scolaire avec ses neveux et nièces. Tous les jeudis, bridge
des cousins du grand père Virnot. Félix Fiévet vers 15h30 faisait le tour des
pendules car était horloger et mettait des morceaux de tapis derrière les
pendules pour les équilibrer; il faut le voir avec le col cassé et ses costumes
gris clair: j’y assistais; j’aimais ce moment. Sur la table roulante
appelée «Pétronille» attendait la
théière, le sucrier, les tasses et les cuillers en argent avec les gâteaux de
chez Meert, alors que la cheminée médiévale du grand salon réchauffait. Les
Félix Fiévet habitaient sur le grand Boulevard à La Madeleine à l’angle de
l’avenue du Marechal Leclerc où habitaient mes parents.
Il était parent du général allemand
Fiévet qu’il contacta pour rendre visite à Marcel Virnot dans le camp de
prisonnier. Grâce à lui, des vivres sont arrivées au camp ou était mon père et
l’oncle allemand Fiévet vit mon père mais dit qu’il ne pouvait pas faire plus.
Mon père distribua tout: ce fut une émotion pour mon père. Marcel Virnot a été
mobilisé en 1940 comme vaguemestre: il distribuait le courrier vers Cysoing;
ensuite, à l’arrivée des allemands, il a été fait prisonnier de Dunkerque; il
aurait pu fuir en barque de pécheur mais préférait la terre ferme car beaucoup
se noyaient; les soldats en colonnes furent conduits en Allemagne. Ayant bu un
café, il s’est enfuit de la colonne et le patron pro-allemand l’a rejeté
dehors; souffrait beaucoup des pieds et on les a emmené dans des wagons
plombés, sans siège jusqu’en Allemagne et ils ont été répartis dans des camps
avec des baraques de 200 personnes. Il s’est joint à la baraque des
intellectuels et des religieux. Il constatait la rapidité que les prisonniers,
même nus, avaient à se retrouver par catégories sociales. Il y suivait des
cours et la vie lui semblait pas trop difficile bien qu’il faille lutter contre
les poux, la malnutrition, le manque de vêtements; au bout d’un moment,
trouvant que le sol n’était pas assez fertile, il demanda de partir à la
campagne; il a été envoyé chez le comte von Pulip Bismark où il avait à
défricher les forêts. Il s’entendait bien avec le comte, le voyait souvent pour
lui dire ce qui n’allait pas mais refusa de rentrer chez lui mais cela lui
aurait été facile en certaines circonstances; les prisonniers étaient logés
dans les dépendances du château, prenait leur repas là et était souvent visité
par le Comte; ainsi, ayant eu un dessert, un fromage blanc indigeste comme du
ciment, et regardant le comte, lui dit que le dessert pourrait combler le trou
dans le mur et il lança la portion dans le mur; une autre fois, Marcel Virnot
rencontrait souvent les enfants du comte, très beaux; un jour la fille arrivant
au galop trop rapidement et risquant de chuter, Marcel, bon cavalier, la
raccompagna jusqu’à la première marche du perron.
Marcel est resté une année en
captivité car il avait un dossier de propriétaire et de cultivateur. Les mots
étaient bien choisis à cette époque; cela lui a permis de ne rester qu’un an et
non quatre.
Dans le camp, vérification
d’identité: l’allemand dit: «pas la peine, Monsieur Virnot, donnez moi plutôt des nouvelles de
Brigitte et Sabine: en fait cet allemand habitait au bout de notre jardin et
était espion: nous ne le connaissions
pas mais lui nous connaissait très bien.
Simone Virnot et Urbain Virnot, père
de Marcel ont constitué un gros dossier pour prouver que les Virnot
avait telle terre dans telle commune.
On logeait dans la propriété de Mons
et non dans la maison de La Madeleine qui avait été réquisitionnée par les
allemands.
Le grand père Virnot demanda à deux
vieilles filles brodeuses, Laure et Marie, de tenir sa maison de Mons pendant
qu’il était en évacuation. Il y avait aussi Mademoiselle van Eyck quoi
s’occupait de leur éducation et qui s’occupait déjà de Marcel dans sa jeunesse.
Le dossier fut envoyé au camp de
Marcel et il sortit et rentra car intéressant pour les allemands. Nous avons
été prévenus qu’il revenait: tous les prisonniers furent conduits à la caserne
Négrier jusqu’à droite de l’église sainte Madeleine; Chaque fois qu’une colonne
passait, les Urbain V regardaient; l’oncle Urbain fils a vu Marcel; il a pris
sa bicyclette jusque a Mons ou il nous a interrompu dans notre cours avec Mlle
Van Eyck pour nous annoncer que notre père était de retour; j’ai remis mon
lacet a toute allure et avec maman nous sommes partis en bicyclette jusqu’à la
caserne Négrier; nous avons eu la joie merveilleuse de revoir notre père;
l’énorme porte de fer était fermée mais mon père, astucieux, était près de la
porte et il a pu reconnaitre les trois paires de chaussures d’enfant de ses
trois filles; il a pu nos recevoir dans la guérite, il nous a embrassé et j’ai
vu un poux qui montait dans sa joue. Il fut libéré très peu de temps après.
Il a vu en rentrant toutes les
usines qui travaillaient, de gré ou de force, pour les allemands. Il est rentré
et constata que sa maison était occupée: ils ont habité pendant presque trois
ans dans un appartement simple qu‘ils ont loué en face; ce général allemand,
d‘une distinction affligeante.
La vie de tous les jours: Urbain
Virnot-Ovigneur eut l’opportunité d’acquérir une grande maison non terminée 26,
avenue du jardin botanique à La Madeleine; qui jouxtait le jardin botanique.
Ils l’ont divisé en deux maison dans la
verticale avec deux belles cages d‘escalier; une pour Marcel, l’autre pour son
ainé Urbain. Simone Broudehoux était toute jeune mariée et a beaucoup collaboré
pour la décoration de cette maison qui fut une réussite et dont j’ai toujours
été favorable à cette décoration mais ^pas du tout par la disposition des
pièces tout en hauteur; il aurait fallu découper dans l’horizontale.
Mes parents ont eu une fille du nom
de Brigitte et qui est décédée en Belgique quelques mois après la naissance. Je
suis née ensuite dans cette maison ainsi que ma sœur Sabine deux ans après moi
et bien plus tard, après la guerre, mes sœurs Danièle et Claudine.
Nous avons vécu une jeunesse
tranquille, surveillée par nos parents mais aussi par des domestiques. La
semaine s’écoulait dès six ans par des cours chez les demoiselles Cocheteux,
très chics pour les familles du coin. La classe ne pouvait commencer qu’à six
ans, à cette époque; avant, on restait à la maison. Je me souvent de cette
grande table ovale pouvant accueillir douze enfants et recouverte d’un très
beau tapis de table de bridge, le tout dans une petite maison bourgeoise: j’y
retrouvais tout la bonne société de La Madeleine; c’est là que j’ai connu entre
amie Geneviève de Guillebon qui habitait sur le Grand Boulevard et que j’ai
invité à des réceptions très choisies chez tante Simone dans la propreté de
Mons: il y avait des concours, des lots à gagner que tante Simone préparait
avec soin pour moi.
J’ai suivi les cours jusqu’à la
déclaration de guerre où mon père fut mobilisé et nous, jointes à la famille,
ma mère, ma sœur et moi-même sommes parties en évacuation séparément. Et nous
devions nous retrouver à Saint Lô, lieu de destination de toute la famille
jusqu’à mes cousins issus de germains et
plus; avec la Peugeot, nous sommes partis et j’ai des détails très précis de
mon père en militaire que nous a accompagné et il a marché près de nous jusqu’au
bout de la rue et il nous a lâché. Nous n’avons pas l’intention de retrouver la
famille sur la route de Saint Lo; mais, sur le pont de la Seine, tante Simone a
reconnu un petit bout de robe écossaise de Notre Dame de Lourdes, la même que
celle de la fresque où j’ai été portraituré avec ma petite sœur; nous avons pu
continuer notre cohorte. J’ai été surprise par la foule déchainée voulait
traverser ce bac avec un manque de nourriture avec une quantité de sommiers et
matelas sur les voitures et nous étions arrêtés quand une caravane a proposé à
maman des sandwiches au fromage car ils étaient marchands de camembert et ma
mère jeune et jolie avec ses deux petites filles émouvait les gens. A St Lo,
les têtes de famille, mon grand père, le frère de mon père ont demandé à la
mairie: il nous fut accordée deux grandes villas contigües comme celles de
Cabourg, un peu du même style; les enfants allaient à l’école du village,
l’oncle Ignace et Antoine d’Halluin allaient sans cesse à l’église car ils
étaient séminaristes; l’oncle Ignace voulait devenir bénédictin et il est
devenu prêtre de l’ordre du Saint Esprit, ordre très spirituel. L’oncle Claude
devint prêtre séculier. Nous allions à l’école du village. La vie de famille a
battu son plein: on cuisina dans une seule villa avec un roulement comme
cuisinière, à tour de rôle: déconvenues: haricots pas cuits et sucrés ou crème
salée!.. On rentra dans le Nord et mon grand père au 112, boulevard
Raspail (avaient cet appartement à Paris
car il y avait un meilleur air à Paris
et cela était meilleur pour l’oncle Louis Bonduelle qui était très asthmatique.
Sa famille était très liée avec le
mouvement des scouts de France; nous avons été à Mons car La Madeleine était
occupée par les allemands; Mons était libre car mon grand père avait demandé à
deux vieille filles, Laure et Marie, brodeuses, expérience de la 1° guerre.
Nous avons partagé avec ces deux vieilles filles (cuisine et chambre à coté,
brodaient de façon admirable avec un tambour devant elles. mon grand père et
tante Simone étant à Paris pour s’occupaient de l’oncle Bonduelle très malade.
Occupée donc les allemands ne prenaient pas. Nous étions au premier étage; nous
prenons nos cours avec Mlle Van Eyck au premier étage. Quant à la vie de tous
les jours: après le départ des allemands, mon père était rentré après une année
de captivité (voir histoire du retour) et mon grand père revenant à Mons, nous
avons loué une maison en face de nous à la Madeleine pendant trois ans et demi.
Après le demoiselles Cocheteux, puis une
année à Ste Jeanne d’Arc à la Madeleine avant la guerre puis, pendant la
guerre, Mlle Van Eyck, nous étions prévues pour les Bernardine car la mère de
mon père avait fait ses études; mais mes parents trouvaient lus raisonnable que
nous accompagnions nos cousines du coté Derode, dans leur institution, Blanche
de Castille pendant deux ans près de St Joseph Puis Bernardines car nous
pouvons y aller seuls car plus grandes.
« Jacques Prouvost, fils de Georges
Prouvost et Félicie Dehau , est décédé
au retour de son voyage de noces avec Gabrielle de Vareilles-Sommières. Georges
et Félicie habitaient une propriété entre l'Eglise Saint Maurice des Champs et
le Pont du Lion d'Or à Lille. Jacques était un grand ami de Marcel Virnot et de
son cousin Charles Prouvost, toirisème du nom. Marcel Virnot avait passé sa
jeunesse près de chez eux, à Mons ou rue de Gand. (un très joli coin de
propriétés juste après la porte de Roubaix). A la fin de la vie, Félicie habita chez ses enfants Wallaert, place de
Tourcoing, un hôtel particulier dont la concierge et domestique était celle qui
avait élevé Marcel Virnot pendant son enfance: il était la coqueluche des
domestiques. Chaque nouvel an, les Marcel Virnot allaient fêter le Nouvel an
chez leur tante Félicie. » Brigitte Prouvost-Virnot
dont
Brigitte Virnot, née le 3 juin 1931,
La Madeleine , décédée en février 2010 (78 ans), mariée le 29 novembre 1951, La Madeleine , avec
Christian Prouvost, né le 18 novembre 1927, décédé le 3 août 2011.
Sabine Virnot, née à La Madeleine ,
mariée le 16 avril 1956, La Madeleine ,
avec Yves Minart, né le 6 septembre 1931, Tourcoing , décédé le 14 avril 2001
(69 ans),
Danièle Virnot, mariée en 1967 avec Yves Besnard,
Claudine Virnot, mariée le 12 octobre 1968 avec Patrick Puppinck,
Le 29, avenue du Général Leclerc à la Madeleine près de Lille
Circuit des églises de Lille
Urbain II Virnot né le 25 Avril
1651, Conseiller du Roy, Contrôleur des Guerres à Hondschoote qui
épousa en la Collégiale de Saint-Pierre de Lille, le
11 Avril I683, Marie-Anne DESTEXCHE et, quoique demeurant à
Dunkerque, releva a Lille sa bourgeoisie, le 16 Aout de la même année. Il
affrèta "deux frégates, La Serpente et la Sorcière, pour aller à Cadix;
elles partent le 5 mai 1680. Sur la route du retour, Jean Bart, qui commande la
Sorcière, rencontre un pirate Barbaresque de Salé, armé de 24
canons. Il revire dessus, avec une décision telle que l'autre intimidé par
cette manœuvre, prend le parti de la suite." Lesté de sel, il rentre
à Dunkerque, le 24 août, avec des balles de laines et 3.000 écus pour son
armateur." G. de Raulin: Jean Bart, Corsaire du Roy.
Julie
Virnot avait épousé Joseph-Marie DEFOSSEUX, fils de Joachim-Joseph, ex-receveur
du Chapitre de Saint-Pierre et d'Amélie-Pélagie Castelain, baptise a St-Pierre le 17
Mars 1767, Conseiller Municipal en 1807, Maire de La Madeleine, membre de la
Société des Sciences, qui mourut a Paris, le 13 Juin 1825 (2).
Joseph Defosseux avait créé, a la Madeleine-lez-Lille, et décoré avec gout une
maison de campagne qui devint la propriété de M. Scrive-Wallaert.
DE FOSSEUX : de gueules a trois jumelles d'argent.
Eglise Saint Maurice
Charlotte-Adelaïde,
née paroisse Saint-Maurice, le 17 Mars 1793, décédée a Wazemmes, le 14 Fructidor
an VI (31 Août1798) ;
Adolphe-Joseph LETHIERRY, quatrième enfant de Charles et
de Catherine Virnot, ne le 5 N novembre 1795, épousa a la mairie le 24 Novembre
1816, et a l'église St-Maurice, le 25 Novembre a minuit sa cousine germaine,
Julie-Marie BARROIS née a Seclin, le 29 Octobre 1795, de François, chevalier de
la Légion d'Honneur et d'Alexandrine Virnot.
Adonne a l'étude des langues orientales, Adolphe Lethierry
publia a Paris et a Leipzig divers ouvrages sur les racines Hébraïques et
Chaldéennes avec leurs dérives dans les principales Langues de l' Asie et de I’
Europe et sur les signes du Zodiaque . (Bibliothèque Nationale X 5074 et
5075).
Le portrait de l'auteur appartient a M. Adolphe Barrois-Watine.
II mourut a St-Maurice-Iez-Lille le 10 Aout 1863 ; sa femme le suivit au
tombeau Ie 20 Janvier 1864, ayant eu trois enfants :
Adélaïde-Alexandrine
LETHIERRY, septième enfant de Charles-Marie-Désiré, et de Catherine Virnot, née
a Lille le ler Juin 1802, épousa le 8 Février 1820 Henri-Thomas BARROIS, son
cousin germain, ne a Lille le 8 Juin 1790, fils aine de François-Joseph,
chevalier de la Légion d'Honneur, et d' Alexandrine- Joseph Virnot; elle mourut
a Lille, Paroisse St-Maurice, le 2 Novembre 1833 ayant eu huit enfants
Adolphe-Joseph LETHIERRY, quatrième enfant de Charles et
de Catherine Virnot, ne le 5 N novembre 1795, épousa a la mairie le 24 Novembre
1816, et a l'église St-Maurice, le 25 Novembre a minuit sa cousine germaine,
Julie-Marie BARROIS née a Seclin, le 29 Octobre 1795, de François, chevalier de
la Légion d'Honneur et d'Alexandrine Virnot.
Adonne a l'étude des langues orientales, Adolphe Lethierry publia a Paris et a
Leipzig divers ouvrages sur les racines Hébraïques et Chaldéennes avec leurs
dérives dans les principales Langues de l' Asie et de I’ Europe et sur les
signes du Zodiaque . (Bibliothèque Nationale X 5074 et 5075).
Le portrait de l'auteur appartient a M. Adolphe Barrois-Watine.
II mourut a St-Maurice-Iez-Lille le 10 Aout 1863 ; sa femme le suivit au
tombeau Ie 20 Janvier 1864, ayant eu trois enfants
2° Charlotte-Joseph VIRNOT de LAMISSART (1764-1812),
baptisée le 21 Septembre 1764, décédée Ie 10 Novembre 1812, qui épousa le
13 Juin 1786 François-Emmanuel-Désiré QUECQ, Sgr d'HENRIPRET,
fils cadet de Jean-Baptiste-François, Sgr de la Cherye
et de Marie-Jeanne le Thierry, né le 6 Décembre 1756, baptise le 7, Paroisse de
la Magdeleine. Parrain, Jacques Noël-Joseph Quecq, Conseiller du Roy au
Baillage de Lille, et Marraine, Marie-Thérèse-Désirée Le Thierry, veuve du
Sieur Thomas Joirès. Cree Trésorier de France et Général des Finances,
Garde-Scel au Bureau de la Généralité de Lille le I3 Mai I783 en remplacement
de M. Bernard de Meurin devenu vétéran, il fut président de la fabrique de Ste-Catherine, et releva sa
bourgeoisie le 30 Décembre I786. Le I3 Juin de la même année, en la chapelle
des Dominicains de la Paroisse Ste-Catherine, il avait
épousé Charlotte-Joseph VIRNOT DE LA MISSART , née Paroisse Ste Etienne, le 2I
Septembre I764, fille de Charles-Louis, Sgr de la Missart, trésorier de la
ville de Lille, et de Dame Marie Alexandrine Lenglart.
On y voit plusieurs tableau du grand peintre Victor
Mottez qui portraitura toute l’Europe et figure dans les plus grands musées. Le
musée de la Piscine à Roubaix a acquis le portrait de notre aïeul, Louis Jean
Scrépel ; un de nos cousins m’a envoyé la photo de ceui, en pendant, de Cécile-Aline
Scrépel-Florin ; tous deux sont parents de Madame Charles Prouvost-Scrépel
http://www.thierryprouvost.com/ART-Screpel-Mottez.html;
Mottez est l’auteur du plus célèbre
portrait de Charles Benvignat.
Les
églises de Lille, présentes ou disparues et, dans les nefs desquelles ont été
baptisés, mariés nos ancêtres, surtout entre 1699 et le milieu du XVIII° siècle
avant qu'ils ne retournent à Roubaix: les nefs de ces églises ont abrité leur
dépouille, honneur fait aux personnalités et notables.
François-Alexandre
QUECQ D'HENRIPRET, fils ainé de François-Emmanuel-Désiré, et de Charlotte
Virnot de Lamissart, ne et baptise le 23 Mai 1787, Paroisse St André, épousa a
minuit le 17 Octobre 1815 en l'église Ste-Catherine Alexandrine-Henriette DE SAVARY, sa
cousine germaine maternelle, née le 29/12/1783 de Charles Henri, Sgr du Gâvre,
Trésorier de France, Conseiller à la Gouvernance de Lille en 1774, et de
Alexandrine-Charlotte-Joseph-Marie Virnot de la Missart. Administrateur des
hospices et secours public de la ville de Lille, Conseiller municipal en 1807,
il mourut le 15 mars 1841 et fut inhumé à Wazemmes.
Pierre-Alexandre, baptise paroisse Ste-Catherine,
le 28 Juillet 1769, décédé le 16 Octobre 1772;
Elise-Adeline-Charlotte DE VICQ, née le 17 Juillet 1848,
baptisée Paroisse Ste-Catherine. Parrain: Arthur Quecq d'Henripret, son oncle; Marraine:
Louise-Marie-Thérèse Van der Helle, sa grand’mère paternelle, épousa le 29
juillet 1873 Albert-Charles-Louis MOULLART (d'or au lion de vair armé et
lampassé de gueules. Tenants : deux sauvages portant la bannière de l'écu. Voir
la généalogie de cette famille dans CARPENNTIER. Histoire du Cambrésis, MORERI,
LA CHESNAYE DES BOIS, St-ALLAIS. Les barons de Torey, seigneurs de Vilmarest,
sont issus de Foulque Moullard, qui combattit pour les Anglais à Fauquemberghe
en 1270), baron de VILMAREST, né à Ecuires près Montreuil-s-Mer (Pas-de-Calais)
le 11 Septembre r840 de Pierre-Auguste, baron de Torey, et de
Celine-Isabelle-Joseph Van der Cruysse de Waziers, dont deux filles: 1°
Marie-Thérèse-Auguste-Agathe DE VILMAREST, née à Nielles-lez-Ardres, le 1er
Juillet 1874, déclarée le 2.
François-Alexandre QUECQ D'HENRIPRET, fils ainé de
François-Emmanuel-Désiré, et de Charlotte Virnot de Lamissart, ne et baptise le
23 Mai 1787, Paroisse St André, épousa a minuit le 17 Octobre 1815 en l'église
Ste-Catherine Alexandrine-Henriette DE
SAVARY, sa cousine germaine maternelle, née le 29/12/1783 de Charles
Henri, Sgr du Gâvre, Trésorier de France, Conseiller à la Gouvernance de Lille
en 1774, et de Alexandrine-Charlotte-Joseph-Marie Virnot de la Missart. Administrateur
des hospices et secours public de la ville de Lille, Conseiller municipal en
1807, il mourut le 15 mars 1841 et fut inhumé à Wazemmes.
Agathe-Alexandrine QUECQ D'HENRIPRET, née le 15 Juillet 1816,
présentée le 16 à la Maison Commune. Témoins: les sieurs Urbain Virnot de
Lamissart et Henri Quecq, ses oncles paternels; Parrain:
François-Emmanuel-Désiré Quecq d'Henripret, son grand-père; Marraine:
Marie-Anne-Alexandrine Lenglart, veuve du sieur Charles-Louis Virnot de
Lamissart, sa bisaïeule paternelle et maternelle. Elle épousa le I5 Juin 1845 à
la Mairie et le 16 à minuit en l'Eglise Ste-Catherine Camille-Léon DE VICQ (de sable a six besants
d'or 3, 2 et 1, à la fleur de lis d'argent posée en chef. V. Annuaire de la
Noblesse de Belgique 1862, p. 805. Bulletin de la Societe d'Etudes de Cambrai
XVI, p. 296), écuyer, Marguillier de Ste-Catherine, né le 30 Mars 1815, fils de
Roland-François, écuyer (Roland-François DE VICQ, avait eu trois enfants : 1°
Jules-Roland, antiquaire érudit, qui laissa une partie de ses collections au
musée de Lille; il avait épousé Palmyre de Monthiver.
Eglise de la
Madeleine
Victor allait à la messe
tous les matins à la messe de l’église de la Madeleine à Lille , conduit par
son chauffeur et rencontrait Mlle Cailleau dont le père était consul à
Bruxelles en Belgique mais sans argent. Il disait souvent qu’ils étaient « les
derniers », c'est-à-dire les rares familles anciennes restant à Lille.
Eglise Saint
Etienne
Urbain
I Virnot, fils d'Antoine Virnot et Blaise Beauchy, né à Saint Nicolas de Givoye
(Savoie) Italie
épousa en premières noces, à Saint Etienne à Lille, le 26 avril 1626 Simone de Berlaimont dont
il eut douze enfants
Catherine-Joseph-Charlotte
LENGLART (1745-1818), (LENGLART: d'argent à l'aigle de sable), fille de Nicolas
Hubert-Joseph Lenglart et de Alexandrine-Gabrielle-Albérique
Carpentier , baptisée Paroisse Saint Etienne le 5 Avril 1745
Alexandrine-Joseph VIRNOT, baptisée paroisse Saint-Etienne le 14
Septembre 1765, épousa le 25 Octobre 1785 François-Joseph Barrois
Charles-Louis VIRNOT de LAMISSART de Musemberg
(1737-1808), second fils de Dominique, Syndic de la Chambre de Commerce
en 1748 et de Marie-Marguerite COUSIN., frère d'Urbain Dominique Virnot et
Catherine Lenglart
Baptisé a St-Etienne le 13 Janvier 1737, licencié
es-lois, Bourgeois de Lille par relief du 3 Avril 1761,
avocat au Parlement de Flandre, Procureur du Roi aux Eaux et Forets. Conseiller
Municipal en 1807
Trésorier de la Ville de Lille. II fit le dénombrement de deux fiefs a Bailleul
en Avril 1782, et celui du fief de Musemberg à Séquedin en Janvier 1785, La
Seigneurie de Lamissart était sise a Ennequin, pres de Wattrelos. il mourut
à Lille le 16 Mars 1808.
Le 2 Juin 1760, à St-Etienne, il avait épousé Marie-Alexandrine
LENGLART, fille de Nicolas-Hubert et d'Alexandrine Carpentier, baptisée
dans cette église le 12 Janvier 1742, décédée le 30 Juin 1818, ayant eu neuf
enfants :
Dominique-François VIRNOT (1773-1833), baptisé à
l’ église Saint Etienne le 3 octobre 1773, décédé à Lille,
paroisse de La Madeleine, le 2 juillet 1833, épouse le 20 prairial an VIII de
Catherine-Sophie Virnot de Lamissart, baptisée en l'église Sainte Catherine Ie
15 janvier 1777, nièce d'Urbain Dominique, fille de Charles-Louis et Marie
Alexandrine Lenglart.
Nouvelle église
Saint André à Lille.
Rose-Marie
VIRNOT de LAMISSART (1772-1851) épousa,
le 13 Brumaire an III (Novembre 1795), Jean-Baptiste PROUVOST, né la
Madeleine-lez-Lille, âgé de 29 ans, fils de Jean-Baptiste, « practicien»
et de feue Marie-Madeleine-Elisabeth Baillant (fille de Jacques et de défunte
Marie-Magdeleine Malfait), fils de « sieur Jean Baptiste Prouvost», né à
Wasquehal, bourgeois de Lille en 1776, fils de Robert Prouvost et Marie-Anne
Joseph Florin, décédé le 7/5/1797, sans postérité ; remariée à
Marie-Jean-Charles Gennart, receveur des domaines, + 12/2/1834, + paroisse St-André 15/11/1881dont le beau frère
était Charles-Alexandre-Joseph Rameau : sans enfant et grand amateur de
fleurs, celui-ci se retira a Mons-en-Pévèle, ou il mourut laissant par donation
entre vifs des 7 et 15 Septembre 1875 à la Ville de Lille, une somme de 480.000
francs pour l'érection d'un palais destiné aux concours agricoles et aux
expositions florales.
Edouard-Alexandre, frère jumeau du précédent, né le 5 Février
1815 a 3 heures du matin, décédé le 10 juin 1830, Paroisse St-André, et inhumé à Wazemmes, le
12 Juin près de son frère.
Ancienne
église Saint André :
Dans l'église Saint André,
en face, dont les verrières sont ornés des blasons des familles alliées aux
Virnot, eurent lieu les funérailles nationales de François de Négrier dont le fils épousa une petite fille
Virnot.
Le Général de Négrier eut
des obsèques nationales à l'église Saint André, rue Royale à Lille, en face de l'hôtel de Lamissart
(-Prouvost), rue Royale.
François-Alexandre, qui suit; 2° Charles-Henri, né Paroisse
St-André, le 13 Novembre 1788,
Membre du Conseil Municipal de 1822 a 1827, Adjoint au Maire de Lille, décédé
en célibat le 4 Avril 1827, 40, rue de la Barre
Charles-Marie-Désiré
LE THIERRY, Seigneur d’'ENNEQUIN et de Riencourt, écuyer,
Chevalier de l'ordre impérial de la Légion d'Honneur, décernée par M. de
Villèle sur ordre du roi Charles X,
député a Paris avec M. de Muyssart, Maire de Lille, et le Chevalier de
Basserode pour représenter la ville au baptême et aux fêtes données a
l'occasion de la naissance du Duc de Bordeaux, Conseiller Municipal de 1807 a
1830, membre de la Chambre de Commerce de Lille, Président du Conseil de
Fabrique de l'église St-Maurice, puis de l'église St-André de Lille
Un des plus fermes soutients des Ecoles des Frères de la Doctrine chrétienne de
Lille, naquit a Lille le 26 Mars 1766, et fut baptisé, paroisse Saint Maurice, le même jour Le « parrein » fut Me
Nicolas-Charles-Turpin, avocat, cousin maternel; la Marraine: Dame
Marie-Thérèse-Désirée Le Thierry, veuve du sieur Thomas- François Joirès.
Dans ses mémoires, M. Félix CUVELIER rapporte qu'outre un titre
nobiliaire, transmissible d'ainé en ainée, a condition d'établir un majorat. «
Charles Lethierry déclina la proposition; il ne songeait pas à revenir en
arrière, a enfreindre les dispositions de son contrat de mariage (art. 14), et
ne voulait pas créer d'inégalité entre ses enfants dont la plupart étaient déjà
maries ».
Conseiller Municipal de 1807 a 1830, membre de la Chambre de Commerce (3),
Charles Lethierry-Virnot fut aussi Président du Conseil de Fabrique de l'église
St-Maurice, puis de l'église St-André, qu'il contribua a décorer par une verrière a ses
initiales ; Les initiales C. L. T. E. s'y trouvent reparties sur deux
écussons ovales; la vieille argenterie de Charles Lethierry-Virnot était
seulement marquée d'un T.
Cette époque de 1820 à 1840 qui fut la plus brillante de la carrière de Charles
Lethierry, fut aussi celle de l'apogée de sa famille. Son fils Urbain était
membre du Conseil d'Arrondissement et de la Chambre de Commerce, son fils
Désiré était Maire de Lille, son neveu Carlos.de Beaupuy, adjoint, son neveu
Louis Mottez, conseiller Municipal, son cousin J.B. Quecq de Sevelingue,
conseiller général et François Barrois, le beau-père de ses enfants, Président
du Tribunal et de la Chambre de Commerce.
A
l’extraordinaire développement de cette commune suburbaine
qui
maintenant comptait 20.000 habitants, Charles Lethierry contribuait
avec sa
générosité habituelle par ses largesses
répétées aux bonnes œuvres, aux
écoles,
aux maisons religieuses, aux deux églises qu'il vit bâtir.
Son grand âge
n'avait aucunement affaibli ses facultés (Nous avons sous les
yeux une lettre
écrite le 25 juillet 1847 par Charles Lethierry à son
fils Urbain voyageant
alors en Espagne. Elle montre combien a quatre-vingts ans, il avait le
jugement
net et a la veille de la révolution de 1848 une claire
prévision des
évènements; il jouissait d'une excellente santé
qu'il attribuait aux salutaires
exercices de la chasse et à la régularité de
l'existence.
Dans les dernières années de sa vie, son neveu le peintre Victor Mottez exécuta
d'après lui un portrait magistral, absolument dans la manière de Mr Ingres. Le
vieillard est représenté de profil, la boutonnière ornée d'un large ruban
rouge, tel qu'il se portait en ce temps-là.
Fernand-Paul, né le 17 Octobre 1852. Parrain : Gustave Quecq d'
Henripret, son oncle maternel. Marraine: Palmyre Taverne de Montdhiver (Fille
de François-Nicolas-Edmond négociant à Dunkerque en 1771, petite fille de
Jacques-Nicolas et d' Anna Coppens, petite nièce de Jean Bart, Palmyre Taverne
de Monthiver fut veuve en premières noces de Ferdinand Carrion, Vte de Nisas ;
elle épousa le 29 Mars 1840 Jules-Roland de Vicq, fut.la bienfaitrice de
l’église St-André, qui lui doit son clocher, et mourut à Lille 26 Février 1891,
sa tante paternelle par alliance.
Fernand de Vicq épousa le 12 Avril 1883 Denyse Joseph SCHERER DE SCHERBOURG,
née le 29 Décembre 1856 de Emile-François-Philippe, et de Adelaïde-Marie
d'Hespel de Flencques, et mourut sans postérité en Octobre 1920. Denyse
Scherer, petite-fille de Louis-Alexandre, et de Rosalie de Surmont de Bersee et
petite-niece de Eubert Scherer de Vendeville.
IX. Elise-Adeline-Cha1'lotte DE VICQ, née le 17 Juillet 1848, baptisée Paroisse
Ste-Catherine. Parrain: Arthur Quecq d'Henripret, son oncle; Marraine:
Louise-Marie-Thérèse Van der Helle, sa grand’mère paternelle, épousa le 29
juillet 1873 Albert-Charles-Louis MOULLART (d'or au lion de vair armé et
lampassé de gueules. Tenants : deux sauvages portant la bannière de l'écu. Voir
la généalogie de cette famille dans CARPENNTIER. Histoire du Cambrésis, MORERI,
LA CHESNAYE DES BOIS, St-ALLAIS. Les barons de Torey, seigneurs de Vilmarest,
sont issus de Foulque Moullard, qui combattit pour les Anglais à Fauquemberghe
en 1270), baron de VILMAREST, né à Ecuires près Montreuil-s-Mer (Pas-de-Calais)
le 11 Septembre r840 de Pierre-Auguste, baron de Torey, et de
Celine-Isabelle-Joseph Van der Cruysse de Waziers, dont deux filles: 1°
Marie-Thérèse-Auguste-Agathe DE VILMAREST, née à Nielles-lez-Ardres, le 1er
Juillet 1874, déclarée le 2.
Gabriel-Marie, né Paroisse St-André, le 19 Juin 1790, décédé le 23 Novembre
suivant ; 4° Hyacinthe-Gabriel, né à Bailleul le 23 Octobre 1793, décédé
en Juillet 1794 5° Charlotte-Désirée-Joseph, née a Bailleul le 28 Février
1795, présentée le lendemain a la Maison Commune dudit lieu, baptisée chez son
père par le curé de Dranoustre (Pays-Bas), décédée a Lille le 8 Juin 1812 et
inhumée a l'ancien cimetière de Wazemmes; 6° Edouard-Emmanuel, né à Lille
le 10 Thermidor an IV (27 Juillet 1796) décédé le 18 Septembre 1796. 7°
Jean-Baptiste-Lucien-Marie, qui suivra; 8° Catherine-Virginie, née a Lille
le 5 Brumaire an VI, enregistrée le lendemain a la Municipalité, et baptisée
chez son père par un .Missionnaire, décédée en célibat le 7 Février 1867 en son
hôtel, 44, rue de la Barre.
L’église du faubourg Saint-Maurice
a été construite en 1883, sur un terrain
donné par M. Victor-Dominique Virnot, et d'après les plans de M. Leroy. Elle
fut érigée en succursale le 28 janvier 1860, et ouverte au culte le 21 février
suivant. En 1878, l’église fut considérablement agrandie, suivant les plans de
M. Batteur. Le clocher fut élevé en 1887.
Brigitte et Sabine Virnot, en robe écossaises, en bas à droite de l’église Notre Dame de Lourdes à la Madeleine, inaugurée en 1937, construction moderne, originale dans sa conception, qui s'intègre aisément dans son environnement résidentiel.
Les Hôtels et propriétés Le Thierry d'Ennequin
"Apres avoir liquidé le 21 Avril
1789 le partage des biens délaissés par son oncle Gabriel le Thierry, Sgr de la
Butinerie, et le 22 Avril suivant le part âge de la succession paternelle,
demeurée indivise depuis 1782 En vertu du premier de ces partages, Charles Le Thierry
d'Ennequin reçut la propriété des deux maisons de la rue a Fiens et celle d'une
rente sur les Assennes n°402 constituée par lettres du 6 Juillet 1643 au profit
de Sieur Liévin Laignel.
En vertu du second partage il reçut le fief d'Ennequin Monnoyer estime I7.0OO
florins, une maison située au coin des rues Royale et Française, une seconde
maison située au coin des rues Royale et française E. 550, une maison rue
Royale E 551, des maisons rue Notre-Dame, de l' Abiette, des Terres a Fives et
Mons-en-Barœul, Lomme, Tourcoing, etc.
La maison de la rue Esquermoise étant échue a sa soeur, Charles Ie Thierry
d'Ennequin alIa habiter l’hôtel de la rue à Fiens, où son oncle Gabriel était
décédé.Parmi les autres apports figuraient trois maisons.rue Royale, trois rue
a Fiens, d'autres encore rues du Lombard, Notre-Dame, de l'Abbiette, des
Fosses, et des terres a. Mons-en-Baroeul, a. Neuville-en-Ferrain, à
Sailly-lez-Lannoy, a Lomme, etc.
Conseiller Municipal de 1807 a 1830, membre de la Chambre de Commerce (3), Charles
Lethierry-Virnot fut aussi Président du Conseil de Fabrique de l'église
St-Maurice, puis de l'église St-André, qu'il contribua a décorer par une
verrière a ses initiales ; Les initiales C. L. T. E. s'y trouvent
reparties sur deux écussons ovales; la vieille argenterie de Charles
Lethierry-Virnot était seulement marquée d'un T.
Cette époque de 1820 à 1840 qui fut la plus brillante de la carrière de Charles
Lethierry, fut aussi celle de l'apogée de sa famille. Son fils Urbain était
membre du Conseil d'Arrondissement et de la Chambre de Commerce, son fils
Désiré était Maire de Lille, son neveu Carlos.de Beaupuy, adjoint, son neveu
Louis Mottez, conseiller Municipal, son cousin J.B. Quecq de Sevelingue,
conseiller général et François Barrois, le beau-père de ses enfants, Président
du Tribunal et de la Chambre de Commerce.
Peu après la visite royale, Charles Lethierry laissa a son fils Lucien, la
filterie (La multiplication a Lille des filatures devait en 1863 mettre fin a
cette ancienne industrie locale.), avec la jouissance de l'hôtel de la rue a
Fiens, et alla résider dans celui de la rue Royale (N° n6) qui lui était échu
an partage de I810.
La maison de « Bon papa Thierry» était hospitalière et
patriarcale (Le foyer de Charles Lethierry était celui de ses quatre fils
célibataires, Alix, Léon, Louis et Edouard ; d'Urbain, l'ainé, qui veuf deux
fois vint avec ses trois enfants se réunir à son père ; de M. de Beaupuy, son
beau-frère revenu d'émigration et retire du service militaire, de Carlos de
Beaupuy qui passait dans la demeure de son oncle tout le temps qu'il ne
consacrait pas à la capitale, de Madame Mottez, de ses enfants et
petits-enfants qui y firent de fréquents séjours. Le chevalier de Basserode, M.
Faure-Dujardin, maire de Wazemmes, qui mourut à 95 ans, Victor-Virnot en
étaient les hôtes assidus...) : Des le retour de la belle saison, avec toute sa
famille, il se transportait a. la campagne de Wazemmes, où, comme son père, il
passait tous les étés ; il y donnait de grandes fêtes.
Chaque année cependant, cette campagne perdait de ses agréments champêtres et
des constructions finirent par l'entourer de toute part (Le parc fut morcelé
peu à peu. Sur une partie de ses terrains, on perça d'abord la rue d'Antin. Un
hectare et demi fut exproprié au prix total de I franc pour créer la place de
la Nouvelle-Aventure, puis un bois touffu sis en face de cette place fut livré
aux constructions. En 1858, il ne restait plus en dehors des quatre cents
verges sur lesquels s'élevait l'habitation, que le jardin Anglais d'une
contenance de huit cents verges, séparé par une ruelle et auquel on accédait
par deux chemins souterrains en pente douce. Apres le décès d’Alix Lethierry,
le restant de cette propriété fut vendu a. M. Le Blan le 3 Mars 1879.
A l’extraordinaire développement de cette commune suburbaine qui maintenant
comptait 20.000 habitants, Charles Lethierry contribuait avec sa générosité
habituelle par ses largesses répétées aux bonnes œuvres, aux écoles, aux
maisons religieuses, aux deux églises qu'il vit bâtir. Son grand âge n'avait
aucunement affaibli ses facultés (Nous avons sous les yeux une lettre écrite le
25 juillet 1847 par Charles Lethierry à son fils Urbain voyageant alors en
Espagne. Elle montre combien a quatre-vingts ans, il avait le jugement net et a
la veille de la révolution de 1848 une claire prévision des évènements; il
jouissait d'une excellente santé qu'il attribuait aux salutaires exercices de
la chasse et à la régularité de l'existence.
Dans les dernières années de sa vie, son neveu le peintre Victor Mottez exécuta
d'après lui un portrait magistral, absolument dans la manière de Mr Ingres. Le
vieillard est représenté de profil, la boutonnière ornée d'un large ruban
rouge, tel qu'il se portait en ce temps-là.
Apres avoir
célébré leurs noces d'or, et fêté encore pendant douze ans 1'anniversaire de
cette date solennelle, Catherine Virnot, mourut a. Lille, en son hôtel de la
rue Royale, le 23 Mai 1851, âgée de quatre-vingt-un ans et son mari, le 7
Janvier 1858,
agé de quatre-vingt-douze ans, inhumés l'un et l'autre en leur caveau du
cimetière du Sud (Les témoins du décès de Charles-Marie-Désiré Lethierry furent
Auguste Lenglart et Henri Barrois, ses petits-fils.
Son testament du 27 avril 1852 contenait un legs en faveur des pauvres de
Wazemmes.
Demeures habitées par les Barrois et alliés:
François-Joseph
Barrois 1759-1848
Baptisé le 23 Mars 1759, fils de Jean-Baptiste et de
Marguerite Lucet, filateur de coton, épousa le 25 Octobre 1785,
Alexandrine-Joseph VIRNOT,
Le texte de leur contrat de mariage est rapporte dans
le Caducée et le Carquois. En 1790, François Barrois fit pour ses affaires un
voyage en Italie au cours duquel il échangea avec son épouse, une délicieuse
correspondance qui, publiée récemment, remit le couple en évidence. Ils
habitaient originairement rue des Malades (de Paris) une maison avec grand'
porte et quatre fenêtres à coté de leur petit magasin. Ils s'installèrent
ensuite dans un très grand hôtel, 45, rue de Tournai. Les salons, situes au
premier étage donnaient sur une terrasse et un escalier qui descendait a un
vaste pare. « François Barrois avait des idées plutôt Voltairiennes ». Son
buste se trouvait jadis chez M. Theodore Barrois-Demesmay. Les archives
Départementales conservent un plan de cette propriété, dresse en 1820 par
François Barrois (Quarre-Reybourbon p. 79). Le Chemin de fer du Nord
l'expropria pour y établir sa gare, les propriétaires furent indemnisés par des
titres qui les firent les plus gros actionnaires de la Compagnie après les Rothschild.
Mais le chagrin qu’Alexandrine Virnot en ressentit ne fut pas sans hâter sa
fin. II jouissait en outre d'une très grosse fortune en terre du chef de
sa femme. Mme DELESALLE-DUBUS. Etat des tableaux et objets d'art de sa
propre succession, Président de la Chambre et du Tribunal de Commerce,
Conseiller Municipal en I807, adjoint en I8I8,puis Maire de Lille par
ordonnance royale du 12 Août I830, Député du Nord en 1824 et en 1831,il fut
l'un des principaux actionnaires-fondateurs du chemin de fer du Nord et des
Mines de Lens ;Henry-Louis DUBLY : Le Caducée et le Carquois. Lille,
édition du Mercure de Flandre, Monographie rédigée par Charles Le Thierry
d’Ennequin en 1930.
Rue du Faubourg de Roubaix à
Lille :
N °137 : démolie ; au 135 bis, demeure une
belle maison bleu et blanc de style Louis XVI
N° 135 : Démolie ; reste un grand jardin
N ° 159 : remplacé par un HLM en brique
N° 152, face au 159 ; c’est un petit hôtel
particulier de style Louis XV
N° 124 : bel hôtel particulier à l’angle du 2
bis, rue Mehl
N° 211 : non reconnaissable sauf les restes
d’un grand jardin
N° 104 : grande maison Louis XVI, grise, grand
mur, porche
N° 106 : petite maison étroite, pas belle.
Et à Roubaix :
Le 19, Grande Rue
29, Grande Rue,
16, rue Pellart
Estaires.
Marie-Paule Fauchille-Barrois en a raconté l’hisoire et la vie dans son touchant : « Vos aïeux que j’ai connus »