Quelques illustrations de la lignée 

de Rode  Derode


Derode

Armes : D'azur au chevron d'or accompagné de trois trèfle de même.

 

Le patronyme De Rode se dit en Flamand van Rode. R(h)ode désigne, en flamand, une surface gagnée sur la forêt par défrichage. Cette dénomination correspond au terme français "essart". 

Ce patronyme semble donc indiquer que la personne ainsi désignée provient d'une localité nommée "Rode" et s'y rattache à un titre quelconque"

Origine de la famille : l’article dans Wikipedia : « elle semble liée à celle des van Rode de Bruges, famille patricienne de Belgique »

Derode-de-Rode-Collage


 

Descendance agnatique

 
Gilles Derode 1615 &1640
Marguerite Bouchault
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Paul Derode 1646-1680

Officier de la Monnaie de Lille, négociant, marchand drapier &1668
Antoinette de Lannoy 1648
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Paul Derode 1680-1755 &1708
Marie Catherine du Riez
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Philippe Joseph Derode 1709-1759

Négociant &1729
Marie Barbe Reynaert
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Philippe Edouard de Rode 1730 &1759

Henriette Duhem

derodederode 

derode 

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Philippe Edouard Joseph Derode 1760-1833

Conseiller municipal de Lille

époux en 1785 de Sophie Charlotte Joseph Rouzé 1767-1805

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Prosper Félix Fortuné Derode 1790 1852

Négociant
juge au Tribunal de commerce
&1817

époux d' 

Henriette Rose Désirée Dathis 1797-1850 

belle soeur d'Eugénie van Blarenberghe, de la grande dynastie de peintres du Roi.

MedYorktown2 Van Blarenberghe  MedYorktown1 Van Blarenberghe

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Dathis_Louis_Joseph_Dathis

henriette dathisprosper%20derode

Derode-Dathis-Lille-archives

Pierre d'ASTICES †/1381
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Jean d'ASTICES †/1413
|
Jean d'ASTICES
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Bertrand d'ASTICES ca 1440-
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Guillemin d'ASTICES
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Pierre d'ASTICES
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Mathis d'ATICHE †1602/
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Jean d'ATICHE †/1653
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Charles d'ATHIS 1632-1683/
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Philippe André d'ATHIS ca 1660-1687
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Jean-Baptiste DATHIS 1685-1743
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Louis Augustin Joseph DATHIS 1734-1780
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Henri Auguste Joseph DATHIS 1765-1814
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Henriette Rose Désirée DATHIS 1797-1850
Prosper Félix Fortuné DERODE, né le 17 janvier 1790 - Lille, 59000, Nord, France, décédé le 6 août 1852 - Lille, 59000, Nord, France à l’âge de 62 ans, Négociant, Juge au Tribunal de Commerce de Lille
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Prosper Félix Philippe DERODE 1818-1892
Marié le 1er juin 1840, Lille, 59000, Nord, France, avec Céline Julie Omérine CUVELIER, née le 17 juillet 1818 - Lille, 59000, Nord, France, décédée le 10 juin 1898 -

 |

Prosper Derode 1818-1892

Négociant, président du tribunal de commerce &1840

époux de

Céline Cuvelier 1818-1898

Prosper Derode buste en bronzeDerode-Cuvelier


derode-cuvelier


derode-cuvelier

 Lucien Jules Derode 1850-1919

Négociant, 

banquier, 

président de la Chambre de Commerce de Paris
censeur de la Banque de France

Rameau actuel unique :

Quelques personnalités de ce rameau et alliances:

Lucien Jules Derode, né le 2 novembre 1850, Lille, décédé le 26 février 1919, Paris (75) (68 ans), négociant, banquier, président de la Chambre de Commerce de Paris
censeur de la Banque de France. Marié avec Marguerite Octavie Tourangin, née en 1861, décédée,

Derode-Emmanuelderode

est né le 02.11.1850 à Lille. Il est négociant en denrées coloniales, banquier et Président de la Chambre de Commerce de Paris de 1903 à 1905. Il est Membre du Conseil d'Escompte Banque France IVème Siège du 27.06.1889 au 30.01.1908 et Censeur de la Banque de France IIème Siège du 30.01.1908 à sa mort. Il épouse Marguerite Octavie Tourangin, née en 1861, fille d'Arthur Tourangin, Préfet, et d' Emma Odru. Lucien décède le 26.02.1919 à Paris, au 44 rue Henri Martin. Ses obsèques ont lieu le 01.03.1919 en l'Eglise Saint-Honoré-d'Eylau.

Palais-Potocki

Derode President Chambre Commerce Paris

Derode president Chambre Commerce Paris

DerodeDerode-Emmanuel%


frère de Louise,  Madame Urbain Dominique Virnot-Derode 1837-1914

Urbain Virnot Derode    Virnot-Tourangin   Urbain-Virnot-Derode   Blason-Derode   Louise derode

Thérèse Tourangin 1870-1920 &1890 Albert Dominique Virnot 1864-1910,

fils de Urbain Dominique Virnot 1837-1914 et Louise Angélique Félicie Derode 1841-1870

Derode-Daours%

Prosper Derode 1818-1892 &1840 Céline Cuvelier 1818-1898

Derode-Cuvelier

|




|

 

|

Lucien Jules Derode 1850-1919 &
Marguerite Octavie Tourangin 1861

 

Louise Angélique Félicie Derode 1841-1870

Louise derode

&1860
Urbain Dominique Virnot 1837-1914

|

 

|

Emmanuel Derode 1887-1956

 

Albert Dominique Virnot 1864-1910 &1890
Thérèse Tourangin 1870-1920

___________Nicolas Tourangin &

|
Jehan Tourangin 1615 &
Marie Gaudon
|
Georges Tourangin 1647-1712 &1674
Marguerite Douceron +/1706
|
Pierre Tourangin 1684-1742

Parcheminier

&1711
Jeanne Guillemin
|
Jacques Georges Tourangin 1721-1779

Mercier drapier à Issoudun, membre de la société des Jacobins &1746
Marie Courant 1726-1804
|
Rémi Tourangin 1751-1833

Parcheminier à Issoudun

"marchand de draps et soies" en 1782.

administrateur de l'Hôtel Dieu 1773

&1782
Françoise Élisabeth Courant 1756-1821

parents-zulma-Torangin
|
Victor Tourangin 1788-1880

Préfet, sénateur, conseiller d’État

membre titulaire de l'Académie des Sciences, Belles Lettres, et Arts de Besançon (1848)

Prefet du Rhône (1849). 

Sa sœur est Zulma Tourangin, l'une des trois grandes amies d'Honoré de Balzac, sa "carissima Zulma".

Balzaczulma_carraud

Son autre soeur, Marie Clémence Tourangin épousa, Emmanuel Cochon de Lapparent , X 1794. Il est d'abord chef de bureau auprès de son père dans les Deux-Nèthes, puis sous-préfet d'Issoudun (Indre) le 7 septembre 1805. Il sera ensuite commissaire général de police à Livourne du 1er avril 1813 au 27 avril 1814 et renommé à Issoudun, le 30 juillet 1814.

Nommé préfet de l'Hérault le 4 juin 1815, il est remplacé en juillet. Ce n'est que le 27 août 1830 qu'il sera nommé à la préfecture du Cher qu'il conservera jusqu'à sa retraite le 27 janvier 1840. » E Polti Roglo ;

Leur petit fils fut  Albert Cochon de Lapparent, Ecole polytechnique (major d'entrée de la promotion 1858), corps des mines (sorti en mars 1864 de l'Ecole des mines), Membre de l'Académie des sciences (1897) dont il devient secrétaire perpétuel pour les sciences physiques (mai 1907).

Tourangin-prefet 049

&1816
Louise Milhiet 1796
|
Rémi Victor Tourangin 1816-1893

Trésorier payeur général de l'Orne, hevalier de la Légion d’honneur &
Cécile Cazalot 1827

|
Eugène Tourangin &1885
Jeanne Véron dont :
|

La descendance masculine est issue de Guy Tourangin

Quelques personnalités de ces branches (sans liens généalogiques) et alliances:

 1888 &1920 

&1920 Marie-Antoinette Grouvel 1897, petite fille de Pierre François Marie, baron Grouvel, colonel d’artillerie, fils et petit fils de généraux.

Grouvel-Tourangin 

Par ses fils  Rémy Tourangin 1920-2003,   Yves Tourangin 1922, Bruno Tourangin 1931-2002, Henri Tourangin

Bruno Tourangin, né le 1er septembre 1931, décédé le 14 août 2002, Zimmerbach (Haut-Rhin) (70 ans), lieutenant-colonel, marié avec Jacqueline Siben

Henri Tourangin, marié avec Jacqueline Tardif de Petiville, petite fille de Louis Tardif de Petiville, Colonel de cavalerie, conseiller général du Calvados, officier de la Légion d’honneur, d’une famille, seigneurs de plusieurs lieux,  sieur de La Croix, sieur de La Roche, de Venoix, de Petiville et d'Amayé, seigneur de Servigny et de Boisroger, écuyer; ils ont donné des officier de l'université, échevin de Caen, conseiller secrétaire du Roi près le parlement de Metz. Ont donné des officier de l'université, échevin de Caen, conseiller secrétaire du Roi près le parlement de Metz, secrétaire du président à mortier au parlement de Rouen, échevin de Caen en 1742, conseiller secrétaire du Roi en la chancellerie près le parlement de Normandie, conseiller-maître en la chambre des comptes de Normandie (1762-1789), membre des assemblées de la noblesse du baillage de Saint Sauveur Landelin (50) en 1789, colonel au corps royal d'artillerie, chevalier de Saint-Louis, conseiller général du Calvados, lieutenant de louveterie,

Tardif de Petiville

dont

Eric Tourangin, né en 1958.

Sybil Tourangin, Brazzaville (Congo).
Mariée àMontmartin en Graignes (50), avec Nicolas Jeanson, né àCoutances, 50, arrière petit fils de Charles Jeanson 1874-1930 et Marthe Dehau 1876-1924 (descendance Lenglart) ...

Guy Tourangin, saint-cyrien, colonel, officier de la Légion d'honneur.

Alix Tourangin,  mariée  avec Bertrand du Campe de Rosamel, 

Campe-Rosamel-Tourangin

 fils  de Yves du Campe de Rosamel +2004 et Albine Denis du Péage, descendante de Louis Rollinde de Beaumont 1879-1943 Henriette Dehau 1884-1953 (ascendance Lenglart). Les Rosamelont donné des écuyer , seigneur de Tardinghen, d'Ostove, de Longatte, de La Feutrie et de Noir-Bonningue, seigneur de Frencq et de Rosamel, mousquetaire du Roi, enseigne au régiment de la Marine., contre-amiral, ministre de la Marine, conseiller général du Pas-de-Calais 1867-1873, capitaine de Frégate, Député et Sénateur du Pas-de-Calais., lieutenant-colonel d'artillerie., chef d’escadron d’artillerie..

Anne Tourangin, mariée  avec Jean-Eric Auberger.

Odile Tourangin,  mariée  avec Hugues Libault de La Chevasnerie, fils de Bertrand, comte Libault de La Chevasnerie

Libault-de-la-Chevasnerie-Tourangin

et Chantal de Cacqueray-Valménier, Famille LIBAULT ;originaire de Nantes, 44 (famille issue de l'échevinage de Nantes et actuellement encore représentée).Sgr du Perray, de Beaulieu, de La Chevasnerie en St-Géréon, etc.
"d'argent à six fleurs de lys de gueules 3, 2 et 1, au chef de même chargé de trois fers et piques d'argent, les pointes en haut".
Une des 179 famille d'armateur négrier nantais étudiée par Pétré-Grenouilleau.Source :+ Bulletin du CGO, 1975/125.
+ Généalogie Boux, vice-amiral Olivier d'Hauthuille, 05/2000.$$C:\DATA.BKN\00040187.BKN maj 02/06/2000
Sources:- personne: F-L. Jacquier - généalogies nantaisesLes Libault ont été sieurs de Beaulieu et du Boisrobin, de La Templerie, de La Haye, de La Bélustrerie, du Perray et de la Templerie, échevin de la ville de Nantes, avocat au Parlement de Bretagne, brigadier des gardes du corps, secrétaire des commandements de la duchesse de Berry., organisateur de l'artillerie pontificale., comte romain en 1869, capitaine au long cours, lieutenant au 298e régiment d'infanterie, chevalier de la légion d'honneur, croix de guerre., jésuite, Fondateur en 1945 de l'Institut des Servantes de l'Agneau de Dieu., capitaine en chef de la milice bourgeoise de la Fosse, échevin (1657), sous-maire (1658)

___________

 

dont

Eugène Derode, né le 19 juillet 1882, décédé.

Lucien Derode, né le 25 juin 1883, décédé en 1914 (31 ans).

Emmanuel Derode, né le 3 octobre 1887, Paris (75), décédé le 7 avril 1956, Paris (75), inhumé le 13 avril 1956 (68 ans), banquier, président du Tribunal de Commerce de la Seine,.
Marié le 8 juillet 1919 avec Marie-Françoise Thiéry-Chérer de Cabanes, dont

Derode-EmmanuelDerode-Emmanuel%emmanuel-Derode

               Philippe Lucien Derode (1926 - 1957)Croix de Guerre, Major de promotion de l'école Navale,  Chevalier de la légion d'honneur  ( monographie ci après).

Béatrice Derode, née en 1922, mariée avec Antoine Cottin.

Monique Derode, née en 1924.
Mariée en 1945 avec Jacques d'Avout d'Auerstaedt, né le 7 avril 1913, décédé le 26 mai 2003, Neuilly-sur-Seine (92, Hauts de Seine), inhumé le 30 mai 2003, Menneval (27, Eure) (90 ans), ingénieur civil des mines (promotion 1935).

Base Roglo

Louis François d'Avout, seigneur de Ravinières 1739-1779

http://marechal.davout.free.fr/index_fichiers/Armorial_Davout_2.JPG
ep 1769 Adélaïde Minard du Vélard 1741-1810

Louis-Nicolas Davout, duc d'Auerstaedt 1770-1823
Davout_

    http://marechal.davout.free.fr
De souche noble, fils de militaire, d'Avout ou Davout entre comme cadet-gentilhomme à l'école militaire de Paris en 1785. Ardent adepte de la Révolution, il est mis deux fois aux arrêts à cause de son comportement, donne sa démission (1791) et se fait élire lieutenant-colonel des volontaires de l'Yonne, une semaine plus tard, le 22 septembre. Envoyé dans le nord, Davout est à Neerwinden (18 mars 1793), tente en vain d'arrêter Dumouriez lorsqu'il passe à l'ennemi. Envoyé en Vendée, il est fait général de brigade puis général de division en juillet 1793, mais refuse cette promotion et démissionne pour se conformer au décret excluant de l'armée les ci-devant nobles. Il ne reprend du service qu'après l'élimination de Robespierre, à l'automne 1794, et se bat sur le Rhin en tant que général de brigade. Il s'empare de Mannheim (1795), mais est fait prisonnier à la capitulation de cette ville (18 septembre 1795).

avout.jpg

    Échangé peu après, il revient sur le Rhin, attaque Kehl, est à Haslach (14 juillet 1796), s'empare de la correspondance de Pichegru dans le fourgon de Klinglin (21 avril 1797), ce qui permet de découvrir les tractations de celui-ci avec les émigrés. Présenté par Desaix à Bonaparte, Davout suit celui-ci en Égypte, où il commande une brigade de cavalerie. Il y participe à la plupart des batailles, aux Pyramides, à Louqsor, à Aboukir. Il repart avec Desaix pour la France, le 3 mars 1800. Retenu un mois par les Anglais à Livoume, il arrive à Toulon le 6 mai. Promu général de division, le 3 juillet, Davout est mis à la tête de la cavalerie de l'armée d'Italie. Maréchal d'Empire le 19 mai 1804, un des quatre colonels généraux de la garde impériale, Davout joue un rôle décisif à Austerlitz, où il commande l'aile droite.     C'est encore lui qui décide de la campagne de Prusse de 1806 en soutenant le choc du gros de l'armée ennemie à Auerstaedt et en gagnant la bataille, facilitant ainsi la tâche de l'Empereur à Iéna. En récompense, Davout entre le premier dans Berlin (25 octobre 1806). Il livre encore plusieurs batailles victorieuses en Pologne, commande l'aile droite à Eylau. Duc d'Auerstaedt (28 mars 1808), gouverneur général du grand-duché de Varsovie, Davout s'illustre à nouveau durant la campagne de 1809. Vainqueur à Eckmühl, il détermine la victoire à Wagram en refoulant l'ennemi avec l'aile droite de l'armée. Napoléon le fait prince d'Eckmühl le 15 août 1809. Commandant en chef l'armée d'Allemagne depuis le début de 1810, Davout prépare l'invasion de la Russie et déclenche l'offensive.

    Préférant les solutions de Murat à celles proposées par Davout, Napoléon livre une bataille sang1ante et non décisive à la Moskova et emprunte au retour la même route qu'à l'aller, transformée en désert par la guerre. En 1813, Davout défend Dresde puis s'enferme dans Hambourg, qu'il ne livrera que le 27 mai 1814, sur ordre de Louis XVIII. Ministre de la Guerre aux Cent-Jours, du 20 mars au 8 juillet 1815, Davout est en résidence surveillée à Louviers, mais le roi finit par lui rendre son bâton de maréchal (1817) et par le faire pair de France (1819). Seul maréchal invaincu de Napoléon, Davout figure, bien entendu, sur l'arc de triomphe de l'Étoile

    Source : Site Web

perso.cybercable.fr/consult/figures/davout.htm d'après Histoire et dictionnaire du Consulat et de l’Empire (A. Fierro, A. Palluel-Guillard et J. Tulard, Bouquins, 1995, p. 704).    Lettres patentes : duc d'Auerstaedt ; titre de duc d'Auerstaedt accordé à Louis, Nicolas Davout, à la suite du décret du 19 mars 1808. Bayonne (2 juillet 1808). Arch. Nat. BB/29/1035 pages 24-25            http://chan.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx-23b1

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20090531-chan-pleade-2/pl/doc-tdm.xsp?id=BB_29_1er_EMPIRE_d0e224415&fmt=tab&base=fa&root=&n=&qid=&ss=&as=&ai

    Grand-Aigle de la Légion d'honneur,
    Son nom figure sur l'Arc de Triomphe de l'Étoile, à Paris.

Charles d'Avout 1776-1854 &1824

Chef d'escadrons de cavalerie

D'après l’association du souvenir du maréchal Davout : Charles Claude Antoine d’Avout est le plus jeune frère du futur maréchal. Comme son aîné, il supprime la particule de son nom et s’engage au 3ème bataillon des Volontaires de l’Yonne le 25 février 1795. Il intègre ensuite le 9ème régiment de hussards (mai 1797), le 20ème Dragons (octobre 1798), le régiment des Chasseurs à cheval de la Garde des consuls (février 1802) puis le 1er régiment de Dragons (août 1803) avec le grade de lieutenant. Il est nommé capitaine le 14 février 1807 puis chef d’escadron le 31 juillet 1809. Charles Davout fait pratiquement toutes les campagnes du 1er empire (Égypte, Allemagne, Espagne, France) et le nombre de blessures qu’il y reçoit semble prouver sa bravoure. il est ainsi blessé de plusieurs coups de sabre à Iéna (14 octobre 1806). Mais c’est surtout en Espagne que Charles Davout se distingue. Le 27 juillet 1811, entre Avila et Arevado, il affronte avec ses 200 chevaux un parti d’insurgés de 500 chevaux. Plus tard, devant Salamanque, il a d’abord un cheval tué sous lui (20 juin 1812) avant d’être gravement blessé d’un coup de feu à la hanche droite (22 juin 1812). Il recevra sa dernière blessure le 16 juin 1815 suite à un éclat d’obus à la joue. Fait officier de la Légion d’honneur (1er octobre 1814) et chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis (31 octobre 1814), le chef d’escadron Davout épouse, le 13 octobre 1824, Clara de Cheverry dont il aura quatre enfants, parmi lesquels Léopold, le futur 3ème duc d’Auerstaedt. Charles Davout est mort à Nogent-le-Roi le 7 août 1854, à l’âge de 78 ans. On prétend que, au cours de l’été 1800, il avait eu une querelle avec Jérôme Bonaparte, le plus jeune frère du futur empereur. Les deux hommes se seraient affrontés en duel au bois de Vincennes, sans témoin. L’échange se serait fait au pistolet, 25 balles à tirer à volonté, et Jérôme aurait reçu une balle dans le sternum qu’on aurait retrouvée, n’ayant pu être extraite alors, que 60 ans plus tard, après sa mort !  Officier de la Légion d'honneur.
Chevalier de Saint-Louis. Le mariage aurait eu lieu le 13 octobre et non le 15 juillet... (source ?)
Clara de Cheverry 1804-1894

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Léopold d'Avout, duc d'Auerstaedt 1829-1904

Général de division, membre du Conseil supérieur de la guerre

Substitué par décret en 1864, au titre ducal de son oncle le maréchal Davout.

Élève du Prytanée, puis de l'ESM, promotion de la République (Saint-Cyr 1847-49), en 1847. Nommé sous lieutenant au 72 RI en 1849.

Lieutenant en 1852. Il part en Afrique en 1854.

Nommé Capitaine en 1856 après une razzia dans le Sud-oranais. Transféré au 2e tirailleurs, puis au régiment de turcos provisoire. Campagne d'Italie. Le 3 juin, veille de Magenta, il s'illustre en sauvant une batterie de réserve avec sa compagnie et charge l'ennemi qu'il repousse.

Nommé chef d'escadron au 23 RI le 18/6/59 et chevalier de la Légion d'honneur. Passe ensuite au 13em BCP.

Lieutenant-colonel le 27/12/1865.

Colonel du 95 RI le 12/3/1870. Campagne contre l'Allemagne : Son régiment fait partie de la brigade Clinchant de l'armée du Rhin (1 DI, 3 CA). Le 18 aout à St Privat, il s'illustre sur le crête de Chantrenne où il repousse par trois fois les attaques prussiennes. Le 31 aout il combat à Noisseville et à Servigny. Officier de la Légion d’honneur en 1870. Il est fait prisonnier et est emmené en captivité en Allemagne. Il rejoint son régiment à Aubagne et intervient contre Marseille, alors en pleine insurrection le 4 avril. Il prend ensuite le commandement du 36 RI qu'il conduit contre la Commune (il enlève le château de Bécon, puis Asnières). Durant la semaine sanglante, il prend les gares de l'Est et du Nord, ainsi que les buttes Chaumont sous les ordres de Ladmirault. Blessé d'une balle dans la tête le dernier jour des opérations. Commandeur de la Légion d'honneur (1871).

Brigadier 24/6/1871, il commande un brigade d'infanterie, puis la 13e brigade d'artillerie de 1875 à 1877.

Division 25/9/1877. Commande la 13e DI, puis est nommé chef d'EMG (1879). remplacé par le général Farre. Il est promu grand-officier de la Légion d'honneur en 1880. Il est nommé successivement à la tête des 10e CA (81-83), du 19e CA (84), puis du 14e (85-88). Membre du CSG de 1889 à 1894. 
Source : http://www.military-photos.com/davout.htm

Davout-Leopold


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Louis d'Avout, duc d'Auerstaedt 1877-1958

Officier, chef de bataillon

  • Croix de Guerre 14-18.

  Commandeur de la Légion d'honneur,

  ESM Saint-Cyr, promotion des premières Grandes Manœuvres. 1896-98

Davout

1902
Hélène Étignard de La Faulotte 1880-1946

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Jacques d'Avout d'Auerstaedt

1913-2003

Ingénieur civil des mines (promotion 1935)

    Chevalier de la Légion d'honneur

    Croix de guerre 1939-1945

    Officier de l'Empire britannique

Monique Derode 1924-2013

Philippe Derode, lieutenant de vaisseau, était marié avec Alyette  Soulange-Bodin d'ou Chantal Derode + ( dont Lucile et Nadia) et Emmanuel Derode marié avec Hélène de Sachs, fille du comte Arnold de Sachs 

dont Philippine Derode mariée à Olivier de Royere (enfants Xavier et Auriane) , 

Barthélémy 

et Maximilien. 

Alyette Soulange-Bodin, veuve, se remaria avec le Comte Christian de Reboul, officier de cavalerie, descendant de "Jacques Bertrand de Reboul, écuyer, seigneur du Treuil Chartier, en Aunis maréchal des camps et armé du Roi, chevalier de Saint Louis, né à muron (Saintonge), le 26 septembre 1730.

Jacques- Bertrand avait seize ans quand il entra au service, en 1746, comme lieutenant au régiment de Boulonnois. L’année suivante, il fit avec ce corps la campagne de Piémont, et se trouva à l’affaire de l’Assiette. Garde du corps du Roi en 1751, il se distingua au combat de Saint Cast, en Bretagne (11 Septembre 1758), où à la tête de quelques volontaires, il fit prisonniers, sous le feu d’une frégate anglaise, quatre officiers anglais, dont un capitaine de brûlot, le lieutenant de frégate qui commandait les chaloupes de débarquement, deux lieutenants de grenadiers et une centaine de soldats. Le 12 novembre 1761, Jaques-Bertrand de Reboul, Alors capitaine aide-major au régiment de Boulonnois, fut embarqué avec son régiment pour Saint-Domingue, où il tint la campagne jusqu’en 1764. En 1762, il avait été choisi par le commandant général, le vicomte de Belsunce, pour former le corps des volontaires chasseurs de l’Amérique, et en 1763 il avait été fait chevalier de Saint Louis.

En 1771, étant lieutenant-colonel du régiment de Boulonnois, il fut désigné par le comte de Marboeuf pour remplir les fonctions de lieutenant du Roi à Bonifacio ; la famille conserve une lettre par laquelle le ministre de la guerre, le marquis de Monteynard, témoigne à Jacques-Bretrand « son contentement au sujet d’un affaire très délicate entre le gouvernement et les habitants de la ville, qu’il a terminée à la satisfaction et avantage de la cour ».

Brigadier d’infanterie le 1er mars 1780, Jacques Bertrand de Reboul fut nommé, le 1er janvier 1748, maréchal des camps et armées du Roi ; il prit sa retraite en 1793 et mourut à Saint jean d’Angély le 23 juin 1800."

Chevalier de St Louis.

Reboul-jacques_bertrand

.

Arnold de Sachs, rentier à Wiesbaden (duché de Nassau).
Marié avec Julianne Werlé, dont

Dominique Derode épouse de René Paulze d'Ivoy de La Poype, né en 1926, décédé le 1er avril 2010 (84 ans), descendant de Roland, "Il est d'abord sous-préfet de Saint-Girons le 20 décembre 1841, puis le 31 mars 1843 de Trévoux, et de Compiègne le 28 octobre 1847 avant d'être révoqué le 16 mars 1848. Sa disgrace sera de courte duré étant nommé sous-préfet de Meaux le 10 janvier 1849. Préfet de l'Orne (20 octobre 1849), de la Haute-Marne (12 décembre 1851), de la Manche (22 janvier 1852), de l'Aude (30 juillet 1853), il est mis en non-activité le 19 mai 1854.  Il reprend sa carrière préfectorale lorsqu'il est nommé préfet de la Vienne, (26 novembre 1856), puis des Alpes-Maritime - dont il est le premier préfet après la ratachement de Nice à la France - (11 juin 1860), du Cher (5 janvier 1861) et enfin d'Indre-et-Loire du 31 janvier 1870 à Septembre de la même année lorsqu'il est révoqué comme la plupart des préfets du second Empire. Il fut admis à la retraite le 6 mars 1872. Dit le comte de La Poype. Il est autorisé, ainsi que son frère, à relever le nom de leur mère le 5 novembre 1864. Commandeur de la Légion d'honneur.

  Sous-préfet de Trévoux (1843-1847),
  préfet des Alpes-Maritime (1860-1861),
  sous-préfet de Saint-Girons (1841-1843),
  préfet de l'Aude (1853-1854),
  préfet du Cher (1861-1870),
  Préfet d'Indre-et-Loire (1870),
  Préfet de la Manche (1852-1853),
  préfet de la Haute-Marne (1851-1852),
  sous-préfet de Compiègne (1847-1848),
  préfet de l'Orne (1849-1851),
  sous-préfet de Meaux (1849) ,

  préfet de la Vienne (1856-1860).

Roland est fils de Jean: " Auditeur au conseil d'État le 19 janvier 1810, il est nommé commissaire spécial de police à Cologne (Allemagne) le 3 juin 1811. Il revient ensuite comme maître des requêtes au conseil d'État le 5 juillet 1814.  Nommé préfet de l'Ardèche le 19 janvier 1819, il sera remplacé le 2 janvier 1823. 
Préfet du Rhône du 3 août 1830 au 7 mai 1831, il retourna au conseil d'État avant d'être nommé préfet de la Vendée le 30 mars 1833, de l'Aisne le 1 août 1841, et le la Nièvre du 29 novembre 1842 jusqu'au 11 juin 1844, date où il prend sa retraite sur sa demande. 
Conseiller d'État honoraire en 1845, il est nommé pair de France le 23 septembre 1845. 
 Commandeur de la Légion d'honneur,
Préfet de l'Ardèche (1819-1823), 
Préfet de la Nièvre (1842-1844), 
Préfet du Rhône (1830-1831),
Préfet de la Vendée (1833-1841).

Paulze-la-Poype-Derode

Bernard Derode, né le 19 avril 1937, Neuilly-sur-Seine, directeur de société;  marié en 1960, Corsier-Vevet (Suisse), avec Marie Solange Decazes de Glücksbierg, née le 18 avril 1939, Paris (75) (mariage religieux à Moulleau, Gironde, le 7 juillet 1960), divorcés, fille de Jacques, Croix de guerre et Margarita von Heeren, fille de Pedro von Heeren (1880-1915) et Nadine Halfon (1885-1928). 
Marisol Jacquemot Derode is a French artist who has been living in London for the last ten years. She has worked in various areas including set designing in the French film industry and interior designing of private properties in Washington DC and France. Her interests also lie in painting, architecture, landscaping and now ceramics. Her techniques have constantly evolved since she started ceramics and her latest creations are shown on this website. These are all handmade and unique pieces. She has recently started to work with the potter’s wheel and some of her smaller scale works made using this technique are also shown here. www.marisolceramic.com

Decazes-Derode

dont

Mariesol Derode.

Nathalie Derode.

Jean Decazes, né le 30 avril 1864 à Paris 8ème et mort le 31 août 1912 à Chantilly, est un aristocrate français qui fut un homme du monde et un sportif de la Belle Époque. Il était à titre honorifique chambellan du roi de Danemark. C'était un habitué du salon de Madame Arman de Caillavet, l'égérie d'Anatole France.
Né à Paris, Jean Élie Octave Louis Sévère Amanieu Decazes de Glücksberg, troisième duc Decazes, duc de Glücksberg est le fils unique du duc Louis Decazes et de sa femme, née Séverine Rosalie de Löwenthal.
Il meurt à Chantilly en 1912. Il épouse la richissime Isabelle Singer, une des filles d'Isaac Merritt Singer, fondateur de la célèbre entreprise de machines à coudre, Singer et de sa seconde épouse, née Isabelle Boyer.
Ils ont eu trois enfants :
    Louis Jean Victor Sévère (1889 - 1941) ;
    Marguerite Séverine Philippine (1890 - 1962), mieux connue sous le surnom de Daisy, qui épousa un cousin de Winston Churchill, Reginald Fellowes ; Daisy Fellowes est propriétaire de la villa La Zoraïde au Cap Martin.
    Jacques Louis Élie (Paris, le 31 août 1891 - Beaumont-en-Beine, le 15 mars 1916), célibataire et sans enfants.
    Le duc Decazes possédait une villa à Costebelle dans le midi de la France, la villa Sylvabelle, qui eut l'honneur d'être visitée par la reine Victoria, pendant son séjour à la Villa des Palmiers et dans les environs de Hyères, en mars-avril 1892.
    Sa femme s'est suicidée en 1896 et leurs enfants ont été élevés en grande partie par leur tante Winnaretta Singer, princesse Edmond de Polignac.
    Jean Decazes a remporté une médaille d'argent en voile aux Jeux olympiques de 1900. L'année suivante, il remporte la coupe de France avec son voilier Quand-Même II.
    Chambellan du roi de Danemark et chevalier du Daneborg, président du Cercle Hoche, il appartient à presque toutes les fédérations sportives de France: Jockey Cub-Club Sporting Yacht Club; il possède une écurie qui remporte de nombreuses courses. (G. Berny)
Médaille d'argent de voile en 10-20 t aux Jeux olympiques de Paris (1900).

Jean était fils de Louis, Chambellan de S.M. le roi de Danemark
Ministre des Affaires étrangères,
Grand officier de La Légion d’honneur
Grand'Croix de l'Ordre d'Isabelle la Catholique
Commandeur de l'Ordre de Charles III d'Espagne
Commandeur de l'Ordre de l'Etoile Polaire de Suède
Commandeur de l'Ordre de Dannebrog

Louis fils du premier duc Decazes :
Magistrat, préfet de police, ministre de la police, homme politique, ambassadeur en Angleterre, fondateur d'une société pour le développement industriel de l’Aveyron
Président de la commission de l'Instruction publique (1818-1820),
Ministre de l'Intérieur (1818-1820),
Ministre de la Police (1815-1818)
Il fit ses études à l'école militaire de Vendôme, de 1790 à 1799. En 1806 il fut nommé juge au Tribunal de première instance du département de la Seine, et secrétaire des commandements de la mère de Napoléon. En 1810 il devint conseiller à la cour d'appel de Paris. Appelé en 1811 aux fonctions de conseiller du cabinet de Louis Bonaparte, alors roi de Hollande.
Il fut ensuite nommé conseiller à la cour de cassation, puis préfet de police le 10 juillet 1815. Fouché ayant été renvoyé du ministère de la police générale, Élie Decazes lui succéda comme ministre le 25 septembre 1815. Louis XVIII le fit comte le 27 janvier 1816, puis pair de France. Le ministère de la police fut supprimé et réuni à celui de l'intérieur, le tout étant confié à Élie Decaze le 18 décembre 1818. Puis Louis XVIII le nomma président du conseil des ministres le 19 novembre 1819.
Lorsqu'il quitta le ministère, Louis XVIII lui conféra le titre de duc, le créa ministre d'Etat, et le nomma ambassadeur en Angleterre.
(Élie Decazes, veuf de la fille du comte Muraire, a épousé le 11 août 1818 mademoiselle de Saint-Aulaire, petite-fille, par sa mère, du dernier prince régnant de Nassau-Saarebruck. En considération de ce mariage, il reçut du roi de Danemark le titre et le duché de Glüksbierg.)
D'après : "Dictionnaire historique de tous les ministres, depuis la Révolution jusqu'à 1827" par M.Léonard-Gallois (1828)
 Après un début de carrière dans la magistrature, Decazes se distingue au moment des Cent Jours en mobilisant sa compagnie de garde nationale pour défendre la cause des Bourbons menacés par le foudroyant retour de l'empereur.
 Préfet de police, député, au moment de la Restauration, il succède à Fouché au
 poste de ministre de la Police. Très écouté du roi, Decazes s'attire, par sa modération, l'hostilité des ultras et les différents ministères qu'il forme entre 1818 et 1820 sont en butte à de constantes attaques.
Poussé à la démission, Decazes est nommé ambassadeur à Londres. Il y reste peu de temps et rentre en France siéger à la Chambre des Pairs. En juillet 1830, il se rallie au nouveau gouvernement. Il est nommé en 1834 grand référendaire (c'est-à-dire responsable de l'administration générale) de la Chambre des Pairs. La salle des séances, la bibliothèque et de nombreuses améliorations dans le jardin du Luxembourg datent de son administration.
Franc Maçon : Grand Commandeur du Suprême Conseil de France,
Préfet de police de Paris (1815),
Président de la Société de Géographie (1833-1834).

Victor Derode 1797-1867

victor-derode

Victor Derode, né à Lille le 27 septembre 1797 et mort à Dunkerque le 6 août 1867, est un historien français.

Fils de Philippe Edward de Rode, magistrat de la ville de Lille, Victor Derode est historien et scientifique de la ville de Lille, et à ce titre l'auteur de nombreux ouvrages sur les ville du nord de la France 
(notamment Lille, la Flandre et Dunkerque) mais aussi sur la progression des langues.
Le 06.11.1854, à Londres, Paroisse Saint-Pancras, il épouse Marie Valentine BRENT, née le 14.02.1819 à Londres, fille de William BRENT, Juge au Banc de la Reine, et de Marie ROBINSON-ROGERS. Ils décèdent sans postérité.
Membre de la Société des Sciences, de l'Agriculture et des Arts de Lille, il crée en 1851 la Société dunkerquoise pour l'Encouragement des Sciences, des Lettres et des Arts dont l'actuelle Société dunkerquoise d'Histoire et d'Archéologie est l'héritière
Il modernise l'enseignement en introduisant la gymnastique, véritable révolution à l'époque. Il crée la première institution destinée aux sourds-muets avec l'abbé Sicard.
Il fut conseiller municipal de Dunkerque. Une rue de Lille et une rue à Dunkerque rendent hommage à l'historien.

Œuvre
1828 - Introduction à l'étude de l'harmonie
1840 - Considérations sur les lois de la progression des langues
1842 - Le siège de Lille en 1792
1847 - Histoire de Lille (3 tomes)
1848 - Histoire de Lille et de la Flandre wallonne
1852 - Histoire de Dunkerque 
1856 - Histoire religieuse de la Flandre maritime et en particulier de la ville de Dunkerque 
1857 - Notice sur l'église Saint-Éloi à Dunkerque
1864 - Rôles de la maison de Bourgogne
Il publie deux romans :
"La famille Prudhomme" en 1853
"Les Orphelines de Visschermoëre" en 1863

Derode-institution

Prosper Félix Fortuné Derode 1790-1852 &1817 Henriette Rose Désirée Dathis 1797-1850

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Prosper Derode 1818-1892 &1840
Céline Cuvelier 1818-1898

 

Alphonse Jules Joseph Derode 1826-1884 &1853
Clémence Chevalier 1832-1927

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Lucien Jules Derode 1850-1919 &
Marguerite Octavie Tourangin 1861

 

Victor Derode 1867-1939

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Emmanuel Derode 1887-1956

 

 


« Henri de Gaulle, le père du Général, indique, dans la généalogie qu'il rédigea à partir des papiers de Julien, que ce Julien, son père, fut présenté par son oncle "dans diverses familles de Lille" et que "c'est alors qu'il épousa Mademoiselle Joséphine Maillot, dont le  appartenait, comme mon grand-oncle, à l'administration des tabacs". Joséphine Marie Anne (1806-1886) était née à Dunkerque de Charles Maillot, contrôleur des tabacs, et de Marie Joséphine Hermel. Au moment des épousailles, Joséphine vivait, avec ses parents, rue des Canonniers à Lille. L'acte de mariage fut signé en présence d’Auguste-Alexandre de Gaulle, garde-magasin des tabacs lillois, de Louis-Philippe Kolb, régisseur de la même manufacture, du négociant Claude-Joseph Maillot et de Victor-Henri Derode, alors chef d'institution à Esquermes et qui devint le célèbre historien de Lille. Derode avait alors 38 ans, Julien de Gaulle, 34 ans, et il y a fort à parier que les deux hommes s'étaient liés d’amitié autour de quelques liasses d'archives, cartulaires ou cueilloirs, plus encore que lors de discussions sur leurs responsabilités de chefs de maisons d'éducation.

Julien de Gaulle semble avoir été entouré de considération à Valenciennes, où il dirigea son pensionnat aidé tout d'abord de sa mère puis, sans doute, aussi de sa femme. Il y fut appelé par le maire à siéger à la commission créée en 1834 pour dépouiller et classer les archives de la ville, et fut membre de la Société d'Agriculture, des Sciences et des Arts de l'arrondissement. Malheureusement, le pensionnat n'eut pas le succès escompté et, en mars 1837, un jugement décida la liquidation et la vente des meubles. Dans ses romans, Joséphine a souvent évoqué la vie des pensionnats, en - particulier dans Marie et Laure, où elle conte les difficultés de l'un de ceux-ci, sauvé grâce à la générosité d'un riche seigneur russe. La maison valenciennoise n'eut point, hélas, de prince pour la tirer d'affaires...

 Derode, l'ami de Julien, écrivit au maire de Valenciennes afin d'être éclairé sur les ennuis de son "infortuné confrère", ajoutant : "on le poursuit d’imputation odieuse qu'il est important pour moi d'apprécier". Le maire répondit que "M. de Gaulle avait d'abord donné trop d'extension à son établissement, sans mettre ses dépenses en rapport avec ses moyens ni avec les ressources que pouvait lui offrir le pays", que la location de la maison avait été trop élevée, que le nombre des élèves avait été insuffisant et qu'il n'avait "entendu parler d'aucune imputation odieuse". La dernière chemise ayant été vendue, le 5 mars 1838, Julien fut démissionnaire. Lui et Joséphine s'en furent à Paris où ils vivotèrent d’innombrables et très divers travaux de plume.

 C'est durant le séjour valenciennois qu'est né, le 31 janvier 1837, leur premier enfant, ce Charles qui fut le barde bretonnant que l'on sait et qui fut élève, en 1853-1854, au collège de Marcq-en Barœul, où une lecture lui fit découvrir sa vocation de celtisant. » Michel MARCQ, Rédacteur en chef de La Voix du Nord

Roch-Ambroise Cucurron Sicard

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Roch-Ambroise Cucurron Sicard né le 20 septembre 1742 au Fousseret (Haute-Garonne) et mort le 10 mai 1822 à Paris, est un ecclésiastique français qui se voua à l'éducation des sourds-muets.

Il devient directeur de l'école de sourds-muets de Bordeaux en 1786 et, en 1789, à la mort de l'Abbé de l'Épée, il lui succède à Paris. Il est incarcéré à l'Abbaye le 10 août 1792. Reconnu comme prêtre bienfaisant, il échappe aux massacres de septembre.

Il nomme Jean Marc Gaspard Itard (1774-1838), premier médecin de l'institution, afin de surveiller les admissions et l'état sanitaire de l'établissement. Professeur à l’École normale en 1795, il rédige un premier livre d'enseignement de la lecture. Il est aussi membre de la Société des observateurs de l'homme où il lutte contre l'athéisme et la République des "savants". Menacé de déportation au 18 fructidor, il se cache pendant deux ans, jusqu'au 18 brumaire. Il devient membre de l'Institut de France en 1795 et de l'Académie française en 1803. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'éducation des sourds-muets. La valeur de ses méthodes pédagogiques ne fut véritablement reconnue que peu après sa mort, survenue en 1822. 'Postérité' : La tombe de Sicard, Roch-Ambroise Cucurron, dit Abbé Sicard se trouve au cimetière de l'Est Parisien , (Père Lachaise) 39 ème division.

Principaux ouvrages

Manuel de l'enfance, contenant des élémens de lecture et des dialogues instructifs et moraux (1797)

Cours d'instruction d'un sourd-muet de naissance, pour servir à l'éducation des sourds-muets et qui peut être utile à celle de ceux qui entendent et qui parlent Paris : Le Clere, 1803. [1]

Abrégé de la Grammaire générale de M. Sicard, ou Leçons élémentaires de langue française et de grammaire générale (1806)

Élémens de grammaire générale appliqués à la langue française Paris : Deterville, 1808. 2 vol. [2] et [3]

Théorie des signes, pour l'instruction des sourds-muets, suivie d'une notice sur l'enfance de Massieu (1808)

Théorie des signes pour servir d'introduction à l'étude des langues, où le sens des mots, au lieu d'être défini, est mis en action (1814)

Bibliographie

Chappey, J.L., 2002, La Société des observateurs de l’homme (1799-1804). Des anthropologues au temps de Bonaparte, préface de Claude Blanckaert, Paris, Société des études robespierristes.



Aimé Nicolas Derode

naît à Metz le 17 novembre 17961. Il devient régent du Collège de Sarreguemines, puis professeur de droit public à l’école militaire de Saint-Cyr. Il publie à cette époque de nombreux articles dans l’Encyclopédie des gens du monde. En 1839, Aimé Nicolas Derode publie un ouvrage concernant la bataille de Friedland intitulé Nouvelle relation de la bataille de Friedland2. Ce travail est qualifié d’excellent par Adolphe Thiers[réf. nécessaire], traitant du même sujet dans son Histoire du Consulat et de l’Empire en 1847. En 1835, Aimé Nicolas Derode obtient un certificat d’un brevet d’importation et de perfectionnement pour l’éclairage par le gaz et pour tous les corps gazeux ou liquides susceptibles de produire de la lumière. En 1851, il dépose un brevet d’invention en Angleterre du procédé de soudage, fonte-fonte et autres métaux en utilisant l’énergie électrique. Aimé Nicolas Derode est le cousin germain de Victor Derode. Sources : Bulletin des lois du Royaume de France, tome 12, Imprimerie Royale, Paris, 1836, p. 52. Bulletin des lois de l’Empire français, tome II, Imprimerie Royale, Paris, 1854, p. 810.     Abridgents of the specifications relating to the Manufacture of iron and steel, London, 1858, p. 110.     Archives des découvertes et des inventions nouvelles, Paris, 1836, p. 450.     Histoire du Consulat et de l’Empire, Adolphe Thiers, tome VII, 1847,p. 604

Philippe Edouard Derode 1730 &1759 Henriette Duhem

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Philippe Edouard Joseph Derode 1760-1833 &1785
Sophie Charlotte Joseph Rouzé 1767-1805

 

Aimé Bernard Derode 1774-1823 &
Marie Anne Blaux

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Prosper Félix Fortuné Derode 1790-1852 &1817
Henriette Rose Désirée Dathis 1797-1850

 

Aimé Nicolas Derode 1796

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Alphonse Jules Joseph Derode 1826-1884 &1853
Clémence Chevalier 1832-1927

 

 

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Victor Derode 1867-1939

 

 

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Quelques héroïsmes
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Derode-Lucien 

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Le commandant Victor Derode,

le 18 août 1867, Le Havre (76), décédé le 15 juillet 1939, Blanquefort (33) (à l'âge de 71 ans),
chef de bataillon au 7è Régiment d'Infanterie,
marié
le 9 juin 1892 avec Marie-Thérèse de Saint-Quentin,
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 Commandant Alphonse François Paul Derode

- Né le 4 mars 1855 au Havre (Seine Maritime) - Fils d'Alphonse Jules Derode et de Clémence Chevalier - Marié avec Joséphine Marie Clotilde Rousselin, le 27 septembre 1881 - Engagé à l'école spéciale de St-Cyr, le 28 ocotbre 1873 - St Cyrien de la promotion Archiduc Albert - Nommé Sous-Lieutenant du 4ème régiment d'infanterie de ligne, le 1er ocotbre 1875 - Nommé Lieutenant du 129ème régiment d'infanterie de ligne, le 13 mai 1881 - Nommé Capitaine du 84ème régiment d'infanterie, le 30 septembre 1887 - Nommé Major du 74ème régiment d'infanterie, le 2 mars 1898 - Chevalier de la Légion d'Honneur, le 10 juillet 1899 - Commissaire militaire de la gare de Rouen - Officier de la Légion d'Honneur, le 1er octobre 1917 - Décédé, le 6 juillet 1922.

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Capitaine Jean Derode, commandant de l'escadrille SPA 99 pose en compagnie de son père Alphonse en 1918 
Photo Jean Derode transmise par Hubert Derode, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

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Capitaine Jean Marie Emile Derode 

Derode

- Né le 16 septembre 1887 à St-Jacques-de-Lisieux (Calvados) - Fils d'Alphonse et de Clothilde Rousselin - Service militaire au 8ème régiment de Dragons, à compter du 20 octobre 1905 - Domicilié 36 bis, rue des Carmes à Rouen - Brevet de pilote militaire n° 1966 obtenu, le 21 novembre 1915 - Stage de Haute-Ecole à l'école d'aviation militaire de Pau, jusqu'au 4 décembre 1915 - GDE du 4 décembre 1915 au 20 février 1916 - Pilote de l'escadrille N 67 du 21 février au 10 janvier 1917 - Blessé au cours d'un accident aérien, aux commandes du Nieuport n° 1130, le 17 juin 1916 - Hospitalisé à compter de ce jour - Commandant de l'escadrille N 102 / SPA 102 du 12 janvier 1917 au 14 mars 1918 - Nommé Capitaine à titre temporaire, le 4 mars 1917 - Chevalier de la Légion d'Honneur, le 5 mai 1917 - Stage de tir à l'école de tir aérien de Cazaux du 26 octobre au 6 novembre 1917 - Commandant de l'escadrille SPA 99 du 15 mars au 4 juin 1918 - En mission à la RGA du Bourget, le 27 avril 1918 - En mission à paris du 20 au 23 mai 1918 - Tué au cours d'un combat aérien, aux commandes d'un SPAD XIII, à 2 km au Nord de Marfaux (51), le 4 juin 1918 - Il était en patrouille avec deux équipiers et a livré combat à un dispositif de 12 avions allemands - Un des adversaires le touche de deux balles au ventre - Il a été inhumé à l'endroit de sa chute - Il était titulaire de 9 victoires homologuées - Croix de guerre avec 10 palmes (10 citations à l'ordre de l'armée) - Photo Jean Derode transmise par Hubert Derode, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Nieuport 16 n° 1130 affecté au Slt Jean Navarre - Cet avion a été détruit après un atterrissage manqué sur le terrain de Froidos, par le Ltt Jean Derode, le 17 juin 1916 - Il ramenait l'avion de l'As qui venait d'être blessé au combat et qui avait été hospitalisé - Photo

Derode_Jean-Marie

Nieuport 16 n° 1130 affecté au Slt Jean Navarre - Cet avion a été détruit après un atterrissage manqué sur le terrain de Froidos, par le Ltt Jean Derode, le 17 juin 1916 - Il ramenait l'avion de l'As qui venait d'être blessé au combat et qui avait été hospitalisé - Photo

http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/Photos3/067_Nieuport_Navarre.jpg

Accident d'atterrissage survenu au Ltt Jean Derode sur le terrain de Froidos, le 17 juin 1916 - Le Ltt Derode a été blessé et évacué sur l'hopital le même jour - Il convoyait le Nieuport 16 n° 1130 du Slt Navarre qui a été blessé au combat, le même jour - Navarre a lui aussi été évacué sur l'hôpital - Son adversaire était probablement le Ltn Walter Höhndorf du KeKV - Photo collection Jean-Luc Kaluzko que je remercie pour son aide.

"Appareil de Navarre démoli par le Lt Derode le 17 juin 1916 et sur lequel a été blessé Navarre le même jour" 

C'est le "Bébé" Nieuport XVI N° 1130. La photo est prise à Ville-sur-Cousances. 

*Lieutenant Jean Derode, né le 16/9/1887, arrivé à la N 67 le 20/2/1916, devenu capitaine à la SPA 99 il est tué à l'ennemi  le 4/6/1918.
http://navarre-jean.com/images/N1130accidente.jpg

Derode-Jean-Emile

Vue de la chapelle du château de Trefforest, dans la commune de Mesnil-Mauger (Calvados) - Les membres de la famille d'Alleaume de Trefforest et quelques descendants reposent dans cette chapelle et dans le cimetière privé qui jouxte l'édifice - La tombe de Jean Derode et ses parents, Clothilde et Alphonse, est marquée d'une flèche - Photo Hubert Derode, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/Tombes_monuments/102_Derode_Tombe01.jpg

http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/Tombes_monuments/102_Derode_Tombe02.jpg

Tombe du Cne Jean Marie Emile Derode, pilote de l'escadrille N 67 et commandant des escadrilles N 102 / SPA 102 et SPA 99 - Tué au combat, le 4 juin 1918 - Jean Derode repose avec ses parents dans la même tombe dans le cimetière attenant la chapelle du château de Trefforest, dans la commune de Mesnil-Mauger (Calvados) - La Grand-mère de Jean était une d'Alleaume de Trefforest - Tous les d'Alleaume de Trefforest et quelques descendants reposent dans la chapelle et dans le cimetière privé qui jouxte l'édifice - Photo Hubert Derode, son petit-neveu, que je remercie pour son aide.

Derode
Citation à l'ordre de l'armée en date du 25 mai 1916 - Lieutenant Jean Marie Emile Derode, pilote de l'escadrille N 67 : "Donne constamment le meilleur exemple d'allant et de courage aux pilotes de son escadrille, exécutant de nombreuses reconnaissances et livrant des combats quotidiens. Le 16 mai 1916, a attaqué trois avions ennemis, est rentré avec son appareil gravement atteint. Le 30 avril, a attaqué successivement quatre avions de bombardement ennemis et les a mis en fuite."

Citation à l'ordre de l'armée en date du 13 décembre 1916 - Lieutenant Jean Marie Emile Derode, pilote de l'escadrille N 67 : "Très bon pilote de chasse. Le 15 novembre 1916, a attaqué un avion ennemi et l'a battu dans les lignes ennemies, où il s'est écrasé sur le sol à proximités des tranchées."

Citation à l'ordre de l'armée en date du 20 janvier 1917 - Lieutenant Jean Marie Emile Derode, pilote de l'escadrille N 67 : "Excellent pilote de chasse, a abattu le 27 décembre 1916, son deuxième avion ennemi qui s'est écrasé sur le sol dans les lignes allemandes."

Capitaine à titre temporaire de cavalerie (active) Jean Marie Emile Derode, pilote de l'escadrille N 102 : "Pilote de premier ordre. Au cours des opérations récentes, commandant une escadrille d'armée, a su, par son exemple et ses qualités d'énergie et de courage obtenir de son personnel les plus grands efforts et les meilleurs rendements. Trois citations."

Chevalier de la Légion d'Honneur et citation à l'odre de l'armée en date du 5 mai 1917 : Capitaine à titre temporaire (active) au 6ème régiment de Dragons, commandant de l'escadrille N 102 : "Excellent chef d'escadrille qui rivalise d'entrain avec ses pilotes et donne sans cesse l'exemple de la plus belle intrépidité. A livré de nombreux combats au cours desquels il a abattu trois avions ennemis. S'est distingué, le 23 avril 1917, par son énergie et son sang-froid, réussissant à atterrir normalement dans nos lignes, bien que son appareil eût été gravement avarié au cours d'un combat livré à un avion ennemi. déjà trois fois cité à l'ordre. Légion d'Honneur. "

Citation à l'ordre de l'armée en date du 6 juin 1917 - Capitaine de cavalerie Jean Marie Emile Derode Derode de l'escadrille N 102 : "Le 14 mai 1917, a attaqué par six fois un biplace ennemi, provoquant l'enthousiasme et l'admiration de toutes les troupes qui voyaient le combat. A réussi à abattre son adversaire, qui s'est écrasé près de nos premières lignes."

Citation à l'ordre de l'armée en date du 23 juillet 1917 - Capitaine au 6ème régiment de Dragons Jean Marie Derode, commandant de l'escadrille N 102 : "Chef d'escadrille remarquable, le 6 juillet 1917, a abattu un avion ennemi, remportant ainsi sa cinquième victoire."

Citation à l'ordre de l'armée en date du 12 août 1917 - Capitaine Jean Marie Derode, commandant l'escadrille N 102 : "Chef d'escadrille de premier ordre, modèle de vaillance et d'énergie. le 23 juillet 1917, a abattu son sixième avion ennemi."

Citation à l'ordre de l'armée en date du 16 juin 1918 - Capitaine Jean Marie Derode, commandant l'escadrille SPA 99 : "Officier d'une valeur exceptionnelle, joignant, comme chef d'escadrille, aux plus brillantes qualités d'un pilote de chasse, celle d'un chef admirable d'entrain. Au cours d'un récent combat, a probablement abattu un avion ennemi, le jour même, a attaqué une patrouille fort supérieure à la sienne, l'a mise en fuite et a trouvé une mort glorieuse. Chevalier de la Légion d'Honneur, déjà cité neuf fois à l'ordre de l'armée."

http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/Photos3/102_Deco_Jean_Derode.jpg

Décorations du Cne Jean Derode - Commandant de l'escadrille SPA 99 du 15 mars au 4 juin 1918 - Photo Hubert Derode, son petit neveu, que je remercie pour son aide précieuse.

http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/Photos3/102_CG_Derode.jpg

La Croix de Guerre du Cne Jean Derode avec ses 10 palmes de bronze, marques de 10 citations à l'odre de l'armée - La médaille d'un brave qui a tout donné à son pays et qui mérite d'être cité en exemple - Photo Hubert Derode, son petit neveu, que je remercie pour son aide.

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Philippe Lucien Derode

(1926 - 1957)

Croix de Guerre

Major de promotion de l'école Navale 

 Chevalier de la légion d'honneur 

Derode-Lucien

 

 Né le 3 août 1926 à VERSAILLES (Yvelines) - Décédé le 30 avril 1957 à NEUILLY-sur-SEINE (Seine).

 Entré dans la Marine en 1946.

Enseigne de vaisseau de 2ème classe le 1er octobre 1948.

 Extrait album campagne Jeanne d'Arc

http://ecole.nav.traditions.free.fr/celebres/1948_3Esc.jpg

Remerciements photo / Jean-Pierre Petit

 Enseigne de vaisseau de 1ère classe le 1er octobre 1950.

1951-1952 commande le LCT 9071 Flottille amphibie d'Indochine Nord

Au 1er janvier 1955, inscrit au tableau d'avancement.

Lieutenant de vaisseau, le 1er février 1955

 

À son décès, en service au Dépôt de BREST.

Décès des suites d'une maladie contractée au cours de son séjour en Indochine.
 Port matriculaire TOULON

 

derode   derode

Derode

Derode-Philippe

derode
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Derode-Hubert

oncle du Colonel Hubert Derode ci après.

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Le général Louis Derode

père du Colonel Hubert Derode, ci après

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Derode-Hubert

c

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Lignée des Derode

Gilles Derode, né en 1615, baptisé le 27 décembre 1615, Lille (Saint-Pierre), Nord, décédé, marié le 28 avril 1640, Lille, avec Marguerite Bouchault, dont

Marie Derode, née le 28 janvier 1641, décédée.

Antoinette Derode, née en août 1644, décédée le 5 septembre 1694 (50 ans).

Paul Derode, né en 1646, baptisé le 19 janvier 1646, Lille (Saint-Etienne), Nord, décédé en 1680 (34 ans), marié le 23 septembre 1668, Lille, avec Antoinette de Lannoy, née le 14 avril 1648, Lille, décédée, dont

Jean-Baptiste Derode, né le 6 septembre 1669, décédé le 1er février 1694 (24 ans).

Gilles Derode, né le 8 janvier 1671, décédé le 28 mars 1707 (36 ans).

Hubert Derode, né le 30 janvier 1672, décédé.

Jeanne Derode, née le 13 août 1673, décédée.

Marie Marguerite Derode, née le 24 mars 1676, décédée le 12 novembre 1724 (48 ans), mariée  avec Jean Baptiste du Riez.

Paul Derode, né en 1680, baptisé le 10 juin 1680, Lille, décédé le 20 janvier 1755 (75 ans), officier de la Monnaie de Lille, négociant, marchand drapier, marié le 17 janvier 1708, Lille, avec Marie Catherine du Riez, dont

Philippe Joseph Derode, né en 1709, baptisé le 2 juillet 1709, Lille, décédé en 1759 (50 ans), négociant, marié le 1er octobre 1729, Lille, avec Marie Barbe Reynaert, dont

Philippe Edouard Derode, né le 15 juillet 1730, Lille, décédé, marié le 27 novembre 1754, Lille, avec Elisabeth Desmarescaux, née le 30 juin 1734, Lille, décédée le 10 décembre 1757, Lille  (23 ans), marié le 1er juillet 1759, Lille, avec Henriette Duhem, dont

Philippine Derode, née en 1755, morte jeune.

Isabelle Derode, décédée le 3 novembre 1764.

Philippe Edouard Joseph Derode, né le 4 avril 1760, Lille, décédé en juillet 1833 (73 ans), conseiller municipal de Lille, marié le 15 août 1785, Lille, avec Sophie Charlotte Joseph Rouzé, née en 1767, Lille, décédée le 20 février 1805 (38 ans), dont

Philippe Auguste Derode, né le 11 juin 1786, Lille, décédé le 9 décembre 1832 (46 ans), marié avec Adélaïde Meurisse, née le 10 juin 1786, décédée le 28 octobre 1811 (25 ans), dont

Philippe Derode, né en 1810, décédé en 1900 (90 ans), marié le 24 février 1841 avec Justine Corman, née en 1815, décédée en 1875 (60 ans), dont

Philippine Derode, née le 5 septembre 1842, décédée.

Mathilde Derode, née le 25 mai 1845, décédée.

Philippe Edouard Derode, né en 1855, décédé en 1914 (59 ans), marié le 17 juin 1887 avec Adèle Liagre, née en 1863, décédée en 1940 (77 ans).

Édouard Derode, décédé le 16 octobre 1811, marié le 20 mars 1815 avec Sophie Rouzé, dont

Louis Derode, né le 6 mars 1819, décédé, prêtre.

Marie Sophie Philippine Louise Derode, née le 29 avril 1830, Lille, décédée le 29 mars 1861, Lille (30 ans), mariée  le 2 juin 1851, Lille, avec Achille Liénart, né le 30 avril 1823, Wavrin , décédé le 14 juin 1891, Lille (68 ans), ( voir parenté plus bas)

Lienart

Henri Louis Joseph Derode, né le 4 juillet 1787, mort jeune.

Prosper Félix Fortuné Derode, né le 17 janvier 1790, Lille, décédé le 6 août 1852, Lille (62 ans), négociant, juge au Tribunal de commerce, marié le 28 juillet 1817, Lille, 59, avec Henriette Rose Désirée Dathis, née le 12 février 1797, Lille, 59, décédée le 10 novembre 1850, Lille, 59 (53 ans), dont

Prosper Derode, né le 18 août 1818, Lille, décédé le 31 mars 1892, Lille (73 ans), négociant, président du tribunal de commerce, marié le 1er juin 1840, Lille, avec Céline Cuvelier, née le 17 juillet 1818, Lille, décédée le 10 juin 1898, Lille (79 ans), 

Derode-Cuvelier

Derode-Cuvelier-253,%20fg%20Roubaix-Lille-Mons

Demeure de campagne des Derode-Cuvelier-253, rue du Faubourg de Roubaix à Lille

                                                                                                                                  Derode-Daours

 

Derode-Demeure

Chez les Derode : en bas à gauche, avec un chapeau : Madame Alphonse Derode née Clotilde Rousselin ; en blanc, Paule Derode avec à droite, Geneviève Derode.
En haut à gauche, probablement Urbain Virnot et Alphonse Derode.

dont

Louise Angélique Félicie Derode, née le 28 mai 1841, Lille, décédée le 30 septembre 1870, Lille  (29 ans).
Mariée le 9 octobre 1860, Lille, avec Urbain Dominique Virnot, né le 14 juin 1837, Lille, décédé le 24 janvier 1914, Lille  (76 ans), ...

Édouard Derode, né le 4 août 1843, décédé le 10 décembre 1869, Cannes (06) (26 ans).
Marié le 29 avril 1867 avec Marie Augusta Gamonet, décédée le 11 septembre 1919, descendante de Louis Hector de Gamonet, seigneur de Berval Lamotthe, directeur de la régie générale pour le compte du Roy de la province d'Artois et Elisabeth Augustine Cardon.

GamonetGamonet

Gamonet

dont

Victor Derode, né le 29 août 1868, décédé le 3 avril 1908, Dours (80) (39 ans).
Marié le 31 janvier 1899 avec Heddebault de Bailliencourt dit Courcol.

courcol


                                                                                                 Origine : Artois. Cette famille est une des plus anciennes de la bourgeoisie française.
Selon les travaux du comte du Chastel de La Howarderie et du chevalier Le Boucq de Ternas, elle établit sa filiation depuis Pierre Courcol qui signa différents actes en 1397, 1407 et 1411. Au XIVe siècle, à la suite d'un fait d'armes héroïque, elle reçoit le surnom de Courcol, d'où sa devise Fut par vertu Courcol.
Armes : Ecartelé : aux 1 et 4, d'argent, à une émanche de quatre pièces de gueules mouvante de senestre (Landas) ; aux 2 et 3, d'or, à quatre fasces d'azur (Bailliencourt).  Devise : Fut par vertu Courcol.  "Pierre Courcol, dit Rodicque, Philippe Courcol, dit Philippon, Grard Courcol dit de Baillescourt, frères... de demiselle Gillot Courcol, femme demeurée à son trépas de Wéry de Cappy et auparavant veuve de feu Thomas Le Cuvellier,  viaisier, ratifient les lettres passées par devant les échevins le 6 de juin 1465 et son testament du 23 février 1466..." [C-H.Maigret (Vignon Ms 8537, p. 233, BnF) 2 viii 2012]

Élisabeth Derode, née le 18 octobre 1869, décédée le 31 mars 1876 (6 ans).

Angette Derode, née en 1845, décédée en 1877 (32 ans).
Mariée en 1867 avec Ernest Maquet, né en 1841, décédé en 1913 (72 ans),

Derode-Angette-Maquet

Pauline Derode, née le 20 avril 1847, décédée le 13 février 1896 (48 ans).
Mariée le 14 octobre 1869 avec Charles Louis Sergeant.

Eugène Alphonse Derode, né le 16 février 1849, décédé le 11 juillet 1867, Mons-en-Baroeul (18 ans).

Lucien Jules Derode, né le 2 novembre 1850, Lille, décédé le 26 février 1919, Paris (75) (68 ans), négociant, banquier, président de la Chambre de Commerce de Paris, censeur de la Banque de France.
Marié avec Marguerite Octavie Tourangin, née en 1861, décédée, dont

Eugène Derode, né le 19 juillet 1882, décédé.

Lucien Derode, né le 25 juin 1883, décédé en 1914 (31 ans).

Emmanuel Derode, né le 3 octobre 1887, Paris (75), décédé le 7 avril 1956, Paris (75), inhumé le 13 avril 1956 (68 ans), banquier, président du Tribunal de Commerce de la Seine,
Marié le 8 juillet 1919 avec Marie-Françoise Thiéry-Chérer de Cabanes.

Caroline Derode, née le 2 avril 1852, décédée le 28 février 1897 (44 ans).

Alphonse Auguste Henri Derode, né le 5 avril 1820, mort jeune.

Henriette Sophie Charlotte Derode, née le 30 mars 1822, Lille, décédée le 6 juin 1845 (23 ans).
Mariée le 15 juillet 1844, Lille, avec Augustin Isaac, né le 26 juin 1810, Calais, 62, décédé le 15 décembre 1869, Calais, 62 (59 ans), fabricant de tulles et dentelles à Calais (62) et associé à la maison Dognin Fils & Isaac à Lyon, 69, ...

Pauline Derode, née le 22 mai 1824, décédée en 1903 (79 ans).
Mariée le 23 juin 1847 avec Jules, baron Meunier (2e), né en 1813, décédé en 1867 (54 ans), notaire, maire de Lille ( voir ci dessous).

Baron Claude Meunier Petit fils Jacques Louis David

Alphonse Jules Joseph Derode, né le 27 janvier 1826, Lille, décédé le 6 janvier 1884 (57 ans).
Marié le 23 août 1853, le Havre (76), avec Clémence Chevalier, née le 21 novembre 1832, décédée, dont

Pierre Alphonse Derode, né le 21 février 1854, décédé le 13 septembre 1863 (9 ans).

François Paul Derode, né le 4 mars 1855, le Havre (76), décédé.
Marié le 28 septembre 1881 avec Clothilde Rousselin, née le 6 mai 1857, décédée le 31 décembre 1903, Rouen (46 ans), dont

Geneviève Derode, née le 15 décembre 1882, décédée.

Paule Derode, née le 21 octobre 1884, décédée.

Paule Louise Derode, née le 19 août 1886.

Jean Émile Derode, né le 16 septembre 1887.

Alfred Derode, né le 14 janvier 1889.

Bernard Derode, né le 22 octobre 1891.

Étienne Derode, né le 26 février 1893.

Henriette Derode, née le 21 décembre 1856, décédée, mariée  le 14 mai 1877 avec André Jullien-Le Picquier, né le 13 décembre 1853, décédé (père adoptif: Charles Le Picquier ), ...

Julien Derode, né le 6 octobre 1861, décédé le 20 octobre 1900, le Havre (39 ans).

Clémence Derode, née le 14 juillet 1863, décédée, mariée  le 25 septembre 1887 avec Alfred Rousselet.

Pierre Adolphe Derode, né le 10 décembre 1864, décédé.
Marié le 6 février 1889 avec Charlotte Jones, née en 1861, décédée.

Jeanne Derode, née le 11 mars 1866, morte jeune.

Victor Derode, né le 18 août 1867, décédé.
Marié le 9 juin 1892 avec Marie-Thérèse de Saint-Quentin, dont

Hubert Derode, né le 9 mai 1893.

Jeanne-Marie Derode, née le 1er juillet 1894.

Michelle Derode, née le 18 novembre 1895.

Suzanne Derode, née le 13 mai 1875, décédée, religieuse Fille de la Charité.

Pierre François Carlos Derode, né le 26 novembre 1827, décédé.

Casimir Eugène Henri Derode, né le 8 mars 1831, décédé le 30 novembre 1896 (65 ans).

Victor Henri Derode, né le 27 septembre 1797, Lille, décédé le 6 août 1867 (69 ans).
Marié le 27 octobre 1818 avec Marie Henriette Delplanque, dont

Marie Philippine Derode, née le 2 août 1819, décédée.

Adèle Derode, née le 11 juillet 1820, décédée, religieuse franciscaine.

Victorine Derode, née le 29 septembre 1821, décédée le 2 août 1874 (52 ans).
Mariée le 5 septembre 1843 avec Charles Danchin, né en 1815, décédé en 1844 (29 ans) (sans postérité), mariée  le 15 février 1859 avec Louis Destombe (sans postérité).

Sophie Charlotte Derode, née le 27 octobre 1822, décédée le 27 novembre 1841 (19 ans).

Victor Henri Derode, né le 31 juillet 1824, Lille, décédé.
Marié le 6 novembre 1854, Londres, St-Pancrace, avec Marie Brent, née le 14 février 1819, Londres (GB), décédée (sans postérité).

Léon Derode, né le 31 juillet 1826, décédé le 26 juin 1863 (36 ans).

Adèle Louise Derode, née le 18 octobre 1828, Esquermes, décédée.
Mariée le 7 septembre 1872, Rosendaël , avec Charles Collette (sans postérité).

Gabrielle Derode, née le 2 janvier 1831, décédée.
Mariée le 27 octobre 1857 avec Charles Bethelet, décédé le 30 novembre 1878 (sans postérité).

Claudine Derode, née le 20 avril 1833, Esquermes, décédée.
Mariée le 27 janvier 1858 avec Auguste Destombe (sans postérité).

Marié en 1810, Solesmes , avec Nathalie Boucher (sans postérité).
Marié en 1819, Maroilles , avec Joséphine Cabaret (sans postérité).

Pierre Louis Derode, né le 22 octobre 1761, décédé.

Henri Joseph Derode, né le 11 février 1764, décédé.

Thérèse Derode, née le 14 janvier 1765, décédée le 26 juin 1776 (11 ans).

Josèphe Derode, née le 27 juin 1766, décédée.

Sophie Derode, née le 30 octobre 1768, décédée le 14 mars 1827 (58 ans).
Mariée avec Jean Baptiste Rouzé (sans postérité), mariée  avec Jules Rouzé

Aimé Bernard Derode, né le 18 avril 1774, décédé le 9 septembre 1823 (49 ans).
Marié avec Marie Anne Blaux, dont

Aimé Nicolas Derode, né le 17 novembre 1796, décédé, enseignant.

Marié avec Marie Joséphine de Lachenal-Villard, dont

Charles Aimé Derode, né le 12 septembre 1813, Argenteuil (95), décédé en mai 1847, le Havre (33 ans).

Claire Derode.

Marie Barbe Derode, née le 7 janvier 1733, morte jeune.

Jean-Joseph Derode, né le 2 septembre 1736, mort jeune.

Jean Baptiste de Rode, né en 1711, Lille, baptisé le 10 mai 1711, Lille, décédé le 3 février 1759 (48 ans), officier de la Monnaie de Lille.
Marié avec Marie Anne Favier, née vers 1730, Templeuve-en-Pévèle , dont

Cécile de Rode, née le 5 mars 1750, décédée.
Mariée avec François Pajot, secrétaire général des Domaines.

Marie Catherine de Rode, née le 31 décembre 1752, décédée.

Philippe de Rode, né le 16 mai 1754, décédé.

                                  Marie Anne de Rode, née le 30 avril 1755, décédée.
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Quelques cousinages:

Le baron
 Claude-Marie MEUNIER

Général de l’Empire,

56eme division

Inspecteur général d’infanterie

Gendre du peintre Jacques-Louis David

Auteur de l’ « Histoire populaire de Napoléon »

Inscrit au côté Nord de l’Arc de Triomphe de l’Etoile

 (1770-1846)

Baron Claude Meunier Petit fils Jacques Louis David

Portrait en 1812 par Jacques-Louis David

Arc Triomphe Paris Baron MeunierPauline  Derode

Claude-Marie Meunier est né le 4 août 1770 à Saint-Amour dans une famille modeste.

Soldat en 1792, il sert aux armées du Rhin (1792-1795), puis rejoint celle d’Italie (1795-1798) où il devient capitaine.

Il participe ensuite à l’expédition d’Egypte où il reste jusqu’en 1801.

Le 27 mars 1805 il épouse Louise-Emilie-Félicité David, la fille du peintre

Louise Emilie Félicité David  la fille du peintre

et part rejoindre la Grande Armée de 1805 à 1807 dans la division Dupont, puis passe en Espagne en 1808.

Il est promu général de brigade en 1810, après la bataille de Cuenza.

En 1812, il rejoint la Grande armée en Russie. Il participe à la campagne de 1813 en Allemagne et y gagne le grade de général de division.

Il sert sous Ney pendant la campagne de France. En 1815, il est mis à la tête d’une division de la Jeune Garde pendant les Cent Jours.

La seconde Restauration l’envoie en Bretagne en qualité d’inspecteur général d’infanterie, poste qu’il occupe également sous la Monarchie de Juillet.

Se complaisant dans ses souvenirs, il écrit pour ses enfants l’Histoire populaire de Napoléon.

Il meurt à Paris le 14 avril 1846 où il est enterré au cimetière du Père-Lachaise aux côtés de David.

Le nom du général Meunier est inscrit au côté Nord de l’Arc de Triomphe de l’Etoile.

Portrait du Gal Meunier par David

Jacques Louis David

En 1810, David commence une suite de portraits familiaux. Il peint à cette occasion ses gendres, Jean-Baptiste Jeanin et Claude Marie Meunier. Le portrait de ce dernier témoigne de l’ascension sociale du personnage, promu baron d’Empire, et ici représenté en grande tenue de général de Brigade. Daté de 1812, ce portrait est réalisé la même année que celui de Napoléon dans son cabinet de travail et présente des réelles similitudes dans la pose et l’attitude.

Napoleon Bonaparte

Tombe peintre David et Baron Meunier

Le général est inhumé dans le même caveau que son beau-père Louis David.

http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=840

Son fils,

le baron Jules Meunier,

petit fils du peintre Jacques Louis David,

notaire,

maire de Lille.

Epousa

Pauline Derode (1824-1903),

Ils eurent deux enfants: 

Pauline était la fille de Prosper Derode

Blason-Derode

Derode-bronze

Vice-président de la Chambre de Commerce de Lille

Président du Tribunal Commerce de Lille,

Chevalier de la Légion d’honneur,

et Henriette Dathis

Le fils de Prosper, le deuxième Prosper Derode, épousa Céline Cuvelier,

 cousine germaine de la marquise de Ségur, belle fille de la Comtesse de Ségur.

Comtesse de Segur

   Anatole de Segur 

Cuvelier 1Cuvelier 2

Boiseries-hotel Virnot         Escalier-Hotel-Virnot-Rue-Gand-Lille 

Hôtel Cuvelier puis hôtel Virnot, rue de Gand à Lille

La sœur de Pauline, Louise Derode 1841 + 1870,

Louise derode 

épousa Urbain IV Dominique Virnot (1837-1914)

Son frère Lucien Jules Derode

Lucien Derode

est né le 02.11.1850 à Lille. Il est négociant en denrées coloniales, banquier et Président de la Chambre de Commerce de Paris de 1903 à 1905. Il est Membre du Conseil d'Escompte Banque France IVème Siège du 27.06.1889 au 30.01.1908 et Censeur de la Banque de France IIème Siège du 30.01.1908 à sa mort. Il épouse Marguerite Octavie Tourangin, née en 1861, fille d'Arthur Tourangin, Préfet, et d' Emma Odru. Lucien décède le 26.02.1919 à Paris, au 44 rue Henri Martin. Ses obsèques ont lieu le 01.03.1919 en l'Eglise Saint-Honoré-d'Eylau.

Palais-Potocki

Derode President Chambre Commerce Paris

Derode president Chambre Commerce Paris

Son fils Emmanuel Eugène DERODE est né le 03.10.1887 à Paris ;

Banquier

Président au Tribunal de Commerce de la Seine,

Le 08.07.1919, il épouse Marie Françoise Lydie THIERY-CHERER de CABANES. Emmanuel décède le 07.04.1956. Ses obsèques ont lieu le 13.04.1956.

dont :

Son autre frère : Prosper Charles Victor DERODE

Prosper Derode

 est né le 29.08.1868. Le 31.01.1899,

décède le 03.04.1908 à Dours (Somme ?).

 il épouse

Heddebault deBAILLIENCOURT dit Courcol

Blason de Bailliencourt

Lecture : émanchés de gueules et d'argent au franc-quartier senestre fascé de 8 pièces d'or et de sable
Ecu réel : émanché d'argent et de gueules de 6 pièces (selon les A.C.A.M., tome XX)
Selon "Nobiliaire des Pays-Bas et du comté de Hainaut" tome I : "Parti, émanché d'argent et de gueules à 5 pointes d'argent et 4 de gueules"
Pour José Douxchamps "La noblesse ancienne" : "D'argent à une émanche de 4 pièces de gueules"

D'autres comtes de BAILLENCOURT portaient  "d'argent à l'émanche de 6 pièces de gueules mouvante de dextre, au franc-quartier senestre d'un fascé d'or et de sable de 8 pièces".

 

Cousinage avec Eugénie van Blarenberghe (1790-1864)

La dernière de la dynastie des peintre Van Blarenberghe,

van-blarenberghe

épousa de Charles Dathis (1795-1826),

frère d’Henriette Dathis épouse Prosper Derode,

grands parents de Louise Virnot-Derode.

Henriette Dathis

 

    Famille-derode-Cuvelier  

             Victor-Derode


2)      David portraitura le neveu de nos aïeules Lenglart dans le tableau du sacre: le flamboyant Louis de Brigode-Kemlandt (1776-1827), à la vie digne d’une monographie romanesque. Pair de France, Maire de Lille,  Chambellan de l'Empereur, Chevalier d'empire en janvier 1800, Comte sous majorat en août de la même année ; son frère épousa une Latour-Maubourg, petite fille de La Fayette.

           Jacques-Louis_David,_The_Coronation_of_Napoleon

 http://www.virnot-de-lamissart.com/ART-visite-louis-18-a-lille.html

4)      Notre grand oncle Victor Mottez épousa Juliette Odevaere, nièce du peintre Joseph Odevaere, élève de David ; le portrait de sa femme par lui-même fut transposé par Ingres d’Italie en France et se trouve au musée du Louvre.

Atelier_Mottez_Victor_Louis_

http://www.thierryprouvost.com/ART-Screpel-Mottez.html

5)      Le petit fils de Catherine Françoise Prouvost -des Manufactures Royales- épousa Thérèse Riesener : si son père fut portraituré par son cousin Eugène Delacroix, son grand-père fut élève de Jacques- Louis David.

Thérèse est la fille de Léon Riesener (1808-1878), élève de son père Henri-François Riesener et d’ Antoine-Jean Gros. Passionné de beau, recherchant les techniques nouvelles de coloris, Léon Riesener a dès sa jeunesse une carrière de lutte contre le goût de son temps malgré toutes les difficultés rencontrées. C'est au retour de son père qu'il fait plus ample connaissance avec son cousin germain Eugène Delacroix, plus âgé que lui de dix ans, qui fit son portrait :

Leon-Riesener

Petite fille de Henri-François Riesener (1767-1828),

fils du grand ébéniste et père de Léon Riesener, fut élève de Vincent, puis de Jacques-Louis David, dont il quitta l'atelier pour aller à l'armée au moment des guerres de la Révolution. Il fit des portraits d'Eugène de Beauharnais, de Napoléon, du comte de Cessac. En 1815 il alla en Russie et y resta sept ans, où il fit un portrait équestre du tsar Alexandre. Il mourut peu après son retour à Paris. C'est Henri Riesener qui fit entrer son neveu, Eugène Delacroix, dans l'atelier de Guérin. Henri-François Riesener meurt à Paris, le 7 février 1828.

Henri Francois RiesenerFélicité Longrois

http://www.manufacturesdudauphin.com/Histoire-Manufactures-Royales-Lille.html

6)    Les Chers Watteau- dont les Lenglart ont été les mécènes- et les Van Blarenberghe (la dernière épousa le frère de l'aïeul Dathis) ayant été liés avec Charles Lenglart à la fondation du musée de Lille, ils étaient, de fait, directement reliés au peintre David.

Van-Blarenberghe-Versailles

http://www.virnot-de-lamissart.com/Van%20Blarenberghe.html

                  

Autre lien familial avec Jacques-Louis David:

Un mécène et collectionneur du siècle des lumières

Charles LENGLART , 

Seigneur de Lannoy et de Plancques 

Chevalier du Lys, Trésorier de la ville de Lille, Echevin, négociant, 

futur conseiller municipal, président du canton de 1813 à 1816, 

député de la ville de Lille au sacre de Napoléon, 

conservateur du musée de Lille.

(1740-1816)

 

 charles-lenglart-van-nuffel
Portrait par Heinsius

Charles était le frère de Marie Alexandrine Lenglart, épouse de Charles Louis Virnot de Lamissart,

de Catherine Charlotte Lenglart épouse d’Urbain Dominique Virnot,

Urbain Virnot Lenglart

de Marie reine Blanche Lenglart 1744-1817 épouse de Jean Chrysostome de Brigode, seigneur de Canteleu, membre de la chambre de commerce de Lille

 

« Charles LENGLART s’est illustré par sa fameuse collection de tableaux et par son mécénat auprès de la dynastie de peintres : les Watteau de Lille dont il posséda un grand nombre d'oeuvres.

Il était le fils de Nicolas Hubert Lenglart, seigneur de la Motte, de Ponchel-Englier et de Lannoy, échevin de Lille et d’Alexandrine Carpentier, fille de Charles et Anne Catherine de Kerpen.
 

Il épousa Marie Anne van Nuffel, 1744-1826, fille d’,grand juge de la chambre des Tonlieux de Bruxelles, anobli par l’impératrice Marie- Thérèse en 1756 et de Marguerite Allard (petite fille de Michel Allard, peintre de leurs altesses sérénissime les archiducs Albert et Isabelle.

Il entretient des relations artistiques avec Jacques-Louis David, Piat-Joseph Sauvage, Noel Lemire, Jan Garemijn, Louis- Nicolas van Blarenberghe.

Ne en 1740, Charles Lenglart est a la fois le petit-fils d'un avocat au Parlement de Flandre, Grand Juge de la Chambre consulaire de Lille et 1'unique fils d'un des plus importants négociants de dentelles de Lille. A la mort de son père en 1766, il reprend I'activité paternelle a laquelle il ajoute celle de banquier. II semble avoir possédé des revenus confortables mais ne se range pas parmi les premières fortunes de la ville76. Apres une vie qui parait avoir été paisible dans l'ensemble en dépit de 1a période révolutionnaire, il meurt en 1816.

 

Quand il rencontre Louis Watteau, il n’est encore ni bourgeois de Lille (1768), ni échevin (1769) mais déjà grand amateur d'art. II a commence, depuis 1760 environ, une collection  qui devient rapidement la plus importante du nord de la France. On sait que le peintre Jacques-Louis David a fait le détour en 1781 pour la visiter en compagnie de Piat-Joseph Sauvage. Les tableaux, qui la composaient, étaient pour la plupart des écoles flamande et hollandaise79 et essentiellement des scènes de genre. II serait trop long d'établir la liste complète des artistes représentés et nous nous contenterons de citer pêle-mêle : Nicolas Berchem, Jean de Bray, Albert Cuyp, Gabriel Metsu, Godfried Schalcken, Jan Steen, Gérard Tel' Borch, Adriaen van de Velde, Jan Weenix ... pour l'Ecole hollandaise ; Ambroise et Pierre Brueghel, Gonzales Coques, David Teniers II, Rogier van der Weyden, Jan Wildens ... pour I'Ecole flamande. La peinture française est représentée par des personnalités très diverses : Louis Boilly, Sebastien Bourdon, Jean-Louis Demarne, Gabriel-François Doyen, Jacques Lajoue, Hyacinthe Rigaud. A l'intérieur des listes, on remarque que les grands maîtres n'apparaissent qu'a travers leur Ecole; c'est le cas de Rembrandt, de Rubens, de Boucher et de Fragonard. Enfin, les Italiens font figure de parents pauvres car seuls quelques grands noms sont mentionnes, sans qu'il soit aujourd'hui possible de déterminer si les attributions étaient méritées. On rencontre ainsi notamment les noms de Bellini et du Parmesan.

 

La collection comportait également des œuvres d'artistes régionaux que Charles Lenglart encouragea toute sa vie. Parmi ces derniers, on remarque les noms de Louis-Nicolas Van Blarenberghe, François Eisen, Depelchin et Jean-Baptiste Dusillion qui ne sont cependant représentés que par une ou deux œuvres chacun. Le cas des Watteau de Lille est tout a fait différent puisqu' a la fin du XIXe siècle, un état estimatifs de la collection après un premier partage ne mentionne pas moins de vingt tableaux et environ cent-cinquante dessins de Louis Watteau ainsi que quatre peintures et une cinquantaine de croquis de François. L'autre moitié de cet ensemble unique comprenait a peu près les mêmes quantités d'œuvres des Watteau de Lille. L'essentiel de la collection a cependant été disperse lors de trois ventes qui eurent lieu en 1879, 1902 et 1909. En dehors des inventaires prives qui res tent difficiles d'accès, le catalogue de 1'exposition Watteau organisée a Lille en 1889 par Paul Marmottan donne un bon aperçu de ce que contenait la collection Lenglart encore a cette date.

 

Sur le plan artistique, il entretient des relations avec Jacques-Louis David,David Piat-Joseph Sauvage, piat-sauvageNoel Lemire, le-mireJan Garemijn,garemijn2 Louis- Nicolas van Blarenberghe van-blarenberghe; iI est lui-même peintre amateur et se montre attentif a la vie de l’école de dessin au sein de laquelle il remplit le rôle de commissaire a partir de 1782.

 David Sacre de Napoleon

Il fut député de la ville de Lille au sacre de Napoléon, 

 

En résumée, 

pour dépeindre Charles Lenglart, 

il suffit de dire qu'il est véritablement un homme du siècle des Lumières.

Sa curiosité d' amateur éclairé l' a probablement amené a faire la connaissance de Louis Watteau, ses qualités humaines l'ont conduit a lui venir en aide. » 

Extraits du livre de Gaëtane MAËS : les Watteau de Lille

 

PARISUD ENCHERES et PIASA, assistés du cabinet Turquin,

ont vendu  le mercredi 13 décembre 2006 l’œuvre originale et inédite

« Portrait du Général Meunier » par Jacques Louis David

pour un montant de 3 100 062 € frais compris

 

Ce portrait est resté jusqu'à ce jour dans la famille du peintre. Comme l'attestent les étiquettes à l'arrière de son cadre d'origine, il n'est sorti de son "écrin familial" que lors des expositions de 1913 et 1914 (Paris et Copenhague, voir opus cité supra).

Le modèle était le gendre de David dont il avait épousé la fille Emilie,  le 25 mars 1805.

Notre tableau s'inscrit dans une série de portraits de famille que David entreprend vers 1810. Cette série comprend le portrait de son premier gendre Jean-Baptiste Jeanin (collection privée), celui de son épouse, Marguerite-Charlotte David (National Gallery of Art, Washington), les portraits de ses filles jumelles, Pauline (Collection Reinhart, Winterthur) et Emilie (Fine Arts Museum, San Francisco), ainsi que celui de son second gendre, Le général Meunier, notre tableau.

David propose un mode de représentation qui combine finement le charisme et la grandeur des compositions officielles avec l'humanité voire la tendresse et le respect qu'il a pour les membres de sa famille. Ces caractéristiques, évidentes sur notre tableau, se retrouvent sur l'ensemble de la série des portraits familiaux entre 1810 et 1813. David a dressé lui-même plusieurs listes de ses propres œuvres, connues grâce à son fils Jules David (cf. David [-Chassagnolle], Louis-Jules : Le peintre Louis David, 1748-1825, souvenirs et documents inédits. Paris, 1880). Le Portrait de Claude-Marie Meunier est, selon Jules David, peint en 1812. D’après lui, le général revenait d’Espagne et pouvait partir précipitamment dès l’annonce d’une nouvelle mission, ce qui explique la touche rapide du tableau.

Eric Turquin Expert

 

Jacques Louis DAVID

(Paris 1748 – Bruxelles 1825)

Portrait du général baron Claude Marie Meunier, gendre de David

Sur sa toile d'origine

72,5 x 58 cm

Dans son cadre d'origine

 

Provenance :

Collection du modèle Claude Marie Meunier (Saint Amour 1770 – Paris 1846);

Collection de sa femme, Emilie David (1786 – 1863), épouse Meunier, Calais;

Collection de son fils Jules Meunier (1813 – 1867);

Collection de sa femme, Pauline Derode, baronne Meunier (1824 – 1903), morte sans enfants;

Donné à Mathilde Jeanin, femme de Marius Bianchi, (1822 – 1904), et fille de Louis Charles Jeanin (1812 – 1902), cousin de Pauline Derode;

Collection Renée Bianchi;

Collection Vicomtesse Fleury (1869 – 1948).

Ce portrait est resté jusqu'à ce jour dans la famille du peintre.

Vendu 3 100 062 € frais compris  à un marchand londonien.

Dans le cadre de cette vacation, PIASA, assisté du cabinet Turquin, dispersait un important ensemble de tableaux anciens dont le « Portrait de Benjamin Franklin », une toile de Joseph-Siffred DUPLESSIS (1725-1802), lot n° 16, qui a été acquis 378 484 € frais compris et qui part aux Etas-Unis.

Benjamin Franklin est né le 17 janvier 1706 à Boston. Imprimeur, savant, philosophe, homme politique, ministre plénipotentiaire auprès de la cour de France, ayant oeuvré à la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis, proclamée le 4 juillet 1776; il connut lors de ses séjours en France (en 1767, en 1769, puis de 1776 à 1785) l'accueil le plus honorable et la réputation d'un grand homme du siècle des Lumières.

Joseph-Siffred Duplessis, peintre du roi, reçu à l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1774, avait exposé avec succès aux Salons de 1775 et de 1777 deux portraits officiels du roi Louis XVI (en buste et en pied). Il eut également l'honneur, en 1778, de peindre d'après nature le portrait de Franklin, alors âgé de 72 ans. Il en réalisa deux versions, souvent confondues, largement répliquées à l'huile et au pastel, gravées et copiées jusqu’à nos jours.

Ces deux versions marquèrent chacune un événement majeur du rôle diplomatique de Franklin en France : la première en 1778, la signature du Traité d'alliance entre les Etats-Unis et la France ; la seconde, celle que nous proposons, en 1783, la reconnaissance par l'Angleterre de l'indépendance des Etats-Unis au Traité de Versailles. Elle s'imposa rapidement comme l'effigie incontournable de Franklin, supplantant ou inspirant les autres portraits dessinés, peints et sculptés, de sa "populaire image" (par Cochin, Anne Rosalie Filleul, Greuze, Fragonard, Caffieri, Dejoux,Houdon...), jusqu'à figurer sur l'actuel billet de 100 dollars.

Notre portrait, reprise autographe de l’original au pastel conservé à Washington, Smithsoniam Institution, présente dans le traitement du visage une aisance et une liberté de la touche propre aux années de maturité de Duplessis (1782-1802).

Franklin est représenté en buste, sur un fond neutre, éclairé par une diagonale descendante de droite à gauche, posant assis, tourné de trois-quarts vers la droite, regardant le spectateur avec bonhomie discrète et franchise. Il est vêtu de "l’habit gris tout uni" qui le caractérisait lors de sa visite à la cour de France où la simplicité de sa tenue austère et l’absence de perruque poudrée étonnaient chez l’ambassadeur de ce tout nouveau pays qui soulevait un tel enthousiasme à Paris.

Eric TURQUIN

Expert

 

Joseph-Siffred DUPLESSIS (Carpentras 1725 - Versailles 1802)
PORTRAIT DE BENJAMIN FRANKLIN (Boston, 1706 - Philadelphie, 1790)
Huile sur toile
73 x 59 cm

Vendu 378 484 € frais compris

Experts :

Cabinet Eric Turquin :

Eric Turquin – Chantal Mauduit – Pierre Etienne

69, rue Sainte Anne – 75002 Paris

eric.turquin@turquin.fr – chantal.mauduit@turquin.fr – pierre.etienne@turquin.fr

 Contact Presse :

Isabelle de Puysegur

Descendants de Claude Marie Meunier
Jusqu'aux petits-enfants.

Claude Marie, baron Meunier et de l'Empire (1er, 26 octobre 1808), né le 4 août 1770, Saint-Amour, décédé le 14 avril 1846, Paris, 75, inhumé, cimetière du Père-Lachaise, Paris, 75 (à l'âge de 75 ans), général de division.
Marié le 27 mars 1805 avec Laure David, née le 26 octobre 1786, décédée en 1863 (à l'âge de 77 ans), dont

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Autre cousinage avec
Cécile Cuvelier , Marquise de Ségur

Segur  Cuvelier

Anatole-Henri-Philippe, marquis de Ségur (23 avril 1823, Paris - 9 mai 1902, Paris), est un administrateur et homme de lettres français.

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Segur-mariage-Anatole-Monseigneur

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Fils du comte Eugène de Ségur et de la comtesse Sophie Rostopchine, il devient auditeur au Conseil d'État, puis préfet de la Haute-Marne en 1851.

Segur-Eugene

"Eugène de Ségur est le fils aîné Octave de Ségur (1779-1818) et de Marie-Félicité-Henriette d'Aguesseau (1777-1847), le petit-fils de Louis-Philippe, marquis de Ségur, l'arrière-petit-fils de Philippe Henri de Ségur, ministre de la Guerre de Louis XVI (celui-ci étant le petit-fils du Régent par sa mère, Angélique de Froissy). Issu d'une famille de la noblesse d'épée, les Ségur ont perdu de leur prestige suite à la longue disparition et au suicide de son père un an avant qu'il se marie, événements relatés assez longuement dans les Mémoires de de la Comtesse de Ségur. En 1819, il épouse Sophie Rostopchine, issue d'une grande famille de l'aristocratie russe, et fille de Fiodor Rostoptchine, gouverneur de Moscou en 1812. De leur mariage, par ailleurs pas très heureux, naîtront huit enfants. 
Le 9 septembre 1830, Eugène de Ségur est admis à siéger à la Chambre des pairs, en remplacement de son grand-père décédé.  Il prend place dans la majorité conservatrice, soutient constamment le pouvoir de ses votes, et rentre dans la vie privée lors de la révolution de février 1848. Il est aussi maire d'Aube (Orne), poste où lui succède son fils Anatole, et président de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg, puis de la Compagnie des chemins de fer de l'Est. Par son intermédiaire, Louis Hachette obtient en 1853 la permission d'installer des librairies dans les gares, et entre en contact avec la comtesse de Ségur, dont les livres seront édités par la Librairie Hachette à partir de 1855. Surnommé le « Bel Eugène », ses multiples infidélités poussent sa femme à se réfugier dans son château des Nouettes, où elle se consacre à ses enfants et petit-enfants et à la littérature. Commandeur de la Légion d'honneur" Wikipedia.

comtesse-de-Segur

"Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur, née Sofia Fiodorovna Rostoptchina (Софья Фёдоровна Ростопчина), est une femme de lettres française d'origine russe.  Elle est la fille du gouverneur de Moscou, Rostopchine, qui, en 1812, mit le feu à la ville pour faire reculer Napoléon.  Arrivée en France à l âge de dix-sept ans, elle épouse, trois ans plus tard, le comte de Ségur qui lui donnera huit enfants. Elle commence à écrire à l âge de cinquante-cinq ans, alors qu'elle est déjà grand-mère.
On raconte que la comtesse de Ségur a commencé à se consacrer à la littérature pour enfants quand elle a écrit les contes qu’elle racontait à ses petits-enfants et qu’elle les a regroupés pour former ce qui s’appelle aujourd’hui Les nouveaux contes de fées. Lors d’une réception, elle lut quelques passages à son ami Louis Veuillot. C’est ce dernier qui réussira à faire publier l’œuvre chez Hachette. D'autres historiens racontent que son mari aurait rencontré dans un train Louis Hachette qui cherchait alors de la littérature pour distraire les enfants. Eugène de Ségur, alors Président des Chemins de fer de l’Est, accorde à Louis Hachette le monopole de la vente dans les gares de livres pour enfants, lui parla alors des dons de sa femme et la présente à l’éditeur quelque temps plus tard. Celle-ci signe son premier contrat en octobre 1855 pour seulement 1 000 francs pour la nouvelle collection de la « Bibliothèque des Chemins de Fer », reliée en percaline bleu foncé, qui deviendra rose pour la comtesse, avec des ornementations couleur or. Le succès de ce premier ouvrage l’encourage à composer un ouvrage pour chacun de ses autres petits-enfants. Elle obtient son émancipation financière en obtenant que ses droits d'auteur lui soient directement reversés et discute plus fermement de ses droits d'auteur lorsque son mari lui coupe les fonds. En 1866, elle devient tertiaire franciscaine, sous le nom de sœur Marie-Françoise, mais continue à écrire. Son veuvage et l'effondrement consécutif des ventes de ses livres l’oblige à vendre Les Nouettes en 1872 et à se retirer à Paris, au 27, rue Casimir-Périer, à partir de 1873. Elle meurt à cette adresse à 75 ans, entourée de ses enfants et petits-enfants. Elle est inhumée à Pluneret (Morbihan)." Wikipedia

Il est maire d'Aube de 1865 à 1872, où sa famille possédait le château des Nouettes.

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Il est nommé conseiller d'État en 1872.

Anatole de Ségur se consacra à des travaux littéraires.

Le 25 août 185, il épouse, à Paris, Cécile Cuvelier (1830-1885), d'une famille lilloise, fille de Henri Cuvelier et de Julie Bernard. Ils seront notamment les parents de Pierre de Ségur.

Publications

Sources


C'est le 23 avril 1823 que naît Anatole de Ségur, troisième enfant d'Eugène et Sophie. Le reste de la famille Rostopchine  aura attendu cette naissance pour retourner en Russie (mai 1823).La Comtesse de Ségur e

st donc désormais vraiment française,  isolée rue de Varenne. Elle souffre encore de la mort prématurée de Renaud et le jeune Anatole (" Totol ") souffre de la tristesse de sa mère. 

Anatole est le deuxième enfant, mais c'est lui qui deviendra héritier du titre (Marquis de Ségur) et de la pairie quand Gaston rentrera recevra la tonsure en 1844 alors qu'Anatole a 21 ans. Sa mère, peut-être pour ne pas souffrir de

son éloignement essaie d'oublier la Russie. Elle ne parlera jamais russe à ses enfants, mais Anatole cultivera sa " russité ". Pourtant il n'ira jamais en Russie, Gaston étant le seul ayant fait le voyage. Il a peut-être hérité - 

des Ségur et de sa mère - un goût et un réel talent pour l'écriture. Peut-être même aurait-il aidé sa mère dans la rédaction de certaines de ses œuvres.  Il publiera un certain nombre d'ouvrages.

Voulez-vous lire une de ces fables , celle dont le titre "Jean qui pleure et Jean qui rit" a inspiré sa mère pour le titre d'un de ses récits? En 1851 il épouse Cécile Cuvelier et devient la même année 

préfet de la Haute-Marne. Il entre au Conseil d'Etat en 1852.En 1865 il devient maire d'Aube et le restera jusqu'à la vente des Nouettes en 1872.Ils auront trois enfants :

Pierre (1853), Henri (1856) et Marie-Thérèse (1859). Un poème d'Anatole "Le Ciel a Visité la Terre" a été mis en musique par Charles Gounod. Voulez vous le lire ?

Il est aussi l'auteur des "Mémoires d'un Troupier, ouvrage publié en 1858 sans nom d'auteur et qui a connu plusieurs rééditions..

C'est le livre que Moutier lit avec délectation dans l'Auberge de l'Ange Gardien mais qui trouve un fort écho dans Le Mauvais Génie.

Segur-RostopchineSegur-Sabine

Guillaume Simon Albert Cuvelier 1726 &1754 Isabelle Joseph Brame 1730

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Henri Cuvelier 1761-1845 &1797
Henriette Dathis 1766-1814

 

Josse Auguste Joseph Cuvelier 1758-1815 &1787
Marguerite Constance Eléonore Wartel 1757-1836

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Henri Cuvelier 1800-1861 &1825
Julie Bernard 1808-1881

 

Lucien Eugène Cuvelier 1791-1835 &1813
Marie Angélique Rose Cuvelier 1795-1863

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Cécile Cuvelier 1830-1885 &1851
Elevée dans l’actuel hôtel Virnot, 33 rue de Gand à Lille

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Anatole, marquis de Ségur 1823-1902

Segur Cuvelier

 

Sa soeur, Nathalie de Ségur, baronne de Malaret

Winterhalter-Segur-Malaret

 très belle et très aimable personne, remplit pendant quelques années la charge de Dame du Palais, 
mais lorsque le baron de Malaret, Premier Secrétaire d’Ambassade fut nommé 
Ministre plénipotentiaire à Turin, l’Empereur pensa qu’il était nécessaire dans l’intérêt de la carrière de son mari, 
qu’elle allât tenir le salon de la Légation à Turin, 
et qu’elle ne pouvait plus, par conséquent, continuer son service auprès de l’Impératrice…
Elle quitta le service de l'Impératrice en 1860. Elle était fort belle personne, 
remarquable par le charme de sa taille que par celui de son visage. »
(extrait de « la maison de l’empereur » de Charles Adrien Conegliano)
A la chute de l'Empire, elle vécut très retirée au chateau de Malaret près de Toulouse.
En 1852 elle est nommée dame d'Honneur de l'impératrice Eugènie et c'est à ce titre qu'elle figurera 
dans le tableau de Winterhalter au Palais de Compiègne. 
Elle est debout, au fond, à droite, portant une robe jaune et tenant la robe de l'impératrice dont elle arrange les plis.

Dame d'honneur des cours françaises. 

 Winterhalter  

Winterhalter

 

Céline Cuvelier 1818-1898 épouse de Prosper Derode 1818-1892, 

Derode-Bronzeceline.1.cuvelier

derode-cuvelier

Parents de Madame Urbain Dominique Virnot

Blason-Virnot   Blason-Derode

Urbain Virnot DerodeLouise derode

Urbain-Virnot-Derode 

Reunion-Urbain-Virnot

                                                  Voici les Urbain Virnot réunis  en l’hôtel de la rue de Gand à Lille Les 10 et 11 septembre 2005.                                                                                                           


Filiation Cuvelier : 

 

Avec des armoiries :

D’azur à une cuvelle d’argent cerclée d’or surmontée de deux haches d’argent emmanchées d’or.

 

Louis Joseph Cuvelier +1700

Béatrice Chabo en 1692

I

Martin Eusèbe Cuvelier (1693-1757), chauffe cire en la chancellerie de Flandre

Marie Marguerite Leroy

I

Guillaume Cuveleir, manufacture de soieries (1726-an IX)

Epouse en 1754 Isabelle Brame

I

Josse Cuveleir, négociant en soieries,(1758-1815)

Epouse en 1787 Marguerite wartel

I

Théodore Cuvelier, négociant (1793-1860)

Epouse en 1818, Marie Dathis

(cf Denis du Péage, généalogies lilloises et Jean Pierre Lenglart, les descendants de Guillaume Lenglart de 1490 à nos jours.

I

 Cuvelier-genalogie

Derode-Cuvelier

Madame Prosper Derode-Cuvelier, cousine issue de germaine d'Henri Cuvelier-Bernard

Henri Cuvelier 1761-1845

&1797 Henriette Dathis 1766-1814 eurent :

Henri Cuvelier, né le 19 août 1800 - Lille, Décédé le 6 janvier 1861 - Paris (inhumé au cimetière du Sud, Lille)

60 ans, marié le 13 novembre 1825, Paris, 75, avec Julie Bernard 1808-1881,


dont

Henri 1826-1839, Amélie 1828-1880, Cécile 1830-1885, Valentine 1839

Henri Cuvelier 1761-1845

&1797 Henriette Dathis 1766-1814 eurent :

Henri Cuvelier, né le 19 août 1800 - Lille, Décédé le 6 janvier 1861 - Paris (inhumé au cimetière du Sud, Lille)

60 ans, marié le 13 novembre 1825, Paris, 75, avec Julie Bernard 1808-1881, dont

Henri 1826-1839, Amélie 1828-1880, Cécile 1830-1885, Valentine 1839

Théodore Albert Cuvelier marié le 30 mars 1818, Lille,  avec Marie Isabelle Cornélie Dathis, dont

Félix Jean Baptiste, Louise Eugénie 1822-1875, Henri Cuvelier 1826-1839

Amélie Cuvelier 1828-1880 &1849 Edmond Connelly 1824-1899, avocat-général à Rouen, procureur général à Caen; conseiller en 1872. Après la mort des sa femme et le mariage de ses deux filles, il entra dans les Ordres et reçu la prêtrise à Rome.

Cécile Cuvelier 1830-1885 &1851 Anatole de Ségur 1823-1902 ; Cécile Cuvelier, fut élevée dans cet hôtel du 53, rue de Gand à Lille, à l’angle de la rue de Thionville, par Henri Cuvelier et sa femme, Julie Bernard, qu’il avait épousée en 1825 ; il était banquier et avait repris la banque de son père sous la dénomination sociale « Cuvelier Brame et fils », sa banque fut reprise par « Jules Decroix et Cie » devenue ensuite  « Verley Decroix et Cie » puis « Crédit du Nord ». Cette maison comprenait aussi le 53 bis et la maison voisine de la rue de Thionville: elle était la cousine germaine de Céline Derode-Cuvelier, aïeule des Urbain Virnot ; elle devint la belle fille de la célèbre Comtesse de Ségur née le 23 avril 1830, Lille,  décédée le 14 janvier 1885, Paris, 75, inhumée, Santes (54 ans), mariée le 25 août 1851 avec Anatole de Ségur, né le 23 avril 1823, décédé le 9 mai 1902, Paris, 75 (79 ans).

Segur-Cuvelier

Cécile Cuvelier, fut élevée dans cet hôtel du 53, rue de Gand à Lille, à l’angle de la rue de Thionville, par Henri Cuvelier et sa femme, Julie Bernard, qu’il avait épousée en 1825 ; il était banquier et avait repris la banque de son père sous la dénomination sociale « Cuvelier Brame et fils », sa banque fut reprise par « Jules Decroix et Cie » devenue ensuite  « Verley Decroix et Cie » puis « Crédit du Nord ». Cette maison comprenait aussi le 53 bis et la maison voisine de la rue de Thionville: elle était la cousine germaine de Céline Derode-Cuvelier, aïeule des Urbain Virnot ; elle devint la belle fille de la célèbre Comtesse de Ségur née le 23 avril 1830, Lille,  décédée le 14 janvier 1885, Paris, 75, inhumée, Santes (54 ans), mariée le 25 août 1851 avec Anatole de Ségur, né le 23 avril 1823, décédé le 9 mai 1902, Paris, 75 (79 ans).

L’hôtel fut vendu à leurs cousins Urbain Virnot vers 1900 et est restée dans la famille.


Segur-Henri

marié le 2 juillet 1877 avec Thérèse Hély d'Oissel 1857-1935, dont Gaston 1878-1918

Segur-Pierre-Henri


Pierre-Marie, marquis de Ségur

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Membre de l'Académie française (n° 505, 4 février 1907)

Né le 13 février 1853 - Paris, 75

Décédé le 12 août 1916 – Poissy

marié le 2 juillet 1877 avec Thérèse Hély d'Oissel 1857-1935, dont Gaston 1878-1918

et ancien membre du Conseil d'État abandonna rapidement la carrière administrative pour se consacrer par goût aux lettres et à l'histoire. Il écrivit dans un style vivant et raffiné qui rappelait celui de son siècle de prédilection, le XVIIIe siècle, de nombreuses monographies consacrées à des figures plus ou moins célèbres de l'Ancien Régime. On compte notamment parmi ses ouvrages : Le Maréchal de Ségur, La Dernière des Condé, Le Maréchal de Luxembourg et le Prince d'Orange. Élu à l'Académie française le 14 février 1907 par 21 voix contre 8 à Jean Aicard, au fauteuil d Edmond Rousse, le marquis de Ségur appartenait à une famille chez qui l'Académie française était presque une tradition puisque deux Ségur, dont son oncle, le général Philippe de Ségur, avaient appartenu à la Compagnie. Le marquis de Ségur fut reçu par Albert Vandal, le 16 janvier 1908. Il reçut à son tour Eugène Brieux en 1910.- personne: EP (http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=505)
- personne: EP (http://www.academie-francaise.fr/immortels/base/academiciens/fiche.asp?param=505)

En 1903, des anciens élèves -Félix Sangnier, Pierre de Ségur et Albert Marcilhacy- constituent une nouvelle société qui rachète Stanislas et, à la suite d'un accord avec le diocèse de Paris, M. l'abbé Pautonnier en prend la direction. Cent ans après sa création, l'établissement compte mille cinq cents élèves. A partir de 1920 M. l'Abbé Labourt renoue les liens avec l'université et l'Etat. Son successeur M. l'Abbé Beaussart, fait construire l'actuel bâtiment des classes préparatoires aux grandes écoles.

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l'hôtel de Pierre de Ségur, 45, avenue d'Iéna à Paris

Marie Thérèse de Ségur (1859-1933)

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Epouse en 1883, Albert Maloteau de Guerne,

Marie-Thérèse épousera le Comte de Guerne et deviendra une cantatrice renommée. Voici ce qu'en pense Marcel Proust:
" Il est singulier qu'une des deux ou trois grandes figures musicales devant lesquelles les véritables artistes s'inclinent entièrement appartiennent précisément à ce qu'on serait tenté d'appeler,
si l'on avait plus égard au hasard de la naissance qu'à la réalité du talent : "le monde des amateurs". Certes il y a longtemps temps que la Comtesse de GUERNE a reçu ses lettres de plus grande naturalisation 
artistique; et pour personne, pas plus pour les artistes que pour les gens du monde, elle n'est à aucun degré un amateur, mais une des deux ou trois plus grandes chanteuses vivantes. "
Marcel PROUST : Essais et articles - Paris, Gallimard, 1971 - P.503 à 506
Nous pouvons ajouter que son frère, Henri, musicien et musicologue éclairé sera son "fidèle et parfait" accompagnateur.
Si vous voulez en savoir plus sur la Comtesse de Guerne, vous pouvez consulter l'ouvrage du Dr Sylvia Kahan : la princesse de Polignac, Music's Modern Muse : 
A Life of Winnaretta Singer, Princesse de Polignac (University of Rochester Press, 2003).
la Comtesse de Guerne, née Ségur, figure souvent dans ce livre comme grande cantatrice.

Valentine Cuvelier 1839 &1859  le comte Georges d'Arjuzon 1834-1900,

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« Georges d'Arjuzon, naquit en 1834, A 18 ans, Georges d'arjuzon s'engage comme soldat au 28ème d'infanterie de Ligne, le 20.11.1852. Louis Napoléon Bonaparte est alors Empereur sous le nom de Napoléon III, depuis le 2.12.1851. 1855 : Georges d'Arjuzon embarque à Marseille, le 29.03, sur le paquebot à vapeur L'Osiris pour la Crimée et débarque à Constantinople le 9.04. Il est fait sous-lieutenant le 29.06. Toutefois, il revient en France dès Juillet, avant la chute de Sébastopaul qui n'aura lieu que le 8.09. Pourquoi ? ... Mystère. Le 30.04.1859, il quitte le service pour se marier avec Marie Valentine Cuvelier. Le mariage a lieu le 25.05. la dot de la jeune fille est de 300.000 f. Deux ans après, le 19.01.1861, il devient chambellan à la place de son père. Cette fonction lui rapporte 12.000 f. par an. Il occupera cette charge jusqu'à la chute de l'Empire. En 1863; Georges d'Arjuzon acquiert le château de Coulonges, près de Damville. En 1870, les Prussiens l'occuperont. Cédée en 1875, au sieur de Chatard, cette propriété sera, ... plus tard, achetée par le comte Maurice de Gouvion St-Cyr. Le petit-fils de celui-ci la vendra en 1975. Une des cloches de l'église porte le nom de georgette Berthe, en souvenir de Georges d'arjuzon, celui-ci en étant le parrain, en 1865. Mais revenons à notre histoire: Le 7.08.1867, Georges d'Arjuzon est chevalier de la Légion d'Honneur. Georges d'Arjuzon eut une vie très mondaine, alors que sa femme n'eut jamais de fonction à la cour et, d'ailleurs, n'aimait pas à y paraître. il mena aussi un train de vie supérieur à ses moyens, surtout sous la 3ème république. Si bien qu'il aura des dettes très importantes à son décès, et entamera très considérablement la fortune reçue de ses parents et même celle de sa femme. Georges d'Arjuzon fait partie du club Alpin Français. Fit-il pour autant des ascensions importantes ? Si oui, en tous cas, on n'en parle guère.Par décret du 31.12.1868, Georges d'Arjuzon est fait chef du 3ème bataillon de la garde nationale Mobile de l'Eure. Juillet 1870 : La guerre contre la Prusse éclate. Hélas, la France est loin d'être prête et l'armée manque de tout : armes, munitions, fourrages. Dès Août, le pays est envahi ... Le 1.09, Georges d'Arjuzon est nommé lieutenant-colonel à la tête du 39ème régiment provisoire d'Infanterie. Ici, nous allons laisser la parole à un mobile de l'Eure : Oscar Vallée : "Vers le 15.09, nous fûmes de nouveau passés en revue ; cette fois par le lieutenant-colonel d'Arjuzon, dont la belle prestance égalait l'incapacité" ; Georges d'Arjuzon méritait-il ce jugement sévère ... ? En 1871, son action fut critiquée. voici ce qu'il écrit, d'Algérie, à l'aide de camp du prince impérial, Clary, en Angleterre, près de Napoléon III, je cite : J'ai organisé la défense du dpt de l'Eure, puis, après avoir commandé pendant près de 3 mois un rgt et une bgde dans le dpt de l'Eure, et avoir conduit tous les jours des hommes devant l'ennemi, j'ai été tout à coup soupçonné et accusé par Gambetta, sans aucun motif, de complot politique. Il m'a attiré le plus grand désagrément. ce misérable Gambetta m'avait d'avance condamné à mort. le colonel De Bastard m'a sauvé la vie en me faisant envoyer en mission près du gouverneur général d'Algérie. Effectivement, depuis le 15.01, Georges d'Arjuzon est à la tête du rgt des mobiles de la Côte d'Or, alors en Algérie, et commande la lace de Milanah, à 100 km d'Alger. D'Arjuzon est attaché à l'Etat-Major du général Cérès, chargé de réprimer les rebelles. Il revient en france en avril et n'a plus aucune activité publique. En 1873, il traverse la Manche avec son père pour assister aux obsèques de Napoléon III. Six ans plus tard, il refera cette traversée pour une autre cérémonie funéraire : celle du Prince Impérial, tué par les Zoulous. Georges d'Arjuzon, à cette occasion, reprend son ancienne fonction de Chambellan et est chargé de la réception des ambassadeurs. Il meurt en 1900. »  Jean Yves, administrateur, Amis du patrimoine Napoléonien

Il est le fils de Félix d'Arjuzon,  Conseiller général de l’Eure, député de l’Eure (1852-1870), chambellan de Napoléon III (1853-1861), Officier de la Légion d'honneur, de Léopold de Belgique, de l’ordre royal de Wurtemberg et de Saint-Grégoire-le-Grand. D'une ancienne famille noble originaire des environs d'Arjuzanx, Félix  Jean François Thomas est le fils de Gabriel d'Arjuzon (1761-1851), premier chambellan de Louis Bonaparte, roi de Hollande, comte d'Empire, pair des Cent-Jours et de la Restauration, grand-officier de l'ordre de la Réunion, de celui de la Couronne de Hollande et du mérite civil de Bavière et officier de la Légion d'honneur.

Portrait of Count Felix d'Arjuzon (1800-74) 1841 (oil on canvas)

Portrait of Count Felix d'Arjuzon (1800-74) 1841 (oil on canvas), Flandrin, Hippolyte (1809-64) / Chateau de Compiegne, Oise, France / Giraudon / The Bridgeman Art Library

Grâce aux relations que son père continue à entretenir avec Louis Bonaparte et Hortense de Beauharnais, il devient très tôt l'ami de Louis-Napoléon. Gentilhomme de la Chambre du roi à la fin de la Restauration, il refuse de succéder à son père démissionnaire de la pairie peu après l'avènement de Louis-Philippe. Sous la monarchie de Juillet, il se contente d'exercer le mandat de conseiller général de l'Eure, département dans lequel il possède de vastes propriétés. Très riche (il est un gros actionnaire de la Banque de France), il vit de ses rentes. Partisan du prince-président, il devient le candidat officiel du gouvernement dans la troisième circonscription de l'Eure aux élections législatives de 1852. Facilement élu, Félix d'Arjuzon conserve la confiance des électeurs en 1857, en 1863 et en 1869. Très effacé, il siège fidèlement dans la majorité comme dans celle du conseil général de son département. Devenu chambellan de l'Empereur en janvier 1853, il rapporte aux Tuileries le détail du déroulement des séances du Palais-Bourbon, ce qui explique que de nombreux députés, y compris parmi les partisans du régime, le tiennent en suspicion. En janvier 1861, il devient chambellan honoraire et est remplacé à la Cour par le deuxième de ses quatre fils, Georges, ancien lieutenant d'infanterie pendant la campagne de Crimée. Officier de la Légion d'honneur, de Léopold de Belgique, de l'ordre royal de Wurtemberg et de Saint-Grégoire-le-Grand, Félix d'Arjuzon se retire de la vie politique à la chute du Second Empire. En 1826, il avait épousé Isabelle Reiset (1808-1849), fille d'un ancien receveur général des finances nommé régent de la Banque de France. Par ce mariage, il devenait le beau-frère du général baron de Beurnonville, pair de France mais aussi de Jules Reiset, son futur collègue au Corps législatif. Remarié avec Clara Flandin en avril 1862, il entrait ainsi dans une autre famille parlementaire, celle de Louis-Hugues Flandin, ancien représentant de Seine-et-Oise à la Constituante et à la Législative et conseiller d'Etat du Second Empire, du fils de celui-ci, Anatole, député bonapartiste du Calvados de 1876 à 1881 et du petit-fils, Ernest, député du Calvados de 1902 à 1932. E. Anceau, Dictionnaire des Députés du Second Empire. P.U.R., 1999.

 lui-même fils de Gabriel d'Arjuzon, comte d'Arjuzon et de l'Empire (1er, 2 février 1809), Pair de France, Grand'officier de l'Ordre de la Réunion, de la couronne de Hollande, et du Mérite civil de Bavière, officier de la Légion d’honneur.

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1852 : Cette année là, l'architecte Visconti présente à l'Empereur son projet d'agrandissement du Louvre. Le peintre Ange Tissier a représenté cette scène. 

Sur la toile, on peut distinguer,derrière l'Impératrice, à gauche d'Eugénie, le comte d'Arjuzon (Félix).

Louis Augustin Joseph Dathis 1734-1797 &
Marie Bernard 1738-1803 

Bernard-Dathis |
Henri Auguste Joseph Dathis 1765-1814 &1793 ep Henriette Brame 1766-1834
frère de  Henriette Dathis 1766-1814 ep Henri Cuvelier 1761-1845 |
Henriette Rose Désirée Dathis 1797-1850 &1817
Prosper Félix Fortuné Derode 1790-1852 

Derode-Dathis |
Prosper Derode 1818-1892 &1840
Céline Cuvelier 1818-1898

celine.1.cuvelier


|
Louise Angélique Félicie Derode 1841-1870

louise-Virnot-Derode

&1860
Urbain Dominique Virnot 1837-1914

Urbain IV Dominique Virnot (1837-1914), Epoux de Louise Derode 1841 + 1870, fille de Prosper, vice-Président de la Chambre de  Commerce et Président du Tribunal de Commerce, Chevalier de la Légion d’honneur, et Céline Cuvelier, cousine germaine de la marquise de Ségur, belle fille de la Comtesse de Ségur puis Marie-Auguste Gamonet, fille de Louis de Gamonet,  fille deVictor-Louis de GAMONET (Parti au 1 d’azur à un volcan surmonté de 3 flammes au naturel abaissé d’une fasce d’argent chargée aussi de trois flammes accompagnées en pointe d’un lion au naturel. Au 2°, coupé d’or et d’argent : au 1°, chargé d’une aiglette de sable ; au 2° chargé de trois bandes de sable. Couronne de Comte, support de lions : armes d’Hector de Gamonet, receveur général de la province d’Artois, éxécuté par ordre de Le Bon, 25 germinal an II) et de Caroline Eléonore Marie CUVELIER, petite fille de Louis-Hector de GAMONET, seigneur de Berval et de la Mothe, fermier-général, éxécuté le 25 germinal an II par ordre de Le Bon (d’azur à une cuvelle d’argent cerclée d’or surmontée de deux haches d’argent emmanchée d’or), veuve de Prosper-Edouard-Henri DERODE, frère de Louise, première épouse d’Urbain-Dominique dont Prosper-Victor Derode marié le 31 janvier 1899 à Heddebault de Baillencourt, native d’Amiens, décédée à Dours ( Somme) le 3 avril 1908, sans enfant.

Monseigneur de Ségur

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« Louis Gaston De Ségur ( Paris 15 avril 1820 – Paris 9 juin 1881) était un prélat apologète catholique français. Il est connu pour son antimaçonnisme militant. Il descend du marquis de Ségur (maréchal de France et ministre de Louis XVI pendant la Guerre d'indépendance américaine), du comte de Ségur (qui accompagna La Fayette en Amérique) du côté de son père, et du comte russe Rostoptchine, (qui incendia Moscou en 1812 à l'approche des armées de Napoléon) du côté de sa mère, la célèbre comtesse de Ségur. Après ses études, il passa d'une relative indifférence religieuse à une grande dévotion. Entré dans le corps diplomatique, il est attaché à l'ambassade de France à Rome en 1842, mais démissionne l'année suivante pour entrer au séminaire de Saint-Sulpice et se préparer au sacerdoce. Il est ordonné prêtre en 1847.Après quelques années de ministère à Paris, il est nommé auditeur pour la France auprès de la Rote romaine, et occupe cette charge pendant quatre années. Il bénéficie d'une grande estime à la cour pontificale.Il mène également des négociations politiques pour le compte de Napoléon III, tout en étant aumônier de la garnison française à Rome. Devenu aveugle, il doit démissionner en 1856, et retourne à Paris, avec les honneurs et les privilèges de l'épiscopat, que son handicap l'empêcha de recevoir formellement. Il se consacré dès lors à diverses œuvres, comme le patronage des jeunes apprentis, les vocations religieuses et les séminaires, les aumôneries militaires, et l'évangélisation de la banlieue parisienne.Il travaille notamment en relation avec l'association saint François de Sales pour la défense et la préservation de la foi, qu'il implante dans quarante diocèses moins d'un an après sa fondation en 1859.En dehors de son ministère, il écrit de nombreux ouvrages.En 1851, il fait paraître des Réponses aux objections les plus répandues contre la religion, dont plus de 700 000 exemplaires sont vendus en France et en Belgique à sa mort, sans compter des traductions en italien, allemand, anglais, espagnol et même hindi.D'autres essais sont destinés à faire connaître et à défendre le point de vue catholique sur les problèmes du temps comme l'École sans Dieu, 1873 ou les Francs-maçons, 1867 qui en était à sa 62ème réimpression en 1887 et dont 120.000 exemplaires se vendirent les 5 premières anées de sa sortie. Il publie également des ouvrages de piété comme Jésus vivant en nous (1869), dont la traduction italienne est mise à l'Index, La piété enseignée aux enfants (1864) ou La piété et la vie intérieure (1864). Ses œuvres complètes sont publiées en 1876-1877 à Paris, en dix volumes. Par la suite paraissent Cent cinquante deux miracles de Notre Dame de Lourdes (1882), Journal d'un voyage en Italie (1882) et Lettres de Mgr de Ségur (1882). En attaquant la maçonnerie, Ségur distingue la maçonnerie apparente, conviviale et bon-enfant, des arrière-loges oú les véritables maîtres de l'ordre, différents des grands maîtres de l'ordre et directement inspirés par le principe du mal, donnent impulsion et direction aux activités des loges. Il  lutta activement, dans Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui contre la propagande protestante du XIXe siècle.

Lettre d'Henri d'Artois, comte de Chambord à Mgr de Ségur

« C'est en revenant de Chambord que j'ai trouvé à Bruges, Monseigneur, votre admirable lettre et l'hommage qui l'accompagne. J'ai reçu l'un et l'autre avec un véritable bonheur. "Ce petit livre, auquel votre modestie donne le nom d'opuscule, est le traité le plus complet et le plus lumineux qu'on puisse lire sur ce grand sujet de la souveraineté royale. On a écrit bien des volumes pour établir très imparfaitement ce que vous démontrez en quelques pages avec une merveilleuse clarté.

« Je ne m'arrête point aux jugements trop bienveillants portés sur ma personne. Mais ce qui me frappe et ce qui saisit toutes les âmes de bonne foi, c'est l'enchaînement et la puissance de votre argumentation, la sûreté de votre doctrine, l'évidence de vos démonstrations. Je voudrais, dans l'intérêt de la vérité de notre chère et malheureuse France, que ce livre fût dans toutes les mains, et j'engage mes amis à le faire pénétrer partout, dans l'atelier, dans les salons, dans la chaumière. On ne se livrera jamais à une propagande plus utile et plus féconde.

« Je ne saurais assez vous dire la reconnaissance dont je me suis senti pénétré en recevant la chaleureuse expression de votre dévouement et de vos voeux. Il vous était réservé de prolonger ainsi les douces émotions que je rapportais de France, et rien ne pouvait me toucher plus profondément.

« Je me recommande tout spécialement à vos saintes prières. Dieu exauce de préférence celles que lui adressent les humbles de coeur et les âmes ferventes. C'est à ce titre que je compte sur les vôtres. Je vous renouvelle l'expression de tous mes sentiments de reconnaissance et de constante affection.

« Henry Le 12 juillet 1871»

http://www.seminairefrancaisderome.org/150ans/lettres/images/dessinlibermann.jpg

Œuvres

    Réponses courtes et familières aux objections les plus répandues contre la religion, 1851.     La Révolution expliquée aux jeunes gens, 1862.

    La piété enseignée aux enfants, 1864.     L'Encyclique Quanta cura suivie des objections populaires, 1864.     Les Francs-maçons, 1867. Traduit en espagnol: Los francmasones : lo que son - lo que hacen - lo que quieren, por monseñor de Ségur, Santiago de Chile : Impr. Chilena, 1868m, 112 p.     Jésus vivant en nous, 1869.

    L'École sans Dieu, 1873.     L'Enfer, Ed. Jules Hovine, 1876, 64 p.     Le Sacré-Cœur de Jésus, 1876.     Journal d'un voyage en Italie: impressions et souvenirs, 1882.     La Foi devant la science moderne.     Causeries sur le protestantisme d'aujourd'hui, 1894.     Maison de Ségur.     Théories du complot maçonnique

Bibliographie critique.     Jean-Pierre Laurant et Émile Poulat, L'Antimaçonnisme catholique. Les Francs-maçons, par Mgr de Ségur, Berg international, 1994.

   Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le livre de poche, article "Antimaçonnisme", p.36

L’évocation de Monseigneur de Ségur nous mène à ces deux citations : « L’œuvre de la France, elle remplit toutes les pages de l’histoire humaine, elle est connue de l’univers entier et ce n’est pas  Dieu qui l’oubliera, lui à qui tout est présent. Le zèle déployé par cette noble race pour la cause et pour le nom de Dieu, l’esprit de sacrifice et d’abnégation, le dévouement et l’enthousiasme qu’elle a mis au service de Jésus-Christ et de son évangile, voilà des titres qui subsistent, des mérites qui ne s’effaceront jamais. D’autant qu’ils n’appartiennent pas uniquement au passé ».  Monseigneur Pie.

 « Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonds baptismaux de Reims, se repentira et retournera à sa première vocation. Un jour viendra (…) où la France, comme Saül sur le chemin de damas, sera enveloppé d’une lumière céleste… Tremblante et étonnée, elle dira: « Seigneur, que voulez vous que je fasse ? » et lui: « Lève toi, lave les souillures qui t’ont défigurées, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, fille ainée de l’Eglise, nation prédestinée, vase d’élection, va porter, comme par le passé, mon nom devant tous les peuples et tous les rois de la Terre » Saint Pie X : allocution consistoriale de 20 novembre 1911.


Segur-appartement-Monseigneur

  Mais ATTENTION, Monseigneur de Ségur n’est pas sûr doctrinalement (en rouge)

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Et a été un tremplin, probablement sincère, aux modernistes menant à Vatican II.

Il convient d’étudier les études de « Vatican catholique » : https://www.youtube.com/watch?v=nxdHhi0z5pc

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     Faire-part décès Anatole de Ségur-Cuvelier ; Comtesse de Ségur ; Dessins, enfant, du futur Monseigneur de Ségur, ainé de la famille.   


Descendants de Henri Cuvelier

Jusqu'à la 5e génération.

Henri Cuvelier, né le 5 juillet 1761, décédé le 24 juin 1845 (à l'âge de 83 ans).
Marié le 18 mars 1797 avec Henriette Dathis, née le 2 avril 1766, décédée le 12 mai 1814 (à l'âge de 48 ans), dont

Note  :     Littérateur, il a publié  :   Témoignage et Souvenirs  :   diverses biographies entre autres celles de Sabine de Ségur, sa soeur, du comte Rostopchine son grand-père, de Mgr de Ségur, son frère, etc. Il n'est fait nulle mention ici (en 1924), de sa mère, la Comtesse de Ségur, née Sophie Rospotchine, qui devint si célèbre pour ses livres d'enfants (les Malheurs de Sophie, les Petites filles. modèles, le Bon petit diable, etc.)  
Sources  :   famille :   darbois (jhf juillet 2003) [bernard.gw] Geneweb 10/2001

Marié le 25 août 1851, Paris,avec Cécile CUVELIER , née le 23 avril 1830, Lille, décédée le 14 janvier 1885, Paris,Paris, France (54 ans).

Sources  :   famille :   darbois (jhf juillet 2003) [bernard.gw] Geneweb 10/2001

Dont :  

Note  :     Comte, puis Marquis de Ségur  
Sources  :   famille :   darbois (jhf juillet 2003) [bernard.gw] Geneweb 8/2000

Marié le 2 juillet 1877 avec Jeanne Augustine Frédérique "Thérèse" HÉLY d'OISSEL , née en 1857, décédée le 27 septembre 1935, La Bussière-sur-Ouche, 21360, Côte-d'Or, France (78 ans).

Sources  :   famille :   darbois (jhf juillet 2003) [bernard.gw] Geneweb 8/2000

Dont :  

Sources  :   famille :   darbois (jhf juillet 2003) [pailloncy.gw], http://geneweb.inria.fr/henri, 1/2002

Marié le 20 octobre 1902 avec Alix Solange Victurnienne de ROCHECHOUART de MORTEMART , née vers 1880, décédée le 1er juin 1917 (peut-être 37 ans).

Sources  :   famille 1 :   darbois (jhf juillet 2003) [pailloncy.gw], http://geneweb.inria.fr/henri, 1/2002

, divorcés.

Sources  :   famille :   darbois (jhf juillet 2003) [bernard.gw] Geneweb 8/2000

Mariée le 27 octobre 1882 ou 1883, Paris, 75007, Paris, France, avec Albert Gustave Emile MALOTEAU de GUERNE , Comte de Guerne, né le 10 juin 1856, Douai, 59500, décédé.

Sources  :   famille 1 :   darbois (jhf juillet 2003) [bernard.gw] Geneweb 8/2000

, divorcés.

Sources  :   personne :   Josiane Grangier (jhf avril 2004)

Marié avec Madeleine MONIER , née le 1er septembre 1906, Paris,Artiste peintre. .
Marié le 17 mai 1926, Les Pennes-Mirabeau, 13170, Bouches-du-Rhône, France, avec Cécile Emilie SEURRE , née le 7 septembre 1873, Paris, 75015, Paris, France, décédée le 3 septembre 1966, Trouville-sur-Mer, 14360, Calvados, France (92 ans), Actrice de la Comédie Française.

Note  :     décédée le 3 sept 1966 à Hennequeville (source Josiane Grangier, jhf avril 2004)  

Note  :     Hélas, à la place d'un " excellent François, c'est une espèce d'aventurier que " trouve " et qu'épouse Camille, un certain Léon Ladureau qui se fait appeler " Marquis de Belot " du nom de son arrière-grand-mère.     La pauvre Camille n'est pas heureuse, son mari la bat et la trompe ouvertement. Il conduit sa femme et sa maîtresse dans des cabarets de mauvais renom et fait passer sa femme pour sa maîtresse et inversement. "C'était un être abominable" nous dira l'un des descendants de la Comtesse de Ségur.     Profitant d'un déplacement à Chambéry pour le mariage d'une parente, son mari étant absent, elles supplie son père de l'emmener. Ladurau exige 100.000 francs (somme considérable pour l'époque) pour prix de la séparation.     La pauvre Camille, rongée par son mal, succombe 35 ans     Elle aura eu un fils, Paul - le seul arrière petit-enfant qu'aura connu la Comtesse de Ségur - et qui mourra lui-même dix-huit ans.  

Mariée avec Paul de LADUREAU (dit de BELOT) , né en 1841, décédé. Dont :   

Note  :     Peut-être éloignée du mariage par les tristes mésaventures de Camille, Madeleine ne se marie pas. A l'âge de 25 ans elle entre comme novice chez les Filles de Saint François de Sales. Elle se consacre aux bonnes oeuvres et mourra oubliée de tous en 1930 dans son couvent de Toulouse.     Les deux soeurs reposent côte à côte dans le cimetière de Verfeil (Haute-Garonne)  

Note  :     Louis né à Londres en 1856 avait pour parrain l'empereur Napoléon III lui-même ( d'où son deuxième prénom :   Napoléon). Il eut une existence sans relief et mourut en 1888, agé de 32 ans ; il est inhumé au cimetière de St Sernin des Rais.  

Note  :     Gaston (né en 1863) était officier de cavalerie ; il épousa Emilie Hélène Marianne LAFAURIE et eut 2 fils : :   Paul de Malaret, né à Paris le 30 mars 1891, et Serge né à Verfeil le 22 avril 1893. Gaston est mort à Nice, le 13 janvier 1937.     Serge hérita du domaine de Malaret de son père et de sa tante Madeleine . Il vendit cette propriété le 6 juillet 1939. Serge est mort à Paris le 17 novembre1969..     Paul se marrie avec Fernande Louise HUET . Ils eurent un fils, Jacques de Malaret, né à Verfeil le 4 janvier 1914 ; Paul est mort à Verfeil le 17 janvier 1919. Son fils, Jacques est le père de 4 enfants et vit dans la région de Biarritz.  

Marié avec Marianne de LAFAURIE . Dont :  

Mariée le 8 décembre 1850, Paris,avec Armand FRESNEAU , Député d'Ille et Vilaine (1848), Député du Morbihan (1871), Sénateur du Morbihan (1878), né le 6 janvier 1823, Rennes, 35000, Ille-et-Vilaine, France, décédé le 13 novembre 1900, Paris,Paris, France (77 ans).

Sources  :   personne :   gdjn (juillet 2003), famille :   Alain Aussedat :   source roglo

Dont :  

Mariée avec Louis Jean AUGIER de MOUSSAC , né en 1847, décédé en 1916 (69 ans).

Sources  :   famille :   Alain Aussedat

Dont :  

Marié le 6 juillet 1908 avec Marie-Elisabeth t'KINT , née en 1880, décédée en 1943 (63 ans).

Sources  :   famille :   hfe 2012 cf roglo

Marié avec Anne-Marie HELEU , née en 1873, décédée.

Sources  :   personne, famille :   Alain Aussedat :   source roglo

Dont :  

Sources  :   personne :   Alain Aussedat :   source René Fresneau, famille :   Alain Aussedat :   source roglo

Mariée avec Maxime DUPONT , né en 1888, décédé en 1957, inhumé, Bourg-des-Comptes, 35890, Ille-et-Vilaine, France (69 ans), Colonel.

Sources  :   personne, famille 2 :   Alain Aussedat :   source roglo, famille 1 :   Alain Aussedat :   source base roglo

Sources  :   personne :   Alain Aussedat :   source roglo

Note  :     Sources différentes :   dcd 1920 / 1909 ??  Madame de Traipy dans les livres de sa mère  

Mariée le 25 mars 1856 avec Emile de SIMARD de PITRAY , Vicomte de Pitray, né le 18 août 1822, décédé le 18 mai 1888 (65 ans). Dont :  

Nancy 1852-1875

Chevalier (août 1854), puis officier de la Légion d'honneur (août 1861).

César de La Tour-Maubourg servit quelque temps comme officier de hussards en Afrique, donna sa démission à la révolution de Février 1848, et devint administrateur du chemin de fer Grand-Central.

latourmaubourg


James Tissot "le Cercle de la rue Royale) en 1868 : la Tour Maubourg est le 1er en partant de la gauche ; de gauche à droite : Ainsi de gauche à droite2 :

le comte Alfred de La Tour-Maubourg (1834-1891) le marquis Alfred du Lau d'Allemans (1833-1919) le comte Étienne de Ganay (1833-1903) Le capitaine Coleraine Vansittart (1833-1886) le marquis René de Miramon (1835-1882) le comte Julien de Rochechouart (1828-1897) 

le baron Rodolphe Hottinguer (1835-1920) le marquis Charles-Alexandre de Ganay (1803-1881) le baron Gaston de Saint-Maurice (1831-1905) le prince Edmond de Polignac (1834-1901) le marquis Gaston de Galliffet (1830-1909) Charles Haas (1833-1902).

Lieutenant de vénerie, maire de Saint-Maurice-de-Lignon (où se trouve la propriété des Maubourg), conseiller général de de Fay-le-Froid, il fut successivement élu au Corps législatif, dans la 1re circonscription de la Haute-Loire.

Homme du « monde », La Tour-Maubourg, qui était capitaine des chasses et chambellan de l'Empereur, vécut la plupart du temps avec sa femme, dame du palais de l'Impératrice à la cour de Napoléon III. Il fréquente 
alors les réunions du Cercle de la rue Royale et les chasses impériales en forêt de Fontainebleau.

D'abord complètement rallié à l'Empire, il se tourna peu à peu vers les légitimistes, et fut obligé, en 1869, de donner sa démission d'officier de vénerie. Il fut néanmoins renommé à titre honoraire.

Le marquis très affaibli et paralysé meurt en 1886 à Paris. La marquise, sa femme, garde une vie très active, allant de l’un à l’autre de ses différents domaines. 
Elle décède à son tour en 1900 dans son château de Glareins situé dans les Dombes ( Lapeyrouse (Ain) Total :   44 personnes (conjoints non compris).


Cousinage avec la dynastie des

Van Blarenberghe

De 1600 à 1864

 Van-Blarenberghe

Famille de peintres et miniaturistes à Lille et Versailles

Lors du rattachement de Lille à la France en 1668, les Van Blarenberghe, d'origines flamandes, deviennent français.

Dès 1680, et pendant plus d'un siècle, les Van Blarenberghe donnent l'exemple d'une dynastie familiale, comme les Parrocel ou les Vernet à Avignon.

Ils vont connaître leur notoriété par la venue d'un de leurs membres à Paris.

http://www.decroixvaucottes.com «  Les annales humaines se composent de beaucoup de fables mêlées à quelques vérités : quiconque est voué à l'avenir a au fond de sa vie un roman, pour donner naissance à la légende, mirage de l'histoire. » [Alphonse de Châteaubriand]

Il était une fois une famille très chrétienne, répandue dans les Flandres, mais restée solidaire au cours de cette expansion, jusqu’à nos jours. Son nom est Ente. Le plus ancien que nous connaissions fut François, qui épousa, en 1523 Catarina Bolles. Nous savons que leur lieu de résidence était Nieuwkerke, en Flandre occidentale, car leur fille Maria y épousa trois maris. A vrai dire, le deuxième élu périt à Frankenthal. Ceci est assez étrange, car cette ville du Palatinat n’est pas seulement connue pour le bon vin du Rhin ou de la Moselle que l’on peut y déguster en choquant son verre à celui du voisin, avec un joyeux « Zum Wohl ! ». C’est aussi la patrie de deux grands esprits qui ont révolutionné le monde : Gütenberg et Karl Marx. Mais, à l’époque où nous nous situons, Frankenthal fut avant tout un des centres les plus exacerbés de la Réforme et un refuge pour les protestants de nos contrées au moment des guerres de religion. Ce fut un des exploits de Louis XV de massacrer la totalité de la population au nom de son Dieu de bonté.

Comme ces guerres ont eu une influence importante sur l’histoire que je vous conte, il faut nous y attarder un instant. Le début du 16ème siècle connut la révolte de Luther contre cette manœuvre assez ignoble de l’Église, qui remettait les péchés des fidèles contre espèces sonnantes. Ce fut ce qu’on appela le ‘trafic des indulgences’. Luther soutenait que Dieu seul pouvait pardonner et qu’il n’était pas admissible que le Pape se prenne pour Dieu et en profite pour s’enrichir. Cette contestation fit tache d’huile et il en résulta la Réforme et la création d’une constellation de sectes protestantes. Les Pays-Bas furent particulièrement séduits par les nouvelles doctrines venues d’Allemagne, qui ne tardèrent pas à se répandre en France, par l’entremise de Calvin. La répression ne pouvait manquer au sanglant palmarès de l’Église Catholique. En France, on le sait, il y eut huit ou neuf ‘Guerres de Religion’, qui consistaient en massacres de populations entières au nom de la Foi. Mais, aux Pays-Bas, ce fut encore pire. Philippe II d’Espagne, fils de Charles Quint, le Gantois, dépêcha dans sa province du Nord l’abominable duc d’Albe. Ce dernier réussit à maintenir au sein de l’Église la partie sud du pays, en assassinant tous les opposants. Ce fut une marée de sang. Seules les provinces du Nord résistèrent en s’unissant sous le commandement du stathouder Guillaume d’Orange, dit ‘Le Taciturne’. Cette expédition fut si révoltante que Philippe II finit par rappeler le duc, en 1578, et le bannit. À vrai dire pas pour longtemps, car il jugea le duc apte à renouveler ses exploits au Portugal deux ans plus tard. Le gouvernement des Pays-Bas, fut confié un moment à don Juan d’Autriche, puis à un pâle Luis de Requesens, et échut enfin à Alexandre Farnèse.

Cette parenthèse m’a permis d’installer le décor dans lequel mes personnages vont évoluer. Vous aurez compris comment une fille de la Flandre Occidentale pouvait se trouver réfugiée à Frankenthal, en Rhénanie, en suivant l’élu de son cœur qui avait opté pour la réforme.

Mais notre François Ente, marié au début de la tourmente, eut aussi un fils François, qui eut un fils François, qui fut le père de Christine, née en 1587. Ainsi, cette famille bourgeoise évolua-t-elle dans le ronron de la petite ville de Nieuwkerke, située un moment à l’abri des tueries. Mais ce coin de Flandre recueillit entre-temps son contingent de réfugiés et c’est par l’un d’eux que la petite Christine [Kristineke] entreprit de créer notre lignée.

Coolen est un patronyme des provinces du nord qui s’incrustèrent dans le protestantisme. Beaucoup des membres de cette famille se consacrèrent au métier de batelier. N’oublions pas que ce pays est constitué du delta de trois fleuves qui furent très tôt reliés par une dense structure de canaux, entre lesquels tournèrent des moulins à vent. C’est cet entrelacement de cours d’eau qui protégea l’existence de ce peuple contre les chercheurs de frontières naturelles. Car on sait que les Néerlandais sont les plus piètres guerriers de la planète. Dans les conflits d’autrefois, plutôt que de se battre, ils s’enfermaient dans les villes jusqu’à en crever, tentant de lasser les assaillants. Ceci dit, ils furent toujours les rois des eaux, douces ou salées, tant qu’il n’y avait pas bataille. Ce sont ces marins qui constituèrent le clan des Gueux, qui s’allièrent à Guillaume d’Orange.

Abram Coolen appartenait, comme son prénom biblique le montre, à cette famille protestante. Batelier perdu dans la région de la Lys, coupé de ses arrières par la guerre, il séjourna à Nieuwkerke et, comme il avait un caractère égrillard, il séduisit et épousa une bourgeoise du lieu, Marie Dezoutere, en 1596, puis Marie Zwijnghedaus en 1598. Nul ne sait comment il s’en est débarrassé, chaque fois après un an. Toujours est-il qu’en 1600, il se trouva dans l’obligation d’épouser la petite Christine Ente qu’il avait violée à l’âge de 11 ou 12 ans et qui était prête à accoucher. Il trouva bon de conserver cette épouse-ci et lui fit 5 enfants. Deux filles devinrent nonnes et un garçon se fit capucin. Cela traduit bien la dévotion étroite qui caractérisait la famille Ente. On se demande si ces rejetons d’une mère-enfant n’ont pas voulu expier la faute des parents. Mais, à chenapan, chenapan et demi : un deuxième fils finit ses jours au bagne des Indes Orientales. C’est la troisième fille qui nous intéresse : Marie, tout simplement. Vertueuse, mais pas insensible au charme masculin, Marie Coolen naquit en 1609 et nous la mettrons en réserve, car elle fut notre ancêtre.

Entre-temps, les choses se sont gâtées dans ces Pays-Bas espagnols. Une trêve, que l’on appelle la ‘Pacification de Gand’ avait été conclue grâce au Taciturne [Willem de Zwijger], permettant aux catholiques et aux protestants de célébrer leurs cultes et de vivre en paix. Malheureusement, on introduisit un Français dans le coup, le duc d’Alençon, frère du Roi de France Henri III, à qui on offrit le gouvernement. Il s’installa à Anvers où ses petits complots finirent par agacer tout le monde et par inspirer à Farnèse, qui s’était planqué près de Namur, le désir de reprendre les choses en main. Ses mercenaires étaient des tueurs à gage qui baignaient dans le sang depuis 20 ans. Ils lancèrent des escarmouches dans les régions pacifiées et s’emparèrent, en 1582, de la petite ville de Lierre, où ils massacrèrent une grande partie de la population, sans distinction de religion. C’est ainsi que les armées de l’époque se payaient par le pillage.

Je voudrais ici ouvrir une parenthèse de plus. Dans ces temps lointains, les frontières, telles que nous les concevons n’existaient pas. Le monstrueux nationalisme n’est né qu’au 19e siècle. Les Seigneurs régnaient sur leur fief, divisé en baillages. Ils s’inféodaient à un suzerain, prince ou roi. Les limites territoriales de leurs ‘terres’ étaient totalement aléatoires et variables au cours du temps. Elles avaient plutôt les contours d’une pièce de puzzle, avec de nombreux satellites. C’est pourquoi un seigneur pouvait avoir une terre située en plein milieu des terres du voisin. Tout dépendait des alliances et des héritages.

Ainsi, les vaillants assassins délégués par Philippe II pour réprimer la Réforme dans ses terres des Pays-Bas, furent le très espagnol duc d’Albe, qui remplaça à la gouvernance l’italienne Marguerite de Parme, née à Oudenaarde. Puis vint Requesens, un Catalan. Ensuite, nous avons eu Don Juan d’Autriche, né à Ratisbonne, en Bavière, qui céda la place à Alexandre Farnèse, né à Saint-Vaast, près d’Arras, mais duc de Parme. Notez que plusieurs de ces messieurs-dames étaient le fruit des spermatozoïdes de Charles-Quint, qui les semait volontiers et qui, lui, était né à Gand. Et l’adversaire de tout ce beau monde ? Guillaume d’Orange-Nassau. Son nom nous dit tout : la principauté d’Orange est située dans le Midi de la France, près d’Avignon, et Nassau est en Rhénanie où il est né. Il avait aussi des domaines aux Pays-Bas et vivait en Espagne. Il fut nommé ‘Stathouder’ des Provinces Unies par Charles Quint. Ce dernier, faut-il le rappeler, est issu du mariage de Philippe le Beau et Jeanne de Castille, qui fut célébré à Lierre, mais oui ! C’était le beau temps où les rois de France confiaient la gestion du pays à un Italien comme Mazarin ou à un Suisse, comme Necker !

C’est au cours du sac de Lierre que la famille van Blarenberghe fut décimée. Seuls survécurent deux petits garçons, Abram et Jean et leur mère Pascaline. Ces derniers étaient sans doute en visite dans leur famille malinoise, ce qui leur permit d’échapper à la mort et de se sauver vers la marche française, pour pouvoir se mettre à l’abri en passant la ligne à la première alerte. Ils aboutirent ainsi à Belle [Bailleul], petite ville flamande où ils étaient assurés de pouvoir parler leur langue. Pascaline acheta une maison et se consacra à y élever ses enfants dans la Foi réformée, qui avait droit de cité à Bailleul.

Arrivé à l’âge adulte, Abram alla s’installer à Moerkerke, près de Gand, où il épousa Jeanne Vincent et eut beaucoup d’enfants qui se disputèrent sur le plan religieux, car certains acceptèrent de se tourner vers un papisme opportuniste. Cette branche fut sans histoire et s’éteignit en douceur, en tombant en quenouille.

Reste Jean van Blarenberghe. Il ne nous en faut pas plus. C’est l’histoire de sa descendance qui nous intéresse. En 1600, il épousa une jeune fille de la bourgeoisie de Bailleul, Suzanne Liebaert, dont le frère était médecin et le père était peintre et doreur, d’après ses factures. Ce dernier fut à l’origine de l’introduction de l’art dans cette famille. Sa délicate profession consistait à orner les riches bâtiments et particulièrement les églises, et à travailler avec les orfèvres et les carrossiers. C’est cette connivence avec le voiturage qui décidera de nombreuses destinées familiales. Car si l’on n’a pas toujours une église ou une pièce d’orfèvrerie à dorer, par contre la carrosserie donnait du travail à l’année, en collaboration avec les peintres d’armoiries ou d’ornements. Le doreur lui-même maniait volontiers le pinceau à côté du touchau. Les riches faisaient dorer même le licou de leur cheval et ses clochettes ou grelots. Et n’oublions pas que les livres aussi étaient dorés sur tranche ou sur titre. Ce métier s’avérait extrêmement varié. Ainsi, les belles dames du temps jadis faisaient travailler le doreur sur leurs vêtements ou leur coiffure. La dorure sur bois et sur cuir, en particulier sur mobilier, était le travail du quotidien et un art demandant un grand talent, apparenté à l’enluminure qui, elle aussi faisait appel aux doreurs. Les peintres les chargeaient de faire briller la couronne ou l’auréole d’un de leurs personnages. Quant aux icônes, elles étaient en général totalement leur œuvre.

Mon incursion dans le domaine de la généalogie m’a montré que la plupart des gens, même spécialisés, n’arrivaient que difficilement à s’intégrer dans une époque reculée. Intoxiqués par l’odeur du pétrole, ils ont peine à entrer dans une ville ancienne où dominaient deux parfums : la fumée de bois et le crottin de cheval.

Mais revenons à Jean et Suzanne qui se mirent directement à l’ouvrage et produisirent des enfants à la chaîne, comme cela se pratiquait alors. Il y eut 9 rejetons connus, dont le premier naquit 12 jours après le mariage. Ceci aussi relève d’une coutume du temps. Rares étaient les mariages dont les élus n’avaient pas fait Pâques avant les Rameaux. Ceci me pousse encore à une réflexion. Allons, courage ! Faisons quelques pas en arrière et tâchons d’assimiler l’esprit d’autrefois. Dans tous les ménages, le premier enfant était celui dont l’ascendance paternelle était le plus douteuse. Les filles se mariaient enceintes pour la plupart ou après un accouchement dont le fruit était souvent mort, tout simplement parce qu’on lui avait tordu le cou. Il ne nous faut pas être trop sévères dans nos jugements. Il faut au contraire tenter de nous placer dans une famille de l’époque et d’observer la vie qui nous entoure.

‡…Il est logique qu'un des crimes les plus gravement sanctionnés soit l'avortement - bien qu'il soit aussi l'un des plus courants - avec l'infanticide... L'époque invente l'obligation pour les femmes de déclarer leur grossesse - déjà sous Henri II, qui rend en février 1566 un des édits les plus terroristes de l'ancienne législation française dont voici un extrait :

"Etant dûment avertis d'un crime très énorme et exécrable fréquent en notre royaume, qui est que plusieurs femmes ayant conçu enfants par moyens deshonnêtes (...) déguisent, occultent et cachent leur grossesse (...) et advenant le temps de leur part et délivrance de leur fruit, occultement s'en délivrent, puis le suffoquent et meurtrissent (...) sans leur avoir fait impartir le saint sacrement du Baptême,(il est décidé) que toute femme qui se trouvera dûment atteinte et convaincue d'avoir celé et occulté, tant sa grossesse que son enfantement sans avoir déclaré l'un ou l'autre (...) soit telle femme tenue et réputée d'avoir homicidé son enfant, et pour réparation punie de mort et dernier supplice." [D’après Séverine Auffret]…‡

L’espace de vie était plus qu’exigu ou souvent inexistant. Ceux qui s’appellent Dufossé, Delfosse, Vandergracht ou Delrio descendent de ces gueux que l’on nommait des ‘chemineaux’ et qui dormaient dans les fossés bordant les routes. Mais ceux qui avaient le bonheur d’être couverts d’un toit ne jouissaient, la plupart du temps, que d’une seule pièce, voire un galetas, où vivaient trois générations. Les parents avaient souvent droit à un lit encastré muni d’un rideau qui couvrait la vue des étreintes, mais non leur sonorité. En dehors de ces moments de transports passionnés, ils prenaient quelques-uns de leurs plus petits enfants dans leur lit, souvent au pied. Les autres et la grand-mère survivante dormaient sur des paillasses, que l’on ramassait et entassait dans le lit conjugal pour la journée. Les accouchements se passaient en famille et sans pudeur inutile [Lavis d’un van Blarenberghe]. Parfois, il y avait deux pièces et on entassait les enfants dans l’une d’elles. C’est là qu’ils devenaient adultes, dans une promiscuité complète. On peut dire que l’inceste était plutôt la règle qu’un accident.

Oui, il faut se représenter tout cela et ne pas raisonner comme si tous nos anciens étaient de riches bourgeois ayant pignon sur rue. Les bourgeois eux-mêmes vivaient très généralement dans des immeubles ‘de rapport’, très à l’étroit. Quant aux paysans, qui formaient la grande majorité de la population, ils consacraient la place au bétail et au foin et vivaient en tas.

Voilà pourquoi on peut affirmer qu’en ces temps, le premier enfant était le plus douteux. Quand une fille se rendait compte qu’elle était enceinte, elle couchait vite avec le fils du voisin pour lui endosser la paternité. Ou bien, le voisin célibataire qui lui pinçait les fesses acceptait la situation.

Il faut rappeler ici que l’enfant tardif était souvent suspect, dans une moindre mesure. Soit que la mère fraîchement ménopausée [avant 40 ans à l’époque] se soit permis quelqu’écart tant qu’elle se sentait encore fraîche et, dans l’excitation, ait pondu un œuf attardé, soit qu’une mère encore jeune ait déclaré à son compte l’enfant clandestin de sa fillette. J’ai rencontré les deux cas à l’époque contemporaine, mais je pense que la pilule aura permis, en Occident, de mieux régler ces problèmes. Notez que si l’on fait de nos jours moins d’enfants, ce n’est pas seulement parce que les femmes travaillent. Elles l’ont toujours fait et durement. C’est surtout parce que la pilule rend les petites fantaisies gratuites.

Parmi les mœurs sauvages de nos aïeux, il faut en rappeler d’autres. Quand une épouse était fatiguée d’être toujours enceinte et constatait qu’il n’y avait plus place pour un nouveau venu, elle faisait appel à la faiseuse d’anges, qui était en général la sage-femme elle-même. Il y avait aussi les bonnes herbes, les ‘simples’, plus dangereuses. Ces dernières pouvaient, à l’occasion, résoudre le problème en supprimant le mari.

Celui qui dirait, en me lisant, que ce portrait est trop noir montrerait ainsi son manque de culture. Il lui faudra lire les récits de l’époque. Ce fut un temps où donner la vie ou la mort était de pratique quotidienne ; où le poison était d’emploi banal, au point que les Papes eux-mêmes y avaient recours ; où la maladie n’avait pas de remède sérieux et les médecins tuaient plus qu’ils ne guérissaient ; où les épidémies ou les famines décimaient la moitié ou les trois quarts des habitants d’une région ; où les villes construites de bois flambaient ; où les guerres continues se soldaient par des massacres systématiques. La violence était banalisée comme elle commence à l’être de nos jours.

Les mères célibataires qui ne trouvaient pas preneur avaient, dans certaines villes, recours à la tourière qui recueillait, dans les couvents, les nouveau-nés déposés dans le tourniquet. Mais dans les villes et les villages gambadaient des bandes d’enfants abandonnés. Ils furent souvent les héros de la littérature du temps. Il n’y eut pas qu’Uylenspiegel ou le petit Poucet.

Tout ceci pour donner un autre tableau de fond à la vie de nos personnages.

Soyez rassurés, je reviens à eux. Jean et Suzanne [un prénom biblique non-usité chez les cathos] firent donc des enfants. Mais de quoi vivaient-ils ? Il est évident que Jean entra dans l’entreprise de son beau-père et devint un doreur travaillant beaucoup sur carrosse, en rapport constant avec les constructeurs de véhicules, charrons, menuisiers, forgerons, charretiers. Son beau-père avait un ami transporteur, Blaise van Ryssel, dont le fils, également prénommé Blaise, fréquentait d’autant plus assidument Jean, devenu bourgeois de Bailleul, qu’il était un peu amoureux de Suzanne. Puis Jean tomba malade et mourut en 1614. Il n’avait pas quarante ans. Blaise, qui n’attendait que cette occasion, épousa Suzanne en février 1615. Ils vécurent parmi les chevaux et fréquentèrent tous les milieux qui en faisaient usage.

Au moment du deuxième mariage, Suzanne attendait son neuvième enfant. Il est impossible de savoir qui, de Jean ou de Blaise en était le père, mais il fut baptisé Jooris [Georges] van Blarenberghe, en 1615. Je crois personnellement qu’il fut bien le fils de Jean, car il était porteur d’une tare génétique rare, que l’on retrouve dans les autres branches de la famille, y compris dans la descendance d’Abram, dont elle a précipité la disparition. Cette tare est responsable, outre d’un nombre étonnant de naissances gémellaires, d’une létalité considérable des portées simples ou doubles.

Jooris grandit entre deux influences complémentaires, celle de son grand-père maternel au niveau de l’art et celle de son parâtre dans le domaine de la traction chevaline. Il n’y a donc rien d’étonnant au fait qu’il ait été attiré, dès l’enfance, par l’ornement des véhicules et qu’il ait fait de la peinture des carrosses son métier. Au début, sans doute, n’a-t-il appris à peindre des fioritures que dans le temps libre que lui laissait le charroi. Mais, avec l’aide de son grand-père, il ne tarda pas à acquérir le tour de main du peintre et à réaliser le dessin, à vrai dire fort simple, des armoiries sur les portières. Il se fit ainsi une certaine réputation que, par erreur, une tradition familiale attribue à sa descendance, alors que son fils a été accepté à la maîtrise comme peintre et poursuivi en justice en tant que miniaturiste.

Un épisode de la vie de Jooris nous est connu. Cela se passe au décours de la guerre de trente ans. Rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de vous raconter celle-ci. C’est si complexe que même les spécialistes s’y prennent les pieds et je vous avoue que je n’y ai jamais rien compris. Pour ce qui nous intéresse, alors que Louis XIII était en train de se pâmer en crachant ses poumons et que Richelieu attendait sa dernière heure en baignant dans la diarrhée qui devait l’emporter, ce dernier réussit, en 1639, à réunir une armée pour reconquérir les villes du Nord, occupées par les Espagnols. Ceux-ci donnèrent l’ordre de mobiliser tous les hommes valides pour défendre les Pays-Bas. De Bailleul, ils exigèrent 4.000 hommes, plus que la population mâle. Jooris et son frère aîné François furent mobilisés et, détail amusant, ils figurent plusieurs fois sur les listes, pour faire nombre.

Mais qui était ce frère ? Je vous ai déjà donné un exemple du manque d’imagination de l’époque qui menait à appeler François une kyrielle de descendants. Ce fut le cas ici encore. Ce François, après avoir eu des jumeaux et quelques autres morts en couches, eut un fils François, qui s’empressa de se donner un fils François-Guillaume. Ce dernier, un brouillon, devint chanoine de la cathédrale d’Ypres et se préoccupa de prouver son origine de petite noblesse flamande en faisant enregistrer son écu. Si on en croit la tradition et les documents, il fut le mêle-tout de la famille. Son frère et deux de ses sœurs prirent également le voile ou la soutane. Seule Adrienne, la cadette, s’envoya deux maris. Mais en plus de toutes ces saintes gens, il y eut trois grossesses gémellaires successives et deux autres naissances, tous morts en couches.

Jean et Suzanne eurent un troisième enfant survivant, une fille, Ghislaine, qui épousa un échevin issu de la haute bourgeoisie de Bailleul, le magistrat Joos Deheere,. La nomenclature de leur descendance est mal établie, mais on ne s’étonnera pas de constater que, sur huit enfants connus, on trouve, en succession, trois Jacques, ce qui montre que la tare n’était pas absente. Quand elle eut enterré son mari, Ghislaine, suivant la coutume, se remaria avec rien moins que le Seigneur et Maître du lieu, Jean Cauwersijn. De ces deux mariages, il lui échut de plantureux héritages dont le partage donna lieu à de furieuses contestations, assez peu compréhensibles pour une intelligence contemporaine. Ce fut son petit-neveu, le chanoine François-Guillaume qui mit le feu aux poudres. Je vous ai dit qu’il était avide de notoriété, car il fréquentait la haute bourgeoisie d’Ypres. Il fit donc enregistrer son blason, mais il lui fallait aussi le nerf de la guerre pour garder son rang. Or, il avait un esprit chicanier qui l’incita à procéder pendant des années, sous prétexte que des biens vendus par un tuteur pour le compte d’autres héritiers n’avaient pas été pris en compte à leur juste valeur. L’embrouille pour quelques doublons d’Espagne.

Mais revenons à notre lignée, c’est à dire à Jooris. C’est dans sa descendance que la malédiction des van Blarenberghe eut sa traduction la plus tragique : une véritable hécatombe. Nous ne savons pas en quelles circonstances il rencontra Marie Coolen, dont nous avons raconté l’origine plus haut. Elle vivait à Nieuwkerke, très proche de Bailleul, dans une pieuse famille de porte-soutanes. Le couvent ne l’avait pas tentée, mais peut-être y a-t-elle préféré l’enseignement, car elle nous apparaît fort instruite, comme toute sa fratrie. Je la vois très bien en institutrice, conservant sa vertu jusqu’à près de trente ans. Née en 1609, elle épousa Jooris en 1637 et, chose exceptionnelle pour ce temps, elle ne mit au monde son premier enfant que deux ans plus tard. Elle manifesta son haut degré de culture en tenant un journal méticuleux de ses grossesses et de ses échecs. Elle mit quinze enfants au monde, dont quatre morts en couches et trois grossesses gémellaires également létales. Finalement, il resta trois adultes valides, car une jeune fille fragile mourut à 17 ans et une petite fille anormale, confiée à une institution charitable, mourut en bas âge.

C’est vraisemblablement à l’instigation de Marie que Jooris et elle entreprirent des recherches généalogiques en 1665, en se basant principalement sur la visite des cimetières. Il faut se rappeler que Jooris était un enfant posthume et, quoiqu’il ait entretenu des relations très suivies avec son frère et sa sœur, il devait avoir le désir de retrouver ses assises génétiques. Il avait 50 ans à l’époque et l’on peut penser que ses enfants l’ont encouragé et aidé dans sa recherche. Ses garçons avaient 24 et 19 ans. C’est eux qui, plus tard, toujours sous l’impulsion de leur mère, entreprirent de confier au parchemin les premiers arbres généalogiques de la famille. Nous y reviendrons.

L’aîné des survivants, Jean-François, né en 1641, suivit un bon enseignement sous l’impulsion de sa mère et se consacra au dessin et surtout à la calligraphie. Il était d’un comportement exubérant, nous confie la spécialiste de l’histoire de cette famille, Annie Delatte, et il prit rapidement un ascendant protecteur sur son frère Henri, de cinq ans son cadet, handicapé, dont le caractère était plutôt timide, voire renfermé. J’ajouterai que les péripéties de la vie de ce couple incitent à penser que leur union fut intime.

Leur sœur Hélène est née en fin de série, en 1652. Elle fut gouvernante dans un château, ce qui explique son mariage tardif, à près de 40 ans, avec un membre de la petite aristocratie flamande, Pierre vande Sompel. Il n’est pas certain qu’elle ait gardé son innocence jusque là, mais on ne lui connaît pas d’enfant. Pierre et Hélène placèrent leurs économies en achetant une maison à Fontainebleau, où ils s’établirent. Pierre appartenait à une famille de juristes et sa pratique se situait à Paris.

 

Celui qui est dans notre lignée, c’est Henri. Dès l’enfance, il seconda son père dans son art et s’avéra doué pour le fignolage des détails et la représentation de personnages. Il fit son métier de la peinture et devint un habile miniaturiste, le premier de la dynastie. Ce qu’il y a de désolant, est que les personnages ornant un carrosse ou un mobilier ne peuvent qu’être éphémères. Il ne doit rester que quelques bas de vitrines ou de secrétaires datant de cette époque et il est douteux qu’ils portent une signature. De même, les miniatures étaient généralement des portraits en médaillon, dont on connaît le triste sort quand la personne représentée n’est plus reconnue. Certains marchands spécialisés peuvent vous en vendre à la douzaine. Ces portraits sont devenus anonymes et ont, de ce fait, perdu tout intérêt, hors le cadre doré.

Jooris mourut en 1670. Ses inséparables fils allèrent quérir fortune à Lille. Bailleul était trop petit pour eux. Leurs débuts furent piteux. Ils vivaient ensemble dans une chambrette donnant sur cour. Mais, Jean-François trouva assez vite à s’employer comme écrivain public, alignant les belles rondes et les fioritures et ornant les lettres de dessins suivant les vœux de ses clients. Henri eut plus de mal à s’imposer. Il était surtout peintre sur objets et travailla peut-être pour la faïencerie proche de son logis. Il donna sans doute quelques leçons de dessin ou de peinture car, à ma connaissance, pour obtenir la maîtrise qu’il a sollicitée et obtenue sous condition, il faut déposer un chef d’oeuvre, tout le monde sait cela, mais il faut aussi justifier du fait d’avoir eu un apprenti. C’est même le point principal. Et il est exigé d’avoir été, soi-même, apprenti puis compagnon. C’est pourquoi les maîtres étaient rares : en peinture, une vingtaine pour l’agglomération lilloise, alors que les peintres y foisonnaient.

Si nous avons la certitude que notre artisan était suffisamment sûr de son art pour postuler la maîtrise, nul n’a eu l’audace, jusqu’à présent, de lui attribuer une œuvre. Sans doute n’a-t-il pas signé, en sorte que personne ne connaît son style et ne se risquerait à lui prêter la réalisation d’une quelconque œuvre anonyme. Il ne faut pas désespérer. Il suffirait peut-être qu’un amateur éclairé se donne pour tâche d’enquêter sur les tableaux ou miniatures traînant dans les quartiers de Lille, pour qu’une découverte soit faite. Mais cela relève plutôt de l’archéologie. C’est pourtant ce que firent Jal ou Quarré-Reybourbon, alors que les peintres van Blarenberghe avaient bel et bien été enterrés par l’histoire. Avez-vous un demi-million d’Euros pour vous payer une de leurs œuvres aujourd’hui ?

Vous trouverez plus loin une explication à propos des deux noms que j’ai cités.

En 1677, Marie Coolen vint rejoindre ses fils et s’installa avec eux. La conversation roula sur les origines de la famille. Marie avait apporté les résultats de l’enquête de 1665 et suggéra de les compléter. Un premier tableau fut établi, laissant des blancs pour les incertitudes et les ignorances. Il était basé sur les documents et les souvenirs de Marie et faisait une large place à sa progéniture. Il y eut dans celle-ci un décalage d’une année, qui rendait la naissance d’Henri impossible, mais nul ne le remarqua.

L’abbé François-Guillaume, lors d’une visite à ses oncles, peut-être pour leur annoncer son accession à la prêtrise, vit le travail des frères et prétendit le compléter. Là où l’en-tête racontait la fuite des deux petits garçons [Abram et Jean] de Lierre vers Bailleul, il barra ‘deux’ et écrivit ‘trois’ en marge et il fit ajouter une Catherine Blauwenberghe et sa descendance très approximative, dans un coin perdu. Il avait trouvé cette usurpatrice dans le relevé des bourgeois de la ville d’Ypres, où il officiait comme diacre à la cathédrale. Elle avait épousé un Dewulf ou Deleu, il ne savait plus exactement. En passant, il ajouta aussi le prénom d’un descendant d’Abram van Blarenberghe : ‘Cornelis, si j’ai bonne mémoire’. Enfin, il veilla à ce que sa dévote famille occupe une place importante, refoulant vers la droite la descendance d’Henri. Ce premier tableau généalogique est, en majeure partie, de la main d’Henri. Un nouveau tableau fut engagé, supprimant les mort-nés, ce qui donna la place d’ajouter Catherine et de mettre la famille du curé plus à l’aise. Ici, Henri commença par écrire le nom de son grand-père, pour en faire partir les jambages vers les écussons des descendants. N’étant pas sûr du prénom, il inscrivit ‘. . . . van blarenberghe’ tel qu’il signe lui-même, d’une écriture ascendante, en sorte que, très curieusement, celui qui a ajouté un en-tête, d’une tout autre écriture, a dû tasser son texte vers le haut pour surmonter cette dérive.

Il existe encore deux autres tableaux. L’un est visiblement un brouillon résultant de l’interrogatoire de Marie Coolen sur sa propre ascendance, évidemment réduite à son père et quelques réminiscences des origines Ente de sa mère. Elle y ajoute ce qu’elle sait de sa fratrie. Étrangement, il apparaît à l’évidence que la personne qui a rédigé ce texte n’est pas de la famille, à considérer le nombre d’erreurs d’orthographe des noms et, en particulier, la tendance à vouloir écrire obstinément ‘vande…’, puis à barrer pour reprendre Coolen. Peut-être le gendre Vande Sompel ? Ou une main mercenaire… Car plus d’un est appelé ‘le seigneur Untel’.

Un quatrième tableau, qui n’est détaillé que sur Marie Coolen, nous donne l’arbre généalogique des Ente. Il est nettement postérieur aux autres, paraît résulter des renseignements pris dans le précédent et pourrait être l’œuvre d’une femme. Hélène ?

 Cette chère Marie Coolen rendit sa belle âme au Seigneur le 9 septembre 1685.

Il arriva un moment où Jean-François fut las de devoir courir partout pour veiller sur son frère et l’entretenir. Il était probablement malade. La tuberculose, cette tueuse lente, ravageait les villes à l’époque. Il décida de marier Henri. Ce n’était pas facile, car ce dernier était un peu sot et probablement difforme. C’est dans les milieux du cheval, qu’il continuait à fréquenter, que Jean découvrit un sellier de Courtrai, Jules Verkampt, qui n’arrivait pas à caser sa fille de 31 ans, Jaklenne, probablement pas belle non plus. Le mariage eut lieu, amenant une jolie dot, le premier décembre 1690. Henri, dans le contrat, fut déclaré marchand-peintre. Il avait 44 ans. Notons en passant que ceux qui en font un simple « peintre de carrosse » commettent une grossière erreur, car l’acceptation de sa demande de maîtrise et sa reconnaissance en tant que miniaturiste en font un artiste au plein sens. Jaklenne s’affaira immédiatement à se créer une postérité. Le 21 octobre 1691 naquit l’illustre Jacques-Guillaume. Et c’est ici que le doute s’introduit. Car, dans la postérité de ce dernier, la malédiction qui signait la paternité des van Blarenberghe a disparu. Il y a bien eu 10 mois entre le mariage et sa naissance, mais ce n’est pas une garantie valable. Chaque chrétien a la faculté d’ondoyer son enfant et de le faire baptiser quelque temps après, le certificat de baptême faisant foi à l’époque. Les deux enfants suivants ne naquirent que 4 et 5 ans plus tard et étaient ratés. Si j’écrivais un roman, je vous raconterais que Jaklenne, lasse de promener sa vertu, avait cédé à l’amour d’un homme qui ne pouvait l’épouser [pourquoi pas son père ?]. Dans son inquiétude, son père lui acheta précipitamment un mari de convention, portant son choix sur un être un peu monstrueux et fruste, mais de bonne composition. Après le premier enfant, issu de l’amour, elle ne céda à son triste époux que quatre ans plus tard, pour se heurter à la tare des van Blarenberghe. Un épisode amusant et qui conforte mes suppositions est que, alors que le prix d’achat du mari était convenu devant notaire, ce dernier fut sorti du lit à la première heure le jour des noces pour établir un avenant reprenant les apports de Henri à la communauté, tout à fait insignifiants, car il n’avait que ses pinceaux. Il semble évident que les femmes ont fait une histoire parce que le « traité » s’apparentait trop évidemment à un achat de mari. Il fallait une contrepartie, fût-elle virtuelle.

Enfin, Jaklenne mit au monde, le 21/09/1697, Marie-Claire Hélène.

Nous devrons certainement nous intéresser quelque peu au curriculum de cette dernière. Je le fais sur la pointe des pieds. Sa mère Jaklenne mourut en 1710 et son père Henri suivit celle-ci rapidement dans la tombe, en 1712. Marie-Claire avait 15 ans et son frère 21. Ce dernier, quoique mineur, la majorité étant fixée à 25 ans, devint ainsi chef de famille. Son oncle Jean-François s’était éteint, ‘jeune-homme’, en 1704.

À la mort de son épouse, Henri avait engagé une petite servante picarde, Marie-Claire Delemotte, qui fut probablement celle qui apporta un rudiment de langue française dans cette famille dont le flamand est resté la langue d’usage jusqu’au 19e siècle. Toutefois, comme elle était analphabète, elle ne put transmettre qu’une langue purement orale, en sorte que les écrits en français de ses descendants sont un charabia innommable. Il arriva un jour qu’elle se trouva enceinte par la grâce d’on ne sait qui. Sans doute pas du fait de Jacques, car celui-ci se contenta de garder la prégnante à son service. Il ne l’épousa qu’après que l’enfant fut morte. Étouffée ? On doit pourtant, en passant, se demander comment Jacques et Hélène, tous deux largement mineurs, avaient été mis sous tutelle.

Ce que devint Marie-Claire Hélène est difficile à démêler. Elle a vécu un moment en compagnie de sa belle-sœur Marie-Claire, ce qui devait donner lieu à des quiproquos. Puis nous ne la suivons plus mais il est possible qu’elle ait donné naissance à un enfant illégitime, qui fut baptisé du nom de Jean-Paul Morel(t). L’aurait-t-elle mis au monde à Paris, comme il l’a prétendu, ou plutôt à Lille ? Tout ce que nous savons, c’est qu’une famille de peintres du nom de Morel habitait non loin des van Blarenberghe et les fréquentait. Quoiqu’il en soit, l’enfant aurait été confié en nourrice à Marie-Claire Delmotte, qui l’aurait élevé avec les siens, lesquels l’ont toujours considéré comme un frère. Il est possible que ce fils de personne ait ajouté fièrement le nom de sa mère au sien pour s’appeler, plus tard, Jean-Paul Moret de Blaramberg. Nous verrons que les papiers officiels qu’il portait quand il vint habiter la Suisse étaient au nom de Paul Morel, nom qu’il porta et que porta son épouse, mais la métamorphose prit corps petit à petit et se fixa en Allemagne. Quant à sa présumée mère, M.C. Hélène, elle préféra disparaître, car la vie d’une mère célibataire était une tragédie à cette époque. On ne la retrouve que bien plus tard à Bruxelles, aux funérailles de son mari Philippe Lemeter, le 4 septembre 1752, dont le nom se transforma, à cette époque, en Lemaistre d’Anstaing, par achat du château.

En poussant un peu l’enquête et en se permettant des conjectures, on découvre, d’une part, que Paul Morel, lorsqu’il se maria en Suisse, déclara être le fils d’un Louis-Simon Moret, être originaire de Lille, mais être né à Paris. Or, l’experte Annie Delatte a découvert un peintre parisien ayant vécu à cette époque et portant ce nom de Louis-Simon Moret. Une source nouvelle à transformer en puits ?

Jacques, le frère de Marie-Claire, tombé dedans quand il était petit, devint un peintre doué d’un certain talent qui fit la réputation de la famille. Ce n’est pas l’endroit d’énumérer ses œuvres. Il y a suffisamment de pseudo-spécialistes pour se disputer les attributions. Peut-être un jour mettra-t-on un peu d’ordre dans ce fatras.

Une contestation amusante surgit en raison du fait que les miniaturistes n’étaient pas considérés comme peintres et n’appartenaient à aucune confrérie. Le corps des peintres poursuivit en justice deux miniaturistes, dont Jacques, pour les obliger à cotiser, sous prétexte qu’ils utilisaient aussi un pinceau. Les peintres affirmaient que des « mignaturistes » avaient été membres de leur confrérie dans le passé et avaient déposé des chefs d’œuvre. Ils en citèrent quatre, dont son père Henri, qui figureraient dans leurs registres. On sait qu’Henri ne remplit jamais les conditions de maîtrise. Il en était peut-être de même pour les autres. Le juge renvoya l’affaire à une date ultérieure en priant les demandeurs de prouver leurs assertions sur la foi de documents. Ils ne le purent et la cause fut éteinte. Le curieux de la situation est que cela prouve bien qu’Henri n’avait pas rempli les conditions pour obtenir la maîtrise qu’il avait sollicitée, alors que son fils, le rebelle du moment, y accéda plus tard.

Un petit interlude est nécessaire ici pour éclairer la lanterne de ceux qui n’ont jamais plongé le nez dans ces âges farouches ou qui ont oublié. Il ne faut pas croire, comme je l’ai lu parfois, que Napoléon fut l’inventeur de la régulation sociale parce qu’un code porte son nom. Il est évident que cette petite brute avide de sang n’avait aucune connaissance en droit et qu’il a confié, pendant qu’il allait tuer, le soin de rédiger ce code à de grands esprits. Il existait, avant cette intervention, outre une application quelque peu altérée du code romain, une réglementation très serrée, touchant tous les individus et les organisations. Le système des corporations est un des plus connus. Je rappelle que les corps de métiers réunissaient ceux qui pratiquaient librement une profession, les autorisant, en particulier, à récolter des « droits » parfois considérables. Pour accéder à la maîtrise, il fallait être passé par l’apprentissage et avoir été reçu comme ‘compagnon’, ce qui valait constat de capacité. Dans de nombreux métiers, artistiques ou techniques, il fallait en outre offrir un ‘chef d’œuvre’ qui permettait de se parer du titre de ‘Maître’, qui est resté de nos jours attaché à certaines professions artistiques et aux avocats, par exemple.

La vie familiale de notre peintre est surtout riche en épisodes humains. Après le décès de l’enfant illégitime de Marie-Claire, il ne se contenta pas de protéger la parturiente, il accepta de légitimer ce petit cadavre par le mariage. Il a montré là beaucoup de délicatesse, comme il en montra peut-être en adoptant son neveu, fruit des galipettes de sa sœur. Il eut huit enfants légitimes dignes d’intérêt pour la plupart. Il faut redire ici qu’ils furent pratiquement tous en bonne santé et qu’il n’y eut plus de jumeaux dans la descendance. Mais il y eut une curieuse répétition, au bout de ce mariage, de ce qui s’était passé au début. Son épouse étant ménopausée et lui-même étant torturé par le démon de midi, à 47 ans, il s’éprit d’une petite couturière lilloise, Marie-Jeanne Bassecour, âgée de 22 ans. Ce qui devait arriver arriva. La grossesse se termina par la mise au monde d’un beau bébé qui fut gratifié des prénoms de Jacques-Louis, lors d’une cérémonie de baptême dont seuls un frère et une sœur de la parturiente furent témoins. Toutefois, l’inscription au baptême faisant foi, le patronyme fut légitimement déclaré van Blarenberghe. L’enfant fut escamoté par les grands parents maternels et on n’en parla plus pendant quarante ans.

Sous la pression de son père, Louis–Nicolas, qui avait 23 ans et une vie de gloire en perspective, épousa le mois suivant l’imprudente Marie-Jeanne, en ignorant ses frasques antérieures, on peut le croire, car il ne reconnut pas l’enfant, comme l’avait fait son père en des circonstances analogues. Cet innocent, quand il arriva à la fin de sa vie, apprit soudain l’existence de cet homme qui était à la fois son frère et le frère de ses enfants. Il obtint une décision de justice déclarant que l’enfant était légitimé par le mariage subséquent. Quelle affaire ! Le père naturel et la mère étaient décédés et la famille Bassecour en avait profité pour se placer au nombre des héritiers de Louis-Nicolas, qui s’était bâti une belle position. Celui-ci fit contre mauvaise fortune, bon cœur. Mais le traître périt avant lui. On ne peut pas exclure, il est vrai, que ce soit tout au contraire Louis-Nicolas qui ait voulu hériter de Jacques-Louis, mort sans descendance.

Louis-Nicolas suivit les traces de son père et devint un peintre plutôt médiocre, à vrai dire, mais un miniaturiste d’une étonnante dextérité. Il profita ainsi de la vogue des tabatières et bonbonnières qui étaient ornées de jolies images, comme les boîtes à biscuits le furent de nos jours. Bien des peintres s’adonnaient à ce genre d’industrie, mais Louis fut parmi les meilleurs. Il y mettait son temps, très surchargé, car il avait l’obligation de remplir son emploi de peintre des ports et des batailles pour le compte des Ministères de la Marine ou de la Guerre. Pendant quelques années où il fut engagé exclusivement à exécuter des tableaux pour orner le cabinet du Roi Louis le seizième, on constate qu’il n’en livrait que deux par an. Il consacrait donc un nombre respectable de mois à réaliser une œuvre, tandis que son fils prenait en charge la clientèle privée.

Parlons de ce fils, plus doué que le père et plus rapide au travail. Il était né en 1750 et fut baptisé Jean-François-Henri-Joseph. Les deux derniers prénoms sont ceux d’un premier fils, en qui Louis voyait son successeur et qui mourut à cinq ans. Cette mort avait été très douloureusement ressentie par le père. Il ne faut pas oublier l’époque que vivent nos personnages, où la naissance d’une fille était regardée comme un coûteux malheur. Les dots à verser pour les marier creusaient les budgets. On tâchait d’en envoyer le plus possible au couvent, où l’entrée coûtait trois fois moins cher ; ou bien, si l’on était trop dépourvu, on laissait un peu vaguer les filles, dans l’espoir qu’elles ‘tombent’ enceintes et que ce soit à l’homme qu’incombe la réparation. Pour les petites paysannes, la solution souvent choisie était de les envoyer en service chez des bourgeois, avec l’espoir, rarement déçu, que leur patron leur fasse un enfant, ce qui rapportait une forte indemnité et un revenu non négligeable à la demoiselle qui pouvait, pendant quelques années, pratiquer le métier très rémunérateur de nourrice, à une époque où on n’avait pas inventé le lait en poudre. Par contre, la naissance d’un fils était considérée comme une bénédiction.

Louis–Nicolas eut aussi un frère tardif, un de ces accidents de la ménopause, Henri-Désiré, né en 1734, dont il fut le parrain. Il faut nous arrêter un instant à ce frère. Que fut-il ? On aurait tendance à répondre : rien ! Il semble n’avoir été qu’un clochard alcoolique, rejeté par sa famille et habitant un quartier pauvre de Paris. Pour certains, il aurait pu être un de ces peintres ou dessinateurs tels qu’on les voit encore de nos jours sur les quais de la Seine ou à la place du Tertre. Mais il n’existe aucune preuve qu’il ait jamais tenu un pinceau en main, en dépit des tentatives, de la part de commentateurs et surtout de marchands, de lui attribuer des œuvres anonymes et douteuses. On peut comprendre ce travers, quand on pense à la grande renommée passée de ce pauvre homme. Une gloire usurpée dont il fut crédité par erreur. Cela mérite d’être conté, car l’histoire est jolie.

J’avais eu l’étonnement, dans les recherches sur ma famille orientale, de constater que, dans ces régions lointaines, Henri-Désiré était considéré comme un des plus grands miniaturistes de tous les temps. On parlait de ses travaux pour l’impératrice Catherine II de Russie, etc. Je n’ai eu que plus tard l’explication de cette méprise.

Ce fut un nouveau curieux remuant qui corrigea cette monumentale erreur. En 1906, L.Quarré-Reybourbon, avec l’aide d’un archiviste, Georgea Tassez, rétablit correctement la généalogie de la famille de peintres, allant jusqu’à dénoncer la fraude sur l’âge de Henri-Joseph. Mais il faut constater que certains s’obstinent dans l’erreur un siècle plus tard.

Le 19ème siècle connut une rage de l’encyclopédie. Tous les rentiers ayant un peu de culture se mirent à rédiger des dictionnaires plus ou moins ciblés sur l’histoire, la géographie, la biographie, l’art ou les sciences naturelles. C’était la course à qui sortirait ses volumes [2 à 12] le premier. J’ai quelques-unes de ces encyclopédies, j’en ai consulté d’autres et on peut aujourd’hui en trouver qui sont numérisées sur le web. On constate que, dans l’ardeur d’arriver au bout de ce lourd travail, la copie fut de rigueur. Il faut bien puiser la science quelque part, que voulez-vous. Plus d’un de ces ouvrages s’arrête à une lettre, car ce travail, réparti sur des années, réclamait une durée que l’auteur n’a pas toujours tenue. Parmi ceux-ci, il y eut Auguste Jal, qui rédigea, sur un ton que lui envieraient bien des journalistes, son Dictionnaire critique de biographie et d’histoire, publié en 1872. Ce Jal avait rêvé de naviguer et s’était engagé dans la Marine, mais il en fut expulsé pour propos séditieux. Son remords de ne pas être devenu marin le poussa à écrire sur la navigation, avec un certain bonheur, et cela lui valut d’entrer au ministère de la Marine où, montant en grade, il devint conservateur des archives. C’est là qu’il tomba sur le nom oublié de van Blarenberghe et lança des recherches le concernant. Le malheur voulut que ce patronyme fût toujours cité sans prénom et que notre Auguste commit l’énorme bévue de confondre Louis-Nicolas avec Désiré, dont il avait trouvé des données privées, comme son mariage ou sa mort lamentables. Louis-Nicolas, homme sans histoire, menant une vie effacée, besogneuse, le nez dans ses pots de couleurs, n’avait laissé aucune trace voyante. Et voilà comment Désiré fut promu, par erreur, au rang de grand miniaturiste du 18ème siècle. En fait, avec son ami Joux, rapin inconnu, il fut un pilier de cabaret et, quand son camarade mourut, il épousa sa veuve et lui fit un fils qui ne vécut pas longtemps dans cette atmosphère. Ce pauvre Désiré a tout raté, même sa mort dans un hôpital pour miséreux.

Louis-Nicolas, dit ‘Le Grand ‘ par ses descendants, n’a vraiment pas brillé par ses vues de batailles, que personne ne voudrait pendre dans son salon, ni par ses quelques vues de ports militaires, qui furent maintes fois recopiées dans son atelier et qui n’ont qu’une valeur anecdotique. Sa peinture de genre, ses mignardises relèvent de l’imagerie et rappellent l’origine de l’art familial qui se complaisait dans l’ornement de carrosses et de mobilier. Ce n’est pas du grand art. Qu’est l’art après tout ? C’est l’ouvrage de l’homme, d’un autre animal ou de la nature qui provoque en nous une émotion. Et quand il s’agit d’un peintre ou d’un musicien, on attend que son œuvre nous traduise sa personnalité, pour autant qu’il en ait une.

L'art se situe dans l'intervalle, mince comme la peau, qui sépare la vérité du mensonge.Sugimori Nobumori

Or, l’art de Louis-Nicolas cherche avant tout à coller à la vérité le plus étroitement possible, jusqu’au détail le plus ténu. Et on peut même dire que dans son besoin de serrer le naturel, il va trop loin, il en rajoute. Les chevaux se cabrent sans arrêt, les ciels se voilent exagérément, les personnages prennent des attitudes théâtrales. Tout cela tente de nous parler, mais est logorrhéique. On sent qu’un certain nombre d’attitudes ou que la reproduction de la nature ont été longuement préparés par esquisses, puis arrêtés une fois pour toutes et reproduits à foison. Cela fait souvent penser à de la décalcomanie. Quant aux miniatures sur boîtes, elles sont trop souvent des natures mortes, des photographies de châteaux ou de jardins publics. Que reste-t-il à admirer ? La minutie, le tour de force, la prouesse. Cela me donne envie de copier ici ce que j’avais écrit après avoir contemplé une quarantaine d’œuvres conservées au Louvre :

‡…Je voudrais, au décours de cette histoire de peintres, sortir de mon rôle et donner un avis d’humeur sur ces derniers. Ils sont entrés dans la carrière quand leurs aînés n’y étaient plus. Je veux parler de cette explosion picturale révolutionnaire de la Renaissance. La comparaison leur est très défavorable. La pauvreté de l’inspiration, le manque total de souffle apparaissent crûment, même si on peut reprocher à un Rubens ou à un Michel-Ange un excès de souffle qui fait parfois sauter le couvercle. Car on trouve plus à boire et à manger dans la grandiloquence que dans la minutie.

Nos peintres ne sont en réalité que des illustrateurs de mignardises, bien incapables de créer en nous le choc émotionnel qui est le but même de l’art. Vous me direz qu’un Brueghel est aussi un illustrateur de son temps, mais il nous a montré des êtres vivants et avec humour, alors que pour les van Blarenberghe, tout le monde il est beau, tout le monde il est marquis.

Qu’éveille en nous l’œuvre de ces peintres? De la curiosité ! Mais la curiosité est-elle une émotion ? Je serais tenté de dire que, dans ce qu’elle a de méticuleux, elle est à l’opposé d’une émotion. Je veux parler de ce sentiment indicible que l’on ressent devant Vermeer, Brahms ou Baudelaire et qui ne tient à rien de déterminé. Chercher la béatitude, à la loupe, devant un van Blarenberghe me paraît une plaisanterie.

Peut-être est-ce sévère, mais je ressens plus d’émotion à déguster un savarin qu’à contempler un van Blarenberghe.

Et je ne parle pas des incroyables erreurs d’ombre, de perspective ou de proportions Cela n’a qu’une importance secondaire et tout le monde n’est pas Rembrandt…‡

J’ajouterai que le travail « à la demande », qui fut toujours celui de L.N. van Blarenberghe, caractérise l’artisanat. L’artiste, lui, traduit sa personnalité dans son inspiration personnelle. Mais L.N. fut un fonctionnaire et, à ce titre, il ne fut jamais reconnu comme peintre.

Louis-Nicolas a eu 7 enfants, si l’on décompte le premier qui n’était pas de lui et le dernier qui tua sa mère en décembre 1751. Ce fut l’accoucheur qui le baptisa dans le ventre de sa mère. Louis, qui était un homme très sensible, s’en voulut de ne pas avoir été présent aux derniers moments d’une femme qu’il avait appris à aimer. Il n’avait que 35 ans, mais ne se remaria point et quitta Lille avec toute sa petite famille, à l’exception des plus petits, confiés à sa mère. Il abandonnait ainsi la pratique fructueuse que lui avait léguée son père. Toutefois il avait consacré beaucoup de temps à suivre les batailles de Louis XV dans la région du Nord et aux Pays-Bas et à en faire des reportages en images. La bataille de Fontenoy l’avait particulièrement marqué et son atelier en peignit les réminiscences tout au long de sa vie. Quant au Roi, ses conquêtes tournèrent en eau de boudin et la France en sortit ruinée.

Entre-temps le héros de notre histoire avait réussi à se faire connaître dans le milieu militaire. Ce sont ces nouveaux protecteurs qui le poussèrent à se rendre à Paris, avec la promesse d’user de leurs relations pour épauler sa carrière. Il déménagea en 1752 et se lança immédiatement dans l’industrie des boîtes précieuses, qu’il ornait de gouaches sur vélin. Il devint rapidement un acrobate du pinceau et créa des pendentifs ou des bagues grouillant de personnages que l’on ne distinguait qu’au moyen d’une forte loupe. Ces objets d’emploi courant ont évidemment disparu en grand nombre. Ceux qui restent sont parfois des réussites remarquables.

Il nous faut maintenant en arriver au fils de Louis, Jean-François-Henri-Joseph. Né en 1750, il était encore un nourrisson quand son père s’installa à Paris. Mais on peut compter qu’il fut un attentif apprenti dès son plus jeune âge. Son instruction et son éducation furent tout à fait négligées, comme il était de tradition dans cette famille, où le quotient intellectuel était en dessous de la moyenne et la culture nulle. Je voudrais ici faire une remarque. J’ai fréquenté bien des artistes, peintres ou comédiens particulièrement, et j’en ai vu beaucoup interviewés à la télévision. J’ai cru pouvoir déduire de ces contacts que l’élan vers l’art va de pair avec une certaine paresse intellectuelle. Léonard de Vinci nous a prouvé qu’il n’en était pas toujours ainsi. Mais il fait figure d’exception.

Je voudrais vous offrir ici une petite gâterie. Je vous transcris littéralement une lettre spontanée du ‘Grand’ Louis Nicolas, bien en cour et fréquentant le gratin :‡… Monsieur, Je vous ay fait atandre bien lontans après votre miniature : mais je ne vous cache poin que je lavais obliee par a sare elle se trouve sous ma mains, je vous Endemande pardon du lontans : vous deve lavoir reçus ou cela ne dois poins tarde. Je vous lenvois sous le contresing du Ministre pour quel vous arive plus surremem. Jay fait ce que j'ay crus necesair. Je ne croi poins vous voir encor cette étée à lille ; je croi que vous a le voir ce mois Bien du changement dans votre garnisons : je ne se point si les troupe sons bien contans ; suive vous toujours la peinture. Les peintres son tille contans cons leur a oté leurs metrise j'y (illisible) tous le Monde poin contans su tous les six cors : je croy pour Moi que tous cela et un bien ; des respe a Madame ; jay l'honneur d'aitre. Monsieur, votre très humble et très obeisant serviteur.Paris, ce 2 avril 1776…‡

Louis-Nicolas, petit personnage parmi les grands, fut en tout cas habile à placer ses enfants. Deux de ses filles entrèrent dans le Saint des Saints de la royauté en devenant berceuses des enfants royaux. Mais en ce qui concerne JFHJ, il y avait une difficulté à surmonter pour le faire entrer au palais à son âge. Louis-Nicolas, quand Madame de Guéméné, avec le contreseing de Louis XVI, lui offrit la fonction en subsistance de maître de dessin des enfants royaux, c’est-à dire des sœurs du roi, déclina cet honneur en raison de l’importance de ses charges ministérielles et de ses déplacements fréquents. Il proposa son fils en qui il avait toute confiance, mais il fut dans l’obligation de le vieillir par un subterfuge qui nous apparaît vraiment dangereux. Il fit endosser à Jean-François l’identité de son regretté premier fils, ce qui le vieillit officiellement de 9 ans. Le nouvel Henri-Joseph entra si bien dans la peau de son personnage qu’il maintint cette usurpation jusqu’à son lit de mort.

Il donna surtout ses leçons à Madame Élisabeth, qui s’avéra douée. Il séduisit la lectrice de son élève et épousa Charlotte Damesme en grande pompe. Elle avait 21 ans et lui, en réalité, 34, mais s’en octroyant 43. Vous voyez que, quand on y regarde de près, à tous les niveaux on triche et on trompe.

Henri-Joseph, plus doué que son père, fut un peu étouffé par le chef de famille qui était le porte-drapeau de la gloire des van Blarenberghe. Il mit plus de vie naturelle et moins de grimaces dans ses œuvres, tout en adoptant une structure moins conventionnelle. Les arbres au tronc nu de hauteur exagérée disparaissent, les chevaux ne se cabrent plus, les personnages ont des gestes moins théâtraux, tout en ayant de la personnalité ; les ciels prennent des teintes possibles. On peut voir ce progrès dès les esquisses crayonnées attribuées à ce peintre. En fait, Louis-Nicolas ne fut qu’un amuseur, alors que son fils est un artiste qui a une personnalité à traduire. C’est à ces subtiles nuances que l’on peut distinguer l’œuvre de ces peintres. Mais l’un et l’autre se laissèrent aller à la mièvrerie appréciée à l’époque. Il fallait bien satisfaire le client…

Quand Henri-Joseph se permit de signer un tableau ‘van Blarenberghe le fils’, on peut se demander si c’est par humilité ou par défi.

Si l’on veut faire un bilan de la production de ce couple de peintres, on peut considérer que la ‘boîte de Choiseul’ est un des trésors de l’humanité. Le reste ne vaut pas tripette.

Je voudrais dire en passant ma déception en ce qui concerne le premier livre de Madame Maillet, si documenté. Je ne parlerai pas des nombreuses erreurs historiques dont la responsabilité incombe à ses conseillers, mais il est regrettable que l’impression des illustrations soit d’aussi mauvaise qualité. Cette étude méritait un meilleur éditeur.

Revenons à la dynastie. J’ai dit plus haut que deux des filles de Louis-N. avaient eu l’honneur de travailler pour la couronne et de bercer ces malheureux enfants de Louis XVI. Je ne sais pas si les années consacrées à changer des langes au moindre pipi ou caca de leurs augustes protégés les a dégoûtées d’avoir des enfants. Toujours est-il qu’elles restèrent célibataires. Quand les enfants royaux ont eu fini de pisser dans leur froc, elles quittèrent le métier, probablement parce que leur intellect n’était pas préparé à d’autres tâches. La cadette, Marie-Elisabeth [1747-1826] disparut dans la nature avec ses économies et, plus tard, sa part d’héritage. Les choses ne furent pas aussi simples pour Catherine [1744-1823], qui se retira dans un patelin campagnard où elle devint gardienne dans un pensionnat de jeunes demoiselles. Survint la Révolution, vous savez bien : ce qui fut, avec Auschwitz, une des pires abominations de l’histoire de l’humanité. Le gouvernement français trouva bon d’organiser des fêtes grandioses pour marquer le 200ième anniversaire de cette horreur qui n’aboutit qu’à créer une dictature qui ensanglanta toute l’Europe. Je vous promets qu’un jour on fêtera Treblinka, quand l’Islam aura terminé sa conquête de l’Occident en tirant avec des utérus plutôt qu’avec des canons.

Mais revenons à notre sujet. Les créateurs de la République Une et Indivisible cherchèrent noise à la pauvre Catherine, pour avoir été une employée du tyran et une amie des curés. On la fourra en prison pour toute une année et on lui rafla ses économies cachées dans un tiroir. Sa cousine germaine avait épousé un fileur de lin ou de chanvre, riche industriel, qui se dévoua pour prétendre que l’oseille lui appartenait et qu’il l’avait fourguée chez sa cousine pour la mettre à l’abri. En vain. C’est tout juste si on ne l’a pas poursuivi pour avoir voulu mettre ses sous à l’abri des honnêtes révolutionnaires. Au bout d’un an, il y eut procès et c’est une pétition des habitants de son village qui permit à Catherine de sortir du cachot, non sans qu’elle ait, dans une palinodie vomitive rédigée par son avocat, assuré le tribunal de ses sentiments révolutionnaires, de sa haine du tyran et de sa passion pour la République Une et Indivisible. Finalement, elle récupéra son trésor, qui fut restitué à son cousin.

Continuons le fil des générations. Ce brave Louis-Nicolas, que la trouille avait poussé à se réfugier à Fontainebleau après avoir brûlé les papiers de famille de peur d’être reconnu comme aristo et de pendre à une lanterne, mourut de sa belle mort le 1ermai 1794. Henri-Joseph continua leur œuvre avec un certain talent, mais se réfugia à Lille, terre des ancêtres. Il y fut bien accueilli et on lui confia le soin d’y garnir le Musée avec les oeuvres d’art que les massacreurs révolutionnaires et impériaux avaient volées par charrettes entières, particulièrement en Belgique et en Italie. Il se fit un honneur de ne rien restituer. Le temps des bonbonnières étant révolu, les tâches administratives étant absorbantes, la production artistique de ce peintre fut très réduite pendant cette longue période postrévolutionnaire. Il donna des leçons de dessin.

Je crois aussi que l’élan artistique était brisé après la perte de son tuteur et que sa mentalité fut celle d’une fin de règne des van Blarenberghe. Il eut deux filles et on sait le peu de cas que l’on en faisait à son époque. Le nom tombait ainsi en quenouille. Il habilla Diane-Hélène [1786-1853] en garçon et lui enseigna la peinture. Elle montra un vrai don, mais fut plus préoccupée de futilités que d’une carrière. Elle donna des leçons particulières de dessin.

Tandis que Napoléon traînait les pieds près de Moscou, elle tomba amoureuse d’un habitant d’Amsterdam et l’épousa avec une certaine gêne, le 29/11/1812. Il s’appelait Alexandre-Charles Torchon [1777-1853]. C’était un expert financier qui ne tarda pas à devenir directeur des contributions à Lille. Grâce à son beau-père, il obtint la concession des dépôts de tabac. Mais il vivait un peu en prince consort et se faisait appeler du nom de sa femme, qui, mariée à 26 ans, tard pour l’époque, avait eu le temps de se faire une place dans la société lilloise. D’autre part, ses enfants se faisaient probablement abreuver de quolibets. Il prit ombrage de cette situation et, par quelques actions judiciaires bien menées, il obtint de garder son nom d’emprunt et de le transmettre à ses enfants. Et voilà un joli coup qui remet en selle le nom des van Blarenberghe. Il devait finir tragiquement.

Ce couple eut deux enfants. Alexandrine-Charlotte épousa un médecin militaire, professeur à l’université, Joseph-Auguste Fabre. Vous en verrez une photo amusante, certainement impromptue, car vous remarquerez qu’il tient sa casquette de la main gauche, alors que la droite lui sert à maintenir son gilet dont le bouton a sauté quand il s’est assis. Les Fabre n’eurent que deux filles. On voit ici l’évolution des esprits et le désir des femmes de ne plus être des reproductrices à la chaine.

Le deuxième enfant fut un garçon. Henri-François [1819-1906] fit de brillantes études d’ingénieur des ponts et chaussées et devint directeur des chemins de fer de l’Est, officier de la légion d’honneur, etc. Cet excellent homme fut, à l’occasion de la construction d’une voie ferrée en Russie, en relation avec sa famille lointaine, dont un général célèbre et un ministre de la justice, grand-père de l’auteur de ces lignes, qui espère avoir le temps et le courage de vous conter cela un jour. Henri épousa une veuve Amélie Brunet, qui n’avait pas son éducation, et qui lui donna un fils, également prénommé Henri. Voilà les personnages du drame.

Henri-François avait précieusement serré dans une armoire, dont il était seul à posséder la clé, une collection d’œuvres de ses ancêtres. Il en était à ce point avare qu’il refusait de les prêter aux expositions, de crainte que l’une d’elles ne fût endommagée. C’était obsessionnel. Il mourut très âgé, non sans avoir, quelques années plus tôt, fait un don notarié de son trésor à sa femme et à son fils célibataire, avec recommandation de léguer ces objets au musée du Louvre. Que se passa-t-il après sa mort ? Amélie a-t-elle vendu certains objets ? Toujours est-il qu’Henri junior a fui la maison et a erré pendant des mois en montrant les signes d’un profond désarroi. Comme son père, il était ingénieur et avait une magnifique situation. Après ces mois d’égarement, Henri rentra chez lui, poignarda sa mère, puis se suicida avec des armes diverses, car il se rata plusieurs fois. Ce drame fut raconté par Proust, le romancier divagant, dans un article paru dans la presse.

‡…En m'éveillant je me disposais à répondre à Henri van Blarenberghe. Mais avant de le faire, je voulus jeter un regard sur le Figaro,…et je commençais avec calme la lecture d'un fait divers que son titre : « Un drame de la folie » pouvait rendre particulièrement propre à la vive stimulation des énergies matinales, quand tout d'un coup je vis que la victime, c'était Mme van Blarenberghe, que l'assassin, qui s'était ensuite tué, c'était son fils Henri van Blarenberghe, dont j'avais encore la lettre près de moi, pour y répondre : « Il faut espérer toujours... Je ne sais ce que me réserve 1907, mais souhaitons qu'il nous apporte un apaisement », etc. Il faut espérer toujours ! Je ne sais ce que me réserve 1907 ! La vie n'avait pas été longue à lui répondre.

« En arrivant au palier qui interrompt la course de l'escalier entre le premier et le second étages, dit le Matin, ils (les domestiques que dans ce récit, peut-être d'ailleurs inexact, on n'aperçoit jamais qu'en fuite et redescendant les escaliers quatre à quatre) virent Mme van Blarenberghe, le visage révulsé par l'épouvante, descendre deux ou trois marches en criant : «Henri ! Henri ! qu'as-tu fait ! » Puis la malheureuse, couverte de sang, leva les bras en l'air et s'abattit la face en avant... Les domestiques épouvantés redescendirent pour chercher du secours. Peu après, quatre agents qu'on est allé chercher, forcèrent les portes verrouillées de la chambre du meurtrier. En dehors des blessures qu'il s'était faites avec son poignard, il avait tout le côté gauche du visage labouré par un coup de feu. L'œil pendait sur l'oreiller. »

Malgré ses horribles blessures, Henri van Blarenberghe ne meurt pas tout de suite. Et je ne peux m'empêcher de trouver bien cruel (quoique peut-être utile, est-on si certain de ce que fut en réalité le drame?) le geste du commissaire de police. « Le malheureux n'est pas mort. Le commissaire le prit par les épaules et lui parla : « M'entendez-vous ? Répondez ». Le meurtrier ouvrit l'œil intact, cligna un instant et retomba dans le coma. » A ce cruel commissaire j'ai envie de redire les mots dont Kent, dans la scène du Roi Lear, arrête Edgar qui voulait réveiller Lear déjà évanoui : « Non ! Ne troublez pas son âme ! Oh ! Laissez-la partir ! C'est le haïr que vouloir sur la roue de cette rude vie l'étendre plus longtemps. »

Le fin mot de l’histoire a été trouvé dans le compte-rendu objectif paru dans le « Figaro ». Ce malheureux tueur était en traitement psychiatrique pour des accès répétés de folie maniaque, dont il était affecté depuis l’enfance. La mort de son père a été un facteur déclenchant.

Voilà donc la fin des van Blarenberghe, une tragédie antique qui a tué un nom au delà des protagonistes.

Mais je puis encore vous parler de la deuxième fille de Henri-Joseph, Alexandrine-Eugénie. L’histoire ici reste désolante, mais moins tragique. Elle était musicienne, jouant de divers instruments et vivant de ses leçons de musique, comme sa sœur vivait de ses leçons de dessin. Née en 1790, elle avait trente ans quand elle s’est mariée. Elle s’était éprise d’un charmant poète, Carlos Dathis.

L’histoire de ce nom est amusante. Attiches est un hameau situé au sud de Lille et qui n’a certes rien d’une principauté. Venant de là, un enfant trouvé fut baptisé sous le nom ‘Dattiche’, ce qui était coutumier pour ces petits abandonnés, si nombreux à l’époque. Un de ses descendants, un charpentier prénommé Charles, quand il eut pris un peu d’âge, trouva ce patronyme un rien gênant et se maria, exactement le 16 avril 1653, sous le nom ‘d’Athis’, à la grande satisfaction de sa promise, Antoinette Decoster. C'était le nom usurpé d'une ancienne grande famille ayant participé aux croisades, aussi les descendants montrèrent-ils moins de prétention et plus de prudence en orthographiant leur nom Dathis. La Révolution ne les engagea pas à changer d’attitude. Mais dans notre monde nageant dans le jacobinisme et le gauchisme, il est bon de se distinguer par une particule. Aussi, quand, au milieu du 20e siècle, un membre de la famille se découvrit un ancêtre d’Athis, il n’eut rien de plus pressé que d’ester en justice pour se faire attribuer ce joli nom, qui fait penser au chevalier blanc des romans roses. Il s’ensuivit des procès en cascade par d’autres descendants. Quelle jolie histoire ! Cela me rappelle “ Bel Ami” de Maupassant, qui décida de s'appeler du Roy et me donne à penser à ma propriétaire, qui est une pure flamande dont le nom est Dedecker, ce qui signifie Lecouvreur et qui utilise un papier à en-tête au nom « de Decker ».

La vie de Carlos fut très malheureuse. Atteint de tuberculose, il mit tous ses biens à la disposition de sa famille, puis tenta plusieurs cures vaines. Passionné de poésie, il aima aussi la natation, ce qui lui a permis de participer au sauvetage d’un enfant qui se noyait. C’est une figure pitoyable et sympathique. Cinq ans plus tard, il mourut de sa maladie. Il laissa deux enfants. Henriette naquit en 1820 et épousa, à 23 ans, Jules César Alexandre Decroix. Derrière cette série de prénoms un peu ridicule se cachait un homme de bien et de grand mérite qui fonda une banque et la lança si bien qu’elle tint près d’un siècle avant de se faire avaler par un plus gros poisson. Cette longue lutte est fort bien racontée par son descendant Philippe Decroix, dont on peut regretter que le don d’écrivain et la qualité de la langue n’aient pas servi une œuvre moins confidentielle.

Carlos et Eugénie eurent également un fils, Henri, qui mourut tragiquement en se suicidant à la suite d’une débâcle financière. On raconte qu’il se tira deux balles de pistolet dans le ventre. Il me semble que même l’idiot du village ne commettrait pas un geste aussi absurde, qui lui valut une longue et douloureuse agonie. J’en conclus que l’on a dû camoufler un meurtre… Je vais trop loin ? En tout cas, on peut dire que l’histoire connue de cette famille manque de sourires… » demander autorisation à http://www.decroixvaucottes.com

Jan van BLARENBERGHE

&1600 Suzanne LIEBAERT

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Jooris van BLARENBERGHE 1615-1670

Mary COOLEN 1609-1685

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Hindrick van BLARENBERGHE 1646-1712

&1690 Jacqueline van der KAMPT †1710

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Jacobus-Guilelmus van BLARENBERGHE 1691-1742

&1713 Marie Claire DELEMOTTE †1763

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Louis-Nicolas van BLARENBERGHE 1716-1794

 

Henri-Désiré van BLARENBERGHE 1734-1812

&1739 Marie-Jeanne BASSECOUR

 

 

Le fondateur était

 Jooris van Blarenberghe (1612-1670)

L'influence de la peinture flamande est très marquée chez les deux premiers peintres de la dynastie,

Dont : Hendrick van Blarenberghe (1646-1712)

Jacques-Wilhelm van Blarenberghe(v. 1679-1742) , 

natif de Leyde et fixé à Lille, 

était déjà peintre de batailles. 

Dont : Jacques-Guillaume van Blarenberghe 

(23 janvier 1691-30 avril 1742, inhumé le 1° mai 1742 à Lille-Saint André)

peintre de bataille

Van Blarenberghe Jacques Guillaume

se fait encore sentir chez

Chateau de Veretz aux Lenglart Prouvost peint par Van Blarenberghe

Vue du château de Veretz (qui appartient aux Lenglart-Prouvost)

Blarenberghe


"Il peint notamment des miniatures et des panoramas. La majorité de ses œuvres sont à la gouache, mais il utilise également la pierre noire, l'aquarelle, ou la peinture à l'huile.

Spécialiste des scènes de batailles, en tant que peintre militaire, il peint des situations de batailles pour l'armée de terre ou des ports militaires tel celui de Brest pour la marine, avant la révolution française. Durant la révolution française il peint la prise de la Bastille, ainsi que le bal de la Bastille qui s'y déroule l'année suivante.

Il dessine et peint plusieurs scènes de la vie de son époque, à la façon flamande, avec de grands paysages ou de nombreux personnages s'affairent lors d'une fête ou sur leur lieu de travail. Spécialiste des peintures miniatures, il excelle dans les détails des personnages sur ses peintures. Activité dans les ports, scène de kermesse, patinage sur glaçe, vie au château de Versailles, scène d'arrestation de filles publique ou bien encore vie dans les maisons, restent des témoins importants de la vie de cette époque.

Il peint également des châteaux, comme celui de Chanteloup, et la pagode de son jardin.


Henri-Désiré van Blarenberghe (Lille 1734 – Paris 1812), frère de Louis-Nicolas, fut également son élève et adopta lui aussi sa manière.

Diane-Hélène van Blarenberghe(20 février 1786-4 septembre 1853),

dernière peintre de la dynastie, adopte quant à elle un style parfaitement français.

Son parrain était Louis XVIII et Elisabeth de Bourbon, sa marraine était Diane, Comtesse de Polignac (1742-1817)

La soeur de Diane était Eugénie van Blarenberghe (1790-1864)

Hindrick van BLARENBERGHE 1646-1712   Jacqueline van der KAMPT †1710             | - 1690 - |            




            |             Jacobus-Guilelmus van BLARENBERGHE 1691-1742   Marie Claire DELEMOTTE †1763         | - 1713 - |        




        |         Louis-Nicolas van BLARENBERGHE 1716-1794   Marie-Jeanne BASSECOUR     | - 1739 - |    




    |     Henri-Joseph van BLARENBERGHE 1741-1826   Charlotte-Rosalie DAMESME †1837 | - 1781 - |




| Eugénie-Alexandrine van BLARENBERGHE 1790-1864

Epouse de Charles Dathis (1795-1826), Licencié en droit, négociant, poète, frère d’Henriette Dathis qui épousa Prosper Derode, grands parents de Louise Virnot-Derode.

Charles et Eugénie eurent Marie qui épousa le 3 août 1843 Jules Decroix, né le 7 avril 1818 à Lille décédé le 3 juillet 1889 (à l'âge de 71 ans), banquier, fondateur de la Caisse commerciale de Lille, juge au tribunal de commerce, vice-président de la chambre de commerce de Lille,

Dont le père . Louis François Joseph Decroix né le 03/01/1780 et meurt le 09/05/1862, en 1805, Julie Beaussier, née en 1785, second fille de son cousin germain Beaussier-Mathon; son père était un gros négociant et fut député à la chambre Introuvable en 1816 (Ultras, Chambre introuvable; du 14-22 août 1815 au 5 septembre 1816.Élection de 1815 : Reconduits dans cette « Chambre introuvable », les Ultras poursuivent leur œuvre (réinstaller la monarchie absolue, répression, règlements de comptes). Louis XVIII doit lui-même dissoudre cette chambre excessive qui l'effraie le 5 septembre 1816 pour couper à la reprise de la Terreur légale, les excès ultras menaçant la stabilité même du royaume et de la Restauration, allant jusqu'a faire craindre une nouvelle révolution." Cette Chambre, que dans les premiers temps le roi qualifia d'introuvable, se montra folle, exagérée, ignorante, passionnée, réactionnaire, dominée par les intérêts de caste ", tel en est la définition de la comtesse de Boigne. Bien décidé à se défaire de cette Chambre devenue impossible, d'autant que l'empereur de Russie lui-même menace de laisser ses troupes en France si le roi ne renvoie pas de tels députés, Louis XVIII admet : "Ils finiraient par m'épurer moi-même. " A l'annonce de la dissolution, la rente monte aussitôt de trois points... Après un an passé à institutionnaliser la "Terreur blanche" et à tenter de forcer la marche du pays vers l’Ancien Régime, la "Chambre introuvable" est dissoute par Louis XVIII. Plus royaliste que le roi, cette chambre a prôné l’exécution ou l’exil des "traîtres" des Cent Jours, muselé la presse et surtout créé des tribunaux spéciaux : les Cours Prévôtales. Plus modéré et épaulé le Duc de Richelieu et Decazes, Louis XVIII mise sur l’élection d’une chambre plus modérée susceptible de ramener la sérénité en France. ).Louis Eustache entra dans la maison de commerce de son beau-père. Paralysée des jambes à la suite d'un accident, Julie Beaussier, effectua un voyage homérique dans le midi de la France pour y suivre un traitement, à base de bains de vin, qui, paraît-il, la guérit.

Dont descend la journaliste Faustine Farragi-Bollaert

faustine Bollaert descendante des Van Blarenberghe Decroix

Charles Dathis était le  frère d’Henriette Dathis qui épousa Prosper Derode, grands parents de Louise Virnot-Derode

Prosper Derode buste en bronzehenriette dathis

      

 

Parmi leurs 7 enfants, Prosper fut négociant, président du Tribunal de commerce de Lille

épousa Céline Cuvelier, cousine germaine de la marquise de Ségur, belle fille de la célèbre Comtesse-écrivain.

Henri Raymond "Eugène", Comte de Ségur 1798-1863/1869

 

Sophie ROSTOPCHINE, Comtesse de Ségur 1799-1874

 

Henri Albert Joseph CUVELIER 1800-1861

 

Julie Louise BERNARD 1808-1882

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Anatole de SÉGUR, Marquis 1823-1902

 

Cécile CUVELIER 1830-1885

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Pierre-Marie, Comte de Ségur 1853-1916

 

 

 

 

Louis Augustin Joseph DATHIS 1734-1780

Directeur de la Chambre de Commerce de Lille

Dathis_Louis_Joseph_Dathis
& Marie-Rose Joseph BERNARD 1738-1803

 

 

 

 

 

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Cécile CUVELIER 1830-1885
&1851 Anatole de SÉGUR, Marquis 1823-1902

 

 

 

 

 

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Pierre-Marie, Comte de Ségur 1853-1916

 

L'hotel Virnot, rue de Gand à Lille, fut celui des Cuvelier dont la fille épousa le marquis de Ségur:

Escalier rue de Gand hotel Cuvelier puis Virnot

Comtesse de Segur

 Pauline Derode (1847-1896) épousa le baron Jules Meunier, petit fils du peintre Jacques Louis David, notaire et maire de Lille

Baron Meunier par David

Le baron Meunier, père, par Jacques Louis David

Lucien Jules Derode est né le 02.11.1850 à Lille. Il est négociant en denrées coloniales, banquier et Président de la Chambre de Commerce de Paris de 1903 à 1905. Il est Membre du Conseil d'Escompte de la Banque de France IVème Siège du 27.06.1889 au 30.01.1908 et Censeur de la Banque de France IIème Siège du 30.01.1908 à sa mort. Il épouse Marguerite Octavie Tourangin, née en 1861, fille d'Arthur Tourangin, Préfet, et d'mma Odru. Lucien décède le 26.02.1919 à Paris, au 44 rue Henri Martin. Ses obsèques ont lieu le 01.03.1919 en l'Eglise Saint-Honoré-d'Eylau.

 

invitations Virnot dans l hotel place Saint Martin Lille 2  invitations Virnot dans l hotel place Saint Martin Lille 1

Au XVIII° et XIX° siècle, les familles Virnot et Lenglart entretenaient des relations constantes avec les artistes : voici une liste d’invités à un opéra donné en l’hôtel Virnot, place Saint Martin à Lille : on y voit les Van Blarenberghe.

urbain_dominique     Charles Lenglart Van Nuffel

place saint Martin a Lille Hotel Virnot

Sur le plan artistique, Charles Lenglart entretient des relations avec Jacques-Louis David,Jacques Louis David Piat-Joseph Sauvage, Piat-SauvageNoel Lemire, Noel LemireJan Garemijn,Jan Garemijn Louis- Nicolas van Blarenberghe Van Blarenberghe; il est lui-même peintre amateur et se montre attentif a la vie de l’école de dessin au sein de laquelle il remplit le rôle de commissaire a partir de 1782.

La collection Lenglart comportait, outre des œuvres de peintres nationaux et européens, des œuvres d'artistes régionaux que Charles Lenglart encouragea toute sa vie. Parmi ces derniers, on remarque les noms de Louis-Nicolas Van Blarenberghe, François Eisen, Depelchin et Jean-Baptiste Dusillion qui ne sont cependant représentés que par une ou deux œuvres chacun. Le cas des Watteau de Lille est tout a fait différent puisqu' a la fin du XIXe siècle, un état estimatifs de la collection après un premier partage ne mentionne pas moins de vingt tableaux et environ cent-cinquante dessins de Louis Watteau ainsi que quatre peintures et une cinquantaine de croquis de François. L'autre moitié de cet ensemble unique comprenait a peu près les mêmes quantités d'œuvres des Watteau de Lille. L'essentiel de la collection a cependant été disperse lors de trois ventes qui eurent lieu en 1879, 1902 et 1909. En dehors des inventaires prives qui res tent difficiles d'accès, le catalogue de 1'exposition Watteau organisée a Lille en 1889 par Paul Marmottan donne un bon aperçu de ce que contenait la collection Lenglart encore a cette date.

Né en 1740, Charles Lenglart, beau frère de Catherine et Seigneur de Lannoy et de Plancques, Chevalier du Lys par le roi Louis XVIII le 26 juillet 1814, Trésorier de la ville de Lille, Echevin, négociant, futur conseiller municipal, président du canton de 1813 à 1816, député de la ville de Lille au sacre de Napoléon, conservateur du musée de Lille. est a la fois le petit-fils d'un avocat au Parlement de Flandre, Grand Juge de la Chambre consulaire de Lille et 1'unique fils d'un des plus importants négociants de dentelles de Lille. A la mort de son père en 1766, il reprend I'activité paternelle a laquelle il ajoute celle de banquier. II semble avoir possédé des revenus confortables mais ne se range pas parmi les premières fortunes de la ville76. Apres une vie qui parait avoir été paisible dans l'ensemble en dépit de 1a période révolutionnaire, il meurt en 1816., Il épouse en 1767, Marie Anne van Nuffel, issue de la noblesse bruxelloise. 

 

La collection Lenglart fut largement transmise jusqu'à nos jours à leurs descendants, mais firent aussi l'objet de trois importantes ventes aux enchères dont voici l'une d'elle ; parmi les œuvres, celles de Van Blarenberghe : une miniature atteint un prix record de la vente.

Vente Tableaux Lenglart Lille 1   Vente tableaux Lenglart Lille

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