La petite fille de François-Joseph
Barrois 1759-1848 et d'Alexandrine Virnot épousa Elzéar de Négrier, Capitaine de grenadiers, né à
Périgueux, de François , Général de division, mort à Paris, 37, rue Vaneau,
portraituré par Louis Joseph César Ducornet.
Elzéar
de Négrier appartient à une dynastie de soldats : «
son grand père ,
officier de marine avait eu deux fils : François-Casimir ci
après et Ernest,
général, père du général de
négrier, inspecteur d’armée, membre du Conseil
Supérieur de la guerre, grand croix de la légion
d’Honneur, décédé subitement
au cours d’une croisière au Spitzberg en
août 1913 » Ch Lethierry d’Ennequin.
« François-Marie-Casimir de Négrier, né le 27 avril 1788 au Mans et
tué le 25 juin 1848 à Paris, est un général français. Il participa aux guerres
du Premier Empire et à la conquête de l'Algérie par la France et fut tué durant
les journées de Juin 1848.
Son père, le capitaine de vaisseau François Gabriel de Négrier, fuit la
France sous la Terreur et se réfugia à Lisbonne. Il avait 12 ans lorsque le
général Lannes le prit sous sa protection et l’emmena avec lui dans son
ambassade au Portugal. Lannes le confia ensuite aux soins de son aide-de-camp
Subervie, qui le ramena en France et surveilla son éducation. Destiné au métier
des armes par son illustre protecteur, les succès de la campagne d’Austerlitz
enflammèrent tellement le jeune cœur de Négrier que, abandonnant le lycée et
ses études, il entra comme simple soldat dans le 2e d’infanterie légère en
septembre 1806, et rejoignit immédiatement les bataillons de guerre à la 2e
division du 8e corps de la grande armée. Il assista au siège de Hamelin en
octobre et y fut nommé caporal le 24 novembre.
Dans la campagne suivante, au siège de Dantzig, avec le 10e corps, Négrier
se trouva, le 20 mars 1807, au passage de l'île de Noyat, opération dont le but
était de couper les communications de la place avec la mer, et dont le succès
valut six décorations aux soldats qui s’y étaient le plus distingués. Il était
également à la bataille du 4 avril, où sa compagnie repoussa de la presqu’île
de Pilau une colonne prussienne qui fut contrainte de se jeter en désordre dans
les bateaux pêcheurs en abandonnant trois-cents prisonniers. Le 17, sa
compagnie contribua encore à repousser dans la place une colonne de Russes et
de Prussiens qui laissa cinq-cents hommes sur le terrain.
Après la capitulation de Dantzig, le 2e Léger étant passé au 2e corps,
Négrier, qui avait été fait sergent le 1er juin, se trouva le 14 à la bataille
de Friedland, où un éclat d’obus l’atteignit au-dessus de l’œil gauche, au
moment où, formé en carré, son régiment essuyait, l’arme au bras, tout le feu
de la droite et du centre de l’armée russe.
Après la paix de Tilsitt, Négrier à qui sa blessure avait mérité
l’épaulette d’adjudant-sous-officier le 24 juin, rentra en France et reçut le
1er septembre la décoration de la Légion d'honneur. Il n’avait alors que
dix-neuf ans et comptait déjà deux campagnes en moins d’une année de service.
Du camp de Rennes il passa en Espagne, fut nommé sous-lieutenant le 7
juillet 1808 et lieutenant le 13 novembre ; il combattit, le 10 décembre, à la
bataille de Gamonal qui ouvrit aux français les portes de Burgos, et le 11, à
la reconnaissance de San Vicente de la Barquera, dans les Asturies. Dans cette
affaire, où 10 000 Espagnols furent battus et chassés par un bataillon du 2e
Léger, fort de 1 200 hommes, on s’était emparé d’un petit bâtiment chargé de
montres. Le général Michel Silvestre Brayer les fit distribuer aux militaires,
aux officiers et aux soldats. Négrier se trouva du nombre des récompensés.
Dans la campagne de 1809, il se trouva à la bataille de Cacabelos le 3
janvier, à celles de Lugo, d’Elviña et de La Corogne qui décidèrent la retraite
du général anglais Moore. Au Portugal, avec le maréchal Soult, il assista à la
bataille de Monterey, le 5 mars, puis à la retraite de l’armée française devant
les armées combinées de sir Arthur Wellesley et du maréchal Beresford.
Le 27 septembre 1810, Négrier reçut, à la bataille de Buçaco un coup de feu
à la tête, au moment où les généraux Merle, Foy et Graindorge, un fusil à la
main, combattant comme les soldats, faisaient de vains efforts pour maintenir
leurs troupes sur la serra de Alcoba.
Nommé capitaine le 31 juillet 1811, il assista l’arme au bras à la bataille
de Fuentes de Oñoro, se trouva en 1812 au siège de Castro et à la bataille des
Arapyles, qui fut le signal des revers français dans la Péninsule ibérique. En
mai 1813, il suivit le mouvement de retraite de l’armée de Portugal sur l’Èbre.
Blessé d’un coup de feu à la tête le 21 juin, à la bataille de Vitoria en
défendant le pont de l’Ariago et le village d’Abechucho, il conserva néanmoins
assez de force pour rester à son poste et se trouva, le 31 août, à la bataille
de San Marcial, où il eut le bras droit traversé par une balle.
À l’ouverture de la campagne de 1814, il fut élu chef de bataillon le 4
octobre 1813 et assista aux batailles de Brienne, de La Rothière, de
Champaubert et de Vauchamps. Après l’occupation de Méry-sur-Seine par le
général Boyer, le 23 février, le corps du feld-maréchal autrichien
Schwarzemberg avait mis le feu à la ville, espérant que l’incendie arrêterait
les troupes françaises, mais le commandant Négrier, à la tête du 2e de Ligne,
s’élança au milieu des flammes, traversant le pont au pas de charge au milieu
d’un feu si ardent que quelques gibernes s’enflammèrent et sautèrent. Cet acte
héroïque permit aux troupes françaises de rentrer à Troyes avec Napoléon Ier le
25.
Il suivit Napoléon dans sa marche sur Soissons, et dans la nuit qui précéda
la bataille de Craonne, il surprit, avec cinq-cents hommes, les Russes dans
leur bivouac, en tua un grand nombre et rejeta les autres au-delà du village.
Napoléon, témoin de ce beau fait d’armes, le nomma officier de la Légion
d’Honneur le 13 mars et accorda vingt-cinq décorations à son bataillon. C’était
la dernière fois qu’il participait à cette lutte.
La Restauration le conserva en activité. Après le 20 mars, il fit partie,
avec le 2e léger, de la division Reille, 2e Corps, et se trouva engagé le 15
juin en avant de Thuin contre un corps prussien de 890 hommes qu’il chassa
devant lui jusqu’au-delà du pont de Marchiennes. Dans la journée du 16, il
combattit aux Quatre-Bras. Le 18, il fit partie de l’attaque du bois et du
château de Hougoumont, où il eut la jambe droite traversée par un coup de feu.
À la Seconde Restauration, il échappa encore au licenciement, grâce à sa
grande réputation de courage et de talent. De 1816 à 1829, il fut
successivement employé dans les grades de major, de lieutenant-colonel et de
colonel dans la légion de Lot-et-Garonne, les 54e et 16e Régiments de Ligne, et
il reçut la croix de Saint-Louis le 17 août 1822.
Promu au grade de colonel le 22 août 1830 et mis à la tête du 54e de Ligne,
il obtint la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur le 18 avril 1834, fut
compris dans la promotion des maréchaux de camp le 22 novembre 1836 ; il prit
le commandement de la subdivision du Pas-de-Calais, le 8 décembre.
Appelé en mars 1837 à la tête d’une brigade d’infanterie dans la division
d’Alger, il séjourna au camp d’observation de Boufarik durant le mois de juin,
et remplaça le gouverneur général dans la province d’Alger pendant la seconde
expédition de Constantine.
À la fin de novembre, le maréchal Valée lui confia le commandement de
Constantine et de ses dépendances, et en août 1838, il fut chargé de compléter
la reconnaissance du chemin de Constantine à Stora. Sa marche hardie dans une
contrée où les Turcs n’osaient pas s’aventurer étonna les Kabyles. Dès lors,
commença, sous sa direction, l’exécution de cette voie militaire, longue de 22
lieues, qui conduit en trois jours de marche de Constantine à la mer.
Vers le même temps, le commandant de Mjez Amar ayant été arrêté par les
Haraktas, dans une reconnaissance, le général Négrier marcha pour les punir
mais, à l’apparition de ses troupes, cette tribu demanda l’aman et se soumit à
la réparation qu’il exigea d’elle, puis comme l’ex-bey El-Hadj-Ahmed s’approchait
de Constantine qu’il espérait surprendre, le général se porta au-devant de lui
et le contraignit à reculer sans combat.
Rappelé en France en juillet 1838, le général Négrier prit le commandement
du département du Nord. En janvier 1839, on lui confia celui de la 2e brigade,
3e division, rassemblée sur cette partie de la frontière, et il rentra dans sa
subdivision au licenciement des corps d’observation le 25 mai. Vers la fin de
juin, il eut le commandement de la 4e division d’infanterie à Paris, fut
employé au camp de Fontainebleau en 1839 et 1840, alla en mission à Heilbronn
pour assister aux manœuvres des troupes du 8e corps de la confédération
germanique. Envoyé de nouveau en Algérie à la fin de janvier 1841, il reprit le
commandement supérieur de la province de Constantine.
Abd-el-Kader avait
conservé du côté de Msilah, au sud-ouest de Sétif, un reste d’influence qu’il
importait de détruire. À cet effet, le général Négrier se rendit à Msilah, en
mai, à la tête d’une forte colonne. Il y fit reconnaître l’autorité d’El
Mokrani, calife, par un grand nombre de tribus qui vinrent faire leur
soumission et pourvut aux dispositions nécessaires pour neutraliser le califat
d’Abd-el-Kader. Créé lieutenant-général le 18 décembre 1841, il ouvrit la
campagne de 1842, en repoussant, en janvier, une attaque dirigée contre Msilah
par Ben Omar, calife de l’Émir. Le 31 mai, il prit possession de Tebessa, situé
à 35 lieues sud-est de Constantine, et après avoir donné dans cette ancienne
colonie romaine l’investiture, au nom de la France, à des autorités indigènes,
il revint à Constantine en dissipant les rassemblements qui voulaient lui
disputer le passage.
Rentré
en France le 21 janvier 1843, le général Négrier
commanda
successivement les 13e et 16e divisions militaires, à Rennes et
à Lille, fut
nommé inspecteur général d’infanterie en
1845 et 1846, et reçut la croix de
grand officier le 22 avril 1847. Au mois de mai 1848 le gouvernement
provisoire
lui conserva le commandement de la nouvelle 2e division, et il vint
à la même
époque siéger à l’Assemblée nationale
en qualité de représentant du département
du Nord.
Les journées de juin 1848
Dès ses premières réunions, l’Assemblée pressentant les dangers qu’elle aurait à courir, lui avait confié les fonctions de questeur. Dans la matinée du 23 juin, vers midi, il avait successivement passé en revue, sur la place de la Concorde, les 4e, 19e et 22e bataillons de garde mobile qui étaient partis pleins d’enthousiasme pour le Petit-Pont, la rue Saint-Séverin et la rue Saint-Jacques, sous la conduite des généraux Duvivier et Bedeau. Deux mille hommes fournis par les 10e et 11e légions de la garde nationale restèrent sous ses ordres, bivouaqués sur la place du Palais jusqu’au lendemain 24 ; mais le 25, voyant la lutte se prolonger et n’écoutant que son ardeur, il monta à cheval à une heure de l’après-midi, serra une dernière fois la main du président de l’Assemblée nationale, et partit avec une colonne composée de six compagnies du 28e régiment de ligne, de deux compagnies du 69e et du 4e de la garde mobile qu’il conduisit d’abord sur la place de l'Hôtel-de-Ville et qu’il porta ensuite en suivant les quais vers le Grenier d’abondance d’où partait le feu des insurgés embusqués dans les décombres et dans les jardins environnants. Il avait déjà parcouru le boulevard Bourdon dans toute sa longueur et renversé les nombreux obstacles qui s’opposaient à sa marche, lorsque, arrivé à la barricade parallèle à la rue Beautreillis, il fut atteint d’un coup de feu et tomba expirant dans les bras d’un sous-officier du 69e. Il était sept heures et demie du soir. Sa mort, loin d’intimider les soldats, excita leur ardeur, et d’un dernier élan ils franchirent les barricades qui les séparaient encore de la colonne de Juillet. Paris a voulu conserver son cœur et en a confié la garde aux soldats français invalides. Lille a réclamé son corps qu’une députation lui a porté solennellement. Enfin son jeune fils, soldat au 7e régiment de ligne, a été nommé sous-lieutenant, et sa veuve, indépendamment de la pension de retraite à laquelle lui donne droit la législature, obtint, à titre de récompense nationale, une seconde pension de 3 000 francs, réversible sur chacun de ses deux enfants. Négrier fut remplacé, dans ses fonctions de questeur par le général Lebreton, représentant d'Eure-et-Loir. » Wikipedia
Il eut des funérailles nationales à l'église Saint André à Lille ( en face de l'hôtel Virnot de Lamissart (-Prouvost), rue Royale à Lille).
« Louis Joseph César Ducornet (né le 10 janvier 1806 à Lille ; mort le 27 avril 1856 à Paris)
est un peintre
français. Né sans bras il se servait de ses pieds pour peindre. De plus, né
sans fémurs, il n'avait que quatre orteils par pied et était atteint d'une
sorte de nanisme. Il reçut les leçons de François Louis Joseph Watteau et de
Guillaume Guillon Lethière, attira l'attention par son talent en même temps
qu'il excitait l'intérêt par son infirmité, fut pensionné par Louis XVIII et
eut de nombreuses commandes. Bien qu'il n'ait jamais réussi à passer la
deuxième étape du prix de Rome (à cause de son handicap), il eut plusieurs
médailles à des salons. La critique a souvent été clémente avec lui, la blague
étant facile : « ce que Ducornet fait avec ses pieds, d'autres ne peuvent le
faire avec leurs mains ».
Sa condition le rendant impropre à la marche, il se déplaçait en étant
accroché au dos de son père. Malgré ses handicaps, c'était un très bel homme.
Il vécut et travailla de 1845 à 1856 au 14, rue Visconti à Paris.
Œuvre :
Pierre-Hippolyte Saint-Léger commandant du Bataillon des canonniers
sédentaires de Lille (1849)
Louis Ducornet est surtout bon coloriste. Parmi ses productions, on
remarque :
• les Adieux d'Hector et
d'Andromaque, 1828, Palais des beaux-arts de Lille
• Saint Louis rendant la justice sous
un chêne, 1831, Palais des beaux-arts de Lille
• Marguerite interrogeant une fleur,
1834
• la Mort de la Madeleine, 1840,
Église Saint-André de Lille
• Saint Denis prêchant dans les
Gaules
• L'Appariton de la sainte Vierge à
sainte Philomène, 1847, abbaye de Saint-Riquier
• La Belle Édith, 1855. Deux
portraits, celui du général Négrier et celui du commandant Saint-Léger,
réalisés par Louis Ducornet, sont exposés au musée des Canonniers Sédentaires
de Lille.
Baptisé le 23 Mars 1759, fils de Jean-Baptiste et de Marguerite Lucet, filateur de coton, épousa le 25 Octobre 1785, Alexandrine-Joseph VIRNOT,
Le texte de leur contrat de mariage est rapporte dans le Caducée et le Carquois. En 1790, François Barrois fit pour ses affaires un voyage en Italie au cours duquel il échangea avec son épouse, une délicieuse correspondance qui, publiée récemment, remit le couple en évidence. Ils habitaient originairement rue des Malades (de Paris) une maison avec grand' porte et quatre fenêtres à coté de leur petit magasin. Ils s'installèrent ensuite dans un très grand hôtel, 45, rue de Tournai. Les salons, situes au premier étage donnaient sur une terrasse et un escalier qui descendait a un vaste pare. « François Barrois avait des idées plutôt Voltairiennes ». Son buste se trouvait jadis chez M. Theodore Barrois-Demesmay. Les archives Départementales conservent un plan de cette propriété, dresse en 1820 par François Barrois (Quarre-Reybourbon p. 79). Le Chemin de fer du Nord l'expropria pour y établir sa gare, les propriétaires furent indemnisés par des titres qui les firent les plus gros actionnaires de la Compagnie après les Rothschild. Mais le chagrin qu’Alexandrine Virnot en ressentit ne fut pas sans hâter sa fin. II jouissait en outre d'une très grosse fortune en terre du chef de sa femme. Mme DELESALLE-DUBUS. Etat des tableaux et objets d'art de sa propre succession, Président de la Chambre et du Tribunal de Commerce, Conseiller Municipal en I807, adjoint en I8I8,puis Maire de Lille par ordonnance royale du 12 Août I830, Député du Nord en 1824 et en 1831,il fut l'un des principaux actionnaires-fondateurs du chemin de fer du Nord et des Mines de Lens ;Henry-Louis DUBLY : Le Caducée et le Carquois. Lille, édition du Mercure de Flandre, Monographie rédigée par Charles Le Thierry d’Ennequin en 1930.