Fiefs et seigneuries

 
Virnot et parentèle


fiefs 1fiefs 2


Anoblissement par charge et fonction[1]

 

Anoblissement par charge

« Le statut nobiliaire provenait de la fonction occupée dans l'administration royale française (Parlement, Cour des comptes, bureau des finances). C'était la « noblesse de robe ». Cette charge pouvant dans certains cas être achetée comme la fameuse charge, liée à la Chancellerie, de conseiller-secrétaire du roi, maison et couronne de France, devenue au XVIIIe siècle une simple sinécure. Elle était d'un prix souvent exorbitant car elle anoblissait, d'où son succès et le surnom vengeur de « savonnette à vilain » donné par la vieille noblesse (noblesse d'extraction). »

« Les Secrétaires du roi, aux termes de l'édit de décembre 1701, pouvaient faire librement toute sorte de commerce en gros, tant au dedans qu'au dehors du royaume, pour leur compte, ou par commission, sans déroger à la noblesse. Les privilèges accordés aux Secrétaires du roi, étaient considérables, puisqu'en entrant en charge, ils étaient réputés nobles de quatre races, et capables de recevoir tous ordres de chevalerie ; cela n'a pas empêché que souvent on ait voulu, dans le vulgaire, atténuer la solidité de la noblesse de ces officiers, en rangeant leurs charges dans le nombre de celles dites, fort improprement, savonnettes à vilain, et il faut dire encore, à l'avantage de ce corps, que la majeure partie des familles qui comptent parmi la noblesse de France ont eu des Secrétaires du roi. »[2]

-          Charles-Henri de Savary, écuyer, seigneur du Gavre, baptisé à Saint-Étienne le 8 juillet 1749, nommé conseiller du Roi à la gouvernance du souverain bailliage de Lille le 17 novembre 1772, bourgeois de cette ville par relief du 12 avril 1783, conseiller municipal de Lille de 1807 jusqu'à sa mort ; décédé dans cette ville le 26 juillet 1810. Il épousa à Sainte-Catherine, le 18 juin 1782, Alexandrine- Joseph-Marie Virnot, fille de Charles-Louis, seigneur de Lamissart, trésorier de Lille, et de Marie-Anne-Alexandrine Lenglart, baptisée à Saint-Étienne le 28 décembre 1761

-          Jacques Noël-Joseph Quecq, Conseiller du Roy au Baillage de Lille.

-          Jacques-Emmanuel-Joseph Quecq, Conseiller du Roy au Baillage de Lille, et Dame Agnès-Julie-Joseph Leclercq, son épouse.

-          Emmanuel-Joseph Quecq de Burgault, Conseiller du Roy au siège royal de la gouvernance du Souverain Bailliage de Lille,

-          Dame Marie-Thérèse-Joseph de Lalaing, veuve du sieur Michel-Ange Wibault, conseiller du Roi au Siege de la Monnaie de Lille.

-          Pierre-Louis-Joseph Carpentier, conseiller du Roi

 

« L'anoblissement par charge favorisa la vente des offices et leur transmission héréditaire, qui procurait des revenus non négligeables au trésor royal, soit par ce qu'il fallait payer pour être « confirmé », soit parce que ces anoblissements furent révoqués en bloc, lors de crises budgétaires. De plus les titulaires pouvaient léguer librement leur charge à la personne de leur choix, à la condition de verser un droit annuel (égal au soixantième du prix de l'office). Cette taxe était appelée la paulette, du nom de Charles Paulet, chargé du premier recouvrement (1604).

La fonction devait être exercée pendant vingt ans — à défaut, son titulaire devait mourir en charge — pour anoblir. La démission sans accord royal ou la suppression de la charge faisait perdre la noblesse.

 

Ces fonctions anoblissaient selon deux modalités :

 

-          Charles- Louis Virnot, seigneur de Lamissart, fils de Dominique, négociant, et de Marie-Marguerite Cousin, baptisé à Saint-Etienne le i3 janvier 1787, licencié en droit, bourgeois de Lille par relief du 3 avril 1761, avocat au Parlement de Flandre, trésorier de Lille ;

-          Me Jean-Chrysostome-Joseph le Saffre, avocat au Parlement et Conseiller des deux ordres du Clergé et de la noblesse de la Province de Flandres

-          Charles Henri Quecq, Sgr du Gâvre, Trésorier de France, Conseiller à la Gouvernance de Lille en 1774, et de Alexandrine-Charlotte-Joseph-Marie Virnot de la Missart

-          François-Emmanuel Désiré Quecq, chevalier, s' d'Henripret, baptisé à La Madeleine le 7 décembre 1756, bourgeois de Lille par relief du 30 décembre 1786, créé trésorier de France général des finances et garde-scel au bureau de la généralité de Lille le 13 mai 1783, fonction qu'il exerça jusqu'en 1790, mort à Lille le 14 août 1838 ; épousa à Samte-Catherine, le 13 juin 1786, Charlotte-.Joseph Virnot, fille de Charles-Louis, s' de Lamissart, et de Marie- Anne-Alexandrine Lenglart, baptisée à Saint-Étienne le 21 septembre 1764, décédée à Lille le 10 novembre 1812 ;

-          Jean-Baptiste-Gabriel-Joseph Quecq, Chevalier Sgr de Sévelingue, Trésorier de France et General des Finances

-          Jacques- Joseph-Marie Decroix, conseiller Secrétaire du Roi en la Chancellerie près le Parlement de Flandres, ancien Trésorier de France

-          Auguste Joseph de LAGARDE de BOUTIGNY , seigneur de Bielville & autres lieux trésorier de France au Bureau de Lille ,  chevalier , seigneur de Boutigny, substitut au Bureau des Finances de Lille 1717-1749

-          Charles Louis Quecq, avocat au Parlement.

 

La noblesse d’office est à distinguer de la noblesse personnelle que donnaient certaines charges de moindre importance. Dans le premier cas, l’enjeu était la « vraie » noblesse (dans le sens de noblesse héréditaire et privilégiée) ; il y avait anoblissement. Le second cas, lui, ne donnait que la qualification de noble et quelques privilèges, le tout ne se transmettant pas aux enfants mais pouvant faire tige de noblesse.

 

Anoblissement par fonctions

« Dite « noblesse de cloche », dont le statut était acquis par des fonctions municipales de maire (Abbeville, Angers, Angoulême, Bourges, Poitiers ...), de prévôt des marchands, d'échevin de certaines villes (Abbeville, Paris, Lyon, et Capitouls de Toulouse...). »

 

Anoblissement par possession de fief noble

« Le non noble, seigneur d'un fief noble (ou « franc fief ») possédant des droits de justice seigneuriale, devait s'acquitter d'un droit qui lui garantissait l'agrégation à la noblesse. » 

 

Fiefs et seigneuries

Seigneurie

« Une seigneurie est une institution médiévale et moderne occidentale assurant l'encadrement économique et judiciaire des populations par un individu ou une personne morale n’exerçant pas nécessairement la souveraineté. La seigneurie est une réalité distincte du fief, qui est l'un des modes d'exercice de la seigneurie, avec l’alleu.

La seigneurie est un ensemble de terres, c’est-à-dire de propriétés foncières, de droits et de redevances. La seigneurie est le cadre privilégié par lequel l’aristocratie médiévale assure sa prééminence sociale, économique et politique. La limitation des prérogatives seigneuriales est l'un des biais par lequel le pouvoir des États s'affirme à la fin de l'époque médiévale et durant l'époque moderne. On estime entre 40 000 et 50 000 le nombre de seigneuries en France au XVIIIe siècle. »[3]

Fiefs

« Le fief, appelé également tenure noble ou terre de noble tenure (car contrairement à une simple tenure elle exigeait un hommage au suzerain) désigne, durant les époques médiévale et moderne, un bien ou un revenu immobilier, le bénéfice, la terre, confié à l'origine en rétribution d'un service.

À défaut d’anoblir, la possession d’un fief influait cependant notablement sur la position sociale, et on voit même la convocation aux États Généraux de 1789 appeler au 2nd ordre les nobles possédants fief alors que les nobles non-possédants fief devaient avoir la noblesse acquise et transmissible.

Le seigneur dominant conservait un certain contrôle sur la mutation des fiefs qui relevaient de lui et :

– en cas de vente, il percevait le quint, c'est-à-dire un cinquième de la valeur du fief, payé par le vassal comme droit de vente 

– lors d'une succession, l'héritier « relevait le fief », c'est-à-dire qu'il s'acquittait du relief à son seigneur ; le relief témoigne de la reprise de l'obligation vassalique, et équivalait généralement à une année de revenus ; après le XIIIe siècle, il eut tendance à décroître, voire à disparaître pour les descendants directs. »[4]

 

Le fief est opposé à l'alleu, qui ne relevait d'aucun seigneur et au bien roturier qu’est la censive.

Cense, nom dérive du bas-latin censa, signifiant fermage, est devenu ensuite le nom de la ferme même. C'est le nom que l'on donne aux métairies et aux fermes, dans certaines parties de la France et de la Belgique romane1.

Fief noble : fief ayant haute justice, ou censive ou fief dépendant de lui ; Fief noble, est entendu de diverses manieres: selon Balde, le fief noble est celui qui anoblit le possesseur; définition qui ne convient plus aux fiefs même de dignité, car la possession des fiefs n'anoblit plus. Selon Jacob de Delvis, in pralud. feudor. & Jean André, in addit. ad speculator. rubric. de prascript. le fief noble est proprement celui qui est concedé par le souverain, comme sont les duchés, marquisats, & comtés: le fief moins noble est celui qui est concedé par les ducs, les marquis, & les comtes: le médiocrement noble, est celui qui est concedé par les vassaux qui relevent immédiatement des ducs, des marquis, & des comtes.

Enfin le fief non noble est celui qui est concedé par ceux qui relevent de ces derniers vassaux, c'est - à - dire qui est tenu du souverain en quart degré & au - dessous.

Fief vilain

Fief vilain, est celui qui, outre la foi & hommage, est encore chargé par chacun an de quelque redevance en argent, grain, volaille, ou autre espece.

Il est ainsi appellé, parce que ces redevances dûes outre la foi & hommage, sont par leur nature service de vilain ou roturier.

Fief roturier, feudum ignobile, est celui qui n'a ni justice, ni censive, ni fief mouvant de lui.

En Artois on nomme fief roturier celui qui n'a ni justice ni seigneurie, c'est - à - dire qui est sans mouvance. Ce fief roturier ne peut pas devenir noble, c'est - à - dire acquérir des mouvances par le bail à cens ou à rente seigneuriale du gros domaine du fief, sans le consentement du seigneur dominant; mais si le seigneur ou ses officiers y ont une fois consenti, les baux à cens ou à rentes seigneuriales subsistent, & de roturier que le fief étoit auparavant, il devient fief noble; de sorte qu'en Artois il est permis aux seigneurs de donner la justice & la seigneurie au fief roturier. Voyez Maillart, sur l'art. 17. de la coûtume d'Artois.

On entend aussi quelquefois par fief roturier, celui qui étoit chargé de payer des tailles, des corvées,& autres services de vilain, c'est pourquoi on l'appelloit aussi fief vilain. Voyez Fief cottier, Fief noble, Fief nonnoble, Fief rural , & l'ancienne coûtume de Normandie, chap. liij. à la fin. (A).

« Fief vicomtier ou Seigneurie vicomtière : désigne dans une grande partie de la Flandre, en Artois, en Ponthieu et dans quelques autres régions voisines un fief non noble ou bourgeois1 ("feudum burgense seu ignobile"), mais ayant moyenne justice2, et pouvant nommer de ce fait un vicomte3 simple officier de justice4 seigneuriale dans le comté de Flandre qui ne portait plus le nom de bailli qu'il avait jadis, sans doute pour ne pas le confondre avec les baillis des villes ou des châtellenies et vierschaere5 qui exerçaient des fonctions judiciaires plus importantes. Ainsi, dans un fief vicomtier ce n'est pas le seigneur qui porte le nom de "vicomte" mais bien le bailli qu'il nomme.

Les fiefs vicomtiers formaient la majorité des fiefs de Flandre et leurs possesseurs ne sont pas qualifiés de "vicomtes" mais de "seigneurs vicomtiers"6. »[5]

Fief d'Ennequin

Fief vicomtier tenu de la seigneurie de Dadizeele à La Madeleine à 10 livres de relief, comprenant 10 bonniers 7 cens d'héritage ainsi que des rentes sur 9 bonniers 909 verges et 3 maisons à Lille. Dans le chœur de l'église de 1517 se trouvait un vitrail offert par divers membres de la famille de Le Flye, seigneurs du lieu.

Maison de Le Flye

En 1562 Jean de Le Flye est mort : sa veuve est soumise à l'emprunt forcé pour 30 florins.

Maison Bayart

Jean Dominique Bayart, écuyer, seigneur d'Ennequin, baptisé à Lille Saint-Étienne le 1er août 1561, fils de Bruno et de Marguerite Daudenarde (mariés le 27 janvier 1651), elle-même fille de Guillaume et de Michelle Desfontaines.

Maison de Flandres

Marie Jeanne de Flandres, dame d'Ennequin, fille de Simon et de Jeanne Desmazures (elle-même fille de Charles et de Jeanne van Thiennen), baptisée à Lille Saint-Étienne le 19 octobre 1663, morte à Lille Saint-André le 11 avril 1727. Elle avait épousé en premières noces le 28 janvier 1692 à Lille Saint-André Pierre François Joseph Platevoet (fils de François et de Jeanne Laignel) et en secondes noces Joseph Le Merchier.

Maison Hauchart

Claude Hauchart, procureur à Lille.

Simon de Flandres 1626-1708 &1663
Jeanne Desmazures
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Marguerite de Flandres 1669-1730 ( sœur de Marie-Jeanne) &1698
Charles Le Thierry, seigneur de la Haye d'Ennequin 1656-1721
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Charles Simon Joseph Le Thierry, seigneur d'Hennequin 1698-1748 &1731
Marie Françoise Gabrielle Prévost ca 1707-1736
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Jacques Charles Joseph Le Thierry, seigneur d'Ennequin 1736-178

ep 1765
Marie Anne Françoise de Bonneval 1734-1815

I

Charles Marie Désiré Le Thierry, seigneur d'Ennequin 1766-1858 &1789
Catherine Charlotte Virnot 1770-1851

 

Fiefs de Charles-Louis  VIRNOT de LAMISSART de Musemberg  (1737-1808),

second fils de Dominique, Syndic de la Chambre de Commerce en 1748 et de Marie-Marguerite COUSIN., frère d'Urbain Dominique Virnot et Catherine  Lenglart.

 

Il fit le dénombrement :
Le fief de Lamissart était sise a Ennequin, pres de Wattrelos ( relevé en 1714 par Urbain Virnot)

Fief de Hautjardin

Fief de Musemberg à Séquedin en Janvier 1785

(Fief ?) de Stradin

Deux fiefs à Bailleul Avril 1782

Quevaucamp

Fief de Duremort

fut acquis, le 13 janvier 1779, par N...LeFebvre de Lattre, seigneur de Ligny, et fut dévolu

A ses trois fils cadets qui le vendirent, le 1er juin 1791, à M. Virnot de Lamissart.

Fief vicomtier de Soissevalle

Lamissart-SoissevalLamissart-Musemberg

 

Lamissart-Seigneurie

[1] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anoblissement#Anobli_par_charge

Exemples familiaux tirés de Charles Lethierry d’Ennequin

[2] : Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France, Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842), Paris, 1816

[3] ; Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Seigneurie de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Seigneurie).

[4] : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Fief de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fief).

[5] : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Fief vicomtier de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fief_vicomtier).

[1] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anoblissement#Anobli_par_charge

Exemples familiaux tirés de Charles Lethierry d’Ennequin

[2] : Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France, Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842), Paris, 1816

[3] ; Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Seigneurie de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Seigneurie).

[4] : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Fief de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fief).

[5] : Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr) Source : Article Fief vicomtier de Wikipédia en français (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fief_vicomtier).