Les hôtes et amitiés de marque de la
famille Virnot
Le Maréchal Vauban (1633-1707 ) était suffisamment proche de la famille pour être témoin au mariage de Marie-Anne Virnot (1657-1701) avec l’écuyer Jacques Philibert Manin, seigneur de Sonotte, Major du fort Saint Sauveur à Lille.
Vie de société, vie de famille
Nous pouvons imaginer la vie élégante dans les demeures que nous citons :
mentionnons au XVI° les demeures de l’ascendance de Flandres,
le XVII° et surtout la dernière partie du XVIII° pour les Virnot,
ces mêmes époques et surtout la Restauration pour les Le Thierry d'Ennequin et
les Formigier de Beaupuy.
" Le souvenir des réceptions données sous la Restauration par Urbain Dominique
Virnot et son épouse dans leur hôtel de la place Saint Martin perdure :
là, "une vaste salle avait longtemps servi de théatre de société: Louis
Lenglart, élève de Watteau de Lille, brossait les décors.
La jeune et élégante Catherine Virnot de Lamissart épouse de Dominique Virnot,
était une "Prima Donna" délicieuse
et on se rappela longtemps une représentation de la "Flute enchantée"
particulièrement brillante "
nous dit Charles le Thierry d'Ennequin dans sa généalogie de ces familles.
" Charles Marie le Thierry d'Ennequin, écuyer, époux de Catherine
Charlotte Virnot, mademoiselle de Stradin, du nom d'un fief de ses parents,
laissa, après la visite de Charles X, son hôtel familial de la rue A
Fiens à son fils Lucien et alla résider dans celui de la rue Royale(116).
La maison de "Bon papa Thierry" était hospitalière et patriarchale.
Outre ses fils célibataires, se retrouvaient son fils Urbain, Monsieur de
Beaupuy, le plus souvent à Paris, Marie Wallerie de Beaupuy et son époux, le
chevalier de Basserode et Victor Virnot qui en étaient des hôtes assidus.
Dès le retour de la belle saison, avec toute sa famille, il se transportait
dans sa belle propriété de Wazemmes
où, comme son père, il passait tous ses étés. Là, il donnait de grandes
fêtes. "
La tradition des dîners de quinzaine regroupait, jusqu'à une époque récente,
ces familles:
citons les dîners de Félicité Virnot, fille de Pierre et Rosalie de Raismes, en
son hôtel du 84, rue de Tournai, à Lille.
Le Roi Charles X, accompagné par le duc de Polignac, se rendit à Lille chez l’aïeul des Virnot, Charles Marie Le Thierry, Seigneur d’Ennequin et de Riencourt, écuyer. Il visita en particulier sa filature. A la suite de cette visite, Monsieur de Villèle lui fit remettre la Croix de la Légion d’Honneur en récompense des nombreux services: conseiller municipal de 1807 à 1830, Membre de la Chambre de Commerce, Président du Conseil de Fabrique de l’église Saint Maurice puis Saint André.
Sous la Restauration, cet aïeul fut député à Paris avec Monsieur
de Muyssart, maire de Lille et le Chevalier de Basserode pour représenter la
ville au baptème et aux fêtes données à l’occasion de la naissance du Duc de
Bordeaux.
Le Roi Louis-Philippe, après l’épidémie de choléra qui désola Lille à cette époque et durant laquelle le frère de l’aïeul des Virnot, Désiré Joseph Le Thierry, maire de Lille, eut une conduite admirable, décida de venir à Lille et fit coïncider son voyage avec la rentrée des troupes du siège d’Anvers. La reine Marie-Amélie fit son entrée avec Madame Adélaïde et les princesses d’Orléans ; elles furent reçues par le lieutenant général Corbineau, le préfet Baron Méchin et par Désiré Joseph qui, le 16 janvier 1833, fut décoré de la main du Roi et reçut de Madame Adélaïde une épingle de cravate de brillants.
Les ducs d’Angoulème et de Berry constatèrent « son rôle et
son dévouement de brave et digne gentilhomme » ainsi que sa présence « aux
malheureuses journées des 5 et 6 octobre 1789 à Versailles » au frère de l’aïeul
des Virnot : Messire Guillaume Jérome de Formigier de Beaupuy, écuyer, Garde
du corps du Roi Louis XVI, compagnie de Villeroi. Il émigra et rallia les
armées de Gramont, des princes de Condé et fit les campagnes dans le Régiment
noble à cheval du Duc de Berry. Il se plaisait à raconter ses souvenirs au
sujet de la Reine et de Madame de Lamballe.
Le Duc de Raguse, pair et maréchal de France, le décora
Chevalier de Saint Louis, le 22 juillet 1814 à Melun. Il fut Chevalier de l’Ordre
Royal de la Légion d’Honneur, le 15 juillet 1815 et fut lieutenant Colonel avec
pension du Roi et autorisation de continuer à porter l’uniforme de Garde du
corps du Roi.
Charles de Bourgogne, Chevalier, Chevalier des ordres de Léopold, de Saint Jean de Jérusalem (1810-1886), épousa la petite fille d’Alexandrine Virnot de lamissart; il était le fils de Philippe de Bourgogne, chevalier, né à Lille en 1774, page du roi en 1789, premier page en 1792. Il avait été de service dans les appartements du Roi le 20 juin 1791 mais il n’apprit la fuite de la famille Royale que le lendemain. Arrété avec deux de ses camarades, il fut maltraité par la populace qui voulait le prendre à un réverbère dans la rue Saint Honoré à coté du palais Royal quand un escadron de gendarmes vint l’arracher aux mains forcenées.
Le
20 juin 1792, Philippe de Bourgogne fut constamment près du
Roi et, le 10 août, il fut du petit nombre des serviteurs et des
gardes
nationaux fidèles qui lui firent un rempart de leurs corps. Il
l’accompagna
jusqu’à l’entrée de l’Assemblée
où il ne fut point admis mais mais où l’habit
de premier page du Roi attira une décharge qui tua un garde.
Monsieur et le Comte d’Artois signa le brevêt de capitaine des
chasseurs de Calonne reçu au nom du Roi, après qu’il eut rejoint l’armée des
princes et fait part à la défense de Maastricht ce qui lui valut le titre de
bourgeois de cette ville.
L’hôtel d’Alexandrine Barrois-Virnot, rue de Tournai, à Lille ,
où descendit Louis XIV.
Député de Lille au sacre de Napoléon, le frère des sœurs Virnot, Charles Joseph Lenglart, seigneur de Lannoy et de Plancques, chevalier du Lys (1740-1816) fut trésorier de Lille, échevin, banquier, conseiller Municipal, président du canton de 1813 à 16, conservateur du musée, célbre collectionneur de tableaux.
Il épousa Marie Anne van Nuffel, fille d’Arnolphe Goduwal
Berthulphe, écuyer, seigneur de Marselaer, Berent, Wyckluyze, grand juge de la
chambre des Tonlieux à Bruxelles, annobli par l’impératrice Marie Thérèse en
1756 et de Marguerite Allard qui était
la petite fille de Michel Allard, peintre de leurs Altesses Sérénissimes des
Archiducs Albert et Isabelle.
Charles Léopold de la Chaussée, Chevalier, épousa la fille d’Alexandrine
Charlotte Virnot de Lamissart, Thérèse Charlotte de Savary du Gâvre. Il était
fils de Jeanne de Bourgogne et Charles
de la Chaussée, chevalier, seigneur de Saint Aubin, page du Roi Louis XVI,
Capitaine au Régiment de Berry et Chevalier de Saint Louis.
Antoine de Flandre, ancêtre des Virnot, accompagna l’Empereur Charles Quint dans toutes ses expéditions, notamment au siège d’Alger suite à son père, Seigneur de Wambrechies qui fut homme d’armes.
Le château de Wambrechies
Son petit fils Charles de Flandres, seigneur d’Herzeaux, était
secrétaire du Roi d’Espagne, Philippe II, qui anoblit son père en 1595, en son
conseil d’Etat des Pays-Bas et en son conseil privé. A l’occasion de l’entrée à
Arras, les archiducs Albert et Isabelle, il rédigea une pièce de poésie en
1600.
Napoléon I° remit au courageux aïeul des Virnot, le capitaine Ovigneur, héros de guerre contre les autrichiens, la croix de la Légion d’honneur, le 9 mai 1810, lors de sa seconde visite à Lille. Il honorait ainsi une juste bravoure, hélas mise au service des idées de la Révolution.
« les quartiers de guerre furent aussitôt distribués de manière à cerner la ville de tous les cotés ; celui du Roi (Louis XIV) étaient à Loos, dans la maison du sieur d’Ennequin. Le maréchal de Turenne avait le sien à Fives ».
La visite du Roi Louis
XVIII à Lille,
le 22 mars 1815
Cette lithographie de Debucourt, d’après un tableau du chevalier de
Basserode ,
représente le roi Louis XVIII faisant ses adieux avant de partir en exil de
Lille à Gand.
Il sera reçu et logé en l’hôtel d’Avelin à Lille chez le maire, le Comte de
Brigode.
Il y a aussi le Comte Simeon, préfet de Lille, Monsieur de Gramont, le
prince de Poix, le prince de Condé, le duc d’Orléans, Jancourt Bourienne, le
Père Elisée, Blacas, les maréchaux Berthier, Mortier Mac-Donald.
On distingue dans la gravure:
Monsieur de Brigode, le chevalier de Basserode, Louis Mottez époux de Marie
Wallérie de Beaupuy, Mademoiselle Van Blarenberghe, de Lespaul de Lespierre,
Quecq.
L’hôtel d’Avelin avait été vendu par Pierre-Urbain Virnot au Comte de
Brigode ;
la tante de Pierre Urbain, la sœur de sa mère Catherine Charlotte
Virnot-Lenglart, avait épousé Jean Chrysostome de Brigode;
Félicie, fille de Pierre Urbain Virnot et Rosalie de Raismes, gardait
l'habitude des dîners familiaux de quinzaine dans son hôtel particulier de la
rue de Tournay à Lille.
On y voit le Chevalier de Basserode, à genoux, et sa fille à
droite; ce dernier était un familier d’un aïeul remarquable :
« Charles Marie Le Thierry d’Ennequin, écuyer, époux de Catherine
Charlotte Virnot, mademoiselle de Stradin, du nom d'un fief de ses parents, le chevalier de Basserode , et Victor Virnot qui en étaient des hôtes
assidus. Dès le retour de la belle saison, avec toute sa famille, il se transportait
dans sa belle propriété de Wazemmes Le chevalier Charles François marie Le
Prévost de Basserode, né le 25 juin 1774, émigré, armée de Condé, marié le 16
juin 1798 à Lille avec Marie Anne Lespagnol de Grimby, décédée en 1829, dont
Catherine Joséphine née en 1799, Henriette Philippine née en 1801, Luce
Valentine qui épousa Charles Joseph Desfontaines de Preux dont Gustave époux
de Léontine de Frémin du Sartel, Charlotte Ida née en 1805. La
fille de Charles, Caroline Joséphine Le Prévost de
Basserode épousa Louis Ernest de Muyssart (né à
Londres le 7 août 1795, décédé au
château de Launay près Epernon1841) sans
postérité ; Louis Ernest était le fils de
Jean Baptiste, Comte de Muyssart, grand bailly de Wavrin, maire de
Lille de 1816 à 1830, député du Nord, commandeur
de la Légion d’Honneur : celui-ci vendit le
château du Gardin en 1832 qui allait devenir le Collège
libre de Marcq, apprécié des familles du Nord. |
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Louis
Mottez et
Marie-Wallerie de Formigier de Beaupuy : Louis Mottez jura, en
l’église Saint
Etienne, fidélité à la nation, à la loi, au
Roi et applaudit la déclaration des
droits de l’homme ; chevalier de la légion
d’honneur, conseiller
municipal, adjoint au maire de Lille jusqu’à la
révolution de 1830, il fut
aussi peintre ; allié à la famille, il fut aussi,
entre autres, le centre
de ce « petit théâtre sans
prétentions » qu’il animait dans
l’hôtel Virnot
de la place Saint Martin et qui lui permettait de réunir
cette société
élégante issue du XVIII° siècle ; une
liste des invités le démontre. Il
était le petit-fils de Marie Aldegonde Le Thierry
d’Ennequin, dame de la
Boutillerie, deuxième enfant de Jacques Charles, écuyer,
Sgr d’Ennequin, La
Boutillerie, Riencourt etc et de Marie Anne Françoise de
Bonneval
et de Messire
Guillaume de Formigier de Beaupuy, gentilhomme, page du Roi Louis XVI et qui
eut une conduite de courage lors de l’invasion des Tuileries par le
peuple : il était de cette branche issue des nobles Bonneval…
Leur fils, Victor
Mottez,
élève de Picot et
d’Ingres (c’est lui qui enleva sur le mur de son atelier à Rome un portrait par
Mottez de son épouse et qu’il réinstalla à Paris) eut un beau parcours de
peintre reconnu, ; ce portrait est au Louvre aujourd’hui) ; outre les
portraits de Charles, Urbain et Lucien Le Thierry d’Ennequin, il portraitura
des membres princiers européens portant le nom d’Aumale, Ligne, Guise, Orléans,
Guizot, Walewska, orna les églises St Germain l’Auxerrois, St Séverin et il fut
reçu à de nombreux salons de peinture avec son œuvre prolifique.
Vanackere, capitaine
des canonniers dont notre aïeul, le capitaine Ovigneur fut le héros. Le nom Vanackère figure dans les cartons d’invitation de la
place Saint Martin. Louis Vanackère fut président de la Chambre de Commerce et
maire de Lille ; Nicolas Désiré Vanackère publia des mémoires:
"Séances publiques de la société d'amateurs des sciences et arts de la
ville de Lille"
Mademoiselle van
Blarenberghe était première femme de chambre de Monsieur le premier Dauphin
et première femme de chambre de Madame Sophie, fille du Roi. Elle devait faire
partie de la célèbre dynastie des peintres et miniaturistes de Lille et aussi
de Versailles qui figurent sur les cartons d’invitation de la place Saint
Martin ; la dernière des van Blarenberghe épousa Charles Dathis, poète,
licencié en droit, négociant, frère de notre aïeule Madame Prosper
Derode-Dathis.
Quecq, officier
de la Garde Nationale, comme le chevalier Francois Emmanuel Quecq d’Henriprêt
qui épousa Charlotte Virnot de Lamissart, la fille du trésorier de Lille,
Charles Louis.
Leplus, officier de la
garde nationale, figure parmi les invités de l’hôtel Virnot, place
Saint Martin à Lille. Les Leplus furent une dynastie d'architectes essentiels à
Lille: Romain Joseph Leplus (1724-1789), Amé-François Joseph Leplus
(1770-1831), et son cousin Victor-Louis Leplus (1798-1851).
de Lespaul de
Lespierre, probablement Clément Joseph 1770-1827 est le grand père du
baron d'Haubersart; sa femme, Laurence Quecq d’Henripret, petite fille Virnot
de Lamissart. Il est apparenté aux Prouvost-de Lespaul.
Liens entre la famille Virnot et la famille de Gaulle:
Dans
ses souvenirs, Brigitte Prouvost-Virnot relatait :« L’oncle Victor Virnot avait
huit enfants de son premier mariage avec Marie Bocquet: un fils prêtre André Virnot, mort
séminariste à la bataille de la Marne et que des filles dont Marthe Virnot, future
Madame Georges Prouvost, puis deux enfants avec Berthe
Cailleau (belle-sœur du général de
Gaulle) dont Marie-Thérèse, future supérieure du
Sacré Cœur ( on dit que le Général avait
jeté le dévolu sur elle dans leur jeunesse). Marie Louise
Dubois
habitait près du musée de Lille et Germaine Dubois
était avec Simone Broudehoux
(Madame Marcel Virnot), les deux femmes
les plus belles de Lille.
Les enfants de Victor Virnot
Victor Virnot allait à la messe tous les matins à la messe de l’église de la Madeleine à Lille, conduit depuis l'hôtel Virnot de la place Saint Martin à Lille (place Louise de Bettignies) par son chauffeur et rencontrait Mademoiselle Cailleau dont le père était consul à Bruxelles en Belgique mais sans argent. Il disait souvent : « nous sommes les derniers », c'est-à-dire les dernières familles vraiment anciennes restant à Lille. »
Le
général de Gaulle avait une seule
sœur : Marie-Agnès de Gaulle, née en 1889,
décédée en 1982 (à l'âge de 93
ans), épouse d’Alfred Cailliau, né le 7 août
1877, Tournai (Hainaut, Belgique),
Marié le 18 janvier 1910, Paris VII, décédé
le 26 décembre 1956, Sainte-Adresse
(Seine-Maritime) (à l'âge de 79 ans), ingénieur
civil des mines, frère de
Madame Victor Virnot Cette sœur du général de
Gaulle fut cachée pendant
la guerre par les Virnot au Havre – Sainte Adresse qui y ont une
très belle
propriété qui surplombe la ville et la baie. Elle en
parle dans les mémoires.
« Marie-Agnès Cailliau-de Gaulle,
née Marie Agnès Caroline Julie de Gaulle le 27 mai 1889 dans le 6e
arrondissement de Paris et décédée le 25 mars 1982 à Boulogne-Billancourt,
était une résistante française et la sœur aînée de Charles de Gaulle.
Le 18 janvier 1910, Marie-Agnès de
Gaulle épouse à Paris Alfred Cailliau, un ingénieur belge né à Tournai le 7
août 1877 et mort en 1967. Lors de la Première Guerre mondiale, elle fut
responsable de l'évacuation de son frère, alors lieutenant de Gaulle, blessé à
Dinant le 15 août 1914, en montant à l'assaut des tranchées adverses.
Durant la Seconde Guerre mondiale, elle
répond à l'appel du 18 juin 1940, lancé par son frère en s'engageant rapidement
dans la Résistance française. Marie-Agnès de Gaulle fut arrêtée avec son époux
en 1943 et emprisonnée quatorze mois à la prison de Fresnes, puis déportée à
Bad Godesberg, une annexe du camp de concentration de Buchenwald où est déporté
son mari. Quatre membres de la famille de Gaulle sont alors aux mains des
Allemands et Heinrich Himmler, voyant se profiler la défaite, proposera même un
échange à de Gaulle, ignoré par ce dernier. Vers la fin des hostilités, en avril
1945, elle sera transférée dans le Tyrol au château d'Itter aux conditions de
détentions sans commune mesure avec les camps et où sont détenus depuis 1943
plusieurs hautes personnalités françaises : Paul Reynaud, Édouard Daladier, les
généraux Weygand et Gamelin, Jean Borotra ou le colonel de La Rocque. Ils sont
libérés par les troupes américains le 5 janvier 1945. Marie-Agnès de Gaulle a
perdu un fils tombé au champ d'honneur en mai 1940, deux autres s'engageront
dans les Forces françaises libres et le quatrième Michel Cailliau, qui fut
prisonnier de guerre et évadé en 1942, créera un réseau de résistance. Elle
écrira un livre de souvenir personnel sur sa famille en 1970. Bibliographie :
Souvenirs personnels, Marie-Agnès
Cailliau-de Gaulle, ISBN 2-84573-516-2. » Wikipedia
La famille de Gaulle habitait près de la
place Saint Martin à Lille et voisinait beaucoup avec les Virnot, même à
Paris : ils y habitaient au 114, bd Raspail et Agnès Virnot-Bonduelle habitait au 112, à
coté du magasin Larousse; ils communiquaient au 6° étage et par les grilles des
balcons; la fille de Gaulle allait à Notre Dame de Sion; le futur Général avait
été au collège Stanislas voisin, en 1908-1909, à la même période que le jeune
Georges Guynemer. Le grand père Urbain Virnot allait régulièrement à
Paris, en partie pour s’occuper des actions des chemins de fer du Nord dont ils
avaient hérité de la succession Barrois-Virnot, devenue la plus riche détention
d’actions après les Rothschild, leur hôtel particulier historique du XVII°
siècle et son parc ayant été expatriés rue de Tournai à Lille.
Le très distingué oncle Gustave Decoster (époux de Cécile Virnot) avait été en classe avec le Général de Gaulle et sont restés toute leur vie en correspondance.
Le
général fut reçu par Louise
d’Halluin, née Virnot, au château de
Fanières (Louise habitait avant à
Château de Champigneulles dans la Marne qu’elle partageait
avec son beau frère
d’Halluin): étant à coté pour une
cérémonie, le général demanda de loger chez
tante Louise; il y a fallu mettre un lit adapté !
Agnès Dickson-d’Halluin
a encore le «fauteuil du Général». Souvenirs
de Brigitte Prouvost-Virnot
« Le grand père du général, un autre Charles de Gaulle, était au collège avec le futur député Jonglez, aïeul des Charles Prouvost-Masurel. »
La présence et l’activité du stade
Jules-Lemaire animaient le quartier. Devant une foule nombreuse de supporters,
se déroulaient des matchs de football très disputés, "terribles",
entre Fives et l’Olympique Lillois ; ce stade dénommé Félix Virnot était situé
entre le boulevard de la Paix et l’avenue Cécile.
Hier, depuis le Métro, nous avons
regardé la forêt de grues qui œuvrent sur le chantier du Grand Stade, entre
Triolo et Cité Scientifique. C'est un prétexte à un retour au début du 20ème
siècle.
En ce temps-là, il y avait à Lille deux
équipes de Football de premier plan, soutenues par un public populaire.
En 1901 est créé l’Eclair fivois qui
joue au stade Félix Virnot, rebaptisé plus tard stade Jules Lemaire.
En 1902 est crée l’Olympique Lillois qui
joue au stade Henri Jooris.
En 1910, l’Eclair devient Sporting Club
Fivois, champion d'honneur en 1924, 1927, 1929, 1932.
En 1944, naît le L.O.S.C., le Lille
Olympic Sporting Club, grand club professionnel qui joue au stade Henri Jooris
agrandi.
Le stade Jules Lemaire est délaissé peu
à peu et démoli en 1959, laissant la place au Nouveau "Mons".
Les exploits du L.O.S.C. réjouissent les
Lillois ! Félix Alphonse Virnot birt: 8
JUL 1812
plac: Lille,Nord,France eat: 12 MAY 1829