Quelques illustrations de la lignée

de Raismes 


raismes

De gueules à trois aigles éployés d’argent


Cette brève monographie de la famille de Raismes s’appuie au départ sur des recherches menées vers 1935 principalement par Monsieur Maurice Hénault, archiviste de Valenciennes et par Monsieur Maurice Wagon, ancien avocat  et spécialiste des Archives municipales de Douai. Elle repose, également, sur les travaux et de nombreuses informations obtenues par Monsieur Jacques Descheemaeker en 1973 pour la réalisation de son ouvrage sur Raismes. L’achat d’un manuscrit en 1991 du XVIIème siècle sur l’histoire de Valenciennes de 874 pages a été un élément déclencheur de mon intérêt dans cette remontée du temps. Cela m’a donné envie d’en savoir plus et de compléter les nombreuses informations dont je disposais. A ce titre, mon  premier contact a été avec Monsieur Michel Vangheluwe, à l’époque archiviste de Valenciennes, qui très aimablement m’a remis une traduction complète du testament de Pierre de Raismes daté du 14 décembre 1417. Les informations y étaient nombreuses d’un point de vue généalogique. Un second contact avec le regretté Monsieur Yves Duponchelle, Président de la revue les Sources Généalogiques et Historiques des Provinces du Nord (S.G.H.P.N), m’a permis d’accéder à de nouvelles informations grâce, notamment, à une lecture attentive de l’épigraphie de Valenciennes publiée en 1932 par la Société d’études de la province de Cambrai. Le regretté Général comte d’Esclaibes, très connaisseur de l’histoire valenciennoise, m’invita lui-même à m’intéresser à la très célèbre confrérie des Damoiseaux sachant qu’un Jehan de Raismes en fit partie dès 1333. Mon adhésion à l’Association généalogique Flandre Hainaut, sous la houlette de sa Présidente Madame Maryse Boudard et du regretté Monsieur Jean-Jacques Tailliez, a donné lieu à de nombreux contacts et échanges généalogiques, notamment, avec le Comité du Patrimoine Raismois, sous la présidence de Monsieur Alex Macziejewski. Un nouvel ouvrage a vu le jour au premier trimestre 2015 reprenant en grande partie, comme l’auteur l’indique lui-même, les recherches effectuées en 1935 par Monsieur Maurice Hénault. Enfin, il me faut rendre hommage aux travaux de Monsieur Jean-Claude Lamendin qui a poursuivi les travaux de Monsieur Maurice Wagon pour Orchies et Douai. La présente monographie reste ouverte pour la partie qui précède Collard de RAISMES vivant en 1415, en fonction des éléments nouveaux qui pourraient être portés à ma connaissance.

                                            Monographie rédigée par Gilles de Raismes, le 10 décembre 2015

Les RAISMES appartiennent à une très ancienne famille hennuyère, le premier acte citant un Raismes à Valenciennes, date de 1238. On les retrouve, dans le Magistrat de Valenciennes, dès 1298 jusqu’à 1429, avec une lignée de huit membres.

Au départ, les RAISMES sont originaires de la terre éponyme, située à faible distance de  la ville de Valenciennes.

Leur ancienneté remonte, selon toute vraisemblance, bien au-delà de la restauration du village de Raismes en 1156 par le Comte Baudouin IV du Hainaut. Un noyau familial portant le nom « de Raismes » est attesté à Raismes à la même époque. Les armoiries portées par Pierre de Raismes, décédé en 1419 à Valenciennes : « de gueules à trois aiglettes d’argent dont la première a deux têtes » (LEU1 T3 page 724), sont très proches de celles de la terre de Raismes.

 Cependant, les sources sont rares et les avis, quant à leur fiabilité et leur interprétation, divergent (on pourra se reporter aux deux ouvrages cités à la fin de cet article). C’est pourquoi, en l’état actuel des connaissances, cette monographie de la famille de Raismes ne commencera qu’à la période Valenciennoise.

I La période Valenciennoise (1298-1429)

Précisions sur les Institutions Valenciennoises

 
Il est utile de rappeler, à ce niveau, que Valenciennes apparaît dès le XIIème siècle comme une grande ville médiévale avec sa charte de la paix en date de 1114. Cette cité, florissante par son commerce (de grains, de draps etc.) et ses grandes Institutions, attira progressivement un certain nombre de familles seigneuriales des environs en quête d’un devenir plus certain et plus durable.

 Ainsi Jacques Heers écrit dans son ouvrage intitulé « La ville au Moyen Âge en Occident », paru en 1977 aux éditions Hachette littératures, (ses propos s’appliquent aussi à Valenciennes) : «  La féodalité ne fut pas seulement le fait des campagnes. Les seigneurs fonciers bénéficiaires de l’émiettement des pouvoirs ont accompagné toutes sortes de droits dans la ville même. Leurs justices privées, leurs maisons fortifiées et leurs guerriers se partageaient la cité etc. ».

 La cooptation joua au niveau des Institutions municipales où l’on retrouve une partie de cette antique noblesse hennuyère qui n’hésita pas à s’allier aux très grandes familles marchandes, souvent richissimes. Ensemble, ces familles revendiquèrent l’honneur d’appartenir aux « Bourgeois de Valenciennes » ou Résidents de cette cité,  par fierté et orgueil pour leur ville.

 Le « Banquet royal » donné à Valenciennes par Jean BERNIER en 1334 dans son hôtel particulier, à la demande du comte du Hainaut, malade de la goutte, et auquel deux rois participèrent et une multitude de grands seigneurs, atteste de cette puissance patricienne. Notons que ce fameux banquet précède de 120 ans le « Banquet du vœu » qui eut lieu à Lille en 1454. C’est tout dire de la puissance et l’antériorité de Valenciennes par rapport à un grand nombre de villes du Nord. En outre, il convient de savoir que malgré cette égalité d’apparence de bourgeoisie, l’appellation de « notable Bourgeois » avait un sens précis. En effet, il s’agissait d’une aristocratie urbaine très puissante dont tous les membres étaient alliés et qui regroupait en son sein toutes les familles seigneuriales (ROISIN, TRITH etc.). Les Raismes faisaient partie intégrante de ce système.

I - Baudouin de RAISMES
entre 1180 et 1200 en vie en 1238

 

Le premier représentant connu des RAISMES, à Valenciennes, est Baudouin de RAISMES. Son nom est cité dans un acte daté de 1238, comme « mambour » (tuteur ou administrateur) avec Jean de ROISIN et Jacquemart de TRITH dans le contrat de mariage de Baudouin dit de RAZOIR et de Sandrine de DOURLENS (DOF pages 47 et 53).

 

             Roisin     trith     razoir

 

             ROISIN               TRITH             RAZOIR

                                      (Blasons extraits de manuscrits  des XVII et XVIIIème siècles  – collection particulière)        

 
Ledit Baudouin possède un four et d’autres héritages situés dans la seigneurie de la Tannerie à Valenciennes (CAF3 page 7). « Sa situation patrimoniale paraît donc assez florissante » (Comité de Sauvegarde du Patrimoine  Raismois page 174). A l’instar de Baudouin, on peut citer Nicolon ou Colard d’AUBERCHICOURT, tout à la fois, bourgeois de Douai et frère de Jehan d’AUBERCHICOURT, chevalier, sire de Bugnicourt et de Fressain et tanneur (Abondance et crises Douai, ville frontière 1200-1375 par Catherine DHERENT page 13). Ceci illustre le fait que nombre de membres de familles seigneuriales, installées à Valenciennes, s’adonnait au commerce, trait caractéristique des villes du Nord et l’on peut citer de nombreux exemples, à cet égard.


En ce qui concerne les ROISIN et les TRITH, il n’est pas inutile de rappeler ici l’importance de ces deux grandes familles hennuyères qui s’illustrèrent notamment à la quatrième croisade (1200-1204) avec pour  les TRITH : Renier II seigneur de Trith, pair de Valenciennes qui fut fait duc de Philippolis lors de la prise de Constantinople (D’OU. pages 578 à 581 et MEM.H. pages 66 à 73) et pour les ROISIN : Baudry de ROISIN (MORERI page 442).

Compte tenu de la situation de Baudouin de RAISMES et de sa qualité, dans l’acte précité de 1238, il est fortement vraisemblable que, originaire de la terre de RAISMES, il était issu d’une famille seigneuriale.

  

                                                        II – X ( ?) de RAISMES

ca 1220

Peut-être s’agirait-il de ce « Balduinus de Ramis », qui, d’après une charte de Damiette (Egypte) en 1249, se porte garant auprès de marchands génois pour un emprunt de 200 livres, consentis à Hughes de GALARD  et Jean de BEAUFORT pour subvenir à leur retour de la 7ème croisade ? (Ouvrage du Comité de Sauvegarde du Patrimoine Raismois – page 118 et Documents historiques sur la maison de Galard par J. Noulens 1871. T1 page 55). En tout état de cause, des recherches complémentaires s’imposent.

                                                                   III - Baudouin de RAISMES

ca né vers 1250 en vie en 1327

 

Il est le premier Raismes à intégrer par cooptation, en 1298, le Magistrat de Valenciennes (B.M de Valenciennes – registres de la ville) où se retrouvent d’anciennes familles seigneuriales (Landas, Mortaigne, Pons, Quarouble, Roisin, Trith etc.) et des « familles fortunées et des plus influentes » (PLATELLE page 62). Il est échevin en 1298, 1303 et 1306 puis, en 1327, lieutenant prévôt de la ville de Valenciennes avec la précision suivante   « Baulduin de Raismes le père Lieutenant ». (B.M de Valenciennes – registres de la ville). Dans les notes laissées en 1935 par Maurice Hénault, archiviste de Valenciennes, celui-ci évoque, le concernant (Val. Manusc. 550/767) : « une certaine situation mondaine ». Par ailleurs, il est cité avec Jacques de Trith et Colle d’Aniche dans un acte de l’abbaye de Saint-Amand,  daté de 1312 (ADR2 FIN-VER page 57). Il est le père de Baudouin de Raismes, dit le « jeune », lequel est propriétaire de terres à Raismes et Anzin où, selon un acte d’avril 1332, il possède 55 hectares (Comité de Sauvegarde du Patrimoine Raismois, pages 165 et 167). Ceci atteste d’un lien ancien avec la terre de Raismes. Il est, également, le père de Jean, dit l’aîné et  de Gillion qui suit.

 

IV - Gillion de Raismes

ca avant 1280-1368

Maigne de Wargnies

 

Échevin de Valenciennes en 1313, 1318, 1321, 1324, 1327, 1330 et 1333 puis, lieutenant de la ville de Valenciennes en 1336 (B.M de Valenciennes – registres de la ville). Selon Monsieur HENAULT, archiviste de Valenciennes, (ADR2) : « Il occupe une situation de premier plan à Valenciennes ». Il en est de même pour son frère, Jehan de Raismes, dit l’aîné, qui fait partie en 1333 de la célèbre confrérie des Damoiseaux (LEBI page 16). En effet, celle-ci réunissait les familles « les plus signalées de la ville et des environs ». En outre, peu après que Jacques de Trith et Colle, sa femme, eurent fondé, en 1324, l’hôpital Saint-Jacques, Jehan en devint administrateur avec Baudouin de Roisin et Alard de Trith (LEBI page 205).

 

Gillion était marié à Maigne de Wargnies (ADR2), fille de Jehan de Wargnies (ADR4C.650f°26V). De cette union, naquirent cinq enfants, dont Baudouin, qui suit :


V - Baudoin de Raismes

 

Il est le troisième fils de Gillion qui précède en IV (notes Henault - ouvrage du Comité de sauvegarde du Patrimoine Raismois page 139). Qualifié de seigneur (Hénault ADR2), il  bénéficie de rentes versées par son père Gillion en 1347 (HénaultADR4 CC. 650 f°18il) et en 1356 (HénaultADR2 CC. 656 f°33). Il semble, également, tirer des revenus importants d’un four à pain ainsi que du commerce du blé. Baudouin, qui est, en outre, propriétaire de biens immobiliers, se voit exproprier de maisons proches de l’endroit où la ville de Valenciennes procède à l’édification, entre 1358 et 1364, de la fameuse « Porte Tournaisienne » (GUIL page 40).

Il eut 3 enfants dont Jean, son fils aîné, à qui il versait une rente viagère en 1353 et 1357 (HénaultADR2 cptes CC. 653 f°30 et CC. 658 f° 100 v).


Raismes         Raismes
 

 Porte Tournaisienne

      (Gravure par Pierre d’Outreman - 1639)             Gravure fin 19ème de cette même Porte

II Le départ de Valenciennes,

notamment pour Orchies et Douai

 
 

Complément d’informations sur cette période Valenciennoise et le départ des RAISMES

vers Orchies et Douai

En dehors de ce qui vient déjà d’être dit plus haut à propos de cette lignée d’échevins, un Pierre de RAISMES s’illustra dans des missions diplomatiques lors de la régence d’Aubert de Bavière (1357-1362), du temps de la folie du comte Guillaume de Hainaut (CAF1 CAF2).

 Grâce au testament de son fils (test. n° 9893 B.M. de Valenciennes en date du 14 décembre 1417 – (SOURCES n° 7 du 26/7/95 pages 26 à 28), soit Pierre de RAISMES, dit le jeune (1359-1419), nous savons qu’il possédait de la vaisselle d’argent dont 2 gobelets d’argent « armoyés de ses armes » : les trois aigles (LEU1 T3 page 724). Un autre RAISMES, Edouard de RAISMES, « fils du seigneur Jean » (LEU1 page 208 et ADR5 page 213) passe pour un homme très riche et se voit céder en 1412 (SER page 335 et FONS page 526), par Olivier de LANNOY, une « zelle d’or » de quarante pièces chacune avec « une flourette » de couleur blanche, vermeille ou verte, dont dix avec « affliques d’or ».

 Le dernier RAISMES présent dans le magistrat de Valenciennes est Thomas de RAISMES, lieutenant prévôt de la ville de Valenciennes en 1429, en remplacement d’Arnould de le SAUCH, son parent (B.M de Valenciennes – registres de la ville). Les Le Sauch était une famille prévôtale de Valenciennes (MEM.HV page 292). Extrait manuscrit du XVIIème siècle – registre du Magistrat de Valenciennes (collection particulière).

 A ce niveau, il devient utile de préciser, pour bien comprendre ce suivi généalogique, que les Raismes quittèrent progressivement Valenciennes dans la deuxième partie du quatorzième siècle, notamment pour Orchies et Douai. 
           


La filiation, ci-dessous, entre Jean (VI), Pierre (VII) et Jacquemard (VIII) ne repose pas sur des actes filiatifs
mais sur la transmission à Jacquemard des terres acquises par Jean et Pierre.

 De nouvelles recherches permettront peut-être de découvrir des documents plus probants du point de vue généalogique.

 

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VI - Jean de Raismes ca 1330

Bourgeois d’Orchies. Achète des terres à Beuvry la Forêt selon un acte du 9 janvier 1384 (obligation FF 687 (2) (10042) le 9 janvier 1383 (1384 nouveau style-chirographe AM de Douai). Lesdites terres se retrouveront dans sa descendance (voir plus bas, Jacques de Raismes, époux d’Isabelle Meurisse qui les donne en location en 1498 et 1510).

 

                                                                   VII - Pierre de Raismes ca 1350

 Achète des terres à Orchies, le 26 janvier 1387 (Garantie FF 702 (1) [13216] le 18 septembre 1398) dont on retrouve certaines en possession de la descendance de Collard de Raismes (voir plus bas). Ces terres se trouvent près du « camp vallenchiennois » et appartiendront en 1492  à la fille de Collard de Raismes (épouse de Pierre de Le MOURRE).

 

                                                                                                                           VIII - Jacquemart de Raismes ca 1380 &  Jehane GODIN

               

 Bourgeois de Douai, le 28 mai 1412. Né à Saint-Amand (registre des entrées en bourgeoisie de Douai BB 84 folio 22 r° le 28 mai 1412). Marié avant 1412 à Jehane Godin. Vend un moulin à blé (Werp FF 726 [17539]) avec le « molage maison », le 18 février 1427, hérité d’Ernoul GODIN. Il vend également la maison « le brasserie de vermeille roze », le 15 avril 1436, (date à laquelle il semble quitter Douai pour Orchies (Donation FF 735 (1) [19009] le 15 juillet 1436), d’où probablement Collard de RAISMES qui suit en IX.

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                                A partir de Collard, filiation par actes existants

                                                
IX
- Collard (diminutif de Nicolas) de Raismes ca 1415

        Propriétaire - Habite Orchies Nous retrouvons (DER. pages 51 et 195) à Orchies, Collard de RAISMES, né vers 1415, qui passe, lors d’une enquête fiscale en date du 9 octobre 1449, pour « un homme riche ». Il possède, en autres, 50 bonniers à Orchies c'est-à-dire environ 25 hectares. (Collard est à l’origine de la branche des RAISMES implantée à Saint-Omer au XVIIIème siècle). Sa descendance est connue par le cartulaire d’Orchies de 1492.

 

X - Jacques de Raismes ca 1448 &

Isabelle MEURISSE

(Cartulaire d’Orchies)

AM. Douai FF. 648 n° 5110 du 12 juillet 1520 (décédé avant 1520)
Convention de mariage d’Ysabelet de Raismes (en présence de son frère, Nicolas qui suit),
Fille de feu Jacques de Raismes et d’Ysabel Meurisse

Il habite Orchies et donne en location des terres à Beuvry La Forêt en décembre 1498 et en janvier 1510 (voir plus haut Jean de RAISMES, en VI, qui achète, en 1383, des terres  à Beuvry la Forêt).

 

 XI -|Nicolas de Raismes ca 1480 &
Habite Orchies en 1520

(Cartulaire d’Orchies)
AM Douai FF. 648 n° 5110 du 12 juillet 1520 (voir plus haut)

 

                                                                                                                         XII- Antoine de Raismes ca 1510 & (Cartulaire d’Orchies)

(AM. Douai BB. 86 F° 190 16 janvier 1579 à propos de Jacques qui suit)

                                                                                                          Jeanne du WEZ, fille de Cyprien (AM. Douai FF.962 du 10 novembre 1589 (vente)

                                                                                                              XIII - Jacques de Raismes 1547-1610 & ca 1577
                                                                                                                   
Né à Orchies, Bourgeois de Douai, échevin (1600-1610)
Anne Hanotel
(Cartulaire d’Orchies)
(AM. Douai BB. 85 Folio 17V – 16 janvier 1579 - bourgeoisie)
« Jacques (fils d’Antoine qui précède), natif de la ville d’Orchies,
Marié à Anne Hanotel et père de Nicolas (qui suit) âgé de 23 mois ou environ ».
Le  père d’Anne, Jacques HANOTEL est Procureur Général de Douai (AM. FF.963 du 10 octobre 1591)

              

 

                                                          XIV - Nicolas de Raismes 1577-1655 & 1598

Né à Orchies vers 1577, Bourgeois rentier de Douai (27 septembre 1601)

Françoise Bauchet, Dame de Plouvain

 (AM. Douai BB. 86 F° 190 16 janvier 1579 – voir Jacques qui précède)

(1°) cm. Douai FF. 927 du 27 juin 1598 – postérité avec Pierre qui suit).

(Dans son contrat de mariage, on constate que les mariés avaient beaucoup de biens).

                  (2°) cm Douai FF. 938 du 16 mai 1627 épouse Isabeau Le LHOIR, Dame de SAINS (sans postérité), fondatrice d’un hôpital à Douai.

                 (A noter qu’un Antoine de SAINS fut prévôt de la ville de Valenciennes en 1488 (registre de la ville de Valenciennes)

Ledit Nicolas teste (AM. Douai FF.1043 du 29 septembre 1651).

Il fut inhumé à Douai en l’église Saint-Pierre, le 9 octobre 1651).


XV - Pierre de Raismes 1606-1655 & 1636

Né à Douai vers 1606, Bourgeois de Douai

Testament (AM. Douai FF.1044, le 23 janvier 1655)

Inhumé à Douai, le 01 février 1655 (église Saint-Pierre)

Péronne de Ligny

(CM. ADN tabellion 597 du 26 juillet 1636)

 
 L’alliance, en 1636, à Douai entre Pierre de RAISMES et Péronne de LIGNY (fille de Pierre, écuyer, seigneur du Val, possesseur de la vicomté d’Acquin et de Françoise CLIQUET (fille de Michel dont la famille a été anoblie en 1473 par Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, et de Jeanne de BASSECOURT), amena ultérieurement les RAISMES à quitter cette ville pour Aire-sur-la Lys, puis Saint-Omer, avec André qui suit (sous la numérotation XVI).

 En effet, les Ligny possédaient plusieurs manoirs et autres biens à  Boncourt, Fléchin, Fléchinel, près d’Aire-sur-la Lys.

Selon une note manuscrite de son petit-fils (Philippe-André de Raismes) qui figure sur un acte ancien relatif aux Ligny : 
«  Dans le cloitre des Termitaires à Douai, Pierre de Raismes et sa femme Péronne de Ligny sont peints contre la muraille tenant à l’église (c’est le cloitre), le portrait que nous avons est très fidèle à celui-là ».

  

 

Complément d’informations sur cette période concernant Orchies et Douai. Les RAISMES, passés à Douai et Orchies, deviendront pour certains, à leur tour, échevins de Douai. Parmi leurs descendants, ils donneront, entre autres, une abbesse de l’Abbaye des Pretz à Douai : Isabeau de RAISMES, 34ème Abbesse (1652-1661) et un protonotaire apostolique : Pierre de RAISMES (1628-1695), comte palatin dont la mère était une LAMELIN, famille prévôtale de Valenciennes, connue depuis 1202.

 

Raismes                 Raismes

Thèse en soie - Douai 1692 - aux armoiries de Pierre de RAISMES, comte palatin,

(écartelé : RAISMES/LAMELIN) En possession de la famille de RAISMES


XVI- André de Raismes 1649-1718 & 1692
             Marie Wenglart (mariage à Saint-Omer 26 novembre 1692)
(Baptisé à Douai en l’église Saint-Jacques, le 12 mars 1649)
  (Inhumé à Saint-Omer en l’église du Saint Sépulcre, le 17 septembre 1718)

 L’alliance, en 1692, entre André de Raismes (fils de Pierre de Raismes et de Péronne de Ligny) et Marie Adrienne Charlotte Wenglart (fille de Sr Florent Wenglart, officier de cavalerie au service de l’Espagne - décédé le 12 avril 1689 - et de Jacqueline DAMAN - décédée le 14 avril 1700 -), amena les RAISMES à s’installer à Saint-Omer. A ce mariage assistait, entre autres, messire Jacques de LANNOY, seigneur de Presfin, cousin par alliance du marié par les LIGNY. (Note manuscrite de PAGART d’HERMENSART à la BM de St Omer).

 
 
D’où deux branches 


1.      Branche aînée existante :   Philippe André de Raismes 1695-1750

2.      Branche cadette éteinte :   Pierre Joseph Charles de Raismes 1696-1767

1. Branche aînée existante :   Philippe André de Raismes 1695-1750

Philippe André de RAISMES, né à Saint-Omer, le 4 février 1695 et baptisé, le même jour, à Saint Sépulcre. Il était le fils d’André de Raismes et de Marie Adrienne Charlotte Wenglart, fille de Sr Florent Wenglart, « Officier de cavalerie au service de l’Espagne » (mention figurant sur sa pierre tombale en l’église Saint-Denis de Saint-Omer dans la chapelle Notre-Dame du Rosaire). Il fut reçu avocat au Conseil d'Artois en 1723 et acquit la charge de conseiller du Roi au Baillage de Saint-Omer le 19 mars 1728 (il fit enregistrer ses armes à cette même date : " écartelé aux 1er et 4e d'argent à trois aiglettes de sable, aux 2e et 3e de sable semé de fleurs de lys d'argent "MSAM page 314) et obtint, après 20 ans, ses lettres d'honneur et de vétérance de Conseiller honoraire, le 12 juillet 1748. Il décéda le 22 juin 1750, paroisse St Jean Baptiste à Saint-Omer et fut inhumé le 24 juin 1750 en l'église Saint-Denis dans la chapelle de la  Vierge. Il avait épousé, le 17 juillet 1730, en l'église Saint Jean-Baptiste à Saint-Omer, Marie Henriette Thérèse MASSIET du BIEST, née le 13 août 1708, à Aire sur la Lys,  fille de Michel Joseph MASSIET du BIEST, lieutenant général des villes et Bailliage d'AIRE et d’Anne Thérèse COMER. Les armes des MASSIET sont « d’argent à la fasce brétessée et contrebrétessée de gueules, au franc quartier d’or à deux fasces de gueules ». Marie Henriette MASSIET du BIEST mourut à Lille à l'âge de 76 ans, le 9 janvier 1784, et fut enterrée en la paroisse Sainte Catherine. D’où :

 
1 – André Joseph Marie de RAISMES, écuyer, né le 17 juin 1731 et baptisé à Saint-Omer, paroisse Sainte Aldegonde. Il fut trésorier de l’ordinaire des guerres à Montauban, puis, conseiller du Roi, Commissaire des guerres dans cette même ville. Il décéda en 1805 dans sa propriété à Léojac, où il s’était retiré (sans postérité).

2 – François Dominique de RAISMES, dit de DONIQUE,

 

                                                                       Raismes

 
                                                                                            
François Dominique de Raismes de Donique (1733-1806)

            Né le 10 octobre 1733 à Neufchâteau dans le duché de Luxembourg et baptisé dans la même ville, paroisse Saint-Etienne. D’abord, officier au régiment d’infanterie étrangère de Bouillon, il rejoignit son frère aîné à Montauban et lui succéda en tant que trésorier des guerres à Montauban. Il mourut le 24 avril 1806, dans cette ville. Il avait épousé 1° le 5 mai 1767, à Lille, Marie AUBOURG (fille de Julien, Directeur général des Fermes huiles et savons), décédée le 14 janvier 1771 à Lille, 2° le 9 octobre 1781, à Montauban, paroisse Saint-Jacques, Victoire de MOTES de la BARTHE, née en 1757. Sans postérité.

 
3 – Louis Désiré de RAISMES dit d’Ezery qui suit en II.

                                                                                                       Raismes      Raismes

                     II Louis Désiré de RAISMES d’EZERY, écuyer, né le 8 mai 1735 à Saint Omer et baptisé le 8 mai 1735 en l'église Saint-Denis de cette même ville. Le 14 avril 1771, Louis Désiré fit l'achat d'une charge de Commissaire des guerres dont il avait déjà la jouissance depuis le 1er janvier 1769. Il avait en charge les départements de Béthune et de Saint Venant. Il fut incarcéré sous la Terreur. 
Il fut autorisé, le 8 septembre 1814, d’après les ordres de son Altesse Royale, le Duc de BERRY, à porter l’Ordre du Lys et fut créé Chevalier de Saint-Louis, le 18 septembre 1816, par le Maréchal Duc de FELTRE.

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                               Costume de commissaire des guerres au XVIIIème siècle     Epée de Louis Désiré de Raismes d’Ezery

Il mourut le 26 juillet 1825 (vers dix heures du soir) à Chocques (Pas-de-Calais) et fut inhumé dans le cimetière de cette paroisse. Il avait épousé :

 1°) le 17 août 1784, avec dispense de Rome, sa cousine germaine Marie Henriette Eugénie MASSIET du BIEST, fille de Joseph MASSIET du BIEST et de Françoise de BROERE. Celle-ci, née à Hazebroucq, le 21 janvier 1761, décéda le 13 juillet 1785 et fut enterrée, le lendemain, dans le cimetière de la paroisse Sainte-Croix de Béthune.

 2°) le 27 avril 1797, à Hédauville dans la Somme, Josèphe Marie Anne Perrine de VERDIERE, née le 22 mai 1773 à Kerrien Kerguyomar (Finistère), fille de Philippe Joseph Xavier de VERDIERE, capitaine au régiment provincial

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                                                                                                                       Philippe Joseph Xavier de VERDIERE

de Rennes, Chevalier de Saint Louis, ancien major à Saint Domingue (cousin germain de Charles de Verdière d’Hem enterré à Picpus en 1794), lieutenant général des Armées du Roi (promotion 1784) et ancien agent secret du duc de Choiseul – archives militaires de Vincennes) et de Françoise Gabrielle Charlotte de VERDIERE. Elle décéda 8 rue Royale, à Paris, le 7 novembre 1838. Son décès fut déclaré par le vicomte O’HEGERTY dont la famille fut très proche de la famille royale (duchesse d’Angoulême,  duc de Berry puis plus tard du Comte de Chambord à Frohsdorff).

De la première union :

1 - André Louis de RAISMES, baptisé le 27 juin 1785 à Béthune, paroisse de Ste Croix et décédé à 12 ans.

De la deuxième union:

2 - Jules Joseph Marie Désiré de RAISMES qui suit en III

 - Rose Joséphine Jeanne de RAISMES, née le 21 février 1806 à Béthune, décédée, à Paris, le 22 mars 1887. Elle avait épousé, le 24 mai 1841, Denis Vincent Victor Henri Vienot, vicomte de VAUBLANC, Chambellan  du Roi de Bavière, et historien, auteur de « La France au temps des croisades ».

                                                                      Raismes                                                                                                                                                                                                                     Vicomte de Vaublanc

III Jules Joseph Marie Désiré de RAISMES, né à Béthune, le 3 janvier 1804. Il vécut au château de Bourdon dans la Somme, localité dont il était le maire et y décéda le 30 mai 1860. Il avait épousé à Chocques, le 1er juillet 1823, Louise Victoire Lucie de RAISMES, née le 7 février 1796 à Saint-Riquier, fille de Louis François Joseph de RAISMES et de Marie Françoise Clotilde FROISSART. Décédée le 30 mai 1830 à Abbeville. De cette union :

1 - Hélène de RAISMES, née le 24 juillet 1824 à Chocques (62), décédée, célibataire, à Picquigny (80) en 1860

2 - Léonce de RAISMES

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                                                                                                       Léonce de R.(1825-1910), comte de Raismes, portrait (à l’huile)                                                                                                                                                                                                               Vie de famille dans sa propriété à Pressigny

né le 18 septembre 1825 à Chocques. Il fut inscrit comme commandant de la garde nationale du Tréport en 1871 sur la liste des volontaires et fut également Magistrat. Décédé le 6 novembre 1910 à Pressigny (45) dont il fut maire de 1888 à 1899. Il avait épousé, le 11 avril 1847, à Avesnes sur Helpe, Elvire MAILLET, née le 16 avril 1826 à Avesnes sur Helpe (59)

D’où :
a - Marie de RAISMES, née le 17 janvier 1848 à Avesnes sur Helpe
            3 - Arnold Raoul de RAISMES qui suit en IV
            4 - Achille de RAISMES, né le 11 mai 1830 à Abbeville, décédé en 1856

         5 - Georges de RAISMES, né et décédé en 1830.

                                                                                                              IV Arnold Raoul de RAISMES, 1828-1900  Sénateur du Finistère    

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        Né à Bourdon (Somme), le 15 mars 1828. A la suite de son mariage, le 10 novembre 1857 à Quimperlé, avec Cécile Caroline ONFRAY, née à Quimperlé le 17 février 1834, décédée le 25 septembre 1892 au Sachz à Guilligomarch, fille de Victorien, chef de bataillon et de Cécile Flore du BOISGUEHENNEUC, il fut élu Conseiller général du canton d'Arzano en 1876, puis Sénateur du Finistère la même année, pour deux mandats, jusqu'en janvier 1895. Il prit place à la droite monarchiste et légitimiste de la Chambre Haute et joua un rôle important dans son département en faveur du comte de Chambord. Au décès de celui-ci, il se rallia au comte de Paris, nouveau prétendant à la couronne de France.

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                lettre du 17 juin 1885 du Comte de Paris à Monsieur le Comte de Raismes, sénateur

                 «  Si vous êtes à Paris le lundi 29 juin,  je serais heureux de me rencontrer avec vous …. »

 Il décéda, à Bourges, le 11 janvier 1900. Sa femme était petite-fille de Louis Charles du BOISGUEHENNEUC (et arrière petite-fille de Charles Marc du BOISGUEHENNEUC, célèbre marin qui prit possession, au nom du roi de France, en 1772, des Iles, dites plus tard, « Kerguelen » et de l’Australie occidentale) et de Françoise Charlotte de LANTIVY de KERVENO, célèbre chouanne dont le frère, Jean Baptiste Paul Marie, est l’un des Héros des guerres de l’Ouest.

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                                                                         Découverte de l’Australie occidentale : Modèle de bateau « Le gros Ventre » sur lequel voyagea en 1772 Charles Marc du BOISGUEHENNEUC
   
            Françoise Charlotte  de LANTIVY-KERVENO, célèbre chouanne   et belle-fille de Charles Marc du BOISGUEHENNEUC et épouse de Louis Charles du Boisguéhenneuc
                       
Haut de pendule religieuse aux armoiries du Boisguehenneuc-Lantivy de Kervéno

D’où :

             1 - Albert de RAISMES, né le 27 septembre 1858, mort en 1864,

 2 - Raoul de RAISMES,  (1860-1928), comte de Raismes

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Né en 1860, décédé le 28 novembre 1928 à Paris. Docteur en Droit, il fut avocat à Paris puis à Niort. Il devint maire de Guilligomarch de 1904 à fin 1928. Il avait épousé Thérèse ARNAULDET le 8 septembre 1886, d’où :

a - Marie de RAISMES, née le 29 octobre 1888 à Niort, décédée à la Revétison le 24 septembre 1968, mariée à Henri BREART de BOISANGER en 1912 à Guilligomarch (29),

b - Jean de RAISMES, comte de Raismes, né le 13 novembre 1890 à Niort, inspecteur Général des Finances. (Il fut chargé, entre autres, durant sa carrière de réorganiser le Crédit Agricole pour en faire une grande banque), décédé à Paris le 28 février 1945, marié à sa cousine germaine Blanche de RAISMES, le 14 juin 1944,

Raismes             Raismes

c - Yvonne de RAISMES, née le 24 juin 1892 à Niort, décédée le 11 mars 1924 à La Martyre (29), mariée le 12 juillet 1921 à Guilligomarch à Jean de LESTANG du RUSQUEC.

                                                                                                 3 - Yves de RAISMES qui suit en V

            4 - Lucie de RAISMES, née le 26 juin 1869 à Quimperlé, décédée le 26 janvier 1954 à Vitré, mariée le 20 janvier 1892 à Paris à Henri BERNARD de COURVILLE,

5 - Marie de RAISMES, née le 21 juillet 1870 à Quimperlé, décédée le 21 janvier 1954 à Quimper (29), mariée en 1895 à Pierre COMPAING de la TOUR GIRARD. Vers 1893 à l’âge de 23 ans, elle sollicita des autographes auprès des personnalités littéraires, politiques et scientifiques de son époque et reçut de nombreuses lettres dont la plus originale et sans conteste celle de Louis PASTEUR. « Paris, le 16 mai 1893 - C’est moi, Chère Mademoiselle, qui doit vous remercier du très bel autographe que vous avez pris la peine de m’adresser. L. Pasteur  » (collection particulière). Elle écrivit, par la suite, sous son nom de femme mariée (Marie COMPAING de la TOUR GIRARD) différents ouvrages à vocation éducative et religieuse.

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                                                                                                                                                                                                   Lettre autographe de L. Pasteur (collection particulière)

6 - Blanche de RAISMES, née le 31 mai 1874 à Quimperlé, morte le 2 septembre 1900, à Marseille où elle était religieuse au couvent des sœurs de Sion,

V Yves Albert Marie de RAISMES,

                                                     Raismes         Raismes     Raismes                                            

                                                                         Yves de RAISMES (1866-1945)                               Son premier voyage en 1888 : arrivée à New York

 Né le 27 novembre 1866 à Quimperlé (Finistère). Le 1er juillet 1903, il épousa, à Paris VIIème, Renée du HAMEL de BREUIL, née à ROSNAY (Marne), le 14 décembre 1874, décédée le 15 mars 1935, à Blois, (fille de Charles du HAMEL, vicomte de BREUIL, décédé le 18 mai 1902 et de Marie Valentine ROUX de la PLAGNE). Avant son mariage, il effectua différents voyages autour du monde et laissa des récits très intéressants. Il fut chef d’escadron. Il fit partie, entre autres, du Cercle OLIVAINT et du club d’escrime de la Société de Saint-Georges à Paris. Il décéda le 26 février 1945 au château de Grévilly (71). D’où :

 1 - Blanche de RAISMES, née le 11 novembre 1906, à Paris VII, décédée le 10 juillet 1954, à Paris XIV, mariée le 14 juin 1944 à son cousin germain, Jean de RAISMES, né le 13 novembre 1890, inspecteur général des Finances, décédé en 1945. – sans postérité.

2 - André de RAISMES, comte de Raismes, né le 7 décembre 1907 à Paris VII, avocat à la cour d’appel de Paris, attaché au parquet de 1934 à 1939. Il eut à plaider à de nombreuses reprises devant les tribunaux correctionnels et devant divers tribunaux d’exception. Pendant l’occupation, il fit partie du groupe « Ceux de la Libération ». C’est à ce titre que la médaille de la Résistance lui fut décernée le 20 novembre 1945 (JO du 5 décembre 1946). Il fut membre, entre autres, du « Nouveau Cercle » dès le 25 janvier 1943. Par ailleurs, il fut admis, le 28 décembre 1972, au sein de la « Real Asociacion de Hidalgos de España ».

                                                                                     Raismes                                                                                          

                                 Décédé le 31 janvier 1981 à Paris XV, marié le 27 janvier 1944 à l’Église du Gros Caillou, Paris VII, à Ghislaine HUCHET de CINTRE, née le 18 mars 1917 au château de Monchoix, Pluduno (22) et décédée le 18 mai 2006 à Paris VII, fille d’Armand HUCHET de CINTRE, marquis de Cintré, et de Berthe du BOISHAMON (petite nièce de René de Chateaubriand par les Bédée),

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                                                             Hommages de Chateaubriand à la Comtesse de Cintré – Paris 5 juillet 1829 (collection particulière).

 D’où sept enfants et leur descendance qui constituent l’actuelle famille de Raismes :

Yvonne, Baudouin, Françoise, Michel, Jacques, Gilles et Véronique.

 3 - Éliane de RAISMES, née le 24 avril 1909, à Paris VII, décédée le 11 juillet 2012 à Grévilly (71), mariée le 25 novembre 1936 au baron Henry de BENOIST de GENTISSART, général de brigade, né le 13 mars 1908 à Amiens, décédé le 13 avril 1975 à Saint Cloud.

2. Branche cadette éteinte - Pierre Joseph Charles de Raismes 1696-1767

I - Pierre Charles de RAISMES, né et baptisé le 13 mai 1696, à la paroisse du Saint Sépulcre, à Saint-Omer. Pierre Charles fut écuyer, Conseiller du roi, Trésorier de France, Receveur des États d'Artois à Saint-Omer. Il décéda le 4 février 1767 à Saint-Omer, paroisse du Saint Sépulcre. Il avait épousé le 20 juillet 1734 Marie Françoise PAGART en l’église du Saint Sépulcre, fille de Jean Baptiste PAGART, seigneur d’HERMENSART, écuyer, échevin et conseiller au baillage de Saint-Omer et de Marie Françoise de LATTRE, Dame du BUIS (fille de Jean Baptiste et de Marie Anne LAURIN, petite nièce de messire Charles LAURIN, chevalier, seigneur de la Haye, Bersonval, etc., président du Conseil d’Artois, membre du Conseil antique, puis du Conseil privé des Pays-Bas espagnols, et d’Antoine LAURIN, 74ème abbé de Saint-Bertin.

Les PAGART portent « d'azur à trois bandes d'or et un chef d'argent chargé d'une teste et col de cerf, coupée de sable et posée de profil – d’Hozier Arm. général de 1696, généralité d’Amiens Saint-Omer n° 108). L’écu timbré d’un heaume à neuf grilles, la visière entr’ouverte, posé de face, orné de ses lambrequins aux couleurs et émaux de l’écu. Cimier : la tête de cerf de l’écu. Supports : deux palmes ». Dont :

      - Charles Antoine  de RAISMES qui suit en II,

      - Jean Baptiste Joseph Aimé de RAISMES, baptisé le 10 mai 1742, à l’église St Sépulcre à Saint-Omer, licencié en droit de l’Université de Paris, avocat au Conseil d’Artois, lieutenant général civil et criminel au baillage d’Aire, Conseiller du Roi. Il s’était établi à Nordausques où il décéda le 10 avril 1790. Il avait épousé en premières noces, le 26 mai 1767, en l’église du St Sépulcre à Saint-Omer, Julie VAILLANT, fille d’Antoine VAILLANT, notable bourgeois et échevin de Saint-Omer, et en deuxièmes noces, le 24 novembre 1789, à Nordausques, Marie Rosalie DUBOIS.

De la seconde union :

- Rosalie de RAISMES, née le 1er octobre 1789 et baptisée le 24 novembre 1789 à Nordausques. Elle décéda à Marconne,  le 2 juillet 1819. Elle avait épousé le 11 octobre 1809, à Cassel, Pierre Urbain VIRNOT, conseiller municipal de Lille.

II - Charles Antoine de RAISMES, baptisé le 24 octobre 1739, en l’église St Sépulcre à Saint-Omer. Il fut Trésorier Receveur des États d’Artois et Conseiller du roi.

Il décéda le 16 novembre 1783 à Saint-Omer, paroisse du St Sépulcre. Il avait épousé sa cousine germaine, le 30 juin 1767, à Nordausques, Marie Louise Philippine PAGART d’HERMANSART, baptisée le 19 juin 1737 au Saint Sépulcre, fille de François Clément PAGART d’HERMANSART et de Marie Louise LENGLART de VAUDRINGHEM. Dont :

– Charles Clément de RAISMES, baptisé le 17 mai 1768 à la paroisse du St Sépulcre de Saint-Omer. Officier, il meurt le 30 décembre 1792 à Saint Domingue,

             – Louis François de RAISMES qui suit en III

III – Louis François de RAISMES, baptisé le 13 octobre 1769, paroisse du St Sépulcre à Saint-Omer. Son parrain et sa marraine furent François Joseph PAGART d’HERMANSART et Marie Françoise Louise de RAISMES. Receveur des droits de l’enregistrement à Saint-Riquier (80), il y décéda le 13 janvier 1813. Il avait épousé le 27 septembre 1791, à la paroisse Notre-Dame de Saint-Riquier, Marie FROISSART, baptisée le 8 mars 1766 à Saint-Riquier et décédée le 18 novembre 1805, également, à Saint-Riquier, fille de Jacques François FROISSART, sieur de Patronville et maieur de Saint-Riquier, et de Marie Anne LEFEBVRE. Dont :

 – Lucie de RAISMES, née le 7 février 1796 à Saint-Riquier, décédée le 30 mai 1830 à Abbeville. Elle avait épousé son oncle éloigné, Jules Désiré de RAISMES, le 1er juillet 1823 à Chocques (62) : voir branche aînée existante ci-dessus,

– Louis Charles de RAISMES, né le 12 janvier 1800 à Saint-Riquier, curé de la paroisse St Gilles d’Abbeville, décédé le 4 août 1852,

             – Lucien Oswald de RAISMES qui suit en IV,

IV – Lucien Oswald de RAISMES, né le 17 juin 1804, à Saint-Riquier, Inspecteur Général des Eaux et Forêts, Chevalier de la Légion d’Honneur, décédé à Avesnes sur Helpe, le 15 février 1880. Il avait épousé Marie Adèle MAILLET, née le 23 juillet 1814, décédée le 28 janvier 1877, fille de Maximilien MAILLET, président du conseil général du Nord, et sœur d’Elvire MAILLET, l’épouse de Léonce de RAISMES. Dont :

 – Louis Maximilien de RAISMES, né en 1842, décédé le 9 avril 1911 à Montaigut dans la Creuse. Il avait été Conseiller de Préfecture et Président (par intérim) du Conseil de Préfecture de la Creuse,

                                                                   Raismes

                                                           
– Albert de RAISMES, né en 1854, décédé le 8 mars 1925 à Montmorency (95), ancien avocat à la Cour d’Appel de Paris.

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Sources : ADR2.Notes de Maurice Hénault, archiviste de Valenciennes. Envoi à André de Raismes 1935/ADR4. CC Extraits de la comptabilité urbaine de Valenciennes- Bibliothèque de Valenciennes/ADR5. Le Mausolée de Valenciennes (avant 1791) Gabriel-Antoine Hécart 1803 (conforme au registre déposé des archives) manuscrit collection privée/CARTULAIRE d’ORCHIES – de la Mairie d’Orchies 16ème siècle – Centre d’études généalogiques du Douaisis – publication n° 184 par Jean-Claude LAMENDIN. /DOF. Familles Rasoir de Valenciennes. Jean DOFFE. Généalogie et Histoire. AGFH n° 100.2008 – Manuscrit B1023 BM de Cambrai dû à Jean Thurien de PIPAN – Généalogie établie en 1648 par Laurent LEBLOND, généalogiste juré de Valenciennes et authentifiée en 1766 par Antoine Joseph PONCIN, tabellion royal des villes et châtellenie de Bouchain./CAF.1 Nicole de DURY. H. CAFFIAUX. Mémoires historiques (Arrondiss. Valenciennes) T1 1865/CAF2. Commencements de la régence d’Aubert de Bavière. H. Caffiaux. Mémoires. T2. 1868/CAF3.Abattis des maisons à Gommegnies, Crespin et Saint-Saulve. H. Caffiaux. Tiré à part 1863/COMITE du PATRIMOINE RAISMOIS (famille de Raismes dans le Valenciennois, au Moyen Age par Jean-Jacques SOURDEAU)/DERV. Enquêtes fiscales de la Flandre Wallonne 1449-1549 T.1 par A. DERVILLE/D’OU.Histoire de la ville et comté de Valenciennes par Henri d’OULTREMAN 1639/GEN1 L’abbaye de Vicoigne. La paroisse de Raismes. J. Gennevoise. 1929. SEPC. /GUIL. La Porte Tournaisienne à Valenciennes – notes et dessins par Georges Guillaume 1884/LEB1.Histoire ecclésiastique de la ville et comté de Valenciennes. Simon Le BOUCQ 1650. Réédition 1994/LEU1. Epigraphie de Valenciennes. Théodore Leuridan. SEPC. 1932-1947/ MSAM. Mémoires de la Société académique des antiquaires de la Morinerie. T.25 – 1899/MEM.HV. Mémoires historiques de l’Arrondissement de Valenciennes T.II 1868/PLATELLE. Histoire de Valenciennes sous la direction Henri PLATELLE – Presse universitaire de Lille 4ème trimestre 1982/MORERI. Grand dictionnaire historique ou le mélange des curieux par Louis MORERI/SER.Artistes et gens de lettres à Valenciennes à la fin du Moyen Age. Helène SERVANT. 1998

Livres consultables

Livre de Jacques DESCHEEMAEKER « RAISMES – sa forêt – son histoire – ses seigneurs et sa région » 1976 (voir partie bibliographique de la page 300 à la page 332). Excellent ouvrage très bien documenté pour faire des recherches historiques, même encore aujourd’hui. Les analyses de fond restent d’une très grande valeur. L’histoire de l’origine de la terre de RAISMES y est étudiée avec une très grande connaissance.

- Livre édité par le COMITE DE SAUVEGARDE DU PATRIMOINE RAISMOIS - 1er trimestre 2015 – « La famille de RAISMES dans le Valenciennois au Moyen Age » (voir partie généalogique de la page 120 à la page 149). Cette étude généalogique repose en partie sur les recherches effectuées vers 1935 par Maurice HENAULT, archiviste de Valenciennes. Des commentaires ont été ajoutés à son travail. La base de travail est intéressante en raison de sa numérotation précise et des sources données.

Hypothèses de travail

1°) Landry, né vers 1130, premier châtelain de RAISMES, en 1156, date de l’édification de la tour par le comte du Hainaut, Baudouin, d’où, 2 fils : Baudouin et

 Pierre que l’on retrouve dans le Magistrat de Valenciennes en tant que juré en 1196 avec l’indication « Pierre, fils de Landry » qui pourrait être le père de celui qui suit en I.

Cette hypothèse paraît d’autant plus vraisemblable que, lors du défrichement de RAISMES afin de créer le village, un acte est passé entre Baudouin de Hainaut et l’Abbaye de la Case Dieux. Les témoins de cet acte furent Hughes, Abbé de Saint Amand, Walter d’Aunoy, Adam de Bouchain, Ludovic et Charles de Fresne, Régnier de Trith (ADN 59H95 n° 17, 3 J12 pages 23-24) voir plus bas ce lien des Raismes avec les TRITH), Gérard surnommé « le Truie » et Landry, châtelain de RAISMES.

 

2°) Jean de REMES se vit confier par le Roi, Philippe Auguste, en avril 1202, le monnayage de Tournai pour contrôler l’activité de cet atelier monétaire dirigé par Evrard de le Vingne et percevoir la part du roi (cat actes Philippe-Auguste p.167 A.54.B61). Ledit Jean de Remes n’est naturellement pas originaire de Tournai puisqu’il fallait éviter qu’il soit juge et partie. Il est curieux de constater que 100 ans plus tard un Amaury de le Vingne (ou de le Vigne) figure dans le Magistrat de Valenciennes en tant qu’échevin en 1302 puis prévôt de la ville en 1306/1309/1312/1315/1322/1325/1328/1331 et 1334. Par la suite, nous ne retrouvons plus aucun de le VIGNE dans le Magistrat de Valenciennes (B.M de Valenciennes – registres de la ville).  Sa position de prévôt, très tôt, en fait un personnage important, imposé par l’autorité comtale. Notons qu’en 1306,  nous trouvons Baudouin de Raismes dit « le père » avec Amaury de le Vigne et qu’en 1325, nous notons la présence de Baudouin de Raismes « le jeune » avec Amaury de le Vigne. Faut-il n’y voir qu’une simple coïncidence ?

 

Relation avec  les TRITH  

(Sur la famille de TRITH (D’OU pages 578 à 58) et MEM.HV 1868 T2 pages 57 à 84).

En 1238 : Jean de RAISMES – Alart de TRITH et Jean de ROISIN figurent chacun avec le titre de mambour (tuteur ou administrateur) sur le contrat de mariage de Baudouin dit de RASOIR et de Sandrine de DOURLENS (DOF pages 47 et 53),

En 1312, Baudouin de RAISMES, dit le « père », est cité dans un acte de l’abbaye de Saint-Amand avec Jacques de TRITH et Colle d’ANICHE (ADR2 FIN).

Peu après 1324, Jean de RAISMES, l’ainé, est administrateur de l’hôpital Saint-Jacques (LEBI page .205) avec Baudouin de ROISIN et Alard de TRITH, hôpital fondé en 1324 par Jacques de TRITH et Colle sa femme.

En 1347, rentes viagères de « Dame Colle » (de TRITH) à ses proches, entre autres : à Colle, femme de Jacques de TRITH, à Jehan, fils de Baudouin de RAISMES, aux enfants de Jehan de RAISMES, l’aîné, (Pierron, Isabiel, Jehan, Jehanan), à Katherine, fille de Baudouin de ROISIN, à Wille, fils de Wille RASOIR, aux enfants de Sandrart de PONS (Jehan et Maroie), aux enfants de Thomas du MARTROIT (Jehane et Marguerite) (ADR4 Cc.650 22v/25v).

Raismes     Raismes     Raismes   Raismes     Raismes

                      TRITH                       RAISMES                       ROISIN                     RAZOIR                   DU MARTROIT

   (Blasons extraits de manuscrits des XVII et XVIIIème siècles – collection particulière)

                          

En 1354, Gilles de RAISMES et Maigne de WARGNIES (son épouse) font donation d’une terre, sise à Saint-Vaast (ADR3 40H69/497), à l’abbaye de Saint Jean de Valenciennes. Puis, Maigne (veuve de Gilles de R.) fait une nouvelle donation de terres, sises à Maresches, afin d’être associée aux bienfaits de l’abbaye (ADR3 40H74/562). Il faut savoir que Renier de TRITH (père du croisé) « grandement affectionné au bien de cette maison » intervint, vers 1141, auprès de l’archevêque de Reims pour faire procéder à une réforme des chanoines de l’abbaye de Saint Jean (MEM.HV. pages 61 à 63).

Documents, 

dans la branche éteinte de Pierre Joseph Charles de Raismes,

né vers 1695, décédé, marié avec Marie Françoise Louise Pagart d'Hermansart, 

sur Pierre-Urbain Virnot, époux de Rosalie de Raismes (1791 -1820).

Pierre Joseph Charles de Raismes ca 1695 &
Marie Françoise Louise Pagart d'Hermansart ca 1705
|
Jean Baptiste Joseph Aimé de Raismes ca 1745 &
Ne N
|
Rosalie Aimée de Raismes 1791-1819 &1809
Pierre Urbain Virnot 1767-1842

virnot-blason

Pierre-Urbain VIRNOT
dit Pedro, conseiller municipal de Lille, banquier a Paris, membre de la chambre de commerce de Lille ; un revers de fortune mirent sa famille dans une délicate situation.
époux de Rosalie de RAISMES (1791 -1820), fille de Jean Baptiste, lieutenant général d'Aire;
Leur fille Rosalie Virnot qui épousa Henri Barrois recevait dans son hôtel du 84, rue de Tournai, tous les quinze jours, la nombreuse famille Barrois-Lethierry- Virnot.

 

Virnot-Pedro.


Pierre-Urbain-Virnot

Quelques extraits de lettres envoyées Amsterdam ou de Londres :

 

Pedro-Virnot-Amsterdam

Pedro-Virnot-Amsterdam

Virnot-PedroVirnot-Pedro

 

Virnot-Pedro

Virnot-Pedro

Virnot-Pedro-Calonne

Virnot-Pedro

Virnot-Pedro

Virnot-Pedro

Virnot-Pedro

Virnot-Pedro

Virnot-Pedro

Virnot-Pedro

Virnot-Pedro


Virnot-Pedro

Pedro-VirnotPedro-Virnot


Virnot-Pedro

Virnot-Pedro-Memoire

Virnot-Pedro-jugement

Lenglart-Raphael

Lenglart-Raphael

Pedro-Virnot

Pedro-VirnotPedro-Virnot

Menars_3_dPellapra-adulteVisite-Louis-XVIII-de-BrigodeBlason-Louis-de-BrigodeHotel-d-Avelin-Lille-de-BrigodeProces-marechal-Ney              
                                                                     Château de Ménars                    Emilie Pellapra               Louis XVIII  à l'hôtel d'Avelin          Blason Louis de Brigode                                                                            Procédure maréchal Ney

Charles Lenglart et ses deux sœurs Virnot et Virnot de Lamissart avaient une sœur, Marie-Reine Lenglart, qui épousa Jean Chrysostome de Brigode : ses neveux, fils de son frère, furent Louis, maire de Lille (la gravure avec la visite de Louis XVIII) et Romain, baron de Brigode, qui épousa Célestine de La Tour Maubourg (cousine germaine du tableau de Winterhalter). 
Louis-Marie de Brigode-Kemlandt 1776-1827, Maire Lille, Chambellan Empereur. né 24/10/1776, bapt.St Etienne Lille, frère de Romain-Joseph de Brigode-Kemlandt, baron d'empire 1775-1854 et Pierre-François de Brigode-Kemlandt 1773-1849. Jean Chrysostome de Brigode de Canteleu, comte, échevin, épx  Marie-Reine, sœur Catherine Charlotte Virnot-Lenglart, de Marie-Alexandrine Virnot de Lamissart-Lenglart. Apprenti à la Loge des Amis Réunis en 1800, il commença sa carrière politique en 1801, par les fonctions de conseiller-général du département du Nord. Il fut nommé maire de Lille par arrêté du 14 vendémiaire de l'an XII, et, ensuite, chambellan de l'Empereur. En 1804, pour le sacre de l'empereur, le comte de Brigode fut un des commissaires chargés d'aller chercher le Pape et de l'accompagner à Paris. Il fut de service, auprès du saint-père, pendant son séjour. Avec Monsieur Durosnel, écuyer de l'Empereur, il fit également le voyage de retour à Rome.Chevalier d'empire en janvier 1809, Comte sous majorat en août de la même année. De 1811 à 1812, il a tenu en Espagne, un détachement de la maison de l'Empereur, des écuyers, des brigades de chevaux, des mulets de bât, et tout un service de campagne.Il accomplit son service auprès de l'Empereur, sans abandonner toutefois les fonctions administratives de Maire qui lui avaient été confiées. le Comte De Brigode était, également le commandant (nominal) en Chef de la Garde d'Honneur de Lille depuis 1809.     En 1814, il jure fidélité aux Bourbons. Des placards apparaissaient dèjà sur les murs de la ville : De Brigode-Kenlan, Chambellan du Tyran, prends tes guêtres et va-t-en. Le 22 mars, Louis XVIII se dirigeant vers Gand, s'arrêta dans la Résidence du Comte, accompagné de ses fidèles, Maréchaux et Ministres. Le lendemain, le comte de Brigode donna sa démission, persuadé que l'abdication de Fontainebleau et le serment qu'il avait prêté à un autre souverain. indiquaient un nouveau but au dévouement et à la loyauté qui avaient marqué sa carrière. Élevé à la pairie le 17 août 1815, M. de Brigode a constamment défendu à la tribune de la chambre héréditaire les institutions garanties par la Charte, et voté contre les lois d'exception qui tendaient à l'anéantir.Dans le procès du maréchal Ney, il fut l'un des cinq pairs, (le comte de Nicolaï, le marquis d'Aligre, le comte de Brigode, le comte de Sainte-Suzanne et le duc de Choiseul-Stainville,) qui tout en s'abstenant, proposèrent de recommander le Maréchal à la clémence du Roi. Monsieur le comte de Brigode était, excellent musicien et avait, également, la réputation d'avoir beaucoup d'esprit. (les salons de Paris, Comtesse d'Abrantès).Le 2 avril 1825, il épousa, en seconde noce, Émilie Louise Marie Françoise Joséphine (de) Pellapra. Officiellement fille de Françoise-Marie Leroy, elle-même fille d’un libraire de Lyon et de son mari, Henri (de) Pellapra, riche financier devenu sous l’Empire receveur des Finances, Émilie Pellapra laissait entendre qu’elle était la fille naturelle de Napoléon Ier. Ce dernier aurait eu une aventure avec sa mère lors d’une étape à Lyon. Nous lui avons consacré un important travail.

Il succombe d'une atteinte d'apoplexie le 22 septembre 1827 à Bourbonne-les-Bains. (Extraits et Blason de Michel Laisnez de lillempire.fr).

Descendants de Pierre Joseph Charles de Raismes

Branche éteinte

Jusqu'à la 6e génération.

Pierre Joseph Charles de Raismes, né vers 1695, décédé.
Marié avec Marie Françoise Louise Pagart d'Hermansart, née vers 1705, décédée, dont

Marié le 30 août 1806, Saint-Riquier (Somme), avec Marie Quenu, née le 7 août 1782, Saint-Riquier (Somme), lingère, dont

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