place Saint Martin à Lille comprenant les deux maisons;
celle de droite fut reconstruite au XVIII° siècle.
La famille Virnot habitait dans les lieux depuis la première partie du XVII° siècle,
fils de Dominique, Syndic de
et de Marie-Marguerite-Joseph COUSIN.
Il naquit a Lille, paroisse St-Etienne, le 15 Janvier 1734,
Consul et Négociant changeur, Bourgeois par relief du 17 Décembre 1764,
il épousa a la même paroisse le 4 Juin 1764 Catherine-Joseph-Charlotte LENGLART (1745-1818), (LENGLART: d'argent à l'aigle de sable), fille de Nicolas Hubert-Joseph Lenglart et
de Alexandrine-Gabrielle-Albérique Carpentier ,
baptisée Paroisse Saint Etienne le 5 Avril 1745 d'une famille
liée à l'industrie de la dentelle depuis plus de 200 ans:
"à l'époque de Louis XVI, Carpentier donne
du travail à un millier de dentellières, et ses
bénéfices lui permettent de mener grande vie dans son
hôtel décoré à la française"
Trénard: histoire d'une métropole.
Le grand Jean Pattou montrant la vue sur le rivage que contemplèrent les Virnot depuis leur demeure de la place Saint Martin à Lille, du XVII° siècle jusqu'au remblaiement du canal. Sur la gauche, la maison toute baroque espagnol de Gilles de le Boe; le clocheton, à gauche, est celui de l'hospice Comtesse.
Quelques autres documents fournis par Jacques Naveaux.
1726 : Déclaration d’une maison occupée par les propriétaires (Place St Martin)
Déclaration d’une maison louée en entier (cour Guiterne)
Déclaration d’une maison louée en entier (cour Guiterne)
Déclaration d’une maison louée en entier (cour Guiterne)
1730 :Demande de reconstruction du burguet la maison place St Martin.
1746 : Demande de modification du pignon de la maison place St Martin
1746 : Reçu de maçon pour travaux (lieu
d’aisances) chez M. Duprez, prêtre titulaire de la chapelle
St Piat.
1746 : Tableau échéancier d’une rente de 30 ans au bénéfice de la Chapelle St Piat
1770 : Demande de réparation du burguet de la maison place St Martin.
1770 : Réfection des murs (pierre de Lezennes) de la maison
à l’angle des rues de la Rapine et des Tours.
1777 : Devis des travaux à effectuer place St Martin
1810 : Photocopie : Acte de vente de la maison n° 17 rue
Saint Jacques par la Dame Lenglart, veuve de Urbain Dominique Virnot
(parchemin avec timbre sec du notaire impérial Salembier)
1812 : Acte de vente de la maison n° 4 rue de la Rapine par la
Dame Lenglart, veuve de Urbain Dominique Virnot (parchemin avec timbre
sec du notaire impérial Salembier).
Deux affichettes imprimées de convocation à la Chambre de
Commerce de Lille (11 avril 1726 et 25 avril 1754) pour élire le
Directeur et deux nouveaux syndics parmi les noms portés en
marge des documents, parmi lesquels figure celui de Virnot.
Bulletin des lois n° 425 (8 mars 1812)
Lettres de création du Dépôt de mendicité du
Département du Nord dans les bâtiments et
dépendances de l’ancienne abbaye de Loos
cédés par Pierre-Urbain Virnot.
22 août 1592 : Brief concernant le fief des Mottes à Avelin (Jean Cousin).
Les ancêtres Carpentier peints par Jacops en 1602, tableau resté depuis lors chez les descendants
Acte de
naissance d'Urbain-Dominique Virnot
"M.
et Mme Virnot-Lenglart habitaient rue de Gand (place Saint-Martin), un
hôtel où la jeune génération donna de
charmantes représentations avant les sombres jours de
Marie Dehau Lenglart, Livre de famille, publié par M-R et J-L Pelon (éd. L'Epi d'or, 2001)
« Le
fief de Duremort fut acquis le 13 janvier 1779, par N... Le Febvre de
Lattre, seigneur de Ligny, et fut dévolu à ses trois fils
cadets qui le vendirent, parmi les biens nationaux, le 1er juin 1791,
« à M. Virnot de Lamissart ( en fait son frère
Urbain-Dominique Virnot, suivant procès-verbal tenu, à
l'ancien district d'Hazebrouck, le 1 juin 1791, au moyen de la
déclaration de commande faite à son profit au
Secrétariat de ce District, le 15 du même mois, par le
sieur Demulier ou Dumulier, qui en avait été
adjudicataire. Depuis cette époque elle est passée en
plusieurs mains et est en ce moment occupée par M.
Bonduel-Lesaffre, à l’obligeance de qui nous devons ce
dernier renseignement, extrait de ses titres de
propriété. » Bulletin de la commission
historique du département du Nord, Tome XX, Lille ; Bulletin de la société des antiquaires de la Morinie ; procès verbaux des séances
Le
11 Frimaire an II (Dimanche 27 Octobre 1793) alors que le pays
était encore occupe par les armées coalisées,
Urbain-Dominique, sur les instances de Pierre-Augustin Serrurier son
fermier, se rendait a Bouvines afin d'apprécier les
dégâts causes dans sa propriété de
Ferme de la Courte à Bouvines.
C’est
là que naquit le général Achille Deffontaines, le
premier général français tué pendant le
premier conflit mondial, le 26 août 1914 (l’Allemagne a
déclaré la guerre à la France le 3 août),
alors qu’il commandait sa brigade. Son fils Jean fut tué
l’année suivante, à l’âge de 18
ans. ». Le général était le beau
frère de Gabrielle Prouvost, fille d’Amédée.
|
|
|
|
Willebaud Wibaux 1819-1897 |
|
|
|
|
|||
|
|
|
|
| |
|
|
|
|
|||
|
|
|
|
|
|
|
|
||||
|
|
|
|
| |
|
|
| |
|
|
|
|
|
Achille Deffontaines 1858-1914 |
|
|
Joséphine Wibaux 1868-1954 |
|
|
Léon Wibaux 1858-1910 |
|
|
Gabrielle Marie Prouvost 1863-1920 |
|
|
|
|
| |
|
|
| |
|
|
| |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
pendant
les cinq mois que les troupes ennemies de la République avaient
occupé le territoire de cette commune ; entre Ascq, Sainghin et
Lezennes, il se trouva tout-a-coup cerné par deux groupes de
cavaliers et hussards autrichiens et fut emmené à Tournai
ainsi que sa femme et deux de ses enfants qui l'accompagnaient.
Au bout de deux jours Catherine-Charlotte Lenglart et son fils Louis furent remis en liberté, mais sur les instances du General Comte Kinsky et du Capitaine Obern qui se plaignaient de n'avoir pu obtenir des Lillois l'élargissement de deux échevins de Templeuve-en-Dossemetz, le Prince de Saxe-Cobourg et le Duc d'York , les jugeant de bonne prise, décidèrent de retenir M. Virnot et sa fille Julie comme otages.
« François-Joseph,
Comte Kinsky, né en 1739, prit part à la guerre de sept
ans, à la campagne de 1788 contre les Turcs, et à celle
de 1793-96 contre la France; il devint Grand-Maître de
l'Artillerie des Armées impériales et mourut en 1805.
Vainqueur de Dumouriez à Nervinde, le feld-maréchal de
Cobourg fut à son tour vaincu à Tourcoing par Moreau
à Wattignies, et à Fleurus par Jourdan. Deuxième
fils de Georges III, né à Windsor en 1763, Evêque
d'Osnabrick, commandant des troupes anglaises envoyées au
secours des impériaux, Fréderic d'York, jusqu'à la
paix de Valenciennes, agit en commun avec le Prince de
Cobourg ».
Prince
Frederick Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld (26 décembre 1737,
Cobourg – 26 février 1815, Cobourg), général
au service de l'Autriche.
Né
au château d'Ehrenbourg à Cobourg, il est le plus jeune
fils de François Joseph, duc de Saxe-Cobourg-Saalfeld et
d'Anne-Sophie, princesse de Schwarzbourg-Rudolstadt
Au
service de l'Autriche depuis la Guerre de Sept Ans,
Frédéric Josias de Saxe-Cobourg commanda un corps
d'armée dans la guerre contre les Guerre russo-turque de
1787-1792 sous le commandement de Ernst Gideon von Laudon et conquit la
Moldavie et la ville de Khotyn, aidé des russes triomphe
à Fokshany. Il conquiert Bucarest et une partie de la Valachie
en août 1789. Cela lui a valu d'être nommé
maréchal. Il fut mis à la tête de l'armée
autrichienne dans les Pays-Bas autrichiens pendant la première
coalition destinée à envahir la France en (1792) ayant
sous son commandement l'Armée de Condé. Il remporta
d'abord plusieurs victoires : il obtint un avantage à la
bataille d'Aldenhoven, gagna en 1793 la bataille de Neerwinden sur
Charles François Dumouriez, et l'obligea à évacuer
la Belgique. Il commençait à envahir le
département du Nord lorsqu'il fut successivement battu par Jean
Victor Marie Moreau à Tourcoing, par Jean-Baptiste Jourdan
à Wattignies, à Fleurus (1794), et se vit contraint de
quitter le commandement. Il se retira dans sa principauté
d'Aldenhoven et y mourut oublié en 1815. Il fut marié
à Thérèse Stroffeck, mais les deux parents
n'étant pas noble, leur fils fut Freiherr von Rohmann sans
pouvoir prétendre aux titres de son père. Pendant
longtemps, le nom de Cobourg fut associé à celui de
William Pitt dans la haine nationale en France et devint sous la
Terreur le symbole de la coalition de l'Europe contre la
Révolution. » Wikipedia
Le
prince Frederick Augustus (Fredéric-Auguste), comte d'Ulster et
duc d'York et Albany, est un membre de la famille royale britannique,
né le 16 août 1763 au Palais St. James (Londres) et mort
le 5 janvier 1827 au Rutland House, près de Piccadilly (Londres).
Madame
Virnot-Lenglart fit rédiger un procès-verbal de la
capture de son mari, obtint du Directoire du département du Nord
l'attestation qu'il n'était compris dans aucune liste des
émigrés ou présumés tels, et que ses biens
n'avaient pas été mis sous séquestre (Douai 4
Nivôse, an II); elle sollicita du Tribunal l'autorisation de
pouvoir en son absence signer valablement des lettres de change et
vendre telle ou telle partie de biens de ville ou de campagne pour
remplir les obligations auxquelles elle avait été
fixée dans l'emprunt force; mais, pour obtenir l'échange
des otages, les démarches multipliées auprès du General
Transféré sous bonne garde a Cysoing, puis dans le fort
de Condé, Urbain-Dominique Virnot y mourut le 3 Prairial an II
(1° Juin 1794) après sept mois de captivité. Plus
tard, il fut inhume a Lille St-André, par les soins de Charles
Le Thierry.
C'est Heinsius peut-être encore qui exécuta un portrait
ovale d'Urbain Virnot, en habit rouge et gilet de soie brochée
jaune, mais c'est a Iui certainement qu'on doit son pendant, celui de
Catherine-Charlotte Lenglart ; ses traits en 1810 sont ceux d'une femme
âgée déjà, mais pleine de vigueur et
d'activité intellectuelle; le visage apparait souriant, les
lèvres minces, le nez busque, les yeux. vifs et perçants.
Sur une chevelure grisonnante un bonnet de dentelle blanche,
décoré de plumes de Marabout gris-bleu; le corsage est de
taffetas bleu-paon, décolleté en rond, et recouvert d'une
fine barbe de dentelle.
Jean-Ernest Heinsius (1740-1810) Artiste d'origine hollandaise, mais
bien français de style et de gout, Johann-Ernest Heinsius
(1740-1810) travailla longtemps a Weimar et a Rudolstadt. Appelé
en
Après
avoir procédé au partage de ses biens le 4 Mai 1810,
Catherine-Charlotte Lenglart décéda le 30 juin 1818,
ayant eu neuf enfants ; il existe un inventaire de 1818 après
décès de Catherine Lenglart, veuve de Urbain-Dominique
Virnot, en sa demeure 56, rue de Tournay à Lille :
côté objets (un cartel doré avec statue bronze
prisé à la forte somme de 450 F) et meubles (piano,
bergères, fauteuils, etc...), il n'apporterait pas grand chose.
Peut-être côté argenterie. Il y en a beaucoup :
cafetière, théière, plateaux et des couverts
nombreux, certains marqués DL, DV et LB.
Il
y avait un cabriolet (220 F), une calèche (400 F), une voiture
forme antique (500 F), une vinaigrette (voiture découverte) 150
F). Il y avait aussi des fermes et des maisons à Lille.
Le partage des biens de feu Urbain-Dominique Virnot a eu lieu le 4/5/1810 devant Salembier.
La maison de la rue de Tournai a été acquise le 31/5/1768 (notaire Legrand à Lille)
Le
mariage François Barrois x Alexandrine Virnot le 21/10/1785
devant Leroy à Lille. Chacun 100.000 livres Tournoi d'apport au
mariage.
Vente au Comte Sieyès
Vente au Comte Sieyès
Peint par David en 1817
« Né
à Fréjus en 1748, mort à Paris en 1836,
Sieyès devint prêtre et, en cette qualité,
fréquente les salons et les académies, où se
répandaient les idées des Lumières.
Vicaire
général de Chartres en 1787, Sieyès publie en 1788
son Essai sur les privilèges puis son célèbre
pamphlet : « Qu’est-ce que le Tiers Etat ? », en
janvier 1789 qui deviendra un des textes fondateurs de la
Révolution.
Elu
député Paris pour le tiers état aux États
généraux, Sieyès propose de changer le nom «
Etats généraux » en « Assemblée
nationale ».
Il
rédige le texte du serment du Jeu de paume (20 juin 1789) qui
sera la base de la Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen. Il est à noter qu’il sera aidé dans cette
démarche par Mirabeau.
Sieyès
qui est à l’origine de la création des
départements français est aussi membre fondateur du club
des Jacobins. Sieyès reste très discret pendant la
Révolution : il est à la Convention, l’un de ces
hommes du Marais qui, pour l’essentiel, votent comme les
Montagnards, et dont ils n’approuvent pas
l’idéologie. Ainsi il vote la mort du roi. Il est souvent
critiqué par Robespierre, qui l’accuse d’être
« la Taupe de la Révolution ».
Sieyès n’en subit néanmoins aucun dommage et entre au Conseil des Cinq-Cents après
la mort de Robespierre. Il refuse son élection au Directoire en
1795 et devient l’un des chefs du mouvement révisionniste
à partir de 1798.
Il
accepte enfin d’être élu au Directoire en mai 1799,
inspire le coup d’État du 30 prairial an VII (18 juin
1799), par lequel les Assemblées reprennent l’avantage sur
le pouvoir exécutif. Sieyès prépare une
Constitution destinée à renforcer le pouvoir de
l’exécutif sans supprimer le rôle des
Assemblées.
Pressentant
le général Joubert pour mener à bien cette
opération, il est obligé de se retourner vers Bonaparte,
Jouber ayant été tué à Novi. Après
le coup d’Etat du 18 Brumaire, Sieyès est l’un des
trois consuls du Consulat, mais Bonaparte refuse sa Constitution, trop
parlementaire à son gré.
Il
est promu grand officier de la Légion d’honneur en 1804 et
comte d’Empire en 1808. Il ne siège plus beaucoup durant
les Cent-Jours et à la fin de l’Empire, la Restauration ne
lui pardonnant pas son vote en faveur de la mort du roi le force
à s’exiler pendant quinze ans.
De retour après Juillet 1830, il meurt à 88 ans, fidèle à ses idées premières d’une France bourgeoise et constitutionnelle. » http://www.histoire-en-ligne.com
Le
frère de Catherine-Charlotte était un
mécène et collectionneur du siècle des
lumières, Charles Lenglart, Seigneur- de Lannoy et de Plancques, Chevalier
du Lys par Louis XVIII le 26/7/1814, Trésorier de Lille,
Echevin, négociant, futur conseiller municipal,
président canton de 1813/16, député Lille sacre Napoléon, conservateur
musée de Lille. (1740-1816). Charles ép. 1767, Marie Anne
van Nuffel, de la noblesse bruxelloise. En 1771 est réalisé le double portrait Charles et Marie-Anne Lenglart-van Nuffel par Heinsius. Mécène, notamment Watteau de Lille, possède
une collection considérable de flamands, Jan Garemijn,
Jacques-Louis David qui viendra visiter , Piat-Joseph Sauvage, Noel
Lemire, Louis- Nicolas van Blarenberghe etc; peintre amateur, attentif l’école de dessin comme commissaire dès 1782. il est véritablement un homme du siècle des Lumières.
Lenglart J van Nuffel et son épouse
Marie Begge d'Ancré Charles Lenglart et Marie-Anne Van Nufffel Blason Carpentier
Jacques Louis David Enfants de Charles Lenglart par Watteau de Lille Louis- Nicolas van Blarenberghe Watteau de Lille: fête Colisée 1791 Piat-Joseph Sauvage,
Nous
pouvons comparer les portraits familiaux, ci dessus, avec beaucoup des
dessins des Watteau de Lille, ci-dessous, provenant de la collection de
Charles Lenglart, principal mécène et immédiat
parent des Virnot, Prouvost, Quecq d’Henriprêt, Lethierry
d’Ennequin, Barrois, de Fosseux, de Raismes etc…On peut facilement
imaginer que les modèles appartiennent à ces
familles : le tableau ci-dessous pourrait parfaitement se passer
dans un des hôtels familiaux.
Echange de courrier entre Raphaël Lenglart, fils de Charles, et sa famille, depuis Paris, notamment sa tante Virnot-Lenglart.
Voici
des adresses familiales à Paris à
l’époque ; il semble que la principale ait
été le 41, rue Quincampoix.
Allusions au mariage de Napoléon et Marie-Louise :
«
En 1809, Napoléon doit faire face à la cinquième
coalition, menée par l’Angleterre et l’Autriche.
Après sa défaite à Wagram, l’Autriche signe
une paix humiliante à Vienne, le 6 octobre 1809. Le 16
décembre, le Sénat annonce la dissolution du mariage
contracté par Napoléon et Joséphine. Dominant un
empire de 130 départements qui s’étend de
l’Elbe au Tibre, l’Empereur n’a cependant pas
d’héritier. Il sollicite dans un premier temps la main de
la sœur du tsar de Russie, flatté à
l’idée de s’allier à la plus vieille famille
régnante d’Europe. Las de négociations qui
traînent durant plusieurs mois pour divers prétextes et
prévoyant un refus, Napoléon renonce à son projet.
Sous l’influence de Metternich, François Ier, afin
d’endormir la méfiance de Napoléon, s’arrange
pour lui faire savoir qu’il accorderait la main de sa fille,
Marie-Louise, s’il la lui demandait. Elevée dans la haine
d’un homme ayant infligé à son pays de cruelles
humiliations, Marie-Louise est cependant peu à peu
éblouie par la perspective de monter sur le premier trône
d’Europe et donne son consentement à cette union.
La
cérémonie eut lieu dans le Salon carré du Louvre,
transformé par Percier et Fontaine en chapelle pour la
cérémonie. On retira les tableaux malgré
l’opposition de Denon (Napoléon avait menacé de les
brûler !) afin d’y ménager deux étages de
tribunes. « Les murs étaient tendus d’étoffes
cramoisies et bleues brodées d’or, de tapisseries des
Gobelins de l’Ancien Testament d’après Coypel, et du
Nouveau Testament d’après Jouvenet. […] Une grande
croix d’Autel, six candélabres, une croix processionnelle.
» Rouget présente le moment où, après la
bénédiction de l’anneau et des pièces
d’or, a lieu la bénédiction nuptiale :
Napoléon et Marie-Louise sont debout, entourés des
princes et des princesses, se tenant la main droite. L’officiant
est le cardinal Fesch. Comme le rapporte la Wiener Zeitung, « la
bénédiction de l’anneau et des pièces
d’or étant achevée, le grand maître des
cérémonies fit une révérence à
l’Empereur et à l’Impératrice. Ceux-ci se
rendirent au pied de l’autel ; ils s’y tinrent debout, en
se donnant la main, après avoir retiré leurs gants ; le
grand chambellan reçut les gants de l’Empereur, et la dame
d’honneur ceux de l’Impératrice ». Ensuite
commença la messe.
Les
similitudes entre cette composition et Le Sacre sont évidentes.
Rouget reprend textuellement les éléments de la
composition de David à laquelle il a lui-même tant
contribué. Composition en frise, chatoiement des couleurs (sur
le groupe formé par les ecclésiastiques) semblent repris
du Sacre. De fait, au-delà de la simple similitude due au
travail que Rouget réalisa avec David pour sa grande
composition, il est évident que, pour Napoléon, ce
nouveau mariage (de cette union devait naître le Roi de Rome,
héritier du trône impérial français)
méritait d’être immortalisé avec autant de
faste que les cérémonies du couronnement. C’est
néanmoins Louis-Philippe qui fera, en 1835, l’acquisition
de l’œuvre pour les Galeries historiques de Versailles.
Auteur : Jérémie BENOÎT Wikipedia
Quelques banquiers :
Benjamin Delessert
baron Delessert et de l'Empire (19 septembre 1810)
Membre de l'Institut de France (Académie des Sciences, membre libre, 8 juillet 1816)
(Benjamin Jules Paul Delessert)
Banquier, régent de la Banque de France, président du tribunal de commerce de la Seine
Député de Maine-et-Loire, Député de la Seine,
Régent de la Banque de France (XII° fauteuil - 1802-1847)
Né le 14 février 1773 - Lyon (Rhône)
Décédé le 1er mars 1847 - Paris
À l'âge de 74 ans
Fils d’Étienne Delessert 1735-1816
Madeleine Boy de La Tour 1747-1816
Marié le 22 août 1807 avec Laure Delessert 1772-1823 (sans postérité)
Relations
« 1832
: Témoin au mariage de Leopold Ier von Sachsen-Coburg und Gotha,
roi des Belges 1790-1865 et de Louise d'Orléans, reine des
Belges 1812-1850
1837
: Témoin au mariage de Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans
1810-1842 et de Helene, Herzogin von Mecklenburg-Schwerin 1814-1858
1838 : Témoin au mariage de Edouard Alexandre Odier 1800-1887 et de Mathilde de Laborde 1815-1904
Il
fit ses études d'abord à Genève. Mais très
vite son père l'envoya en Grande Bretagne où il suivit
les enseignements d'Adam Smith et de David Hume et où il assista
aux expériences de Watt sur les machines à vapeur. En
1795 - il n'est âgé que de 22 ans - son père
Etienne, malade, éprouvé par l'épisode
révolutionnaire, lui transmet les rênes de l'entreprise
familiale. Celle-ci s'occupe alors à la fois de négoce et
de banque. Son activité est également industrielle,
puisque à Passy, à coté d'une manufacture
où fonctionne une des premières filatures
mécaniques de coton, Benjamin est pionnier en matière
d'industrie du sucre de betterave. Ses activités furent
également de banque (il finança Louis XVIII et Louis
Philippe) et de commerce (commerce de denrées coloniales). Il
fut régent de la Banque de France dès 1802 et s'y montra
très actif pendant 45 ans.
Philanthrope et homme politique
C'est
cependant pour son activité politique et surtout pour son
activité philanthropique que Benjamin Delessert est connu.
Défiant à l'égard de Napoléon, il le
soutint pourtant pendant l'épisode des cent jours. Il fut
député de la Seine de 1817 à 1824, puis de 1827
à 1842. En juillet 1830, il figurait parmi les
députés qui signèrent avec Guizot une protestation
contre les ordonnances. Vice-président de la Chambre, il
était « juste milieu » et son activité
politique tourna essentiellement autour des questions de morale et
d'amélioration sociale (combat contre les jeux et les loteries,
assistance aux enfants trouvés). Dès 1795 il est
administrateur du bureau de bienfaisance du quartier du Mail.
En
1800 il crée le premier fourneau économique Rumford,
l'ancêtre des soupes populaires. Puis la Société
philanthropique (1802), dont le but est de promouvoir toutes inventions
ou innovations sociales susceptibles d'aider les pauvres :
création de dispensaires, patronage de sociétés de
secours mutuels etc. Il siège au Conseil Général
des hospices, à la Société royale pour
l'amélioration des prisons. Il pense qu'il faut non pas
assister, mais aider l'ouvrier ou l'indigent réduit à son
état par l'industrialisation naissante. On est loin de la
conception ancienne de la charité où le pauvre
était considéré comme responsable de son
état. Dans ces conditions l'émancipation intellectuelle
et financière des classes pauvres reste pour lui une
priorité, le fil rouge de toute sa vie de philanthrope.
En
1801, il crée la Société d'encouragement pour
l'enseignement industriel. Dès les débuts de la
Restauration il fait partie des initiateurs de diverses méthodes
d'enseignements populaires, il siège au Conseil de
Perfectionnement des Arts et Métiers.
Benjamin Delessert et la Caisse d'épargne
Mais
c'est bien entendu la création de la Caisse d'Épargne de
Paris, en 1818, qui constitue son oeuvre principale.
Précédée de diverses tentatives familiales de
même nature dès avant la révolution, très
influencée en particulier par la Caisse d'Edimbourg qui la
première met en place un système de dépôt et
de retrait simples et rapides des fonds, l'idée première
de la Caisse d'épargne est éloignée de tout
principe de charité. Elle constitue un acte de foi en l'homme et
en sa capacité à faire des efforts pour améliorer
sa situation. La pédagogie financière, les notions de
prévoyance, de lutte contre le paupérisme, de protection
sociale, mais également le souci de prémunir la
société contre l'instabilité sociale, sont
immédiatement au cœur de ce projet. À la suite de
son ami le duc de La Rochefoucault-Liancourt, il prend la
présidence de la Caisse d'Épargne en 1829 et ne la
quittera plus. Jusqu'à sa mort, en 1847, il accompagnera les
jeunes institutions, faisant voter en particulier en 1835 la
première d'une série de lois organiques.
Bien
que sa vie ait été comme on le voit très
variée, Benjamin Delessert a toujours considéré
que l'invention des Caisses d'Épargne était son oeuvre
essentielle. Dans son testament, en effet, il demanda que ne figure sur
sa tombe qu'une inscription : « Ci-gît l'un des principaux
fondateurs des Caisses d'Épargne en France » Base Roglo
Un
libéral. Casimir Perier (1777-1832) fut l'un des hommes
politiques les plus en vue de la Restauration et des tout débuts
de la monarchie de Juillet, régimes durant lesquels il ne cessa
de défendre les idéaux politiques libéraux
caractéristiques de la grande bourgeoisie capitaliste.
Septième fils de Claude Perier, riche négociant et
industriel du Dauphiné, il devint l'un des régents de la
Banque de France et fut élu, en 1817, député de
Paris.
Portrait par Louis Hersent de Casimir Perier et de ses deux fils
« Il
se spécialisa dans les questions financières et devint
l'un des orateurs d'opposition redoutés du gouvernement. Il joua
un grand rôle dans l'insurrection de 1830 (les réunions de
députés hostiles aux ordonnances se tenaient à son
domicile), mais désireux de maintenir un régime
monarchique et la Charte, il se rallia au régime de
Louis-Philippe, qui l'appela comme Premier ministre en 1831. Prenant la
succession du banquier Laffitte, emblématique du «
mouvement », Perier se posa en homme de la «
résistance », soucieux de rétablir l'ordre afin de
favoriser la reprise des affaires. Il réprima ainsi la grande
révolte des canuts de Lyon, avant de connaître une fin
prématurée : ayant visité les victimes de
l'épidémie de choléra qui sévissait
à Paris, il contracta lui-même la maladie et mourut peu
après. Mais en une année de gouvernement, il avait su
donner une assise solide à la monarchie de Juillet.
Un
immense tombeau-mausolée est construit en 1837 pour lui au
Père Lachaise, grâce à une souscription publique et
à une concession accordée par la Ville de Paris.
« Base Roglo
voir sa page sur wikipédia: http://fr.wikipedia.org/wiki/Casimir_P%C3%A9rier
· Membre du Jockey Club
Jacques Laffitte
président du Conseil (1830-1831)
Banquier, gouverneur
de la Banque de France, ministre des finances, président du
conseil sous Louis-Philippe, député de la Seine
Ministre des Finances, Député de la Seine,
Gouverneur de la Banque de France (1814-1820),
Régent de la Banque de France (Ier siège 1809-1814)
Né le 24 octobre 1767 - Bayonne (64)
Décédé le 26 mai 1844 - Paris (75)
À l'âge de 76 ans
Inhumé - cimetière du Père Lachaise, Paris (75)
Parents
Pierre Laffitte ca 1725-1789
Etiennette Rogere ca 1735-1788
Mariages et enfants
Marié le 3 prairial an IX (23 mai 1801), Paris 1er (ancien), avec Marine Françoise Laeüt 1784-1849, dont
Albine 1805-1881
1813 : Témoin
au mariage de Nicolas Jean Marie Baignères /1793-1830 et de
Jeanne Adélaïde Eugénie Bossange 1793
Jacques Laffitte est
né Bayonne dans les Pyrénées atlantiques le 24
octobre 1767. Il est issu d'une famille modeste et nombreuse (10
enfants, quatre fils et six filles). Son père, Pierre Laffitte
(+1789) était maître charpentier.
Après de
courtes études, il devient d'abord apprenti charpentier
auprès de son père, puis 3ème clerc chez un
notaire de Bayonne, puis commis chez un négociant de Bayonne, M.
Formalaguès.
En 1788, à
l'âge de 21 ans, il entre chez le banquier Jean
Frédéric Perregaux, (1744-1808) qui lui manifeste
très vite une grande confiance.
Une carrière de banquier
Jacques Laffitte fait
preuve de remarquables qualités et manifeste de réelles
aptitudes pour le métier de la banque et il connaît,
grâce à cela, une ascension rapide.
La Banque
Pérégaux était à cette époque, en
raison de ses relations avec l'étranger, la Banque du
Comité de Salut Public. Pérégaux est devenu par la
suite l'un des conseillers financiers de Napoléon.
Pérégaux
lui permet de progresser et lui confie des responsabilités de
plus en plus importantes. Il l'intéresse aux
bénéfices et en fait même, en 1806, son
associé dans la Sté Pérégaux et Cie.
Mais l'état de
santé de Pérégaux obligeant à dissoudre
cette société, une nouvelle société est
constituée en 1807 : " Pérégaux , Laffitte et Cie.
Laffitte détient 50% du capital social et devient
Directeur-Gérant. (50 % du capital social à Laffitte,
chef et gérant, 25 % à Perrégaux fils,
commanditaire et 25 % à la fille de Perrégaux,
commanditaire).
Cette nouvelle banque
devient très vite la première Banque de Paris et l'une
des plus puissantes banques européennes.
Le 19 janvier 1809,
Laffitte devient Régent de la Banque de France prenant la place
de Pérégaux après le décès de
celui-ci. Il est en même temps juge au Tribunal de Commerce de la
Seine et devient, en 1810, Président de la Chambre de Commerce.
Le 6 avril 1814, il est nommé Gouverneur de la Banque de France. Il occupera cette fonction jusqu'en 1820.
Laffitte est à
la tête d'une fortune très importante. Cette fortune lui
permet de racheter en 1818 le château de Maisons à la
duchesse de Montebello, veuve du Maréchal Lannes.
Il possède
également le château de Meudon, le château de
Breteuil sur Iton dans l'Eure ainsi qu'un hôtel particulier
à Paris.
Sa fortune était évaluée à 20 / 25 millions.
Il
épouse en 1801 Marine Françoise Laeut, fille d'un
négociant. De cette union naît une fille unique : Albine
qui épousera en 1828 le prince de la Moskowa, fils du
maréchal Ney.
Une carrière politique
Jacques Laffitte est élu député de la Seine en 1816 et siège dans l'opposition libérale.
Il est l'un des
instigateurs de l'insurrection de Juillet 1830 qui aboutit à
l'abdication de Charles X et à l'accession au pouvoir de Louis
Philippe. Il finance le Journal Le National.
Il est nommé
Président du Conseil avec la charge de Ministre des Finances le
2 Novembre 1830 et exerce ces responsabilités jusqu'au 13 mars
1831.
La tâche de
Laffitte fut difficile car le procès des Ministres de Charles X
(15-21 décembre 1830), qui furent condamnés à la
détention perpétuelle, provoqua une émeute. De
plus, son désaccord avec Louis Philippe qui refusait une
intervention en Pologne conduit à son remplacement par Casimir
Périer. Il sera réélu député
quelques années plus tard et siègera dans l'opposition
à Louis Philippe.
Laffitte
déclarait plus tard : " Je demande pardon à Dieu et aux
hommes d'avoir concouru à la révolution de Juillet. "
Au lendemain des
journées de juillet 1830, il avait fondé la loge " Les
trois jours " à l'Orient de Paris, dont il fut le
vénérable.
Un revers de fortune
Lorsque Laffitte
quitte ses fonctions de Président du Conseil, il est quasiment
ruiné. La politique l'avait entraîné à des
dépenses importantes. De plus, sa banque avait
prêté à des industriels ou à des
sociétés immobilières qui ont fait faillite et
n'ont pas pu le rembourser. Il se trouve dans l'obligation de liquider
sa banque le 28 janvier 1831. Il n'échappe à la faillite
que grâce à une avance conssentie par la Banque de France
et garantie sur ses biens propres. L'avance dont il
bénéficie lui donne un délai qui lui permet
d'organiser la vente d'une partie du parc de son domaine de Maisons.
Son hôtel particulier est racheté par une souscription
nationale pour le lui offrir. Son épouse est même
amenée à vendre ses diamants.
En 1836, il réussit cependant à créer une nouvelle banque d'affaires.
L'évolution de son domaine de Maisons
En 1833, à la
suite de ses difficultés financières, Jacques Laffitte
décide donc de procéder au morcellement du grand parc du
château sur le modèle des lotissements paysagers anglais.
Il fait de Maisons
une ville composée de maisons de campagne acquises le plus
souvent par des parisiens fortunés appartenant aux milieux des
affaires et du spectacle.
Les acquéreurs sont attirés à Maisons par une importante campagne publicitaire.
Jacques Laffitte fait
démolir les écuries du château afin d'en
récupérer les pierres pour les vendre et permettre la
construction des villas du parc. C'est à partir de cette
époque que l'appellation Maisons-Laffitte commence à
être utilisée. Elle sera officialisée plus tard, en
1882, comme nom de la ville.
A partir de 1833,
Jacques Laffitte, encouragé par son gendre le Prince de la
Moskowa et son neveu Charles Laffitte, organise les premières
courses de chevaux à Maisons.
Jacques Laffitte
meurt à Paris, dans son hôtel de la rue Laffitte, le 26
mai 1844, à 77 ans, et vingt mille parisiens suivent les
funérailles de ce banquier généreux qui
n’avait pas oublié ses modestes origines. Il est
inhumé au cimetière du Père-Lachaise, 30e division
(chapelle avenue des Acacias, 1re ligne).
"Je vous connais
Monsieur Laffitte, je sais que vous n'aimez pas mon gouvernement, mais
je vous tiens pour un honnête homme.". Napoléon.
Source : Jacques Marec (Président de la Société des Amis du Château de Maisons) (2002)
Thierry-Prouvost-蒂埃里·普罗沃-Pour vous, les princes-为了您,王子!
grandes familles du Nord ; grandes familles des Flandres ; grandes familles des hauts de France