5) : Charles-Louis
VIRNOT de LAMISSART de Musemberg
(1737-1808)
second
fils de Dominique, Syndic de
Baptisé a St-Etienne le 13 Janvier 1737,
licencié es-lois,
Bourgeois de Lille par relief du 3 Avril 1761,
avocat au
Parlement de Flandre,
Procureur du Roi aux Eaux et Forets.
Conseiller Municipal en 1807
Trésorier de
II fit le dénombrement de deux fiefs a
Bailleul en Avril 1782, et celui du fief de Musemberg à Séquedin en Janvier
1785,
il mourut à Lille le 16 Mars 1808.
Le 2 Juin 1760, à St-Etienne, il avait épousé
Marie-Alexandrine LENGLART, fille de Nicolas-Hubert et d'Alexandrine
Carpentier,
baptisée dans cette église le 12 Janvier 1742, décédée le 30 Juin
1818, ayant eu neuf enfants :
Lamissart
Soisseval
L'hôtel Virnot de Lamissart puis Quecq d'Henriprêt, 44, rue de la Barre à Lille.
Dans l'hôtel du 44, rue de la Barre, naquirent Julia Delannoy, grand mère du Général de Gaulle, son frère Henri et sa soeur Marie-Claire.
Façades et toitures sur rue, sur cour et sur jardin (cad. HI 13) : inscription par arrêté du 1er mars 1978
En face, l'église Saint André de Lille par Jean Pattou.
1° Alexandrine-Charlotte-Joseph-Marie
VIRNOT de LAMISSART (1761-1832)
née le 28 Décembre 176r, de Charles et de Marie Lenglart, décédée le 8 Avril 1832, épousa le 18 Juin 1782, Charles-Henri DE SAVARY, Sgr DU GAVRE,
Hôtel de Savary, rue Royale, Lille
Conseiller du Roy, Trésorier de France à
1° Alexandrine-Henriette DE
SAVARY DU GAVRE, née Paroisse Ste-Catherine, le 30 Décembre 1783, décédée le 9
octobre r855, épouse de François-Alexandre QUECQ D'HENRIPRET;
2° Thérèse-Charlotte, qui suit;
VII. -- Thérèse-Charlotte DE
SAVARY DU GAVRE, née Paroisse St-Etienne, le 16 Février 1789, décédée le 10 Février
1862, avait épousé le I5 Septembre 18I3 Charles-Léopold-Marie DE
fils de Charles, Chevalier, né le 28 juillet 1753 de Charles, Chevalier, Sgr de St-Aubin et de Marie-Beatrix Moullart de Vilmarest, page du Roi Louis XVI, puis capitaine au régiment de Berry, Chevalier de St-Louis. (3), et de Jeanne-Rufine-Françoise de Bourgogne, né a Tournai, le 2 Janvier 1792, décédé a Lille, le 21 Juin 1884,
« par contrat passé devant Dclerue et Salembier, notaires à Lille, en
présence et du consentement de plusieurs parents et amis des parties, savoir,
du côté do futur, entre autres, de dame Marie-Josèphe de la Chaussée, sa tante;
de messires Louis-Charles-Félix et Alexis Aimé Warnier de Wailly, écayers, ses
cousins-germains ; de messire Antoine-Louis-Augustin Moullart de Vilmarest,
écuyer, ancien capitaine d'infanterie; de messire Pierre Moullart de Torcy,
écuyer, ancien lieutenant-colonel au service d'Espagne; de messire
François-Michel de la Chaussée, écuyer, cousins issus de germains; de messire
Joseph-François-Marie Lallart de Ribchem, ancien capitaine d'infanterie, chevalier
de l'ordre de S. Louis ; de messire Louis - JeanBaptiste Huvino de Bourghelles,
écuyer, ancien maire <lc Lille ; de messire Philippe de Bourgogne, écuyer,
le premier, oncle, et les deux derniers, cousins-germains de la mère du futur;
et du côté de Mlle, de Savary. darne Marie -Anne- Alexandrine Lenglart, veuve
de Charles-Louis Virnot de Lamissart, ancien trésorier de la ville de Lille,
son aïeule maternelle ; de demoiselle Alexandrine-Henriette de Savary, sa sœur
germaine ; de Jean-Baptiste-Gabriel-Joseph Quccq, écuyer, ancien trésorier de
France, membre du collège électoral et du conseil-général du département du
l\ord. oncle allié du côté paternel, de François-Emmanuel-Désiré Quecq, écuyer,
ancien trésorier de France, et de Marie-Jean-Charles Gennard, receveur des
domaines à Lille, oncles alliés du côté maternel. »
Ils laissent quatre enfants ; Le 19 Décembre
1° Elisabeth-Zénobie DE
né à Tournai
le 8 Février 18IO, Chevalier des Ordres de Léopold et de St-Jean de Jérusalem, décédé
a Estaimbourg le 24 Mars 1886, dont deux enfants ; Philippe de Bourgogne,
Chevalier, né à Lille le 28 Janvier 1774, entra aux pages du Roi en 1789. En
1792 il fut nomme premier page (dignité qui au bout de quatre années conférait le
grade de capitaine de cavalerie).
Il avait été de service dans les
appartements .du roi le 20 Juin 1791 mais il n’apprit la fuite de la famille
royale que le lendemain. Arrêté avec
deux de ses camarades, il fut maltraite par la populace qui voulait le pendre a
un réverbère dans la rue St-Honore, près du Palais Royal lorsqu'un escadron de
gendarmes vint l'arracher des mains des forcenés.
Au 20 Juin 1792 Philippe de
Bourgogne resta constamment près du Roi et le 10 aout il fut du petit nombre
des serviteurs et des gardes nationaux fideles qui lui firent un rempart de
leur corps. Il l'accompagna jusqu'a l'entrée de l'assemblée ou il ne fut point
admis, mais où son habit de premier page lui attira une décharge qui tua un
garde à ses cotés.
Il rejoignit l'armée des Princes,
y re9ut au nom du Roi un brevet de capitaine des Chasseurs de Calonne signe par
Monsieur et le Comte d' Artois le II septembre 1792, et prit part à la défense
de Maëstricht ce qui lui valut le titre de Bourgeois de cette ville.
DE BOURGOGNE: écartelé au 1e et
4e semés de France Ii la bordure componée d'argent et de gueules, qui est de
BOURGOGNE moderne) au 2 et 3" bande d'or et d'azur de 6 pièces a la
bordure de gueules (qui est de BOURGOGNE ancien) et sur le tout d'or au lion de
sable orne et compossé de gueules (qui est de FLANDRE). Les écartelures brisées
d'un champagne d'or a la pointe de l'écu. V.
Le Château d'estaimbourg servit de résidence secondaire aux Amédée Prouvost: "Le château
d'Estaimbourg appartenait à des descendants (par la main gauche) des ducs de
Bourgogne et était situé en Belgique dans le Hainaut, entre Pecq et Nichan. C'était
une grande construction d'aspect assez banal et noirâtre, mais de proportions
plutôt impressionnantes. Au milieu d'une pièce d'eau le bâtiment offrait des
logements tellement vastes que souvent il comptait une trentaine d'habitants,
tous très à l’aise. Chaque famille avait son quartier bien à elle.
C'était la joie des enfants les soirs d'arrivées, que ces grands corridors nus
et vides desservant les chambres. Le coté de la bibliothèque de M. de Bourgogne
était réservé à Mme Prouvost, il semblait un asile de mystère digne de
respect. II y avait l’ aile droite, quartier de M. le Chanoine de Bourgogne
dont on voyait dans les portraits du vestibule la figure jeune et rosée un peu
poupine malgré son rochet de dentelle, puis la chambre de Télémaque chère aux
collégiens à cause d'un grand dessin représentant le héros grec. Les meubles,
dont quelques-uns de prix, avaient tous un air vieillot des châteaux inhabités
depuis de longues années. La fade odeur de l’entrée recelait un peu de
désuétude, cependant, par de longues fenêtres, on avait de jolis aperçus de
campagne. Le mont de la Trinite se profilait comme une taupinière sur un grand
clé dominant la plaine et servait de baromètre ; on le trouvait bleu empanaché,
et c'était merveille de voir que le temps était toujours en rapport avec les
prévisions données par la montagne. Puis la pièce d'eau, la barque, le pont
menant au bois de sapins ou la vigne verge rosissait si fort des le mois d'aout
et flamboyait d'un rouge de feu des septembres, et les grands espaces, les
allées sombres et ombragées, vrais délices pour les promenades du matin ou les
lièvres vous barraient le passage, ou sautillaient gentiment les animaux
apprivoises. Lors des fenaisons, les grandes pelouses odorantes offraient avec
leurs meules de foin les taches de vieil argent qui tranchaient sur le vert
sombre des sapins.
Dans les parages du
potager, comment dire les appâts de ces murs couverts de pèches et ces pruniers
en plein vent qu’on balançait sans respect pour voir tomber les fruits tièdes de
soleil et juteux de leur sucre. Les petits murs, barrières et enclos variés qui
divisaient le coin du potager déjà grand comme un petit empire, permettaient
aux intrigants dévastateurs de se dérober par un bout ou par l’ autre
lorsqu’ils entendaient un pas de jardiner. On retombait alors dans le parc de
framboisiers ou dans les plates-bandes de fraisiers et on revenait au château,
l’estomac et la conscience un peu chargée mais le cœur et la tête ensoleillés
par l’ivresse de la nature. La vie à Estaimbourg était très monotone, point
n'est besoin de le dissimuler, et quoique ces souvenirs n'aient le droit
d’évoquer aucune satire, il est avéré qu'on cherchait l’ ombre du parc pour
parer aux inconvénients du soleil, puis le soleil pour se réchauffer de
la fraicheur de l’ ombre, qu'on y discutait avec un esprit charitable et plein
de douceur de I’ opportunité d'un salon au nord ou au midi, qu'on y cherchait
avec une inaltérable patience le bien -être des marmots chéris qu'il fallait
tenir un peu éloignés et qu'on emmenait de temps en temps pour ne pas trop
fatiguer les oreilles maternelles. On parlait aussi pendant les repas des
recettes culinaires les plus agréables au palais. Au moins la médisance était
éloignée de ces conversations. Le soir enfin, on s'endormait en remerciant la
Bonne Providence de tant de jodles goutées dans une paix si profonde. On ne se
plaignait cependant pas de la monotone des jours. L'influence très bien faisant
de Mme Prouvost se faisait sentir très douce à tous, grands et petits. Avec
l’âge, elle était devenue encore plus indulgente, plus peleuse si possible,
toujours souriante de ce bon sourire qui désarmait les moins bien
intentionnés. On la sentait recueille dans une profonde ferveur, et qui aurait
ose exprimer une plainte, manifester un mécontentement?
Elle se faisait toute a
tous et ne se réservait que de longues stations à l’ église si proche du
château que la grille du parc séparait seulement. L'église était, grâce à ses
soins, toujours bien tenue et ornée de fleurs. Elle était sans style avec
son porche bas, le petit cimetière a l’ entrée, et évoquait, cette petite
église de village, un sentiment attendri en contemplant la simplicité de son
architecture, I’ allure un peu barbare de son clocher, et on se répétait
volontiers cette strophe chaque fois qu'on y entrait : Salut, je te revois
encore,
Aussi pauvre, mais plus
touchante Mon clocher d'ardoise que dore La pourpre du soleil couchant Parmi
les arbres et les tuiles je vois encore se pencher son coq aux ailes immobiles
Mon vieux clocher.
A l’intérieur, les
tombeaux de la famille de Bourgogne étaient le seul document intéressant. Les
fleurs de papier ornaient la statue de Saint-Ghislain, l’orgue tremblotant
auquel il manquait la moitié des touches et des jeux, ronflait sous les doigts
du sacristain, menuisier du village. Le parfum d'encens mélange aux senteurs de
moisi, avec la sensation de fraicheur d'une cave, tout cela vous prenait à la
gorge, mais on y priait bien et les prônes de la cure étaient écoutes
sans broncher.
Mme Prouvost recevait
de temps en temps son curé et les curés des environs, elle avait un grand
respect pour les prêtres et peut-être avait demande depuis longtemps à Dieu la
faveur de donner à l’Eglise un membre de sa famille.
L'ainé de ses
petits-fils, Henri Lestienne, le tout premier de cette lignée de 27
petits-enfants qui entoura sa vieillesse, fut appelée au sacerdoce. Elle put
jouir des émotions si douces de sa première messe. Dans la sainteté d'une telle
vocation, Il remplit une trop courte carrière de bonnes ouvres de fondations
charitables et d'exercices multiples de Dévouement. Il fut prés de sa
grand-mère pour lui donner les consolations de la foi et lui fermer les yeux.
Dieu couronna cette âme
de prêtre en le ceignant de l’auréole des Saints, car il mourut au champ
d'honneur, comme aumôner militaire, en juin 1915, ayant été plus loin que son
devoir, aussi loin que son ardeur de dévouement pouvait le conduire.
Maintenant les
dernières années de Mme Prouvost sont comptées.
Elle revient à
Estaimbourg cependant tous les étés. Les soirées, par les chaleurs, se
passaient dans la grande galère d'entrée. Malgré son affaiblissement, elle
pouvait encore faire sa partie de whist avec un de ses gendres ou de ses
petits-fils. Les plus remuants sortaient jusqu'a neuf heures pour chercher des
vers luisants ou étudier la cosmographe avec un oncle complaisant, mais les
veillées se terminales tôt à cause du lever matinal pour la messe et aussi du
départ pour Roubaix d'une partie des hôtes. En 1902 l’état de Mme Prouvost devenant
alarmant, on lui recommanda le grand air et le repos d'Estaimbourg. Elle y
arriva très fatiguée a la fin de juin. Elle s'affaiblit très rapidement et
rendit son âme à Dieu le 25 juillet. L'agonale avait été longue et apparemment
douce, avec des sursauts de vêle et des phases de prostration complète. Tous
ceux qui l’approchaient étaient frappés de son aspect si calme, de son
expression d'aménité, Celle qu'on lui avait toujours connue.
L'abbé,
son petit-fils, ne la quittait pas. Le dernier soupir étant proche, il attendit
jusqu'à midi et demi pour y assister et put de suite dire la sainte Messe
dans la petite église qui avait été si souvent témoin des oraisons de sa sainte
grand-mère. Deux de ses cousins servirent, la messe, et toute la famille y
assista, cherchant à travers le passage cruel de cette terre à un monde
meilleur, la figure de celle qui entrait dans le triomphe et pouvait entendre
les paroles saintes. « Bon et fidèle serviteur, voici la récompense que je t’ai
préparée ».
Souvenirs de Madame Amédée II Prouvost, née Marie Bénat, ici au sujet de ses beaux parents:
D'UN
SIECLE A L'AUTRE DE BRETAGNE EN FLANDRE, SOUVENIRS
D'UNE GRAND'MERE
Présentés par son petit fils Jacques Toulemonde Roubaix, 1970-1971
B Jean, né à Tournay, le 16 Avril
1843, vicaire à
2° Aurélie-Caroline-Clémence, née
le 28 Juin 1822, décédée le 1er Janvier 1874, bienfaitrice de l'Ordre des
religieuses Auxiliatrices des âmes du Purgatoire (A cet ordre, fonde-par Eugénie
Smet, Aurélie de
3° Charles-Désiré-Henri, qui
suivra ;
4° Clémentine-Eugénie, née le 23
Mai 1831, alliée le 14 Octobre
VIII. - Charles-Désiré-Henri DE
1° Antoinette-Marie-Charlotte-
Yvonne, née en 1857, décédée au château de
2° Daniel-Charles-Marie, ne le 10
Mai 186I, attaché d’Ambassade.
3° Aurèlie-Félicie-Marie-Thérèse,
née le 11. Novembre 1863, mariée 1° Juin 1888, à Paul-Marie-Joseph-Adolphe
COLLINET, vicomte de
4° Eugénie, morte en bas-âge.
2° Charlotte-Joseph VIRNOT de LAMISSART
(1764-1812),
baptisée le 21 Septembre 1764, décédée Ie 10 Novembre 1812, qui épousa le 13 Juin 1786 François-Emmanuel-Désiré QUECQ, Sgr d'HENRIPRET,
fils cadet de
Jean-Baptiste-François, Sgr de la Cherye et de Marie-Jeanne le Thierry, né le 6
Décembre 1756, baptise le 7, Paroisse de
1° François-Alexandre, qui suit;
3° Gabriel-Marie, né Paroisse St-André, le 19
Juin 1790, décédé le 23 Novembre suivant ; 4° Hyacinthe-Gabriel, né à Bailleul
le 23 Octobre 1793, décédé en Juillet 1794 5° Charlotte-Désirée-Joseph, née a
Bailleul le 28 Février 1795, présentée le lendemain a
VI. - François-Alexandre QUECQ
D'HENRIPRET,
fils ainé de François-Emmanuel-Désiré, et
de Charlotte Virnot de
Lamissart, ne et baptise le 23 Mai 1787, Paroisse St André,
épousa a minuit le
17 Octobre 1815 en l'église Ste-Catherine Alexandrine-Henriette
DE SAVARY, sa cousine germaine maternelle, née le
29/12/1783 de Charles Henri, Sgr du Gâvre, Trésorier de
France, Conseiller à la Gouvernance de Lille en 1774, et de
Alexandrine-Charlotte-Joseph-Marie Virnot de la Missart. Administrateur
des hospices et secours public de la ville de Lille, Conseiller
municipal en 1807, il mourut le 15 mars 1841 et fut inhumé
à Wazemmes.
Alexandrine-Henriette de Savary décéda le 6 Octobre 1855 ;
elle avait eu quatre enfants :
1° Agathe-Alexandrine, qui suit; 2° Charles-Arthur, 3°
Adeline-Amélie-Laure-Marie-Thérèse, née Paroisse Ste-Catherine le 24 Juin 1822.
Parrain: Henri Quecq, son oncle paternel; Marraine : Marie-Thérèse-Joseph de
Savary, Dame de Sevelingue, sa grand-tante. Le 6 Septembre 1853, elle épousa Auguste-Joseph
DE FRANCE de HELICAN (d'azur a la fasce d'or accompagnée en chef d'une fleur de
lis d'argent, et en pointe d'un coq du même), né à St-Omer, le 23 Septembre
1822 de Paul-Charles, et de Marie Alexandrine Boudry et mourut au château de
Lumbres, près St-Omer, le 26 Octobre suivant, empoisonnée, dit-on, par un verre
d'eau qu'un domestique jaloux destinait a. une femme de chambre favorite. Auguste de France mourut le 24 Septembre 1871.
4° Gustave-Lucien, qui suivra.
VII. - Agathe-Alexandrine QUECQ D'HENRIPRET, née le I5 Juillet
1816, présentée le 16 à
2° Emma, épouse de Melchior de Madre de Norguet (voir plus
loin). 3° Camille3) et de Louise-Marie-Thérèse Van der Helle de Perdekerchof, décédé
à Lille le 16 Avril 1894.
Agathe Quecq mourut le 23 Janvier 1887, ayant eu quatre
enfants :
1° Roland-Alexandre DE VICQ, né le 30 Septembre 1846,
baptisé Paroisse Ste-Catherine. Parrain : Roland de Vicq, grand’ père paternel;
Marraine: Alexandrine-Henriette de Savary d'Henriprêt, grand’mère maternelle.
Ordonné prêtre a Paris en l'Eglise St-Sulpice, le 25 Décembre
2° Elise-Adeline-Charlotte, qui suivra;
3° René-Marie-Jules, ne Ie 10 Janvier 1850, Paroisse St-Etienne.
Parrain : Jules de Vicq, son oncle paternel. Marraine: Adeline Quecq d'Henripret,
sa tante maternelle, décédé en 1861;
4° Fernand-Paul, né le 17 Octobre 1852. Parrain : Gustave
Quecq d' Henripret, son oncle maternel. Marraine: Palmyre Taverne de Montdhiver
(Fille de François-Nicolas-Edmond négociant à Dunkerque en 1771, petite fille
de Jacques-Nicolas et d' Anna Coppens, petite nièce de Jean Bart, Palmyre
Taverne de Monthiver fut veuve en premières noces de Ferdinand Carrion, Vte de
Nisas ; elle épousa le 29 Mars 1840 Jules-Roland de Vicq, fut.la bienfaitrice
de l’église St-André, qui lui doit son clocher, et mourut à Lille 26 Février
1891, sa tante paternelle par alliance.
Fernand de Vicq épousa le 12 Avril 1883 Denyse Joseph
SCHERER DE SCHERBOURG, née le 29 Décembre 1856 de Emile-François-Philippe, et
de Adelaïde-Marie d'Hespel de Flencques, et mourut sans postérité en Octobre
1920. Denyse Scherer, petite-fille de Louis-Alexandre, et de
Rosalie de Surmont de Bersee et petite-niece de Eubert Scherer de Vendeville.
IX. Elise-Adeline-Cha1'lotte DE VICQ, née le 17 Juillet 1848,
baptisée Paroisse Ste-Catherine. Parrain: Arthur Quecq d'Henripret, son oncle;
Marraine: Louise-Marie-Thérèse Van der Helle, sa grand’mère paternelle, épousa
le 29 juillet 1873 Albert-Charles-Louis MOULLART (d'or au lion de vair armé et
lampassé de gueules. Tenants : deux sauvages portant la bannière de l'écu. Voir
la généalogie de cette famille dans CARPENNTIER. Histoire du Cambrésis, MORERI,
2° Camille-Celine-Marie, née a Lille le II Novembre 1875 épouse
de Raoul DE ROSNY dont deux enfants :a) Emmanuel DE ROSNY ; b) Antoine.
le même jour a
Gustave Quecq, né Paroisse Sainte Catherine le 14 avril 1828,
présenté à la maison commune et baptisé le 21 avril; parrain : Jean
Baptiste Quecq d’Henriprêt, son oncle ; Marraine: Henriette-
Thérèse-Gabrielle Quecq, cousine germaine de son père. Il épousa le 17
Septembre 1865 en l'Eglise de
2° Henri-Melchior QUECQ D'HENRIPRET, à Lille le I5 juillet 1872,
épousa le 28 Aout I900 au Château de Marchin (Belgique) Cécile-Marie-Isabelle-
Ghislaine, comtesse de ROBIANO (d'argent au chef d'azur émanché de trois
pointes et charge de trois fleurs de lis d'or. Cette famille était établie a.
Milan des le X° siècle ; au Congres d' Anvers (1626) Balthazar de Robiano,
trésorier général des finances, était le Ministre plénipotentiaire des
Archiducs.), Née a Bruxelles le 3 Décembre 1878 d'Alphonse, et de
Clémentine Pycke de Peteghem dont il eut quatre enfants :
1° Raphael, né à
VI. - Jean-Baptiste-Lucien-Marie QUECQ D'HENRIPRET, septième
enfant de Francois-Emmanuel-Désiré, Chevalier, et de Charlotte- Joseph Virnot
de Lamissart, ne a Lille le 27 frimaire an VIII (17 Décembre 1799) enregistre
ledit jour a
Lucien Quecq était juge honoraire au Tribunal de Ire instance de
Cambrai lorsqu'il mourut Ie 26 Juillet 1887, laissant une fille unique, qui
suit:
VII. - Laurence QUECQ D'HENRIPRET, née à Cambrai le 21 Mars
1840, baptisée a
Le baron Paul d'Haubersart était secrétaire de l'Ambassade de
France a Rome, chevalier de
1° Marthe-Marie, d'HAUBERSART, née le 5 Septembre 1866, alliée à
Cambrai le 12 Janvier
A°- Guillaume-Antonin-Joseph-Ghislain, Baron des ROTOURS, né à
Cambrai le 1er Juillet 1888, Député du Nord, épousa le 6 Mars 1912 Elisabeth de
FRANQUEVILLE (de gueules au chef d'or), née a Paris le 9 Février 1888 du Comte
Roger de Franqueville, et de Marie de Mun, dont sont issus :
1° Jacques-Gabriel-Joseph, né à Avelin (Nord), le 17 Mars 1913 ;
2° Laurence-Antoinette-Marie, née à Paris le 5 Mai 1916.
B°- Robert-Marie-Piat des ROTOURS (d'azur à trois besants
d'argent), né à Avelin, le 19 Juillet 1891, épousa le 13 Octobre 1926 Claire
Jeanne POTIER DE COURCY (de gueules a la fasce d'argent, accompagnée de trois
croisettes du même), fille du Vicomte Jean et de
Blason des Rotours, Quecq d'Henripret Château d'Avelin, Alliances Prouvost-Virnot, d'Haubersart des Rotours
3° Urbain-Louis-Joseph,
baptisé
le 29 Décembre 1765, décédé le 21 Novembre 1767;
4° Pierre-Alexandre,
baptise paroisse Ste-Catherine, le 28 Juillet
1769, décédé le 16 Octobre 1772;
5° Hubert,
baptise
le 14 Novembre 1770, décédé le 16 Mai 1777 ;
6° Rose-Marie VIRNOT de LAMISSART (1772-1851)
7° Jean-Chrysostome-Joseph VIRNOT de
LAMISSART,
né le 1er Juillet 1774, décédé en bas âge;
né le 23 Novembre 1779, décédé le 20 septembre 1837; en Prairial an X (3I mai 1802), épouse Aimée-Joseph PROUVOST, décédée le 30 Mai 1819, 44 ans, fille de Jean Baptiste Prouvost, négociant et Marie-Magdelaine Isabelle Joseph Baillant, dont un fils Urbain-Léon PROUVOST, né le 29 Fructidor, an XII (16 Septembre 1804), décédé le 26 Vendémiaire 15/12/04.
le 11 Prairial an X (3I
Jehan PROUVOST, né à
Roubaix vers 1545, décédé à Wasquehal, époux d’Antoinette LEBLAN |
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Pierre PROUVOST, laboureur à Wasquehal et peigneur de sayette, né
vers 1590. Certaines sources le disent décédé le 7/12/1623 à Wasquehal, mais
cela est incompatible avec la date de naissance de son fils. Il épouse Marguerite
des TOMBES (Rentes héritières 2BXI 09C 1456 du 14/06/1623 er 2BXI 08B 956 du
15/03/1617) |
Guillaume PROUVOST ca 1580- |
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Pierre PROUVOST, né vers 1621, décédé le 19 février 1697 - Roubaix
(Nord)épouse à Lille, le 20/12/1651, Philippotte de LESPIERRE, née à Croix le
14/12/1628, décédée à Roubaix en1709, fille de Jacques (v1600-+19/11/1639) et
de Marguerite FLAMENG (vers 1600, décédée le 17/04/1646). Jacques est fils de
Daniel DELESPIERRE, Seigneur de Wassegnies ca 1560-/1614Pierre et Philipotte
eurent 10 enfants de 1652 à 1664. |
Pierre PROUVOST 1606-1681 |
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Guillaume PROUVOST né le 03/03/1660, époux par contrat du 18/01/1690
à Lille (Tab 201/03) de Jeanne DUBOIS (fille de Jean °v1635 et de Jeanne d'ILLIES),
née St André vers 1665, dont au moins 6 enfants nés à Wasquehal ql de 1692 à
1704, |
Pierre PROUVOST, Echevin de Wasquehal
1648-1691 épouse |
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Marguerite de Lespaul |
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Robert Joseph PROUVOST né à
Wasquehal le 30/04/1699, malade le 17/02/1744, épouse à Mouvaux, le 04/05/1738, Marie Anne Joseph FLORIN, dont
3 enfants connus |
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Jean Baptiste PROUVOST bourgeois
de Lille par achat du 17/05/1776, épouse Marie Madeleine Isabelle BAILLIANT, née à
La Madeleine vers 1747, (fille de Jacques et de Marie Madeleine MONFROY),
décédée à Wasquehal le 17/02/1744, demeurant à Marcq. |
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Jean
Baptiste Joseph PROUVOST 1765-1797; épouse Rose Marie
VIRNOT de LAMISSART ;
sa
soeur Aimée-Joseph PROUVOST, décédée le
30/05/1819, épouse Louis-Urbain VIRNOT de LAMISSART ,
23/11/1779- 20/09/1837 |
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Hôtel Virnot de
Lamissart (Prouvost), 52, façade de
l’Esplanade (angle rue de Jemmapes) Lille
Une onirique vue du grand Jean Pattou
Documents P.H. Guermonprez
A propos de l'hôtel Virnot de Lamissart, 52, façade de l'Esplanade, en janvier 1838, Barthélemy Delespaul, dit Delespaul Aîné, propriétaire
avec son frère de la filature de lin Delespaul & Delespaul, maire adjoint
de Lille, bienfaiteur des Hospices de Lille, Une rue de Lille portera son nom. 1805
– Lille-2 octobre 1854 4 à 49 ans, fils de Barthélémy
Delespaul 1778-1813 et Henriette
Julie Françoise Pollet, achète aux héritiers de
Monsieur Virnot-Delamyssart, moyennant 91.720 francs, une belle maison avec
atelier adjacent, située 73 rue de
Jemmapes à Lille (actuellement 52, façade de l'esplanade à Lille), succession de Louis-Urbain VIRNOT de LAMISSART, 9° enfant de Charles-Louis.
Il y a eu quatre
alliances entre les Virnot et les Prouvost : deux au XVIII°, deux au XX°
siècle :
Rose-Marie VIRNOT
de LAMISSART (1772-1851) épouse de Jean-Baptiste PROUVOST
Louis-Urbain VIRNOT
de LAMISSART (1779- 1837), épouse Aimée-Joseph
PROUVOST,
Au XX° siècle, Marthe
VIRNOT épouse Georges PROUVOST
Brigitte VIRNOT épouse Christian PROUVOST
Les demeures Prouvost-Virnot par Guillaume Thompson
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Quelques figures dans la descendance d'Alexandrine
Charlotte Virnot
Alexandrine
Charlotte Virnot, née le 28 décembre 1761,
Lille (59), décédée le 8 avril 1832,
Lille (59) (70 ans). Mariée le 26 juin 1782,
Lille, avec Charles Henry
de Savary, seigneur du
Gâvre, né le 8 juillet 1749,
Lille (59), décédé le 25 juillet 1810,
Lille (59) (61 ans), trésorier de France, conseiller à
la Gouvernance de Lille,
Fille
Alexandrine
Henriette de Savary, née
en 1783, baptisée le 29 décembre 1783,
Lille (59) Ste Catherine, décédée le 6 octobre 1855
(72 ans). Mariée le 17 octobre 1815,
Lille, avec François
Alexandre Quecq d'Henripret, né le 23 juillet 1787,
Lille, Nord, décédé le 15 mars 1841,
Lille, Nord, inhumé, Wazemmes, Nord (53 ans),
administrateur des secours publics et des hospices de Lille, conseiller
municipal de Lille,
Petits enfants
Agathe
Alexandrine Quecq d'Henripret, née le 15 juillet 1816,
Lille, Nord, décédée le 23 janvier 1887,
Lille, Nord (70 ans).Mariée le 15 juin 1845,
Lille, Nord, avec Camille de
Vicq, né le 30 mars 1815,
Lille, décédé le 10 avril 1894,
Lille (79 ans), marguillier de Ste-Catherine à Lille,
Charles
Arthur Quecq d'Henripret, né le 20 juin 1818,
Lille , décédé le 25 juillet 1902,
Lille , inhumé, Bondues (84 ans).
Marié le 30 août 1866,
Leignon, Belgique, avec Mathilde van
Eyll, née le 23 septembre 1827,
Malines, décédée le 17 février 1914,
Lille, inhumée, Bondues (86 ans),
Arrière
petits enfants
Roland
Alexandre de Vicq, né le 30 septembre 1846,
Lille, Nord, décédé le 1er août 1914,
Bonsecours, Belgique (67 ans), prêtre, chanoine de
Meaux.
Elise de Vicq, née le 17 juillet 1848,
Lille, décédée le 27 février 1902,Nielles-lès-Ardres
(53 ans).
Mariée le 29 juillet 1873,
Lille, avec Albert
Moullart de Vilmarest, né le 11 septembre 1840,
Ecuires,
Marie Quecq
d'Henripret, née le 9 mai 1868,
Lille , décédée le 27 octobre 1945,
château de l'Abbaye, Witternesse (Pas-de-Calais) (77 ans). Mariée le 27 mai 1891,
Lille , avec Mizaël Le
Mesre de Pas, né le 21 avril 1866,
Gand (Belgique), décédé le 26 février 1941,
Beauvoir (Loir-et-Cher) (74 ans),
Louise Marie
Quecq d'Henripret, née le 11 février 1870,
Lille, Nord. Mariée le 11 février 1890,
Lille, Nord, avec Étienne de
Girod de Resnes, né le 10 février 1855,
Beaumetz-les-Loges, officier de cavalerie, capitaine de
réserve au 5ème régiment de Dragons en 1890 (fils adoptif: Jean de
Guillebon de Resnes 1899-1963).
Henri Quecq
d'Henripret, né le 15 juillet 1872,
Lille, décédé. Marié le 28 août 1900,
château de Marchin, Belgique, avec Cécile de
Robiano, née le 3 décembre 1878,
Bruxelles, Belgique, décédée le 15 mars 1921
(42 ans),
4° génération
Germaine Le
Mesre de Pas, née le 13 août 1893,
château, Audenhove (Belgique), décédée le 5 septembre 1975,
château, Béhencourt (Somme) (82 ans). Mariée le 29 novembre 1921,
Paris (75) - 8e arrondissement, avec Hubert Labbé
de Montais, né le 23 avril 1897,
château de Beauvoir, Saint-Jean-Froidmentel (Loir-et-Cher), décédé le 3 août 1943,
château de Beauvoir, Saint-Jean-Froidmentel (Loir-et-Cher) (46 ans),
Jean Le Mesre
de Pas, né le 16 juin 1896,
château, Audenhove (Belgique), décédé le 9 décembre 1939,
Angers (Maine-et-Loire), inhumé, Lille (43 ans).
André Le
Mesre de Pas, né le 8 octobre 1900,
château de BasOha, Bas-Oha, Belgique, décédé le 8 octobre 1961,
Tours, Indre-et-Loire (61 ans). Marié le 27 novembre 1929,
Lille, Nord, avec Gisèle Quecq
d'Henripret, née le 10 décembre 1909,
Lille, Nord, décédée le 17 juillet 1971,
Tours (61 ans),
Raphaël Quecq
d'Henripret, né le 12 octobre 1901,
Labuissière, décédé le 11 mars 1965,
Liège (63 ans). Marié le 20 décembre 1923,
Lovendegem, Flandre-Orientale, avec Simone Dons
de Lovendeghem, née le 9 avril 1901,
Lovendegem, Flandre-Orientale, décédée le 22 février 1964,
Gand (62 ans),
Gisèle Quecq
d'Henripret, née le 10 décembre 1909,
Lille, Nord, décédée le 17 juillet 1971,
Tours (61 ans). Mariée le 27 novembre 1929,
Lille, Nord, avec André Le
Mesre de Pas, né le 8 octobre 1900,
château de Bas-Oha, Bas-Oha, Belgique, décédé le 8 octobre 1961,
Tours, Indre-et-Loire (61 ans),
Antoinette Le
Mesre de Pas, née le 4 mai 1892,
château de BasOha, Bas-Oha (Belgique), décédée le 6 mai 1986,
château de Sury, St Jean aux Amognes (Nièvre) (94 ans). Mariée le 16 décembre 1920,
Paris, avec Henri Milliet
de Faverges et de Challes, marquis de
Faverges et de Challes
(9e, 1909), marquis
d'Arvillars (10e, 1909), né le 27 mai 1888,
château de Sury, Saint Jean aux Amognes (Nièvre), décédé le 9 février 1976,
château de Sury, Saint Jean aux Amognes (Nièvre), inhumé, Saint Jean aux
Amognes (Nièvre) (87 ans), maire de St Jean aux Amognes, ingénieur agronome,
officier de réserve,
5° génération
Guy Milliet
de Faverges et de Challes, marquis de
Faverges et de Challes
(10e, 1976), marquis
d'Arvillars (11e, 1976), né le 30 septembre 1921,
Nevers (Nièvre), décédé le 27 mai 1991,
château de Sury, Saint-Jean-aux-Amognes (Nièvre)
(69 ans), ingénieur agricole (ESA Angers). Marié à
Saint-Valéry-sur-Somme, 80, avec Isabelle de
Colnet,
Amédée
Milliet, comte de
Faverges et de Challes, né le 25 février 1923,
Nevers, Nièvre, décédé le 4 janvier 2002,
Bourges, Cher (78 ans), ingénieur du Génie Rural. Marié le 2 octobre 1947,
Sainte-Solange, Cher, avec Marie-Henriette
de Bengy-Puyvallée, née le 27 octobre 1923,
Bourges, Cher, décédée le 19 novembre 1987,
Bourges, Cher (64 ans).
Élisabeth
Milliet de Faverges et de Challes, née au
château de Sury, Saint Jean aux Amognes (Nièvre). Mariée à
Saint Jean aux Amognes (Nièvre), avec Patrice de
Feuilhade de Chauvin, né le 20 mars 1920,
Marseille (Bouches du Rhône), décédé le 2 novembre 1995,
château du Bouilh, Saint-André de Cubzac (Gironde) (75
ans), propriétaire du château du Bouilh, ingénieur
agricole.
Yvonne Labbé
de Montais, née le 5 novembre 1922,
Saint-Omer, 62, décédée le 28 février 2012
(89 ans). Mariée le 17 juillet 1948,
Lille, 59, avec Charles-Bernard
du Cauzé de Nazelle, né le 30 janvier 1919,
Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), décédé en 2002, château de
Béhencourt, Béhencourt (Somme) (83 ans), ingénieur des
Eaux et Forêts.
Philippe
Quecq d'Henripret, né le 25 mars 1925,
Gand, décédé le 20 mai 2013,
Ixelles, inhumé le 24 mai 2013,
Lovendegem, Flandre-Orientale (88 ans). Marié avec Jacqueline
van Acker, décédée avant 2001.
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Quelques figures dans la descendance de Charlotte Joseph Virnot
Jusqu'à la 5e génération.
Charlotte
Joseph Virnot, née le 21 septembre 1764,
Lille, Nord, baptisée le 21 septembre 1764,
Lille, Nord, décédée le 10 novembre 1812,
Lille (59) (48 ans). Mariée le 13 juin 1786,
chapelle des Dominicains de Sainte-Catherine, Lille, Nord, avec François
Emmanuel Désiré Quecq, seigneur
d'Henripret, né le 6 décembre 1756,
Lille, Nord, décédé le 14 août 1838,
Lille, Nord (81 ans), trésorier du Roi, général des
finances, garde-scel à la généralité de Lille,
Enfants
François
Alexandre Quecq d'Henripret, né le 23 juillet 1787,
Lille, Nord, décédé le 15 mars 1841,
Lille, Nord, inhumé, Wazemmes, Nord (53 ans), administrateur
des secours publics et des hospices de Lille, conseiller municipal de Lille.
Marié le 17 octobre 1815,
Lille, avec Alexandrine
Henriette de Savary, née en 1783, baptisée le 29 décembre 1783,
Lille (59) Ste Catherine, décédée le 6 octobre 1855
(72 ans),
Charles Henri
Quecq, né le 13 novembre 1788,
Lille, Nord, décédé le 4 avril 1827,
Lille, Nord (38 ans), conseiller municipal de Lille et
adjoint de 1821 à 1827, receveur des domaines.
Catherine Virginie Quecq, née en 1797, Lille, Nord,
décédée le 7 février 1867, Lille, Nord (à l'âge de 70 ans).
Lucien Quecq
d'Henripret, né le 18 décembre 1799,
Lille, Nord, décédé le 26 juillet 1887,
Cambrai, Nord (87 ans), juge au Tribunal de Première
Instance de Cambrai. Marié le 17 septembre 1827,
Cambrai (59), avec Claudine
Cécile Louise de Saint-Léger, née le 5 mars 1811,
Cambrai (59), décédée,
Petits enfants
Agathe
Alexandrine Quecq d'Henripret, née le 15 juillet 1816,
Lille, Nord, décédée le 23 janvier 1887,
Lille, Nord (70 ans). Mariée le 15 juin 1845,
Lille, Nord, avec Camille de
Vicq, né le 30 mars 1815,
Lille, décédé le 10 avril 1894,
Lille (79 ans), marguillier de Ste-Catherine à Lille,
Laurence
Quecq d'Henripret, née le 21 mars 1840,
Cambrai . Mariée le 8 septembre 1863
avec Paul,
baron
d'Haubersart, né le 12 juillet 1833,
Douai , décédé le 20 mai 1868,
Paris, inhumé, Cambrai (34 ans), secrétaire d'ambassade,
Arrières
petits enfants
Roland
Alexandre de Vicq, né le 30 septembre 1846,
Lille, Nord, décédé le 1er août 1914,
Bonsecours, Belgique (67 ans), prêtre, chanoine de
Meaux.
Louise Marie
Quecq d'Henripret, née le 11 février 1870,
Lille, Nord.
Mariée le 11 février 1890,
Lille, Nord, avec Étienne de
Girod de Resnes, né le 10 février 1855,
Beaumetz-les-Loges, officier de cavalerie, capitaine de
réserve au 5ème régiment de Dragons en 1890 (fils adoptif: Jean de
Guillebon de Resnes 1899-1963).
4° génération
Antoinette Le
Mesre de Pas, née le 4 mai 1892,
château de Bas-Oha, Bas-Oha (Belgique), décédée le 6 mai 1986,
château de Sury, St Jean aux Amognes (Nièvre) (94 ans). Mariée le 16 décembre 1920,
Paris, avec Henri Milliet
de Faverges et de Challes, marquis de
Faverges et de Challes
(9e, 1909), marquis
d'Arvillars (10e, 1909), né le 27 mai 1888,
château de Sury, Saint Jean aux Amognes (Nièvre), décédé le 9 février 1976,
château de Sury, Saint Jean aux Amognes (Nièvre), inhumé, Saint Jean aux
Amognes (Nièvre) (87 ans), maire de St Jean aux
Amognes, ingénieur agronome, officier de réserve,
Guillaume, baron des
Rotours (4e), né le 1er août 1888,
Cambrai , décédé le 4 août 1970,
château du Nozet, Pouilly-sur-Loire (Nièvre),
inhumé, Avelin (82 ans), avocat, capitaine d'infanterie,
conseiller général du Nord
(1937), député du Nord (1919-1935), sénateur du
Nord (1935-1941), maire
d'Avelines (1919). Marié le 6 mars 1912,
Paris VII, avec Élisabeth de
Francqueville, née le 9 février 1888,
Paris VIII, décédée le 15 mai 1964,
Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), inhumée, Avelin (76 ans) (mariage civil :
ou 17e arrondissement ?; mariage religieux célébré le 07.03.1912 à Paris -
75),
Robert des Rotours, né le 19 juillet 1891, Château d'Avelin, décédé le 7 novembre 1980, Viroflay (Yvelines) (89 ans), sinologue. Marié le 13 octobre 1926, Paris 8è, avec Claire Potier de Courcy, née le 8 mars 1906, Le Mans (Sarthe), décédée en 1996, Versailles (Yvelines) (90 ans),
" Robert des Rotours est issu d'une famille
noble originaire de "Les Rotours" en Normandie puis établie dans le
Nord. Son frère (Guillaume des Rotours), son père, son grand'père et son
arrière-grand'père ont tous été maires, conseillers généraux et députés
d'Avelin. Il fit ses études secondaires au collège des jésuites à Lille puis
vint en 1909 à Paris pour y suivre les cours de l’Ecole des Sciences Politiques
dont il fut diplômé en 1911. Le 27 octobre 1911, il partit pour Berlin afin d’y
apprendre l’allemand et rentra en France en juin 1912.
Le 8 octobre 1912, il fut incorporé au 1er
régiment d’artillerie à pied de Dunkerque. Son caractère indépendant lui fit
détester l’esprit militaire et il resta simple cantonnier. Le spectacle de la
guerre et l’énormité des dépenses, tant en vies humaines qu’en argent, amena
Robert des Rotours à concevoir des doutes sur l’utilité de l’idée de patrie.
Cependant, conscient de la difficulté
d’établir un nouvel ordre, il prit la résolution de se désintéresser
complètement de la politique et se consacra dès lors à des études d’érudition.
Il commença à apprendre le chinois et l’histoire de la Chine, au front et
pendant ses permissions. Le 30 mars 1917, il est affecté au fort de Montbre
près de Reims, poste idéal pour l’étude du chinois. Il y resta jusqu’en septembre
1918.
Le 4 août 1920, il s’embarqua au Havre pour
le Canada, avec la Chine comme destination, et arriva à Pékin le 2 décembre
suivant. Il y passa près de deux ans et quitta la Chine, le 4 novembre 1922,
pour rentrer en France en faisant quelques étapes en Indochine, au Siam, à Java
et en Inde. Le 2er avril 1923 il était de retour à Paris.
Robert des Rotours obtint le diplôme de
l’Ecole des Hautes Etudes en 1927 et s’installa à Viroflay dans une propriété,
« La Côte du Paradis », achetée à la veuve du peintre Tony Robert-Fleury .
L’atelier du peintre fournit à Robert des Rotours une pièce de rêve pour y
installer son importante bibliothèque de livres chinois.
Le 5 septembre 1931, il participa au
Congrès des Orientalistes de Leyde (Pays-Bas).
Le 14 octobre 1933, il s’embarqua à Venise
pour un nouveau séjour en Chine, dont il revint par le Transsibérien et se
trouva à Paris le 10 janvier 1934.
A partir de 1945, il remplit les fonctions
d’administrateur de l’Institut des Hautes Etudes Chinoises à la Sorbonne dont
il devint directeur honoraire en 1959.
Il reçut le titre de membre d’honneur des
Hautes Etudes Chinoises de Belgique en 1976." Wikipédia.
5° génération
Elisabeth Milliet de Faverges et de Challes, née au château de Sury, Saint Jean aux Amognes (Nièvre). Mariée à Saint Jean aux Amognes (Nièvre), avec Patrice de Feuilhade de Chauvin
Guy Milliet
de Faverges et de Challes, marquis de
Faverges et de Challes
(10e, 1976), marquis
d'Arvillars (11e, 1976), né le 30 septembre 1921,
Nevers (Nièvre), décédé le 27 mai 1991,
château de Sury, Saint-Jean-aux-Amognes (Nièvre) (69 ans), ingénieur agricole (ESA Angers). Marié le 28 septembre 1946,
Saint-Valéry-sur-Somme, 80, avec Isabelle de
Colnet, née le 26 janvier 1923,
Villers-Chatel, Pas-de-Calais, décédée le 21 février 2001,
Nevers, Nièvre (78 ans).
Amédée
Milliet, comte de Faverges
et de Challes, né le 25 février 1923,
Nevers, Nièvre, décédé le 4 janvier 2002,
Bourges, Cher (78 ans), ingénieur du Génie Rural
Marié le 2 octobre 1947,
Sainte-Solange, Cher, avec Marie-Henriette
de Bengy-Puyvallée, avec Patrice de
Feuilhade de Chauvin, né le 20 mars 1920,
Marseille (Bouches du Rhône), décédé le 2 novembre 1995,
château du Bouilh, Saint-André de Cubzac (Gironde) (75 ans), propriétaire du
château du Bouilh, ingénieur agricole.
Yvonne Labbé
de Montais, née le 5 novembre 1922,
Saint-Omer, 62, décédée le 28 février 2012
(89 ans). Mariée le 17 juillet 1948,
Lille, 59, avec Charles-Bernard
du Cauzé de Nazelle, né le 30 janvier 1919,
Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise), décédé en 2002, château de
Béhencourt, Béhencourt (Somme) (83 ans), ingénieur des
Eaux et Forêts.
Jacques, baron des
Rotours (5e), né le 17 mars 1913,
Avelin , décédé le 4 septembre 1994,
Avelin , inhumé, Avelin (81 ans).
Laurence des
Rotours, née à Paris. Mariée à
Paris, avec Christian de
Ladoucette, né le 12 mai 1912,
décédé le 8 septembre 1955,
Avelin (43 ans).
Alix des
Rotours, née à
Paris. Mariée à Viroflay, 78, avec Gaëtan
Moullart de Vilmarest, né le 17 juillet 1917,
Paris, décédé le 2 janvier 1996
(78 ans), colonel.
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La descendance de Charles Louis Virnot de Lamissart comprend
les familles :
Etude parallèle des familles Prouvost et Virnot
La recherche offre des découvertes très passionnantes; nous
avons été intéressés de découvrir la simitude de statut et de profil des
familles Virnot et Prouvost sous l’Ancien Régime.
Cela commence déjà avant le XVII° siècle car les deux familles
n’évoluent pas dans les villes: les Virnot viennent du village montagnard de
Saint Nicolas de Givoye dans le Val d’Aoste, actuellement l’Italie ; les
Prouvost sont installés, de date immémoriale, à Wasquehal où ils sont
propriétaires terriens aisés. C’est seulement cognatiquement qu’ils descendent
des Prouvost des Huchons -de Roubaix- dont Jehan fut bras droit de Pierre de Roubaix,
proche collaborateur du duc de Bourgogne.
Aux XVII°, XVIII° et début du XIX° siècle, le parallèle entre
deux familles de « bourgeois des Flandres » dont nous sommes si
fiers, est étonnant de similitude:
Comparons donc quelques contemporains des deux familles :
Pierre VIRNOT (1649-1701)
échevin
de Lille en 1700, baptisé le 9 Novembre
1649,
épousa
a Lille, paroisse St-Etienne, le 14 Juillet 1676, Marie-Elisabeth SAMPART, fille de Jean, et de Catherine Coolen.
Il releva sa bourgeoisie le II Septembre 1676 et mourut Paroisse
St-Etienne, le II Avril 1701.
Le
décès de sa femme est du 14 Avril 1719, même paroisse.
En
1680, Catherine Coolen céda à ses deux gendres une maison avec savonnerie et
saline au rendage de 400 florins et
tant en argent qu'en huile, potasse, savon, sel gris et blanc, un fond de
20.000 florins au cours de 660 florins annuellement. Pierre et Marie-Elisabeth avaient eu seize
enfants.
ET
Pierre II Prouvost (1648-1691)
baptisé
à Wasquehal le 09/06/1648, échevin de Wasquehal, (épitaphe à gauche de l'autel
Saint Nicolas de l'Eglise de Wasquehal), épouse le 25 février 1669 Marguerite
de Lespaul, née le 30 janvier 1648
décédée le 27 janvier 1720, inhumée près de l'autel Saint Nicolas de l'église de Wasquehal). Ils ont 4 enfants connus nés à Wasquehal de
1670 à 1678.
Elle est la fille de Jacques de Lespaul,
Seigneur du Gauquier à Wattrelos, lieutenant de Roubaix de 1668 à 1672, maître
de manufacture ; En
1690, il était réputé le plus riche de Roubaix;
il habitait le quartier de I'Hommelet.
il fit, cette année, un don de 200 livres à la Table des pauvres et lui
remit en outre 900 livres pour capital d'une rente à charge d' obi. Honorable
homme Jacques de Lespaul, seigneur du Gauquier à Wattrelos, mourut le 4
septembre 1691, âgé de 85 ans, et fut inhume dans I' église de Roubaix et
Jehanne de le Dicque, fille de Gilles de le Dicque, Seigneur de la Boutillerie
à Watrelos et Marguerite Flameng, dame de la Boutillerie, d'une famille notable
de nombreux échevins et trois religieuses à l'hôpital Sainte Elisabeth.
Vers
1681, (1691), Marguerite de Lespaul, veuve de Pierre Prouvost lègue à la
paroisse de Wasquehal centre trente livres parisis à charge de prières
" et le reste des revenus à acheter
des camisoles pour les pauvres vieil hommes". Le 1° juin 1700, Marguerite
de Lespaul, veuve de Pierre Prouvost,
passe un accord avec les religieuses de l'hôpital Sainte-Elisabeth de Roubaix,
par lesquelles deux parties s'interdisent pendant 50 années de planter des bois montant; le long des héritages
aboutissant à la piedsente du bourg au hamel de Blanchemaille (rue des Lignes)
et à la piésente qui mène de la
précédente au chemin de la croisette du Pret à la rue Nain ( rue de
l’Hermitage) ; ladite Marguerite se
réserve le droit de planter des baies d'épine.
(Archives de Roubaix, CG. 287.) (" Recueil de généalogies
roubaisiennes" de l'abbé Th Leuridan).
«
Pierre Prouvost, de Wasquehal, fils de Pierre, et de Péronne Florin, époux de
Marguerite de Lespaul, de Roubaix, fille de Jacques et de Jeanne de Le Dicque,
mort le 7 juin 1681; et inhumé dans l'église de Wasquehal où on lisait son
épitaphe à gauche de l'autel Saint-Nicolas, légua à ladite église une somme de
350 livres parisis pour être converties en rente héritière, à charge d'an obit
à trois psaumes et trois leçons, etc., avec distribution de camisoles à des
pauvres vieux hommes. La veuve de Pierre Prouvost, Marguerite de Lespaul,
mourut le 27 janvier 1720 et fut aussi inhumée dans l'église de Wasquehal, près
de l'autel Saint-Nicolas où l'on voyait sa pierre sépulcrale. Elle fonda de
même un obit à perpétuité, avec distribution de 4 camisoles à 4 vieilles
femmes. Sur la censé occupée en 1748 par la veuve de Martin Franchomme, étaient
assignés 15 florins par an pour celte fondation. Jacques Prouvost, leur fils
aîné, fut également inhumé dans
la chapelle Saint-Nicolas, sous une pierre de marbre. Mais, la plus importante
fondation fut celle du pasteur Jacques Blampain. Par son testament des 16
juillet 1707 et 17 novembre 1708, levé le 4 septembre 1711, jour delà mort dudit
pasteur, Me Jacques Blampain demande â être inhumé dans l'église de Wasquehal
au-dessous du marchepied de l'autel de Notre-Dame. Il ordonne mille messes pour
le repos de son âme et de celles de ses parents et amis trépassés. Il donne à
l'église de Wasquehal la table d'autel du choeur avec la peinture de
Saint-Vincent, les reliquaires d'ébène et d'écaillé enrichis de cuivre doré et
argenté, les reliquaires de laiton rouge enrichis d'argent et de cuivre doré
et Généalogie manuscrite, 1748. — De
Pierre Prouvost, arriére petit- fils de Jean Prouvost et d'Antoinette Le Blan,
descend directement la belle famille Prouvost de Roubaix, l'une des plus
distinguée de cette ville - où elle compte de nombreux représentants ; les
derniers nés, arrière-neveux de M. Amédée Prouvost, constituent la douzième
génération. » Leuridan
"
Dans le cours du XVII' siècle, les représentants de cette branche de la famille
de Lespaul, favoris de la fortune, ont quitté Roubaix pour s’établir à
Lille, où, insensiblement, ils ont pris rang
parmi la noblesse.
Leur
départ était, en novembre 1696, mis au nombre des malheurs publics: " Nous, lieutenant et gens de loy du marquisat de Roubaix,
déclarons et certifions que ce lieu, quy par ci-devant a este renommé à raison
de ses manufactures et des gens de considération quy l'habitoient, est
présentement tombé en décadence et
dépérit par suite de plusieurs événements fatals, à savoir le feu quy, en 1684,
a consommé la plus belle partie du bourg, les banqueroutes des marchands de
Tourcoing et de Lannoy qui en ont causé beaucoup d'autres a Roubaix, la
retraite des héritiers de Lespaul et des
principaux habitans quy ont pris leur résidence a Lille, les grandes
contributions qu'on a du payer en 1693,
la famine arrivée en mesme tems, quy a mis à la besace 1es deux tiers
des habitants, et nonobstant le secours des autres, plus de cinq cens desdits
habitants seraient morts de pauvreté, de disette et de faim, le manquement de
travail des manufactures ont mis ce
bourg à telle extrémité qu'il ne retient
plus rien de ce qu’ils a esté autrefois. Archives de Roubaix, EE. 25, n' 33)
" Leuridan
Ils
seront tous inhumés au sein même des différentes églises de la ville de Lille.
Autre ressemblance entre deux contemporains :
Pierre-Urbain VIRNOT (1678-1761)
Baptisé
le 3 Juillet 1678, décédé le 25 Novembre 1761, célibataire;
Directeur
de la Chambre de Commerce,
Juge
consulaire,
ET
Pierre III Prouvost (1675-1749) baptisé
le 6 janvier 1675, Wasquehal, Nord,
décédé en 1749 (à l'âge de
peut-être 74 ans), auteur d'une généalogie de la
famille Prouvost. Marié le 5 octobre 1705, Lille
(Saint-Etienne), Nord, avec
Marie-Elisabeth Boutry, décédée le 3 octobre 1706.
Marié le 5 septembre 1712,
Lille (Saint-Maurice), Nord, avec Marie Claire Béatrix Trubert
de Boisfontaines
, née en 1687, décédée le 23 août
1715, Lille (Saint Pierre), Nord, inhumée, grande
nef de l'Eglise Saint Pierre, Lille, Nord (à l'âge de 28
ans) après avoir reçu
les Saints Sacrements, inhumée dans la grande nef de
l'église Saint Pierre de
Lille), fille de Pierre Trubert de Boisfontaines, receveur héréditaire des douanes et de
Jeanne de Lespaul, après en avoir obtenu dispense en la cour de Rome. épousa, à
Saint Maurice de Lille, le 5 septembre
1712 sa cousine du deux au troisième degré, Marie Claire (1687-1715 décédée à l'âge de 23 ans neuf mois .
Il rédigea en 1748 la première généalogie de la famille Prouvost:
«
Voila la description des descendants des Prouvost et de ceux qui se sont alliez
jusques
a la fin de cette année mille sept cens quarante huit.
Et
on peut dire sans vanité, que lesdits du surnom Prouvost,
ont
toujours vécu en gens de biens, d’honneurs
et
de bonne réputation en la foi catholique apostolique et romaine
et
les plus notables des villages qu’ils ont habitez "
il
vivait à Lille, rue du Nouveau Siècle;
sa
belle-sœur Elisabeth-Julie Trubert de
Boisfontaine, dame de La Vigne, épousa Philippe Emmanuel du Bus, comte du Bus,
seigneur de Moustier, Ogimont et d'Acquignies ;
les
deux autres furent religieuses à Argenteuil.
Constatons cela aussi chez ces deux contemporains :
Dominique VIRNOT (1683-1766)
baptisé le 8 Septembre 1683, marchand
Salineur, Bourgeois par relief du 10 Novembre 1732,
épousa à Lille, paroisse St- Etienne, le 22 Janvier 1732, Marie-Marguerite-Joseph COUSIN, fille de Charles et de Marie
Rohart ; baptisée le 2 Juillet 1700, décédée le 18 Octobre 1744.
Syndic
de la Chambre de Commerce en 1748
(La
chambre de commerce de Lille avait été crée par ordre du Conseil du 31 juillet
1714 ; la juridiction Consulaire par décret du mois de février suivant)
il
mourut veuf le 12 Juin 1766. son
portrait à cheveux blancs appartient à Urbain Virnot,
ayant
eu trois enfants:
1°
Urbain III Dominique Virnot
2°
Charles-Louis Virnot, Sgr de Lamissart
3°
Ignace-joseph, né le 28 Septembre 1738, décédé le 3 février 1739·
ET
Jacques II Prouvost (1699-1774)
(1699-1774
inhumé dans l'église de Roubaix), Maître de manufacture, épouse à Roubaix 1712 Marie-Agnès Florin
(1712-1767), fille de Jean Nicolas Florin, membre de la Manufacture de Roubaix
et administrateur de la table des Pauvres (1686-1737) et Marie Catherine de Surmont (1692-1744), inhumée
dans l'église de Roubaix, sœur
de Pierre Constantin Florin, Député suppléant
aux Etats généraux de Versailles et premier maire de Roubaix (sa petite fille Sophie Florin épousa Henri II Prouvost) époux
de Marie Bacon de Sains, fille de Philippe et
Augustine Macquart (de
Terline), de deux religieuses de l'abbaye
de Wevelghem (1713 et 1715) et des Brigittines à Lille (1723):
Jacques
et Marie Agnès Prouvost vont s'établir à Roubaix comme négociants et habitent
la rue Pellart; n'étant pas fils de maître,
il entre dans la manufacture en 1734 grâce à son mariage avec la fille
d'un maître." RP Louis d'Halluin.
Jacques
Prouvost, un des cinquante maîtres de manufactures compris dans le corps de
métiers en 1761, taxé à 10 livres d’impots, dans son livre de fabrique,
mentionne les tissus suivants : satains de laine, satains anglais, les
minorques, les prunelles, les satains soie. Mais, dans la région, c’était
l’industrie de la laine qui occupait le plus grand nombre d’ouvriers. Leur succession en 1775 dénombre leurs biens
à Bondues, Tourcoing, Wasquehal, Roubaix, Estainpuis et Willems. A l'époque, le
voyageur la Force, décrivant la Flandre en 1722, dépasse les estimations, en
affirmant : « Outre les villes de la
châtellenie de Lille, il y a des bourgs aussi considérables que des villes :
Tourcoing et Roubaix sont de ce nombre et ne contiennent pas moins de 12000
âmes chacun. (histoire de Roubaix:Hilaire-Trénard,p 77)
Leurs
enfants furent :
Stanislas
Prouvost, né en 1736, baptisé le 2 septembre 1736, Roubaix (Nord).
Alexandre
Prouvost, né le 24 novembre 1738, Roubaix (Nord), baptisé le 25 novembre 1738,
Roubaix (Nord), marchand. Marié avec Rosalie
Coulon, née en 1745, décédée le 20 septembre 1780, Roubaix (Nord), inhumée le
22 septembre 1780, Roubaix (Nord) (à l'âge de 35 ans).
Augustin
Prouvost, né le 29 décembre 1742, Roubaix (Nord), baptisé le 30 décembre 1742,
Roubaix (Nord), prêtre, vicaire de Bersée, curé d'Hertain.
Ursule
Prouvost, née le 11 avril 1745, Roubaix (Nord), baptisée le 11 avril 1745,
Roubaix (Nord), décédée en décembre 1747, inhumée le 12 décembre 1747, Roubaix
(Nord) (à l'âge de 2 ans).
Pierre
Constantin Joseph Prouvost, né le 7 juin 1747, Roubaix (Nord), baptisé le 8
juin 1747, Roubaix (Nord), décédé le 17 juillet 1808, Roubaix (Nord) (à l'âge
de 61 ans), négociant, manufacturier, député du Tiers-Etat aux Etats-Généraux
de Versailles, maire de Roubaix. Marié
le 21 février 1775, Roubaix (Nord), avec Marie Henriette Destombes, née le 13
mars 1747, Roubaix (Nord), baptisée le 14 mars 1747, Roubaix (Nord), décédée le
22 juin 1798, Roubaix (Nord) (à l'âge de 51 ans).
Ursule
Prouvost, née le 28 avril 1752, Roubaix (Nord), décédée le 9 septembre 1753,
Roubaix (Nord), inhumée le 11 septembre 1753, Roubaix (Nord) (à l'âge de 16
mois).
Deux grandes figures Virnot et Prouvost ont aussi ce parallèle :
Urbain III Dominique VIRNOT (1734-1794)
fils de Dominique, Syndic de la Chambre de Commerce en
1748; la Chambre de Commerce avait été créée par ordre du Conseil du 31 Juillet
1714; la juridiction Consulaire par décret du mois de février suivant, et de
Marie-Marguerite-Joseph COUSIN.
Il naquit à Lille, paroisse St-Etienne, le 15 Janvier 1734,
Consul et Négociant changeur, Bourgeois par relief du 17 Décembre 1764, il
épousa a la même paroisse le 4 Juin 1764 Catherine-Joseph-Charlotte LENGLART
(1745-1818), (LENGLART: d'argent à l'aigle de sable), fille de Nicolas
Hubert-Joseph Lenglart et de Alexandrine-Gabrielle-Albérique Carpentier ,
baptisée Paroisse Saint Etienne le 5 Avril 1745 d'une famille liée à l'industrie
de la dentelle depuis plus de 200 ans: "à l'époque de Louis XVI,
Carpentier donne du travail à un millier de dentellières, et ses bénéfices lui
permettent de mener grande vie dans son hôtel décoré à la française"
Trénard: histoire d'une métropole.
M. et Mme
Virnot-Lenglart habitaient rue de Gand (place Saint-Martin), un hôtel où la
jeune génération donna de charmantes représentations avant les sombres jours de
la Révolution et de l'Invasion ; Dans l'hôtel de la rue de Gand, une vaste
salle avait longtemps servi déjà de théâtre de Société. Louis Lenglart brossait
les décors; la jeune et élégante Catherine Virnot de Lamissart, épouse de
Dominique Virnot était une prima Donna délicieuse et on se rappela longtemps
une représentation de la Flute enchantée, particulièrement brillante.
Le 11 Frimaire an II (Dimanche 27 Octobre 1793) alors que le pays était encore
occupe par les armées coalisées, Urbain-Dominique, sur les instances de
Pierre-Augustin Serrurier son fermier, se rendait a Bouvines afin d'apprécier
les dégâts causes dans sa propriété de la Court pendant les cinq mois que les
troupes ennemies de la République avaient occupe le territoire de cette commune;
entre Ascq, Sainghin et Lezennes, il se trouva tout-a- . coup cerne par deux
groupes de cavaliers et hussards autrichiens et fut emmené a Tournai ainsi que
sa femme et deux de ses enfants qui l'accompagnaient.
Au bout de deux jours Catherine-Charlotte Lenglart et son fils Louis furent
remis en liberté, mais sur les instances du General Comte Kinsky et du
Capitaine Obern qui se plaignaient de n'avoir pu obtenir des Lillois
l'élargissement de deux échevins de Templeuve-en-Dossemetz, le Prince de Cobourg
et le Duc d'York , les jugeant de bonne prise, décidèrent de retenir M. Virnot
et sa fille Julie comme otages. François-Joseph, Comte Kinsky, ne en 1739, prit
part a. la guerre de sept ans, a la campagne de 1788 contre les Turcs, et a
celle de 1793-96 contre la France; il devint Grand-Maitre de l'Artillerie des
Armées impériales et mourut en 1805. Vainqueur de Dumouriez a Nervinde, le
feld-maréchal de Cobourg fut a. son tour vaincu a Tourcoing par Moreau a
Wattignies, et a Fleurus par Jourdan. Deuxième fils de Georges III ne a Windsor
en 1763, Evêque d'Osnabrick commandant des troupes anglaises envoyées au
secours des impériaux, Fréderic d'York, jusqu'a la paix de Valenciennes, agit
en commun avec le Prince de Cobourg.
Madame Virnot-Lenglart fit rédiger un procès-verbal de la capture de son mari,
obtint du Directoire du département du Nord l'attestation qu'il n'était compris
dans aucune liste des émigrés ou présumés tels, et que ses biens n'avaient pas
été mis sous séquestre (Douai 4 Nivôse, an II); elle sollicita du Tribunal
l'autorisation de pouvoir en son absence signer valablement des lettres de
change et vendre telle ou telle partie de biens de ville ou de campagne
pour remplir les obligations auxquelles elle avait été fixée dans l'emprunt
force; mais, pour obtenir l'échange des otages, les démarches multipliées
auprès du General La Valette et des représentants du peuple a la Convention
restèrent vaines. La fortune d'Urbain-Dominique Virnot était considérable, mais
au moment de sa capture il avait a faire face a des traites de 48.000 florins
et de 90.000 marks a. Hambourg et Catherine-Charlotte Lenglart redoutait
qu'elles ne fussent pas payées par ses correspondants. « Vous feriez bien,
(sic) lui écrivait-on de Paris, le 7 ventôse 1794 si vous aviez encore chez
vous quelques parties de potasse, de les offrir a. la Municipalité pour être
employées a la confection du salpêtre, que l'on ne cesse actuellement de
travailler pour la République (et qui serait certainement acceptée avec plaisir
par nos frères ». Le prince-de Cobourg se refusa a rendre la liberté a la jeune
fille qui s'était dévouée à son père, -mais comme l’étroite surveillance
antérieure s'était relâchée, Julie Virnot en profita pour s'évader.
Transféré sous bonne garde a Cysoing, puis dans le fort de Condé,
Urbain-Dominique Virnot y mourut le 3 Prairial an II (1° Juin 1794) après sept
mois de captivité. Plus tard, il fut inhume a Lille St-André, par les soins de
Charles Le Thierry.
Un magnifique portrait exécuté en 1771 par Heinsius représente le couple de M.
et de Mme Virnot-Lenglart dans leur jeunesse, Urbain-Dominique en habit de
velours, s'ouvrant sur un jabot de dentelle et un gilet de soie brochée, la
perruque poudrée, nouée d'un ruban noir, avec sur le coté des rouleaux
pommades, les lèvres bien dessinées, le nez aquilin, le regard tourne vers sa
femme derrière laquelle il est appuyé ; de Catherine-Charlotte Lenglart,
bornons-nous a dire que l'arrangement exquis de sa coiffure et de sa toilette
de taffetas rose, l' élégance suprême des nœuds retenant le fichu et les
manches doublées de dentelles ne peuvent qu'exciter l'admiration la plus
enthousiaste. Son portrait, a cheveux blancs, appartient a M. Urbain
Virnot-Ovigneur.
C'est Heinsius
peut-être encore qui exécuta un portrait ovale d'Urbain Virnot, en habit rouge
et gilet de soie brochée jaune, mais c'est a Iui certainement qu'on doit son
pendant, celui de Catherine-Charlotte Lenglart ; ses traits en 1810 sont ceux
d'une femme âgée déjà, mais pleine de vigueur et d'activité intellectuelle; le
visage apparait souriant, les lèvres minces, le nez busque, les yeux. vifs et
perçants. Sur une chevelure grisonnante un bonnet de dentelle blanche, décoré
de plumes de Marabout gris-bleu; le corsage est de taffetas bleu-paon,
décolleté en rond, et recouvert d'une fine barbe de dentelle. Otage des
Autrichiens, il mourut au Fort de Condé.
12: Pierre IV Constantin Prouvost (1747-1808)
échevin de Roubaix sous l'Ancien Régime ,
"Maître de Manufacture"
puis maire de Roubaix le 13 août 1795,
l'un des principaux fabricants roubaisiens après avoir échappé à la
guillotine par la grâce de la "Réaction Thermidorienne"
épouse Marie Henriette des Tombes (1747-1798),
fille de Jean Joseph des Tombes, 12° du nom, échevin de Roubaix de 1740 à 1751
comme ses oncles Charles et Jean et soeur de Louis-Joseph des Tombes, échevin
de 1783 à 1790 ; Reçu "Maître de Manufacture" en 1777, il
devint l'un des principaux fabricants roubaisiens et, avant la
Révolution, figurait en tête des habitants les plus imposés de la paroisse.
Pierre Contantin Prouvost habitait rue Saint Georges à Roubaix, « une
maison qu’il avait acheté avec cinq autres pour la sommes de 530 florins,
13 patars et 5 deniers aux héritiers d’Albert et Joseph Lecomte. La maison
avait un magnifique jardin dont les murs étaient couverts de vignes de raisins
bleus et blancs. En été les fleurs donnaient un air enchanteur à la propriété,
plantée d’arbres à fusées, dont on cueillait les fruits en juillet ; on y
trouvait aussi des beurrés, des callebasses, l’amande de Suède. Il y avait deux
grandes pelouses qui furent la cause d’un procès entre Constantin Prouvost et
son voisin, Pierre Rouzé qui avait la prétention d’y curer son linge.
Constantin Prouvost ne dédaignait pas les plaisirs de la table. Les faïences de
porcelaine de Tournai et de Lille étaient, à cette époque, d’un usage courant.
Il y avait chez lui, de belles pièces d’argenterie portant la marque des
Fermiers Généraux de Lille : l’alouette volante : parmi ces pièces,
on admirait une grande cafetière Louis XV et un important service à liqueur
Louis XVI composé de quatre carafons garnis de rinceaux et roses et, au centre,
une pyramide surmontée d’une grosse boule d’argent qui représentait, sans
doute, une montgolfière, très à la mode, même dans le ?, à la suite des
ballons inventés en juillet 1783. » Ce journal, Pierre-Joseph Prouvost le
tenait sur un ordo de Tournai, diocèse auquel appartenait Roubaix. Ce Pierre
Prouvost, né en 1725, à Roubaix, avait épousé Marie-Catherine de Ramery, de
Mons, en Belgique. Il habitait rue du Fontenoy. Il était l’un des cinquante
maîtres de manufacture de tissus. Il était imposé à 12 livres. Le document
qu’il nous a laissé est bien curieux. Le 2 novembre 1771, écrit il, nous avons
mis en bouteilles une pièce de champagne rouge venant de Monsieur Roussel, de
Tourcoing. Nous avons payé 221 florins 15. Il y avait en cave : Bourgogne,
vieux Frontignan, vin de Rilly, une pièce de champagne à 22 de gros la pièce,
une pièce de Macon à 14 de gros. (…) : Pierre Prouvost reçoit le 20
janvier, la famille : l’abbé Prouvost, Philippe Constantin, son père, Pierre
Constantin, son oncle, sa sœur Béatrice Prouvost, qui fut prieure de l’Hôpital
sous la Révolution, sa mère Agnès Florin et d’autres. (…) : Le
1° septembre, table ouverte pendant trois jours pour fêter la dédicace ducate
de Roubaix) : grande réunion des familles de Fontenoy, Desmazières,
Charvet, Lenôtre, Deldique, Deffrennes, Delannoy.
En cette circonstance, on a bu 27 bouteilles de Mâcon et 25 flacons de
champagne. L’année terminée, on fait l’inventaire de la cave : Pierre
Prouvost constate qu’on a consommé pour l’année 1771-72, en liqueurs, Macon, Rilly, Bourgogne
et Champagne, 187 flacons et 175 bouteilles ". Extraits d’un article par
Ernest Prouvost, le peintre, fils de Liévin, auteur de la branche puinée.
Sa « vertueuse femme »
Henriette Destombes
s’alarmait de cette prospérité pour l’avenir
spirituel de
ses enfants. Lorsque survinrent les mauvais jours de la
révolution, beaucoup de riches propriétaires,
craignant la confiscation de leurs biens,
crurent prudent de les vendre pour les convertir en assignats faciles
à
emporter en exil. Pierre-Constantin vendit la plupart de ses
propriétés. Il
pensait bien que ses opinions pouvaient à tout instant
l’obliger à
émigrer ; mais il ne put s’y résigner. Il
envoya sa femme et ses enfants
dans un village voisin et se cacha dans une des dernières
propriétés qu’il
avait conservées. Après le 9 thermidor, le 26 messidor an
III (14 juillet
1795), le représentnat du peuple Delamarre notifia à
Pierre-Constantin Prouvost
sa nomination comme maire de Roubaix» AE Prouvost. Le 22 vendémiaire an IV, avec le conseil
municipal, il leva, comme maire, le séquestre apposé sur la caisse du
précepteur pour employer les fonds comme secours aux pauvres. "Homme
généreux et probe, il avait
proposé à sa commune trois actions
principales. D'abord, venir en aide aux
pauvres. Ensuite, protéger les cultivateurs dont les
charrois réquisitionnés les forçaient à
négliger les
champs. Enfin, défendre l'hygiène de Roubaix dont
les citoyens
laissaient devant les domiciles des amas de boue et d'immondices
». Le souci des autres pour faire leur bonheur,
déjà." Albert
Prouvost Toujours plus loin " On peut le considérer comme le
fondateur de
la fortune industrielle des Prouvost ".
A l'époque, Panckoucke écrit dans
son Petit Dictionnaire Historique et Géographique de la châtellenie de Lille
: « Beaucoup de villes ne valent pas le bourg de Roubaix tant dans la beauté des
maisons du lieu que dans le nombre de ses habitants ».
Leurs sept fils furent négociants: Pierre
Constantin Prouvost, né le 28 avril 1776, Roubaix (Nord), baptisé le 28 avril
1776, Roubaix (Nord), décédé le 25 mars 1781, Roubaix (Nord) (à l'âge de 4
ans).
Eléonore Prouvost, née le 6 mai 1777, Roubaix (Nord), baptisée le 6 mai
1777, Roubaix (Nord). Mariée, Roubaix (Nord), avec Ferdinand Bulteau, né le 9
décembre 1770, Roubaix (Nord), baptisé le 10 décembre 1770, Roubaix (Nord),
fabricant. La fille
de son frère épousa Esprit Charles Gabriel de Bully, Payeur général du Trésor
Royal à Lille, Chevalier du Lys, propriétaire du château de Coeuilly, fils de
Charles, avocat en Parlement de Paris, payeur général du Trésor Royal à Lille,
député du Nord, conseiller municipal de Lille, d’une illustre et très ancienne
lignée d’écuyers:
Albertine Prouvost, née le 17 décembre 1778, Roubaix (Nord), baptisée le
17 décembre 1778, Roubaix (Nord), décédée le 14 avril 1849, Roubaix (Nord) (à
l'âge de 70 ans). Mariée le 8 août 1804, Roubaix (Nord), avec Aimé Gruart, né
le 28 septembre 1778, Roubaix (Nord), baptisé le 28 septembre 1778, fabricant
de tissus.
Augustin Joseph Prouvost, né le 7 septembre 1780, Roubaix (Nord),
baptisé le 7 décembre 1780, Roubaix (Nord), décédé en 1816 (à l'âge de 36 ans),
négociant.Marié le 26 mai 1806, Roubaix (59), avec Henriette Thérèse Destombes,
née le 5 octobre 1778, Roubaix, baptisée le 5 octobre 1778, Roubaix (Nord),
décédée le 10 janvier 1808 (à l'âge de 29 ans).
Pierre Constantin Prouvost, né le 30 avril 1782, Roubaix (Nord), baptisé
le 30 avril 1782, Roubaix (Nord), décédé le 12 novembre 1812, Roubaix (Nord) (à
l'âge de 30 ans), négociant.Marié avec Augustine Constance Grossemy.
Henri Prouvost, né le 19 novembre 1783, Roubaix (Nord), baptisé le 20
novembre 1783, décédé le 20 août 1850, Roubaix (Nord) (à l'âge de 66 ans),
fabricant, filateur, négociant.Marié le 1er août 1809, Roubaix (Nord), avec
Liévine Defrenne, née le 25 novembre 1791, Roubaix (Nord), décédée le 4
novembre 1824, Roubaix (Nord) (à l'âge de 32 ans). (sa soeur
épousa Gaspard-Aimé Charvet, Membre de la chambre de
Commerce et conseiller municipal de Lille) dont Rose, religieuse
du Saint Sacrement, Louis-Camille, supérieur des
Rédemptoristes, Gaspard-Justine, doyen de Valenciennes.
Bon
Ami Prouvost, né le 27 mars 1785, Roubaix (Nord), baptisé le 28 mars 1785,
décédé le 8 mai 1827, Roubaix (Nord) (à l'âge de 42 ans), négociant,
administrateur des Hospices (parrain: Philippe Constantin Prouvost 1743-1785/
). Marié le 6 décembre 1813, Roubaix (Nord), avec Camille Defrenne, née le 21
janvier 1793, Roubaix (Nord), baptisée le 22 janvier 1793, Roubaix (Nord). (sa
soeur épousa Gaspard-Aimé Charvet, Membre de la chambre de
Commerce et conseiller municipal de Lille) dont Rose Prouvost, religieuse du Saint
Sacrement, Louis-Camille Prouvost,
supérieur des Rédemptoristes, ordre fondé en 1732 par Saint Alphonse de Liguori
(1696-1787). Gaspard-Justine Prouvost, doyen de Valenciennes (Un doyen est également
le prêtre coordinateur d'un doyenné, c'est-à-dire d'un ensemble de plusieurs
paroisses).
Pierre Constantin Prouvost (1747-1808), officier de
Georges Jules Prouvost, avocat, conseiller à la cour d'appel
d'Amiens, lieutenant des Gardes Nationaux époux de Marie Lucie de Mailly.
Observons aussi deux femmes d’exception,
contemporaines :
Catherine-Joseph-Charlotte LENGLART (1745-1818), (LENGLART: d'argent à l'aigle de sable), fille
de Nicolas Hubert-Joseph
Lenglart et de Alexandrine-Gabrielle-Albérique Carpentier , baptisée
Paroisse Saint Etienne le 5 Avril 1745 d'une famille liée à l'industrie de la
dentelle depuis plus de 200 ans: " A l'époque de Louis XVI, Carpentier
donne du travail à un millier de dentellières, et ses bénéfices lui permettent
de mener grande vie dans son hôtel décoré à la française" Trénard : histoire
d'une métropole.
Le 11 Frimaire an II (Dimanche 27 Octobre
1793) alors que le pays était encore occupe par les armées coalisées,
Urbain-Dominique, sur les instances de Pierre-Augustin Serrurier son fermier,
se rendait a Bouvines afin d'apprécier les dégâts causes dans sa propriété de
la Court pendant les cinq mois que les troupes ennemies de la République
avaient occupe le territoire de cette commune; entre Ascq, Sainghin et
Lezennes, il se trouva tout-a- . coup cerne par deux groupes de cavaliers et
hussards autrichiens et fut emmené a Tournai ainsi que sa femme et deux de ses
enfants qui l'accompagnaient.
Au bout de deux jours Catherine-Charlotte Lenglart et son fils Louis furent
remis en liberté, mais sur les instances du General Comte Kinsky et du
Capitaine Obern qui se plaignaient de n'avoir pu obtenir des Lillois
l'élargissement de deux échevins de Templeuve-en-Dossemetz, le Prince de
Cobourg et le Duc d'York , les jugeant de bonne prise, décidèrent de
retenir M. Virnot et sa fille Julie comme otages. François-Joseph, Comte
Kinsky, ne en 1739, prit part a. la guerre de sept ans, a la campagne de 1788
contre les Turcs, et a celle de 1793-96 contre la France; il devint
Grand-Maitre de l'Artillerie des Armées impériales et mourut en 1805. Vainqueur
de Dumouriez a Nervinde, le feld-maréchal de Cobourg fut a. son tour vaincu a
Tourcoing par Moreau a Wattignies, et a Fleurus par Jourdan. Deuxième fils de
Georges III ne a Windsor en 1763, Evêque d'Osnabrick commandant des troupes
anglaises envoyées au secours des impériaux, Fréderic d'York, jusqu'a la paix
de Valenciennes, agit en commun avec le Prince de Cobourg.
Madame Virnot-Lenglart fit rédiger un procès-verbal de la capture de son mari,
obtint du Directoire du département du Nord l'attestation qu'il n'était compris
dans aucune liste des émigrés ou présumés tels, et que ses biens n'avaient pas
été mis sous séquestre (Douai 4 Nivôse, an II); elle sollicita du Tribunal
l'autorisation de pouvoir en son absence signer valablement des lettres de
change et vendre telle ou telle partie de biens de ville ou de campagne
pour remplir les obligations auxquelles elle avait été fixée dans l'emprunt
force; mais, pour obtenir l'échange des otages, les démarches multipliées
auprès du General La Valette et des représentants du peuple a la Convention
restèrent vaines. La fortune d'Urbain-Dominique Virnot était considérable, mais
au moment de sa capture il avait a faire face a des traites de 48.000 florins
et de 90.000 marks a. Hambourg et Catherine-Charlotte Lenglart redoutait
qu'elles ne fussent pas payées par ses correspondants. « Vous feriez bien,
(sic) lui écrivait-on de Paris, le 7 ventôse 1794 si vous aviez encore chez
vous quelques parties de potasse, de les offrir a. la Municipalité pour être
employées a la confection du salpêtre, que l'on ne cesse actuellement de
travailler pour la République (et qui serait certainement acceptée avec plaisir
par nos frères ». Le prince-de Cobourg se refusa a rendre la liberté a la jeune
fille qui s'était dévouée à son père, -mais comme l’étroite surveillance
antérieure s'était relâchée, Julie Virnot en profita pour s'évader.
Transféré sous bonne garde a Cysoing, puis dans le fort de Condé,
Urbain-Dominique Virnot y mourut le 3 Prairial an II (1° Juin 1794) après sept
mois de captivité. Plus tard, il fut inhume a Lille St-André, par les soins de
Charles Le Thierry.
Un magnifique portrait exécuté en 1771 par Heinsius représente le couple de M.
et de Mme Virnot-Lenglart dans leur jeunesse, Urbain-Dominique en habit de
velours, s'ouvrant sur un jabot de dentelle et un gilet de soie brochée, la
perruque poudrée, nouée d'un ruban noir, avec sur le coté des rouleaux
pommades, les lèvres bien dessinées, le nez aquilin, le regard tourne vers sa
femme derrière laquelle il est appuyé ; de Catherine-Charlotte Lenglart,
bornons-nous a dire que l'arrangement exquis de sa coiffure et de sa toilette
de taffetas rose, l' élégance suprême des nœuds retenant le fichu et les
manches doublées de dentelles ne peuvent qu'exciter l'admiration la plus
enthousiaste. Son portrait, a cheveux blancs, appartient a M. Urbain
Virnot-Ovigneur.
Après avoir procédé au partage de ses biens le 4 Mai 1810, Catherine-Charlotte
Lenglart décéda le 30 juin 1818, ayant eu neuf enfants ; il existe un
inventaire de 1818 après décès de Catherine Lenglart, veuve de Urbain-Dominique
Virnot, en sa demeure 56, rue de Tournay à Lille : côté objets (un cartel doré
avec statue bronze prisé à la forte somme de 450 F) et meubles (piano,
bergères, fauteuils, etc...), il n'apporterait pas grand chose. Peut-être côté
argenterie. Il y en a beaucoup : cafetière, théière, plateaux et des couverts
nombreux, certains marqués DL, DV et LB. Il y avait un cabriolet (220 F), une
calèche (400 F), une voiture forme antique (500 F), une vinaigrette (voiture
découverte) 150 F). Il y avait aussi des fermes et des maisons à Lille. Le
partage des biens de feu Urbain-Dominique Virnot a eu lieu le 4/5/1810 devant
Salembier.
ET
Catherine Françoise Prouvost (1752 – 1801)
épousa, le 30 avril
1782, François Joseph DUROT 1747-1815, fils d’Arnould-François DUROT, bourgeois
de Lille, remarquable exemple de parcours proto-industriel :
sa vie intense a été racontée par Alexis
Cordonnier dans son article : « Une industrie d’art au siècle des lumières :
l’indiennerie DUROT (1765-1790) : il créa ou racheta les:
Manufacture Royale des toiles peintes,
indiennes & papiers peints en façon de damas & d'indiennes de Lille qu’il créa : lettres patentes le 25
janvier 1770 (toiles frappées des armes fleurdelisées),
Manufacture Royale de verres, rachetée en 1775
et nommée sous la raison de son fils ainé « Louis-François Durot et fils », dirigée
avec son gendre Auguste de LAGARDE ; cédée en 1777 à son associé Bernard
Rousselle
Manufacture Royale de Mousselines
d’Houplines (association avec de
Raincour) en 1768, Beau-père de Louis-François LEPERRE-DUROT, fondateur de
la
Manufacture Royale de porcelaines de
Monseigneur le Dauphin,
crée le 13 janvier 1784 place des Carmes à
Lille et fabriquait de la porcelaine dure cuite au charbon de terre. Marque au
« dauphin couronné » et « A Lille »
Après la Révolution, elle fut dirigée par
Gaboria. Elle ferma en 1817.
Marque au Dauphin Couronne porcelaine dure de
Lille
Il installa sa
manufacture-château au château de Beaupré, à Haubourdin, propriété du
comte de Roncq
François-Joseph est le frère
d’Hubertine-Clotilde épouse d’Auguste Joseph de LAGARDE de BOUTIGNY , seigneur
de Bielville & autres lieux trésorier de France au Bureau de Lille , chevalier , seigneur de Boutigny, substitut
au Bureau des Finances de Lille 1717-1749
de Dorothée-Julie Durot épouse de
François-Joseph LEPERRE, fondateur de la Manufacture Royale de porcelaines de
Monseigneur le Dauphin,neveu d’Antoine, dirige la chambre de Commerce de Lille
, de Marie-Catherine et Amélie-Félicité
qui épousèrent deux frères : Pierre-François et Jean-Baptiste Beghein
d’Aignerue.
de Pierre-Marie-Régis qui épousa la fille d’un
des plus gros fabricant de toiles peintes des Pays-Bas catholiques : la
gantoise Anne-Barbe CLEMMEN,
de Louis-François qui épousa Marguerite
BAYARD, riche propriétaire aux Antilles.
de Nathalie-Françoise, dominicaine au couvent
de Lille;
de Patrice-Joseph, religieux à l’abbaye de
Marchiennes.
Alexandre Lauwick peintre, petit-fils de Catherine-Françoise
Prouvost,
Femme juive d’Alger 1861 par Alexandre
Lauwick Alexandre Lauwick
« Oeuvres exposées au salon annuel organisé
par le Ministère de la Maison de l'Empereur et des beaux-arts (Surintendance
des beaux-arts), en 1865, au Palais des Champs-Elysées à Paris. Tirage
photographique sur papier albuminé représentant : - "Retour de l'enfant
prodigue", tableau par François Germain Léopold Tabar, No 2030, appartient
à l'auteur;
- "Léda",
tableau par Gaston Casimir Saint-Pierre, No 1914, appartient à l'auteur; -
"Jésus, source de vie", d'après le chapitre VII, verset 37 de
l'Evangile selon St-Jean, tableau par Charles Henri Michel, No 1511; -
"Une rue au Caire", tableau par Alexandre Lauwick, No 1258; -
"La Vierge et l'Enfant Jésus", d'après l'Evangile de la
Saint-Enfance, tableau par Albert Lambron, No 1209.
« Alexandre Abel Félix
Lauwick, parfois orthographié Lauwich, né le 24 mars 1823 à Lille et mort le 6
février 1886 à Paris 8°, est un peintre orientaliste français. Issu d'une
grande famille de la bourgeoisie lilloise, Alexandre Lauwick est le fils de
Charles Frédéric Joseph Lauwick, propriétaire, et Catherine Françoise Joseph
Durot, et le petit-fils de Catherine-Françoise Prouvost. En 1864, il épouse à
Paris Louise-Thérèse Riesener, nièce d’Eugène Delacroix. Après des études aux
beaux-arts de Lille, Alexandre Lauwick est élève de Charles Gleyre aux
beaux-arts de Paris. Il peint ensuite sur le motif à Barbizon, puis voyage en
Italie et en Afrique du Nord. Il reste alors plusieurs années en Algérie où il
fait partie de la Société des Beaux-Arts d'Alger. Il a exposé au Salon de Paris
de 1850 à 1869 des toiles exclusivement orientalistes. Œuvres :Femme juive de
la province d’Alger (1861), Palais des beaux-arts de Lille. Une Vue du Caire,
acquise par l'État au Salon de 1865 et déposée au Musée des Beaux-Arts de Dunkerque,
semble avoir disparu lors de la destruction de ce musée en 1940.
Il épousa en 1864 Thérèse Riesener 1840-1932, dont Gabrielle 1865-1945 Laure 1868-1894; Thérèse est la fille de Léon Riesener, élève de son père Henri-François Riesener et d’ Antoine-Jean Gros. Petite fille de Henri-François Riesener (1767-1828),fils du grand ébéniste, élève de Vincent, puis de Jacques-Louis David, époux en 1807 Félicité Longrois, dame d'annonce de l'impératrice Joséphine. Arrière-petite fille de Jean-Henri Riesener (1734-1806), élève de Jean-François Oeben. Il épouse la veuve de ce dernier, Françoise-Marguerite Vandercruse. Reçu maître en 1768, Françoise-Marguerite Vandercruse est la fille de François Vandercruse dit La Croix, 1728-1799, ébéniste, flamand d'origine, surnom emprunté également par son fils, Roger, ébéniste à la Cour, lui aussi, qui signa ses œuvres R.V.L.C. pour Roger Vandercruse La Croix, célèbre ébéniste estampillant RVLC ; Thérèse Riesener est la nièce du peintre Eugène Delacroix, cousin germain de son père, Léon Riesener.
OU
Béatrix Prouvost, née le 6 février 1728,
fut chanoinesse de Saint Augustin,
prieure de l'hôpital Saint Elisabeth de Roubaix qu'avait fondé en 1500
Isabeau de Roubaix, en 1764 et s'illustra lors de la Révolution.: Toute jeune,
au mois de janvier 1749, elle était rentrée au couvent de saint-Elisabeth
de Roubaix. Elle était prieure de son monastère lorsqu’éclata la
Révolution. Le 2 novembre 1792, des commissaires envoyés par le district
de Lille envahissent la maison et signifient aux religieuses qu’elles ont
à se disperser dans les vingt quatre heures. Sœur Beatrix avait alors 65
ans ; A l’heure où les femmes les plus héroïques ne savaient que
bien mourir, sœur Béatrix eut le courage de se défendre. Après une longue
captivité, elle sortit de la tourmente
saine et sauve mais triste à jamais. On la revit dans la famille,
portant le deuil de son couvent détruit et de sa mission interrompue. Elle
s’en alla doucement mais elle ne mourut pas toute entière. Son visage
resta populaire au foyer des pauvres et au chevet des malades. Sœur
Béatrix ressuscitera un jour sous le pinceau d’Amédée Prouvost. "
Lecigne
A Roubaix, il n'y eut pas une
seule défection parmi les soeurs Augustines chargées de desservir l'Hôpital
Sainte-Elisabeth fondé en 1488 par Isabeau de Roubaix, veuve de Jacques de
Luxembourg. Par un mémoire adressé, le 14 avril 1790, à l'Assemblée Nationale,
la municipalité de cette ville, demandait, au nom de l'humanité, la
conservation de leur couvent. Grâce sans doute à cette sollicitude de
l'administration, les religieuses purent se maintenir, dans la ville, près de
trois années encore, traversées néanmoins par toutes sortes de troubles,
visites, enquêtes, inventaires. Il y eut même, à certaine' époque, des menaces
assez graves contre les soeurs, parce qu'elles recevaient des prêtres n'ayant
pas prêté le serment. Enfin des commissaires, envoyés par le Directoire du
District de Lille, vinrent, le 2 novembre 1792, signifier aux soeurs l'ordre
d'évacuer la maison dans les vingt-quatre heures. Qui peindra, s'écrie l'historien
de Roubaix, la douleur des vingt-huit religieuses expulsées sans pitié de leur
cloître où, calmes et détachées du siècle, elles goûtaient les ineffables
charmes d'une vie d'austérités, de prière et de dévouement ? Violemment
arrachées des lieux où reposaient leur bienfaitrice et leurs compagnes qui,
plus heureuses, les avaient devancées dans un monde meilleur et éternel; ravies
aux pauvres chartrières que leur angélique charité entourait des plus tendres
soins, on les refoulait au sein d'une société que les passions agitaient, où
elles devaient trouver à peine un toit pour s'abriter ! Douze de ces
religieuses ne quittèrent pas Roubaix et, pour se conformer à l'arrêté du
département du Nord, du 11 décembre 1791, déclarèrent à la municipalité leur
intention était de faire leur résidence en cette ville. La vénérable prieure,
dame Béatrix Prouvost, fut arrêtée et incarcérée, mais elle sut se défendre
énergiquement et victorieusement contre les ineptes accusations auxquelles elle
fut en butte. Après le Concordat, six des pauvres soeurs de Sainte- Elisabeth,
vénérables débris de la plus florissante communauté, regagnèrent leur couvent,
appelées par l'administration municipale à s'y vouer à l'instruction de la
jeunesse; mais, affaiblies par l'âge, les misères et les privations de
l'exil, elles durent bientôt renoncer à ce pénible travail et vécurent
tristement de la modeste pension que leur faisait le Gouvernement. Une autre
vivait encore à Valenciennes, en 1836, presque aveugle et sans ressources ; le
conseil municipal de Roubaix lui accorda un secours annuel de 150 francs. Les
Soeurs de Notre-Dame-des-Anges de Tourcoing ayant également refusé de trahir
leurs voeux, furent forcées de quitter leur monastère le 4 novembre 1792. Leurs
biens eussent été vendus, comme ceux de la plupart des maisons religieuses, si
la municipalité ne s'en fût emparée au profit de l'hôpital, en vertu d'une loi
portée dans ces temps de détresse. Ces biens furent depuis lors réunis à la
fondation primitive et administrés en faveur des vieilles femmes par une
commission que nomma le Gouvernement. Lorsque la persécution cessa, les
autorités de la ville écrivirent à chacune des soeurs pour les prier de revenir
dans leur maison et de reprendre la mission de charité qu'elles avaient été
obligées d'interrompre. Théodore Leuridan, Histoire de Roubaix, 1.1, p. 304; t.
Il, p. 371 à 277.
Nous
pouvons aussi nous pencher sur deux autres contemporains :
Louis-Joseph
VIRNOT, (1781-1829)
Banquier à Paris, né le 10 Juillet 1781, décédé en 1829. Au partage de 1810,
Louis Virnot fit avec Charles Lethierry l'échange de terres d'un hectare et
demi a Wambrechies contre quatorze hectares de bois a Renescure, où il fit
construire le château Virnot.
ET
13:
Henri I Prouvost (1783-1850)
Maire adjoint de Roubaix, de 1821 à 1826, membre du Conseil de fabrique de
Saint Martin à Roubaix de 1826 à 1847, administrateur des hospices de 1817 à
1822 ,
Maître de manufacture, epx Liévinne Defrenne (1791-1824), fille de Liévin
Joseph de Frenne (1750-1814), Maître de manufacture, marchand drapier,
administrateur des hospices, " chef de la branche ainée de la
famille de Frenne" (Leuridan) et de Clémentine Dervaux; cette très
ancienne famille de Fresnes remonte ses preuves de noblesse vers 1340, est
connue dans la région de Tournai, Roubaix. Cette famille donne naissance aux
seigneurs de Fresnes, du Lobel, de Gaucquier, et occupe des fonctions
échevinales à Roubaix, de lieutenant de Saulx et du marquis de Salm à Néchin,
bailli de Néchin, censier de nombreuses terres, négociants et industriels dans
le textile : plusieurs générations d’ancêtres des Prouvost fabriquaient,
aux XVII° et XVIII° siècles, ces sublimes tapisseries des Flandres de
haute lisse ( Liévin de Frenne 1686 - 1743 et son fils Liévin Joseph
Defrenne-Prouvost, sieur du Gaucquier,
Henri Prouvost, né le 9 juin 1810, Roubaix (Nord), décédé le 22 avril 1857,
Flers-lez-Lille (Nord) (à l'âge de 46 ans). Marié le 26 avril 1835,
Roubaix (Nord), avec Sophie Florin, née le 15 juin 1812, Roubaix (Nord),
décédée le 27 juin 1871, Roubaix (Nord) (à l'âge de 59 ans).
Augustin Prouvost, né le 15 juin 1812, Roubaix (Nord), décédé en 1877 (à l'âge
de 65 ans). Marié avec Zoé Wacrenier.
Liévin Prouvost, né le 21 août 1818, Roubaix (Nord), décédé le 7 juillet 1869,
Cattegnières (Nord) (à l'âge de 50 ans). Marié le 6 février 1842, Roubaix
(Nord), avec Alphonsine Gruart, née le 30 novembre 1819, Roubaix (Nord),
décédée le 11 avril 1907, Roubaix (Nord) (à l'âge de 87 ans).
Amédée Prouvost, né le 30 mars 1820, Roubaix (Nord), décédé le 11 décembre
1885, Roubaix (Nord) (à l'âge de 65 ans). Marié le 15 septembre
1844, Roubaix (Nord), avec Joséphine Yon, née le 6 janvier 1827, Roubaix
(Nord), décédée le 25 juillet 1902, Estaimbourg (Hainaut, Belgique) (à l'âge de
75 ans).
Adolphe Eutrope Prouvost , né le 30 avril 1822, Roubaix (Nord), décédé le 24
novembre 1884 (à l'âge de 62 ans). qui secondera Amédée à la tête de
l'entreprise familiale , sœur, marié le 28 avril 1850 avec Adèle Virginie
Scrépel, née le 30 juin 1824, Roubaix (Nord), décédée le 31 décembre 1887,
Roubaix (Nord) (à l'âge de 63 ans) de Louis Jean Scrépel, portraituré par
Victor Mottez, dont Marie et Adolphe-Henri qui continuera.
Henriette Prouvost.
Parmi les fondateurs de la Conférence Saint Vincent de Paul de Roubaix, le 6
novembre 1846, on note : MM. Constantin Prouvost; Louis Prouvost, plus tard
rédemptoriste; Gaspard Prouvost, qui mourut doyen de Notre-Dame, à
Valenciennes; Willebaud Wibaux, nommé secrétaire quoique absent de la séance.
Parmi les membres entrés dans la Conférence de 1842 à 1852 : Gruart-Prouvost,
membre honoraire (date d’admission?). ; Prouvost Joseph, membre actif. Henri
Prouvost. 6 Février 1843. Wattinne-Prouvost, membre honoraire. Prouvost Liévin,
membre honoraire.
Nous
savons qu’il y a eu quatre alliances entre les Prouvost et les Virnot :
nous avons ici, à l’extrème fin du XVIII° siècle, une sœur et un frère
Virnot qui épousent respectivement un frère et une sœur Prouvost.
Rose-Marie
VIRNOT de LAMISSART (1772-1851), épousa, le 13 Brumaire an III (Novembre
1795), Jean-Baptiste
PROUVOST, né la Madeleine-lez-Lille, âgé de 29 ans, fils de Jean-Baptiste, «
practicien» et de feue Marie-Madeleine-Elisabeth Baillant (fille de Jacques et
de défunte Marie-Magdeleine Malfait), fils de « sieur Jean Baptiste Prouvost»,
né à Wasquehal, bourgeois de Lille en 1776, fils de Robert Prouvost et
Marie-Anne Joseph Florin, décédé le 7/5/1797, sans postérité ; remariée à
Marie-Jean-Charles Gennart, receveur des domaines, + 12/2/1834, + paroisse
St-André 15/11/1881dont le beau frère était Charles-Alexandre-Joseph Rameau :
sans enfant et grand amateur de fleurs, celui-ci se retira a Mons-en-Pévèle, ou
il mourut laissant par donation entre vifs des 7 et 15 Septembre 1875 à la
Ville de Lille, une somme de 480.000 francs pour l'érection d'un palais destiné
aux concours agricoles et aux expositions florales.
Louis-Urbain
VIRNOT de LAMISSART, (1779-1837), né le 23 Novembre 1779, décédé le 20
septembre 1837; en Prairial an X (3I mai 1802), épouse Aimée-Joseph PROUVOST, décédée le 30 Mai
1819, 44 ans, fille de Jean Baptiste Prouvost, négociant et Marie-Magdelaine
Isabelle Joseph Baillant, dont un fils Urbain-Léon PROUVOST, né le 29
Fructidor, an XII (16 Septembre 1804), décédé le 26 Vendémiaire 15/12/04.
le 11 Prairial an X (3I Mai I802), il avait épousé Aimée-Joseph PROUVOST,
décédée le 30 Mai 1819, âgée de 44 ans, dont un fils Urbain-Léon VIRNOT de
LAMISSART, ne le 29 Fructidor, an XII (16 Septembre 1804), décédé le 26
Vendémiaire (I5 Décembre de la même année). A propos de l'hôtel Virnot de
Lamissart, en janvier 1838, Barthélemy Delespaul, dit Delespaul Aîné, achète
aux héritiers de Monsieur Virnot-Delamyssart, moyennant 91.720 francs, une
belle maison avec atelier adjacent, située 73 rue de Jemmapes à Lille
(actuellement 52, façade de l'esplanade à Lille); Il s’agit de la succession de
Louis-Urbain VIRNOT de LAMISSART. Ils avaient aussi l’hôtel de lamissart, rue
Royale à Lille.
C’est la révolution industrielle qui va distinguer l’activité des deux
familles : nous savons l’activité intense des roubaisiens Prouvost dans
l’industrie textile et la volonté des Virnot de se tenir à l’écart de cette
lame de fond des sociétés occidentales au milieu du XIX° siècle.
Nous aurons, au XX° siècle le mariage de Marthe Virnot avec Georges
Prouvost et de Brigitte Virnot avec Christian Prouvost.