D'azur à quatre écailles d'or, posées deux à deux
D’HOZIER: Armorial de Flandres.
La famille
Virnot vint du Val D'aoste, en Italie, à la fin du XVI°
siècle pour s'implanter
dans la ville de Lille.
Charles Le Thierry
d'Ennequin, dans son ouvrage de 1930 sur les anciennes familles lilloises,
mentionne:
"
D'après l' étymologie même de son nom,
Vir Notus, la famille Virnot
descend d'un notable de très ancienne époque;
cependant, sa généalogie
suivie ne peut plus s'établir que depuis le XVII°
siècle."
1: Antoine Virnot
fils de Biérin Virnot, Epoux de Blaise Beauchy, né à
Saint Nicolas de Givoye dans le Val d’Aoste (Savoie) Italie
2 : Urbain I Virnot
Urbain
II Virnot
né le 25 Avril 1651,
Conseiller du Roy, Contrôleur des Guerres
à Hondschoote
qui épousa en la
Collégiale de Saint-Pierre de Lille, le 11 Avril I683, Marie-Anne DESTEXCHE
et, quoique demeurant à
Dunkerque, releva a Lille sa
bourgeoisie, le 16 Aout de la même année.
Il
affrèta "deux frégates, La Serpente et la
Sorcière, pour aller à Cadix; elles partent le 5 mai
1680. Sur la route du retour, Jean Bart, qui commande la
Sorcière,
rencontre un pirate Barbaresque de Salé, armé de 24 canons. Il revire dessus, avec une
décision telle que l'autre intimidé par cette manoeuvre,
prend le parti
de la suite." Lesté de sel, il rentre à Dunkerque, le 24 août, avec des
balles de laines et 3.000 écus pour son armateur." G. de Raulin: Jean Bart, Corsaire du Roy
Jean Bart
En présence du Magistrat de la ville, La collégiale saint Pierre à Lille Vue générale de Lille La visite du Roi Louis XIV à Lille en 1680
Ignace-Charles
VIRNOT
(1686-1749)
Portrait par Wallerand Vaillant
Conseiller du Roi,
Lieutenant de la
gouvernance du souverain baillage de Douai et d'Orchies,
décéda à Douai le 17
Mars 1749,
Paroisse St Jacques, inhumé dans
Portrait par Wallerand Vaillant
Wallerant Vaillant, né à Lille en 1623
et mort à Amsterdam en 1677, fut un peintre et graveur flamand.
Né à Lille, il se fit aux Pays-Bas une
réputation dans la manière noire, dont il tenait le secret du prince Rupert. Il
séjourna à Anvers, à Amsterdam, et passa quatre années en France.
Les portraits de Vaillant constituent un
important témoignage sur les représentants de la société du Siècle d'or :
bourgmestres, régents, marchands, armateurs, médecins, libraires, pasteurs,
femmes peintres, ou autres membres du gouvernement municipal qui multiplièrent
les commandes auprès de lui. Le portraitiste travaillait dans un style de
référence nordique, celui qui a donné le ton à une représentation très
conventionnelle du portrait. Ses tableaux poursuivent cet art hérité de
l'ascendant flamand et hollandais.
Il eut quatre frères, Jean, Bernard,
Jacques et André, qui tous furent ses élèves, et qui se distinguèrent aussi,
surtout Bernard.
Un problème se pose devant ce magnifique
portrait ; malgré l'ancien cartouche certifiant en bas du cadre que le
peintre a bien peint Ignace Charles Virnot, on constate facilement que Vaillant
a vécu avant la naissance d’Ignace : est ce donc une attribution de
complaisance devant un portrait de distnction discrète ? On peut seulement
constater qu’il convient à un jeune patricien, conseiller du Roi, Lieutenant
particulier du siège de la Gouvernance du Souverain Baillage de Douai et
Orchies, fils d’un Conseiller du Roy,
Contrôleur des Guerres à Hondschoote
Baptisé à Dunkerque le 18 Octobre 1686, Ignace-Charles
VIRNOT fut Conseiller du Roi, lieutenant
de la gouvernance du souverain baillage de Douai et d'Orchies, décéda à Douai
le 17 Mars 1749, Paroisse St Jacques, inhumé dans la chapelle Notre-Dame de
Lorette de ladite église.
3 : Pierre VIRNOT (1649-1701)
échevin de Lille en
1700
baptisé le 9 Novembre
1649,
épousa a Lille,
paroisse St-Etienne, le 14 Juillet 1676, Marie-Elisabeth SAMPART, fille de Jean, et de
Catherine Coolen ;
il releva sa
bourgeoisie le II Septembre 1676 et mourut Paroisse
St-Etienne, le II Avril 1701.
Le décès de sa femme
est du 14 Avril 1719, même paroisse.
En 1680, Catherine
Coolen céda à ses deux gendres une maison avec savonnerie et saline au rendage
de 400 florins
et tant en argent qu'en
huile, potasse, savon, sel gris et blanc, un fond de 20.000 florins au cours de
660 florins annuellement.
Pierre et
Marie-Elisabeth avaient eu seize enfants, dont :
Pierre-Urbain
VIRNOT,
Baptisé le 3 Juillet 1678,
Directeur de la Chambre de Commerce,
Juge consulaire,
décédé le 25 Novembre
1761, célibataire;
Les fêtes organisées a
Lille en l'honneur de la naissance du Dauphin, premier fils de Louis XV et de
Marie Leczynska (4 septembre 1729), furent extraordinaires.
On peut les
reconstituer grâce a un admirable album manuscrit orne de soixante-dix
aquarelles, de François-Casimir Pourchez (décédé en 1750),
fils d'un marchand
d'images lillois; lui-même établi libraire et relieur de livres, rue des
Jésuites (de I’ Hôpital Militaire) a Lille.
On voit ici le
Magistrat se rendant en procession à
tandis qu'un hardi
couvreur, nomme Druon, monte au haut de la flèche de l’église Saint-Etienne,
Grand-Place, agite un drapeau aux armes du Dauphin.
La principale
réjouissance populaire, le lundi 30 septembre 1729, fut la joute sur la Deûle,
près du Pont Neuf. Pour les bateliers vêtus de blanc,
il s'agit, soit de
jeter I’ adversaire a l’eau avec une lance (au centre), soit de saisir une oie
ou une anguille qu'on monte et descend a l'aide de cordages (a gauche),
Soit de courir sans
tomber le long de mâts placés horizontalement (a droite).
Les vainqueurs
reçoivent du Magistrat - qui assiste aux joutes d'une estrade dressée sur le
quai - une tabatière en argent.
A l'arrière-plan : la
haute et étroite silhouette de
Il y eut aussi un grand
banquet pour les pauvres de la ville.
Marie-Catherine
Virnot,
Baptisée à St-Etienne le 26 Avril 1689, religieuse a l’Abbaye des Près, à Douai.
L'Abbaye des Prés fut fondée en 1219 par
trois pieuses sœurs au lieu-dit le Champ fleuri à Douai et placer sous les
règles de l'Ordre de Cîteaux.
Catherine-Claudine-Françoise
Virnot,
baptisée à St-Etienne, le 9 Mars 1698, religieuse à l'Abbaye des Près à Douai.
L’abbaye des Près à
Douai,
4 : Dominique VIRNOT (1683-1766)
Baptisé le 8 Septembre
1683,
Marchand Salineur, Bourgeois par relief du
10 Novembre 1732,
Épousa à Lille,
paroisse St- Etienne, le 22 Janvier 1732,
Marie-Marguerite-Joseph
COUSIN, fille de Charles et de Marie Rohart ; baptisée le 2 Juillet 1700,
décédée le 18 Octobre 1744.
Syndic de la Chambre de
Commerce en 1748
(La chambre de commerce
de Lille avait été crée par ordre du Conseil du 31 juillet 1714 ;
il mourut veuf le 12
Juin 1766;
son portrait à cheveux
blancs appartient à Urbain Virnot,
1° Urbain III Dominique
Virnot (voir ci-dessous: "les deux frères")
2° Charles-Louis
Virnot, Sgr de Lamissart (voir ci-dessous: "les deux frères")
3° Ignace-joseph, né le
28 Septembre 1738, décédé le 3 février 1739·
B° Marie-Madeleine Virnot
née le 18 Février 1653 qui épousa Antoine
PALFART, décédé sans enfant;
puis en
C°
Guislain-Alexis Virnot,
né le 6 Mars 1655, Capucin sous le nom de
Père Alexis, Décèdé fin Décembre
17II;
née le 9 Novembre 1657, , Fille d’Urbain Virnot
et Claudine Le Blanc,
qui épouse en premières
noces par contrat du 17 Aout 1699,
Jacques-Philibert
MANIN, Sgr de Sonotte,
écuyer,
Major du fort
St-Sauveur à Lille,
et un peu agitée de
Saint-Sauveur. Il servait à stocker des armes et contenait une petite garnison
avec un commandant comme à
Le Fort Saint-Sauveur
Seules quelques
constructions annexes furent ajoutées depuis 1947. Le Fort loge encore
aujourd'hui les services du génie militaire.)
fils de Guy, Sgr de
Seranvillers et d'Isabelle Obert,
baptisé à St-Aubert à
Cambrai le 15 Septembre 1656,
Échevin,
franc-fiévé de Cambrai,
Grand Bailli du
Cambrésis.
Elle mourut a Douai, le
27 Avril 1727 sans enfants ;
E)
Catherine-Geneviève Virnot,
baptisée le 29 Novembre 1659, Religieuse à 1'Abbaye
de Wevelghem;
F)
Marie-Christine Virnot,
baptisée le 24 Mai 1661, décédée avant 1672
La citadelle de Lille en plan-relief
Guillaume du Gué,
seigneur de
Bagnolles, né en 1616, décédé le 15 mai 1657,
inhumé, église de Saint-Jean de Boullay-Les-Trous (Essonne) (à l'âge de 41
ans), conseiller au parlement de Paris (1637), maître des requêtes (1643), puis
conseiller d'état.
Marié le 18 juin 1640,
église Saint-Jean en Grève à Paris, avec Gabrielle
Feydeau de Brou, née en 1623, baptisée le 11 septembre 1623,
décédée le 20 juin 1658,
inhumée, église de Saint-Jean de Boullay-Les-Trous (Essonne) (à l'âge de 35
ans), dont
« Boullay-lès-Troux,
un village de l'Essonne proche de Paris, dont un Grand Seigneur a été Guillaume
du Gué de Bagnols de 1650 à 1657, en même temps qu'il était propriétaire du
château de Bagnols, près de Lyon, sa région natale. A Boullay-lès-Troux, il a
fait construire l'église où ses cendres ainsi que celles de sa famille
reposent. Selon les dires de l'écrivain Maurice-Pierre Boyé, il fut le plus
attachant et le plus glorieux personnage du village à travers le temps, ainsi
qu'un grand serviteur de Dieu qui reçut une estime extraordinaire pour son zèle
et sa fermeté envers la justice. Bienfaiteur de l'abbaye de Port-Royal des
Champs, haut-lieu du Jansénisme, très actif, il est pourtant très méconnu,
injustement. Mon dessein n'est rien que créer un musée dans l'église Saint-Jean
l'Evangéliste à sa mémoire, son cerceuil a fait l'objet de miracles a plusieurs
reprises lors de ses exhumations et transports. L'église était alors devenue un
lieu de pélerinage, elle doit le redevenir. La mémoire de Guillaume doit
revivre.
Je suis persuadé qu'il existe un ou plusieurs portraits de lui, son armoirie, son buste, une estampe du château des Troux." Alain Pailloux
Les deux frères:
Urbain III Dominique Virnot et Charles-Louis Virnot, Sgr de Lamissart
5 : Urbain III Dominique VIRNOT (1734-1794)
place
Saint Martin à Lille comprenant les deux maisons; celle de
droite fut reconstruite au XVIII° siècle.
La famille Virnot habitait dans les lieux depuis la première partie du XVII° siècle,
fils de Dominique, Syndic de
et de Marie-Marguerite-Joseph COUSIN.
Il naquit a Lille, paroisse St-Etienne, le 15
Janvier 1734,
Consul et Négociant changeur, Bourgeois par
relief du 17 Décembre 1764,
il épousa a la même paroisse le 4 Juin 1764
Catherine-Joseph-Charlotte LENGLART (1745-1818), (LENGLART: d'argent à l'aigle de sable), fille de Nicolas Hubert-Joseph
Lenglart et
de Alexandrine-Gabrielle-Albérique Carpentier ,
baptisée Paroisse Saint
Etienne le 5 Avril 1745 d'une famille liée à l'industrie
de la dentelle depuis plus de 200 ans: "à l'époque de
Louis XVI, Carpentier
donne du travail à un millier de dentellières, et ses
bénéfices lui permettent de mener grande vie dans son
hôtel décoré à la française"
Trénard: histoire d'une métropole.
Les ancêtres Carpentier peints par Jacops en 1602, tableau resté depuis lors chez les descendants
Acte de
naissance d'Urbain-Dominique Virnot
M. et Mme Virnot-Lenglart habitaient rue de
Gand (place Saint-Martin), un hôtel où la jeune génération donna de charmantes
représentations avant les sombres jours de
Le II Frimaire an II (Dimanche 27 Octobre
1793) alors que le pays était encore occupe par les armées coalisées,
Urbain-Dominique, sur les instances de Pierre-Augustin Serrurier son fermier,
se rendait a Bouvines afin d'apprécier les dégâts causes dans sa propriété de
Au bout de deux jours Catherine-Charlotte
Lenglart et son fils Louis furent remis en liberté, mais sur les instances du
General Comte Kinsky et
du Capitaine
Obern qui se plaignaient de n'avoir pu obtenir des Lillois
l'élargissement de deux
échevins de Templeuve-en-Dossemetz, le Prince de Cobourg
et le Duc d'York , les jugeant de bonne prise,
décidèrent de retenir M. Virnot et sa fille
Julie comme otages. François-Joseph, Comte Kinsky, ne en 1739,
prit part a. la
guerre de sept ans, a la campagne de 1788 contre les Turcs, et a celle
de
1793-96 contre
Madame Virnot-Lenglart fit rédiger un
procès-verbal de la capture de son mari, obtint du Directoire du département du
Nord l'attestation qu'il n'était compris dans aucune liste des émigrés ou
présumés tels, et que ses biens n'avaient pas été mis sous séquestre (Douai 4
Nivôse, an II); elle sollicita du Tribunal l'autorisation de pouvoir en son
absence signer valablement des lettres de change et vendre telle ou telle partie de biens de
ville ou de campagne pour remplir les obligations auxquelles elle avait été
fixée dans l'emprunt force; mais, pour obtenir l'échange des otages, les
démarches multipliées auprès du General
Transféré sous bonne garde a Cysoing, puis
dans le fort de Condé, Urbain-Dominique Virnot y mourut le 3 Prairial an II (1°
Juin 1794) après sept mois de captivité. Plus tard, il fut inhume a Lille
St-André, par les soins de Charles Le Thierry.
C'est Heinsius peut-être encore qui exécuta un
portrait ovale d'Urbain Virnot, en habit rouge et gilet de soie brochée jaune,
mais c'est a Iui certainement qu'on doit son pendant, celui de
Catherine-Charlotte Lenglart ; ses traits en 1810 sont ceux d'une femme âgée
déjà, mais pleine de vigueur et d'activité intellectuelle; le visage apparait
souriant, les lèvres minces, le nez busque, les yeux. vifs et perçants. Sur une
chevelure grisonnante un bonnet de dentelle blanche, décoré de plumes de
Marabout gris-bleu; le corsage est de taffetas bleu-paon, décolleté en rond, et
recouvert d'une fine barbe de dentelle.
Jean-Ernest Heinsius (1740-1810) Artiste d'origine
hollandaise, mais bien français de style et de gout, Johann-Ernest Heinsius
(1740-1810) travailla longtemps a Weimar et a Rudolstadt. Appelé en
Après avoir procédé au partage de ses
biens le 4 Mai 1810, Catherine-Charlotte Lenglart décéda le 30 juin 1818, ayant
eu neuf enfants ; il existe un inventaire de 1818 après décès de Catherine
Lenglart, veuve de Urbain-Dominique Virnot, en sa demeure 56, rue de Tournay à
Lille : côté objets (un cartel doré avec statue bronze prisé à la forte
somme de 450 F) et meubles (piano, bergères, fauteuils, etc...), il
n'apporterait pas grand chose. Peut-être côté argenterie. Il y en a beaucoup :
cafetière, théière, plateaux et des couverts nombreux, certains marqués DL, DV
et LB.
Il y avait un cabriolet (220 F), une
calèche (400 F), une voiture forme antique (500 F), une vinaigrette (voiture
découverte) 150 F). Il y avait aussi des fermes et des maisons à Lille.
Le partage des biens de feu Urbain-Dominique
Virnot a eu lieu le 4/5/1810 devant Salembier.
La maison de la rue de Tournai a été
acquise le 31/5/1768 (notaire Legrand à Lille)
Le mariage François Barrois x
Alexandrine Virnot le 21/10/1785 devant Leroy à Lille. Chacun 100.000 livres Tournoi
d'apport au mariage.
Le frère de
Catherine-Charlotte était un mécène et collectionneur du siècle des lumières, Charles Lenglart, Seigneur- de Lannoy et de Plancques, Chevalier
du Lys par Louis XVIII le 26/7/1814, Trésorier Lille, Echevin,
négociant, futur conseiller municipal, président canton de
1813/16, député Lille sacre Napoléon, conservateur musée de Lille. (1740-1816).
Charles ép. 1767, Marie Anne van Nuffel, de la noblesse bruxelloise. En
1771, double portrait Charles et
Marie-Anne Lenglart-van Nuffel par Heinsius. Mécène, notmt Watteau
de Lille, possède
collection consid (flamands, Jan Garemijn, Jacques-Louis David qui viendra
visiter , Piat-Joseph Sauvage, Noel Lemire, Louis- Nicolas van
Blarenberghe etc); peintre amateur, attentif l’école de dessin co
commissaire dès 1782. il est
véritablement un homme du siècle des Lumières.
Lenglart J van Nuffel et son
épouse Marie Begge d'Ancré
Charles Lenglart et Marie-Anne Van Nufffel Blason Carpentier
Jacques Louis David Enfants de Charles Lenglart par Watteau de Lille Louis- Nicolas van Blarenberghe Watteau de Lille: fête Colisée 1791 Piat-Joseph Sauvage,
Nous
pouvons comparer les portraits familiaux, ci dessus, avec beaucoup des
dessins des Watteau de Lille, ci-dessous, provenant de la
collection de Charles Lenglart, principal mécène et
immédiat parent des Virnot, Prouvost, Quecq
d’Henriprêt,
Lethierry d’Ennequin, Barrois, de Fosseux, de Raismes
etc…On peut facilement
imaginer que les modèles appartiennent à ces familles : le tableau ci-dessous
pourrait parfaitement se passer dans un des hôtels familiaux.
baptisée paroisse Saint-Etienne le 14 Septembre 1765, épousa le 25 Octobre 1785 François-Joseph Barrois, baptisé le 23 Mars 1759, fils de Jean-Baptiste et de Marguerite Lucet, filateur de coton. Le texte de leur contrat de mariage est rapporte dans le Caducée et le Carquois.
François Barrois
En 1790, François Barrois fit pour ses
affaires un voyage en Italie au cours duquel il échangea avec son épouse, une
délicieuse correspondance qui, publiée récemment, remit le couple en évidence.
I1s habitaient originairement rue des Malades (de Paris) une maison avec grand'
porte et quatre fenêtres a cote de leur petit magasin.
Ils s'installèrent ensuite dans un très grand
hôtel, 45, rue de Tournai. Les salons, situes au premier étage donnaient sur
une terrasse et un escalier qui descendait a un vaste pare. « François Barrois
avait des idées plut6t Vo1tairiennes ».
Président de
Henry-Louis DUBLY : Le Caducée et le Carquois.
Lil1e, édition du Mercure de Flandre,
2° Pierre-Urbain VIRNOT
dit Pedro, conseiller
municipal de Lille, banquier a Paris, membre de la chambre de commerce de Lille
; un revers de fortune mirent sa famille dans une délicate situation.
époux de Rosalie DE RAISMES (1791 -1820), fille de Jean
Baptiste, lieutenant général d'Aire, issue des veneurs héréditaires du Hainaut
du Xl° siècle ;
Leur fille Rosalie Virnot qui épousa Henri
Barrois recevait dans son hôtel du 84, rue de Tournai, tous les quinze jours,
la nombreuse famille Barrois-Lethierry- Virnot.
Château de
Ménars
Emilie Pellapra
Louis XVIII à l'hôtel d'Avelin
Blason Louis de Brigode
Procédure maréchal Ney
Charles Lenglart et ses deux sœurs Virnot et Virnot de Lamissart
avaient une sœur, Marie-Reine Lenglart, qui épousa Jean Chrysostome de Brigode : ses neveux, fils
de son frère, furent Louis, maire de Lille (la gravure avec
la visite de Louis XVIII) et Romain, baron de Brigode, qui épousa Célestine de
La Tour Maubourg (cousine germaine du tableau de Winterhalter).
Louis-Marie de
Brigode-Kemlandt 1776-1827, Maire Lille, Chambellan Empereur. né 24/10/1776, bapt.St
Etienne Lille, frère de Romain-Joseph de Brigode-Kemlandt, baron d'empire
1775-1854 et Pierre-François de Brigode-Kemlandt 1773-1849. Jean Chrysostome de
Brigode de Canteleu, comte, échevin, épx
Marie-Reine, sœur Catherine Charlotte Virnot-Lenglart, de
Marie-Alexandrine Virnot de Lamissart-Lenglart. Apprenti
à la Loge des Amis Réunis en 1800, il commença sa carrière politique en
1801, par les fonctions de conseiller-général du département du Nord.
Il fut nommé maire de Lille par arrêté du 14 vendémiaire de l'an XII,
et, ensuite, chambellan de l'Empereur. En 1804,
pour le sacre de l'empereur, le comte de Brigode fut un des
commissaires chargés d'aller chercher le Pape et de
l'accompagner à
Paris. Il fut de service, auprès du saint-père, pendant
son séjour.
Avec Monsieur Durosnel, écuyer de l'Empereur, il fit
également le
voyage de retour à Rome.Chevalier d'empire en janvier 1809,
Comte sous majorat en août de la même année. De 1811 à 1812,
il a tenu en Espagne, un détachement de la maison de l'Empereur, des
écuyers, des brigades de chevaux, des mulets de bât, et tout un service
de campagne.Il accomplit son service auprès de l'Empereur, sans
abandonner toutefois les fonctions administratives de Maire qui lui
avaient été confiées. le Comte De Brigode était, également le
commandant (nominal) en Chef de la Garde d'Honneur de Lille depuis 1809. En 1814, il jure fidélité aux Bourbons. Des placards apparaissaient dèjà sur les murs de la ville : De Brigode-Kenlan, Chambellan du Tyran, prends tes guêtres et va-t-en. Le 22 mars,
Louis XVIII se dirigeant vers Gand, s'arrêta dans la Résidence du
Comte, accompagné de ses fidèles, Maréchaux et Ministres. Le lendemain,
le comte de Brigode donna sa démission, persuadé que l'abdication de
Fontainebleau et le serment qu'il avait prêté à un autre souverain.
indiquaient un nouveau but au dévouement et à la loyauté qui avaient
marqué sa carrière. Élevé à la pairie le 17
août 1815, M. de Brigode a constamment défendu à la tribune de la
chambre héréditaire les institutions garanties par la Charte, et voté
contre les lois d'exception qui tendaient à l'anéantir.Dans le
procès du maréchal Ney, il fut l'un des cinq pairs, (le comte de
Nicolaï, le marquis d'Aligre, le comte de Brigode, le comte de
Sainte-Suzanne et le duc de Choiseul-Stainville,) qui tout en
s'abstenant, proposèrent de recommander le Maréchal à la clémence du
Roi.
Monsieur le comte de Brigode était, excellent musicien et avait,
également, la réputation d'avoir beaucoup d'esprit. (les salons de Paris, Comtesse d'Arbantès).Le 2 avril 1825, il épousa, en seconde noce, Émilie Louise Marie Françoise Joséphine (de) Pellapra.
Officiellement fille de Françoise-Marie Leroy, elle-même
fille d’un
libraire de Lyon et de son mari, Henri (de) Pellapra, riche financier
devenu sous l’Empire receveur des Finances, Émilie
Pellapra laissait
entendre qu’elle était la fille naturelle de
Napoléon Ier. Ce dernier
aurait eu une aventure avec sa mère lors d’une
étape à Lyon.Il succombe d'une atteinte d'apoplexie le 22
septembre 1827 à Bourbonne-les-Bains.
3° Charles-Joseph, ne le 31 juillet 1769, de cédé le 7 Mai 1778 :
née a Lille, paroisse St Etienne, le 17 Novembre 1770, de
Urbain-Dominique, ancien syndic de
épousa
Seigneur d’'ENNEQUIN et de Riencourt,
écuyer,
Chevalier de l'ordre impérial de
député a Paris avec M. de Muyssart, Maire de Lille, et le Chevalier
de Basserode pour représenter la ville au baptême et aux fêtes données a
l'occasion de la naissance du Duc de Bordeaux,
Conseiller Municipal de
membre de
Président du Conseil de Fabrique de l'église St-Maurice,
puis de l'église St-André de Lille
Un des plus fermes soutients des Ecoles des Frères de
naquit a Lille le 26 Mars 1766, et fut baptisé, paroisse Saint
Maurice, le même jour Le « parrein » fut Me Nicolas-Charles-Turpin, avocat,
cousin maternel;
Apres avoir liquidé le 21 Avril 1789 le partage des biens délaissés
par son oncle Gabriel le Thierry, Sgr de
En vertu du second partage il reçut le fief d'Ennequin Monnoyer
estime I7.0OO florins, une maison située au coin des rues Royale et Française,
une seconde maison située au coin des rues Royale et française E. 550, une
maison rue Royale E 551, des maisons rue Notre-Dame, de l' Abiette, des Terres
a Fives et Mons-en-Barœul, Lomme, Tourcoing, etc.
La maison de la rue Esquermoise étant échue a sa soeur, Charles Ie
Thierry d'Ennequin alIa habiter l’hôtel de la rue à Fiens, où son oncle Gabriel
était décédé.
Le mariage de Charles-Marie et Catherine-Charlotte eut lieu
dans la chapelle de Notre-Dame de Lorette située rue Esquermoise,
contre l'ancienne Eglise St-Etienne.
le 30 Avril 1789 (une des plus tristes journées de l'histoire de
Lille : Des troubles avant-coureurs de
Les témoins furent Charles-Louis Virnot de Lamissart, oncle de la
contractante ; Pierre-Urbain Virnot, son frère; Messire Jérôme Formigier de
Beaupuy, beau-frère au contractant, Garde du corps du Roy, et Messire
Jean-Baptiste-François Quecq, chevalier, Sgr de
Le contrat fut passe le 27
dudit mois par devant Me Couvreur, avocat et notaire a Lille : En outre
des parents et témoins, étaient présents: Dame Marie-Aldegonde-Joseph Le
Thierry, épouse de Messire Jérôme Formigier de Beaupuy, Garde du Corps du Roi;
Dame Henriette-Thérèse-Joseph Gennard; Messire Jean-Gabriel-Joseph Quecq,
chevalier, Sgr de Sévelingue, trésorier de France; Messire
François-Emmanuel-Désiré Quecq, chevalier, Sgr d'Henriprêt, trésorier de France
et garde-scel; Messire Jean-Pierre Lachau de Logueyssie, Garde du corps du Roy,
d'une part; et Pierre-Urbain Virnot, Dominique-François Virnot,
Alexandrine-Joseph Virnot et François-Joseph Barrois son époux, Julie-Marie et
Louise-Pélagie Virnot ; M. Charles-Louis Virnot, Sgr de Lamissart, trésorier de
la ville de Lille et Marie-Anne-Alexandrine Lenglart, son épouse;
Charles-Joseph-Marie Lenglart du Magistrat de Lille, et Marie-Anne Van Huffel
son épouse; Dame Marie-Blanche- Joseph Lenglart, veuve de M. Jean-Chrysostome
de Brigode, Sgr de Canteleu ; Charles-Henri de Savary, Sgr du Gavre, Conseiller
à
Le futur déclarait apporter en son mariage: 1 le fief et seigneurie
d'Ennequin-Monnoyé; 2 le fief et seigneurie de Riencourt; 30 le fief et
seigneurie d'Ennequin-Noisel :
En considération de sa qualité d'héritier male, ces seigneuries lui
avaient été attribuées dans sa part des biens paternels, mais dans l'article 14
du contrat de mariage, il était stipulé une parfaite égalité entre tous les
enfants et petits-enfants à naitre, dans toutes les successions mobilières,
immobilières et féodales, sans aucune différence de sexe, ni d'âge, et autres
avantages coutumiers.
Parmi les autres apports figuraient trois maisons.rue Royale, trois
rue a Fiens, d'autres encore rues du Lombard, Notre-Dame, de l'Abbiette, des
Fosses, et des terres a. Mons-en-Baroeul, a. Neuville-en-Ferrain, à
Sailly-lez-Lannoy, a Lomme, etc.
Le 26 Juin, il faisait l'aveu et le dénombrement du premier de ces
fiefs. « Reçu pour l'examen, confrontation et expédition du Récépissé du
Dénombrement du fief et Seigneurie de
Dans les listes imprimées de
il figure encore sous le nom de Lethierry d'Ennequin, mais
désormais, il ne quittera plus celui de Lethierry-Virnot, et son titre d'écuyer
ne reparaitra plus que dans 1'acte de
son décès.
Charles s' était déterminé a reprendre la filterie de son oncle
Gabriel. Le 13 Septembre
On connait l’énergique refus oppose a la sommation par Albert de
Saxe-Teschen, fils d'Auguste III, roi de Pologne, né à Dresde en 1738, époux de
Marie-Christine, Archiduchesse d’Autriche, Gouvernante des Pays-Bas. Il fut le
créateur du château de Laeken, près Bruxelles, de rendre la ville et
. En dix jours furent tires
plus de quarante mille coups de canon dont six mille contre les habitants et
leurs demeures DERODE : Histoire de Lille, III page 137.
La flèche de St-Sauveur fut
abattue, L’église saint Etienne s'embrasa et périt tout entière,
Sa générosité était extrême (En l'an X, Charles Lethierry racheta
une pièce de terre qui avoisinait sa campagne et faisait partie des biens de la
famille Van der Cruysse, adjuges au citoyen Nauwelaerts pour une somme
insignifiante. Des que les représentants de la famille dépossédée revinrent
d'émigration, Charles leur fit savoir qu'il tenait a leur disposition soit la
terre, contre restitution de son prix d'achat, soit la différence entre ce prix
et sa valeur réelle. L'offre fut agréée avec gratitude, et acte fut dresse
d'une transaction, que M. Lethierry-Virnot avait jugée nécessaire pour
légitimer son droit de propriété.)
, elle égalait la vaillante énergie de son caractère: II s'était
rendu a Paris afin de conjurer son beau-frère, Garde du Corps du Roi, de ne
point quitter
Aussi, après le lamentable régime du Directoire, ce dut être avec
soulagement qu'il accueillit l'Empire; en 1807, il est Conseiller Municipal. Un
portrait datant a peu près de cette époque nous montre un homme jeune encore,
aux lèvres épaisses, la chevelure brune retombant sur le front, aux yeux voiles
de lourdes paupières; il est en gilet blanc avec une grosse cravate blanche,
tandis q u' un. portrait ovale représente sa jeune femme de trois-quarts, les
traits fins, la chevelure relevée en arrière, vêtue d'une robe de soie noire
largement décolletée en carre.
Sous
La filterie dont Charles avait réussi a maintenir la prospérité
était assez importante pour mériter l'attention de Charles X, lors de son
voyage dans les départements du Nord ( L'occupation du pays par les armées
coalisées rendait presque impossible en 1815, les communications entre Ie
département du Nord et l'intérieur, de nombreuses industries avaient du cesser
leur production faute d'argent et de débouchés: confiante en la loyauté de
Charles Lethierry, la maison de banque Charvet-Decroix lui avait procuré tous
les fonds nécessaires pour fournir du travail à ses ouvriers, et traverser
victorieusement une crise des plus graves).
Accompagné du Duc de Polignac, son premier écuyer, le Roi se rendit
le 7 Septembre 1827 chez M. Lethierry-Virnot et visita divers métiers en
activité pour préparer, filer et retordre un lin destine aux plus fines
dentelles. Apres s'être informé du nombre des filteries lilloises et du chiffre
de leur production annuelle (alors de quinze millions environ), le Monarque
voulut bien s'informer de l'ancienneté de la maison, et de ce qui était
particulier à M. Lethierry. Celui-ci ayant déclaré qu'il ne désirait rien tant
que la continuité du régime actuel, Charles X lui frappa amicalement sur l'épaule en lui adressant les
paroles les plus aimables et les plus flatteuses ; Le roi partit après
avoir donne des gratifications considérables aux ouvriers, laissant dans tous
les coeurs des sentiments d'amour et de reconnaissance. RICHARD: Relation du
séjour du Roi a Lille. Reboux-Leroy, 1828.
. La bonne grâce du Roi témoignait de son intense désir de plaire
et d'être aime. A la suite de cette visite, M. de Villèle fit remettre la croix
de
Dans ses mémoires, M. Félix CUVELIER rapporte qu'outre un titre
nobiliaire, transmissible d'ainé en ainée, a condition d'établir un majorat. «
Charles Lethierry déclina la proposition; il ne songeait pas à revenir en
arrière, a enfreindre les dispositions de son contrat de mariage (art. 14), et
ne voulait pas créer d'inégalité entre ses enfants dont la plupart étaient déjà
maries ».
Conseiller Municipal de
Cette époque de 1820 à 1840 qui fut la plus brillante de la
carrière de Charles Lethierry, fut aussi celle de l'apogée de sa famille. Son
fils Urbain était membre du Conseil d'Arrondissement et de
Plaque dans le cœur de la chapelle de l’hospice
Comtesse à Lille.
Peu
après la visite royale, Charles Lethierry laissa a son fils
Lucien, la filterie (La multiplication a Lille des filatures devait en
1863
mettre fin a cette ancienne industrie locale.), avec la jouissance de
l'hôtel
de la rue a Fiens, et alla résider dans celui de la rue Royale
(N° n6) qui lui était échu an partage de I810.
La maison de « Bon papa Thierry» était hospitalière et
patriarcale (Le foyer de Charles Lethierry était celui de ses
quatre fils célibataires, Alix, Léon, Louis et Edouard ; d'Urbain, l'ainé, qui
veuf deux fois vint avec ses trois enfants se réunir à son père ; de M. de
Beaupuy, son beau-frère revenu d'émigration et retire du service militaire, de
Carlos de Beaupuy qui passait dans la demeure de son oncle tout le temps qu'il
ne consacrait pas à la capitale, de Madame Mottez, de ses enfants et
petits-enfants qui y firent de fréquents séjours. Le chevalier de Basserode, M.
Faure-Dujardin, maire de Wazemmes, qui mourut à 95 ans, Victor-Virnot en étaient
les hôtes assidus...) : Des le retour de la belle saison, avec toute sa
famille, il se transportait a. la campagne de Wazemmes, où, comme son père, il
passait tous les étés ; il y donnait de grandes fêtes.
Chaque année cependant, cette campagne perdait de ses agréments
champêtres et des constructions finirent par l'entourer de toute part (Le parc
fut morcelé peu à peu. Sur une partie de ses terrains, on perça d'abord la rue
d'Antin. Un hectare et demi fut exproprié au prix total de I franc pour créer
la place de
A
l’extraordinaire développement de cette commune suburbaine
qui
maintenant comptait 20.000 habitants, Charles Lethierry contribuait
avec sa
générosité habituelle par ses largesses
répétées aux bonnes œuvres, aux
écoles,
aux maisons religieuses, aux deux églises qu'il vit bâtir.
Son grand âge
n'avait aucunement affaibli ses facultés (Nous avons sous les
yeux une lettre
écrite le 25 juillet 1847 par Charles Lethierry à son
fils Urbain voyageant
alors en Espagne. Elle montre combien a quatre-vingts ans, il avait le
jugement
net et a la veille de la révolution de 1848 une claire
prévision des
évènements; il jouissait d'une excellente santé
qu'il attribuait aux
salutaires exercices de la chasse et à la
régularité de l'existence.
Dans les dernières années de sa vie, son neveu le peintre Victor
Mottez exécuta d'après lui un portrait magistral, absolument dans la manière de
Mr Ingres. Le vieillard est représenté de profil, la boutonnière ornée d'un
large ruban rouge, tel qu'il se portait en ce temps-là.
Autoportrait de Victor Mottez Son Atelier à Bièvre peint par son fils Henri Mottez
Apres avoir célébré leurs noces d'or, et fêté encore pendant douze
ans 1'anniversaire de cette date solennelle, Catherine Virnot, mourut a. Lille,
en son hôtel de la rue Royale, le 23 Mai 1851, âgée de quatre-vingt-un ans et
son mari, le 7 Janvier 1858,
agé de quatre-vingt-douze ans, inhumés l'un et l'autre en leur
caveau du cimetière du Sud (Les témoins du décès de Charles-Marie-Désiré
Lethierry furent Auguste Lenglart et Henri Barrois, ses petits-fils.
Son testament du 27 avril 1852 contenait un legs en faveur des
pauvres de Wazemmes. Le partage.de cette importante succession fut effectuée
par Me Jules Desrousseaux, le 18 Septembre 1858 entre ses sept enfants
survivants. On peut supposer qu'elle ne devait pas être très éloignée de
quatorze millions.
« Nous venons de faire une perte bien regrettable en la personne de
Messire Charles Lethierry, écuyer, Chevalier de l'ordre impérial de
Au sujet des Muyssart
D'azur à trois coquilles d'or
"Le
comte Charles Emmanuel François de
Muyssart, né le 25 décembre 1785 à Lille (Nord) et
mort célibataire le 20 avril
1856 dans la même ville, était un administrateur colonial
français. Il est issu d'une vieille dynastie
lilloise anoblie par l'office. Son aïeul paternel, le comte
François de
Muyssart, était grand bailli des états de la Flandre
wallonne. Son père
Jean-Baptiste Joseph de Muyssart (Lille 1753-idem 1848) fut lui aussi
grand
bailli des états de la Flandre wallonne puis devint, sous la
Seconde
Restauration, maire de Lille de 1816 à 1830 et
député ultra du Nord de 1823 à
1827. Charles de Muyssart entre dans
l'administration de la Marine comme élève-commissaire au
port de Brest en 1808.
Il embarque comme agent comptable sur le lougre Le Granville en 1810
avant de
réintégrer son poste à terre jusqu'en 1812. Il
sert ensuite comme
sous-commissaire de la Marine au port d'Anvers de 1812 à 1814.
Après la chute
du Premier Empire, il est brièvement affecté au port de
Lorient, puis employé
au Ministère de la Marine jusqu'en janvier 1816. Il sert ensuite
durant deux
ans comme chef de service au port de Dunkerque, puis au port du Havre
pendant
l'année 1818. Sa promotion comme commissaire de la
Marine de 2e classe en décembre 1818 inaugure le versant
colonial de sa
carrière. Il est employé en Martinique de décembre
1818 à février 1823. A cette
date, il passe commissaire ordonnateur de la Marine à Cayenne.
Le 25 mars 1825,
Muyssart prend possession par intérim des fonctions de
gouverneur, commandant
et administrateur de la Guyane française après le
départ pour la métropole du
titulaire, le capitaine de vaisseau Milius. Il est promu au grade de
commissaire de la marine de 1e classe en mai 1825. Il transmet le
poste de gouverneur par
intérim de la Guyane au capitaine de frégate Joseph de
Burgues de Missiessy le
26 mars 1826, et succède le 11 avril à Jean Jubelin en
qualité de commissaire
ordonnateur de la Marine à la Guadeloupe2. Il est
élevé au rang de commissaire
principal de la Marine par ordonnance royale du 16 février 1827.
Il exerce les
attributions d'ordonnateur de la Guadeloupe jusqu'au 1er juin 1829
puis, à
l'issue d'un congé en métropole, du 1er mars 1830 au 31
janvier 1833. Rentré en métropole en 1833 et
placé en
position en non-activité, il regagne sa ville natale où
il s'adonne aux bonnes
œuvres, acquérant ainsi la réputation d'un «
bienfaiteur des pauvres ». Ses
actions charitables et le renom de sa lignée, dont il
était le dernier
représentant, expliquent que son nom ait été
donné à une des rues de la cité
lilloise après sa mort. Charles de Muyssart avait
été fait
chevalier de la Légion d'honneur en mai 1825 et chevalier de
Saint-Louis en
octobre 1829. » Wikipedia
Racines
Wauthier de
Muyssart, écuyer +1096/
|
|
Richard de
Muyssart, écuyer +1132/
|
|
Anselme de
Muyssart, écuyer +1182/
|
|
Richard de
Muyssart, écuyer
|
|
Junénulphe de
Muyssart, écuyer
|
|
Richard de
Muyssart, écuyer +1299/
|
|
Hugues de
Muyssart, écuyer +1301/
|
|
Matthieu de
Muyssart, écuyer
|
Jehan de Muyssart,
écuyer
|
|
Guillaume de
Muyssart, écuyer
|
&
Clémence de
Solesmes, dame d'Herpigny
|
Charles de
Muyssart, écuyer
|
Charles de
Muyssart, écuyer
|
&
Marie de La
Vigne
|
Jehan de Muyssart,
écuyer
|
&
Catherine N
|
Pierre de
Muyssart, écuyer +1400/
|
&
Marie Fiefvet
+1390/
|
Alexandre de
Muyssart ca 1390
|
&
Marie de Bertoul
ca 1390
|
Jacques de
Muyssart, écuyer ca 1420-1498
|
&
Jehanne Le Maire
ca 1435
|
Jehanne de
Muyssart
|
&
Guillaume de La
Fontaine dit Wicart, seigneur de Bermeraing
|
Jacques de La
Fontaine dit Wicart, seigneur de Bermeraing &
Jeanne Le Rémy
|
Gérard de La
Fontaine dit Wicart, écuyer + &
Jeanne de Frasne
|
Erasme de La
Fontaine dit Wicart &
Pasquette de
Saint-Guislain du Hontoy
|
Nicolas de La
Fontaine dit Wicart +/1588 &
Catherine Le
Clercq +1619/1620
|
Catherine de La
Fontaine dit Wicart &
Thomas de
Fontaine
|
Jean de Fontaine
1500 &
Catherine
d'Ablaing 1500
|
Jean de Fontaine
ca 1525 &
Jeanne Hoosmans
ca 1525
|
Andrieu de
Fontaine ca 1545-1598 &
Ne Le Maire
|
Jérôme de
Fontaine 1575-1623 &
Claire Pezin
1575
|
Hubert de
Fontaine 1603-1679 &1638
Jacqueline
Wacrenier 1616
|
Catherine de
Fontaine 1639-1672 &1666
Guillaume
Lenglart, seigneur du Ponchel Englier 1629-1672/
|
Nicolas Hubert
Lenglart, seigneur du Ponchel Englier 1668-1732
&1698
Marie Madelaine
Guidin, dame des Rosiers 1663-1715
|
Nicolas Hubert
Joseph Lenglart, seigneur des Rosiers 1701-1766
&1738
Alexandrine
Gabrielle Albérique Carpentier 1711-1778
|
Catherine Joseph
Charlotte Lenglart 1745-1818
&1764
Urbain Dominique
Virnot 1734-1794
1° Urbain-Charles LETHIERRY
naquit le 26 Février 1790. Membre du
Conseil d'Arrondissement, de la Chambreet
du Tribunal de Commerce de Lille, Economiste distingue, il publia
divers
ouvrages pour soutenir la doctrine du libre-échange. Le 26 Mai
1819 il avait
épouse en premières noces Céline-Joseph-Marie
BONNIER DU METZ, née a
Marquette-lez- Lille, le ref Aout I79I, de Messire Hyacinthe-
Ignace-Joseph,
Chevalier, Conseiller du Roi; Trésorier de France au Bureau des
finances de
Lille et de Sophie-Félicité Mathon,
décédée le 29 Septembre 1829, à Wazemmes ou
elle fut inhumée le 1er Octobre. Elle avait eu trois
enfants. Au mois d’avril
1832, Urbain Lethierry épousa en secondes noces Elisabeth
Arshdall, née à
Londres le 8 septembre 1785, fille de Richard Montgommeri, membre du
parlement
britannique, archevèque de Cantorbery, primat
d’Angleterre, Primat d’Angleterre,
le premier personnage du royaume après les princes de la famille
royale, décédé
à Tours, et de Anne-Marie Montagne, décédée
à Derby. Elisabeth Arshdall n’eut
pas d’enfant et mourut à Lille, 24, rue Française,
le 30 septembre 1835, agée
de quarante-neuf ans. Le service funèbre fut
célébré le 2 octobre au temple
évangélique
de la rue de Tournai et l’inhumation eut leiu au cimetière
de l’Est, dans la
section des protestants. Madame Auguste Barrois possédait dans un beau
cadre Empire, une minitaure ovale d’Elisabeth Arshdall ; le peigne en
forme de couronne, est en écaille, la robe blanche en mousseline brodée, l’écharpe
tricolore, afin sans doute de souligner
sa nationalité nouvelle. Madame Eugène Martin
possède son portrait en pied à l’aquarelle, le portrait de sa mère,
celui de son père avec son frère Edouard.
« Céline Bonnier du Metz était la nièce de
Jacques-Nicolas Taverne de Mondhiver, Seigneur de Renescure et la belle sœur de
M. Reynard, l’érudit conservateur du musée de Lille » CLT.
Carpeaux, Jean-Baptiste : Edouard Reynard, peintre de paysage (Lille 1802-Lille 1879), conservateur puis directeur du musée de Lille, 1841-1879,
administrateur des Académies, 1867, médaillon octogonal en bronze dans un cadre
en cuivre, H. 0.253 ; L. 0.211 ; P. 0.026 m.
« Une dizaine de villes françaises de
province, dont Dunkerque, ont eu le privilège de bénéficier d'une activité
théâtrale continue depuis la fin du règne de Louis XIV. Par lettres patentes du
2 avril 1776, Nicolas Taverne de Montdhiver obtient l'autorisation de bâtir une
salle de spectacle, place Dauphine à Dunkerque. En juillet 1776, le magistrat
approuve ces lettres en lui cédant un terrain rue de Nieuport.
La construction de la salle de spectacle appelée
communément La Comédie est rondement menée puisque les travaux commencés en
avril 1777 sont achevés six mois plus tard. L'exploitation de cet établissement
culturel est confiée à un directeur dépendant à la fois du gouverneur, qui lui
octroie le privilège des spectacles, et du magistrat qui exerce un droit de
police générale sur les comédiens et les spectateurs.
2° Désiré LETHIERRY
Engagé a dix-huit ans dans
I’ armée de l'Empereur, il était capitaine d'artillerie a 21 ans. II se signala
dans les batailles de Salamanque, de Vittoria, de l’Adour et surtout a celle de
Toulouse, ou sa batterie fit des prodiges qui contribuèrent a la victoire; il y
fut blesse d'un éclat d'obus et propose pour la croix.
Batailles de Toulouse, de Vittoria.
Apres l'épidémie, le Roi Louis-Philippe décida de venir a Lille et
fit coïncider son voyage avec la rentrée des troupes du Siege d' Anvers.
Désiré Lethierry était encore en fonctions lors de sa mort, le 23
Septembre 1834.
Il avait épouse sa cousine germaine Apolline-Zoe BARRROIS , née
le 24 Pluviose an VII (13 Février r799) fille de François- Joseph, Chevalier de
3° Charlotte-Adelaïde, née paroisse Saint-Maurice, le 17 Mars 1793,
décédée a Wazemmes, le 14 Fructidor an VI (31 Août1798) ;
4° Adolphe, époux de Julie BARROIS, qui formera une première branche collatérale.
Adolphe-Joseph
LETHIERRY, quatrième enfant de Charles et de Catherine Virnot, ne le 5 N novembre
1795, épousa a la mairie le 24 Novembre 1816, et a l'église St-Maurice, le 25
Novembre a minuit sa cousine germaine, Julie-Marie BARROIS née a Seclin, le 29
Octobre 1795, de François, chevalier de
Adonne a l'étude des langues orientales, Adolphe Lethierry
publia a Paris et a Leipzig divers ouvrages sur les racines Hébraïques et Chaldéennes
avec leurs dérives dans les principales Langues de l' Asie et de I’ Europe et
sur les signes du Zodiaque . (Bibliothèque Nationale X 5074 et 5075).
Le portrait de l'auteur appartient a M. Adolphe
Barrois-Watine.
II mourut a St-Maurice-Iez-Lille le 10 Aout 1863 ; sa femme
le suivit au tombeau Ie 20 Janvier 1864, ayant eu trois enfants :
5° Henriette-Aldegonde, née le 16 Frimaire an V (5 Décembre 1795)
rue a-Fiens, décédée le 27 Décembre 1804
6° Lucien, qui continuera la descendance directe,
Lucien-Marie LETHIERRY, Sixième enfant de Charles et de
Catherine Virnot, ne a Wazemmes, faubourg de Béthune, le 28 Fructidor, an VII
(14 Septembre 1799) fut présente ledit jour a
Le 24 Janvier 1827, par devant Charles-Marie-Armand de
Formigier, son cousin, Adjoint au Maire de Lille, il épousa Prudence- Josèphe
DELEBECQUE , née- Paroisse S L Michel a Gand (Royaume des Pays-Bas) le 10 Avril
r808 de Charles-Joseph et de Marguerite-Alexandrine Barrois, domiciliée a
Lille, rue de Fives. Les témoins furent Désiré et Adolphe Lethierry, frères a
l'époux; François-Joseph Barrois, aïeul a l'épouse et Henri-Thomas Barrois, son
oncle.
DELEBECQUE: D'azur à un chevron d'or accompagne en chef
de deux vols d'argent et en pointe d'une bécasse d'or. La famille Delebecque
était alliée aux familles Demesmay, Piat, Mathon, Malou et de Wavrin; au nombre
de ses membres elle comptait Mgr Charles Delebecque, évêque de Gand, ne a
Deulemont, décédé a Gand en 1865.
Apres en avoir retire les tapisseries, les vieilles
vaisselles en étain en faïence de Lille
(La manufacture royale de porcelaine de Mgr. Ie Dauphin avait ete fondee _ a
Liile en 1782 par Leperre-Durot. ) et en
porcelaine du Japon qui le garnissaient (toute la dinanderie fut réquisitionnée
par l'ennemi au cours de l'invasion de 1914), Lucien vendit l'h6tel de la rue a
Fiens, en 1863 au prix de 140.000 frs
pour se fixer au faubourg St-Maurice ; Les cinq hectares de terres situes a
Fives, qui furent expropries pour les fortifications et la gare du Chemin de
fer du Nord, Prudence Delebecque les avait hérités de sa mère. il y mourut le 2
Novembre 1883 dans sa maison de la rue Vantroyen et fut inhume au cimetière de
l'Est ou reposait sa femme décédée le 8 Avril 1868 . Il avait eu quatre
enfants.
Adélaïde-Alexandrine LETHIERRY, septième enfant de
Charles-Marie-Désiré, et de Catherine Virnot, née a Lille le ler Juin 1802, épousa
le 8 Février 1820 Henri-Thomas BARROIS, son cousin germain, ne a Lille le 8 Juin
1790, fils aine de François-Joseph, chevalier de
En secondes noces, Henri Thomas Barrois épousa sa cousine Félicie
VIRNOT, dont il eut trois enfants:
8 Dominique-Alix, ne a Lille le II Mars 1807, décédé le I5 Décembre
1878 à Wazemmes, rue des Stations, dans la maison de campagne qu'il tenait de
son père, inhume au caveau de famille du cimetière du Sud.
9° Léon-François, ne le 20 Novembre 1808, célibataire, décédé chez
son père le 28 Novembre 1847 et inhumé le 1er Décembre au nouveau cimetière de
Wazemmes;
10° Louis-Amédée, né a Lille le 5 Février 1815 à 2 heures du matin,
décédé à Wazemmes,le 27 Mai 1820.
11 Edouard-Alexandre, frère jumeau du précédent, né le 5 Février
Textes issus de l’ouvrage du vénéré Charles Le Thierry d’Ennequin à qui nous rendons hommage : « Une famille bourgeoise de Lille, ses alliances, ses seigneuries, 1610-1930 »
La petite fille
d’Alexandrine Virnot épousa Elzéar de Négrier, Capitaine de grenadiers, né à
Périgueux, de François , Général de division, mort à Paris, 37, rue Vaneau,
portraituré par Louis Joseph César Ducornet.
Elzéar
de Négrier appartient à une dynastie de soldats : «
son grand père ,
officier de marine avait eu deux fils : François-Casimir ci
après et Ernest,
général, père du général de
négrier, inspecteur d’armée, membre du Conseil
Supérieur de la guerre, grand croix de la légion
d’Honneur, décédé subitement
au cours d’une croisière au Spitzberg en
août 1913 » Ch Lethierry d’Ennequin.
« François-Marie-Casimir de Négrier, né le 27 avril 1788 au Mans et
tué le 25 juin 1848 à Paris, est un général français. Il participa aux guerres
du Premier Empire et à la conquête de l'Algérie par la France et fut tué durant
les journées de Juin 1848.
Son père, le capitaine de vaisseau François Gabriel de Négrier, fuit la
France sous la Terreur et se réfugia à Lisbonne. Il avait 12 ans lorsque le
général Lannes le prit sous sa protection et l’emmena avec lui dans son
ambassade au Portugal. Lannes le confia ensuite aux soins de son aide-de-camp
Subervie, qui le ramena en France et surveilla son éducation. Destiné au métier
des armes par son illustre protecteur, les succès de la campagne d’Austerlitz
enflammèrent tellement le jeune cœur de Négrier que, abandonnant le lycée et
ses études, il entra comme simple soldat dans le 2e d’infanterie légère en
septembre 1806, et rejoignit immédiatement les bataillons de guerre à la 2e
division du 8e corps de la grande armée. Il assista au siège de Hamelin en
octobre et y fut nommé caporal le 24 novembre.
Dans la campagne suivante, au siège de Dantzig, avec le 10e corps, Négrier
se trouva, le 20 mars 1807, au passage de l'île de Noyat, opération dont le but
était de couper les communications de la place avec la mer, et dont le succès
valut six décorations aux soldats qui s’y étaient le plus distingués. Il était
également à la bataille du 4 avril, où sa compagnie repoussa de la presqu’île
de Pilau une colonne prussienne qui fut contrainte de se jeter en désordre dans
les bateaux pêcheurs en abandonnant trois-cents prisonniers. Le 17, sa
compagnie contribua encore à repousser dans la place une colonne de Russes et
de Prussiens qui laissa cinq-cents hommes sur le terrain.
Après la capitulation de Dantzig, le 2e Léger étant passé au 2e corps,
Négrier, qui avait été fait sergent le 1er juin, se trouva le 14 à la bataille
de Friedland, où un éclat d’obus l’atteignit au-dessus de l’œil gauche, au
moment où, formé en carré, son régiment essuyait, l’arme au bras, tout le feu
de la droite et du centre de l’armée russe.
Après la paix de Tilsitt, Négrier à qui sa blessure avait mérité
l’épaulette d’adjudant-sous-officier le 24 juin, rentra en France et reçut le
1er septembre la décoration de la Légion d'honneur. Il n’avait alors que
dix-neuf ans et comptait déjà deux campagnes en moins d’une année de service.
Du camp de Rennes il passa en Espagne, fut nommé sous-lieutenant le 7
juillet 1808 et lieutenant le 13 novembre ; il combattit, le 10 décembre, à la
bataille de Gamonal qui ouvrit aux français les portes de Burgos, et le 11, à
la reconnaissance de San Vicente de la Barquera, dans les Asturies. Dans cette
affaire, où 10 000 Espagnols furent battus et chassés par un bataillon du 2e
Léger, fort de 1 200 hommes, on s’était emparé d’un petit bâtiment chargé de
montres. Le général Michel Silvestre Brayer les fit distribuer aux militaires,
aux officiers et aux soldats. Négrier se trouva du nombre des récompensés.
Dans la campagne de 1809, il se trouva à la bataille de Cacabelos le 3
janvier, à celles de Lugo, d’Elviña et de La Corogne qui décidèrent la retraite
du général anglais Moore. Au Portugal, avec le maréchal Soult, il assista à la
bataille de Monterey, le 5 mars, puis à la retraite de l’armée française devant
les armées combinées de sir Arthur Wellesley et du maréchal Beresford.
Le 27 septembre 1810, Négrier reçut, à la bataille de Buçaco un coup de feu
à la tête, au moment où les généraux Merle, Foy et Graindorge, un fusil à la
main, combattant comme les soldats, faisaient de vains efforts pour maintenir
leurs troupes sur la serra de Alcoba.
Nommé capitaine le 31 juillet 1811, il assista l’arme au bras à la bataille
de Fuentes de Oñoro, se trouva en 1812 au siège de Castro et à la bataille des
Arapyles, qui fut le signal des revers français dans la Péninsule ibérique. En
mai 1813, il suivit le mouvement de retraite de l’armée de Portugal sur l’Èbre.
Blessé d’un coup de feu à la tête le 21 juin, à la bataille de Vitoria en
défendant le pont de l’Ariago et le village d’Abechucho, il conserva néanmoins
assez de force pour rester à son poste et se trouva, le 31 août, à la bataille
de San Marcial, où il eut le bras droit traversé par une balle.
À l’ouverture de la campagne de 1814, il fut élu chef de bataillon le 4
octobre 1813 et assista aux batailles de Brienne, de La Rothière, de
Champaubert et de Vauchamps. Après l’occupation de Méry-sur-Seine par le
général Boyer, le 23 février, le corps du feld-maréchal autrichien
Schwarzemberg avait mis le feu à la ville, espérant que l’incendie arrêterait
les troupes françaises, mais le commandant Négrier, à la tête du 2e de Ligne,
s’élança au milieu des flammes, traversant le pont au pas de charge au milieu
d’un feu si ardent que quelques gibernes s’enflammèrent et sautèrent. Cet acte
héroïque permit aux troupes françaises de rentrer à Troyes avec Napoléon Ier le
25.
Il suivit Napoléon dans sa marche sur Soissons, et dans la nuit qui précéda
la bataille de Craonne, il surprit, avec cinq-cents hommes, les Russes dans
leur bivouac, en tua un grand nombre et rejeta les autres au-delà du village.
Napoléon, témoin de ce beau fait d’armes, le nomma officier de la Légion
d’Honneur le 13 mars et accorda vingt-cinq décorations à son bataillon. C’était
la dernière fois qu’il participait à cette lutte.
La Restauration le conserva en activité. Après le 20 mars, il fit partie,
avec le 2e léger, de la division Reille, 2e Corps, et se trouva engagé le 15
juin en avant de Thuin contre un corps prussien de 890 hommes qu’il chassa
devant lui jusqu’au-delà du pont de Marchiennes. Dans la journée du 16, il
combattit aux Quatre-Bras. Le 18, il fit partie de l’attaque du bois et du
château de Hougoumont, où il eut la jambe droite traversée par un coup de feu.
À la Seconde Restauration, il échappa encore au licenciement, grâce à sa
grande réputation de courage et de talent. De 1816 à 1829, il fut
successivement employé dans les grades de major, de lieutenant-colonel et de
colonel dans la légion de Lot-et-Garonne, les 54e et 16e Régiments de Ligne, et
il reçut la croix de Saint-Louis le 17 août 1822.
Promu au grade de colonel le 22 août 1830 et mis à la tête du 54e de Ligne,
il obtint la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur le 18 avril 1834, fut
compris dans la promotion des maréchaux de camp le 22 novembre 1836 ; il prit
le commandement de la subdivision du Pas-de-Calais, le 8 décembre.
Appelé en mars 1837 à la tête d’une brigade d’infanterie dans la division
d’Alger, il séjourna au camp d’observation de Boufarik durant le mois de juin,
et remplaça le gouverneur général dans la province d’Alger pendant la seconde
expédition de Constantine.
À la fin de novembre, le maréchal Valée lui confia le commandement de
Constantine et de ses dépendances, et en août 1838, il fut chargé de compléter
la reconnaissance du chemin de Constantine à Stora. Sa marche hardie dans une
contrée où les Turcs n’osaient pas s’aventurer étonna les Kabyles. Dès lors,
commença, sous sa direction, l’exécution de cette voie militaire, longue de 22
lieues, qui conduit en trois jours de marche de Constantine à la mer.
Vers le même temps, le commandant de Mjez Amar ayant été arrêté par les
Haraktas, dans une reconnaissance, le général Négrier marcha pour les punir
mais, à l’apparition de ses troupes, cette tribu demanda l’aman et se soumit à
la réparation qu’il exigea d’elle, puis comme l’ex-bey El-Hadj-Ahmed s’approchait
de Constantine qu’il espérait surprendre, le général se porta au-devant de lui
et le contraignit à reculer sans combat.
Rappelé en France en juillet 1838, le général Négrier prit le commandement
du département du Nord. En janvier 1839, on lui confia celui de la 2e brigade,
3e division, rassemblée sur cette partie de la frontière, et il rentra dans sa
subdivision au licenciement des corps d’observation le 25 mai. Vers la fin de
juin, il eut le commandement de la 4e division d’infanterie à Paris, fut
employé au camp de Fontainebleau en 1839 et 1840, alla en mission à Heilbronn
pour assister aux manœuvres des troupes du 8e corps de la confédération
germanique. Envoyé de nouveau en Algérie à la fin de janvier 1841, il reprit le
commandement supérieur de la province de Constantine.
Abd-el-Kader avait
conservé du côté de Msilah, au sud-ouest de Sétif, un reste d’influence qu’il
importait de détruire. À cet effet, le général Négrier se rendit à Msilah, en
mai, à la tête d’une forte colonne. Il y fit reconnaître l’autorité d’El
Mokrani, calife, par un grand nombre de tribus qui vinrent faire leur
soumission et pourvut aux dispositions nécessaires pour neutraliser le califat
d’Abd-el-Kader. Créé lieutenant-général le 18 décembre 1841, il ouvrit la
campagne de 1842, en repoussant, en janvier, une attaque dirigée contre Msilah
par Ben Omar, calife de l’Émir. Le 31 mai, il prit possession de Tebessa, situé
à 35 lieues sud-est de Constantine, et après avoir donné dans cette ancienne
colonie romaine l’investiture, au nom de la France, à des autorités indigènes,
il revint à Constantine en dissipant les rassemblements qui voulaient lui
disputer le passage.
Rentré
en France le 21 janvier 1843, le général Négrier
commanda
successivement les 13e et 16e divisions militaires, à Rennes et
à Lille, fut
nommé inspecteur général d’infanterie en
1845 et 1846, et reçut la croix de
grand officier le 22 avril 1847. Au mois de mai 1848 le gouvernement
provisoire
lui conserva le commandement de la nouvelle 2e division, et il vint
à la même
époque siéger à l’Assemblée nationale
en qualité de représentant du département
du Nord.
Les journées de juin 1848
Dès ses premières réunions, l’Assemblée pressentant les dangers qu’elle aurait à courir, lui avait confié les fonctions de questeur. Dans la matinée du 23 juin, vers midi, il avait successivement passé en revue, sur la place de la Concorde, les 4e, 19e et 22e bataillons de garde mobile qui étaient partis pleins d’enthousiasme pour le Petit-Pont, la rue Saint-Séverin et la rue Saint-Jacques, sous la conduite des généraux Duvivier et Bedeau. Deux mille hommes fournis par les 10e et 11e légions de la garde nationale restèrent sous ses ordres, bivouaqués sur la place du Palais jusqu’au lendemain 24 ; mais le 25, voyant la lutte se prolonger et n’écoutant que son ardeur, il monta à cheval à une heure de l’après-midi, serra une dernière fois la main du président de l’Assemblée nationale, et partit avec une colonne composée de six compagnies du 28e régiment de ligne, de deux compagnies du 69e et du 4e de la garde mobile qu’il conduisit d’abord sur la place de l'Hôtel-de-Ville et qu’il porta ensuite en suivant les quais vers le Grenier d’abondance d’où partait le feu des insurgés embusqués dans les décombres et dans les jardins environnants. Il avait déjà parcouru le boulevard Bourdon dans toute sa longueur et renversé les nombreux obstacles qui s’opposaient à sa marche, lorsque, arrivé à la barricade parallèle à la rue Beautreillis, il fut atteint d’un coup de feu et tomba expirant dans les bras d’un sous-officier du 69e. Il était sept heures et demie du soir. Sa mort, loin d’intimider les soldats, excita leur ardeur, et d’un dernier élan ils franchirent les barricades qui les séparaient encore de la colonne de Juillet. Paris a voulu conserver son cœur et en a confié la garde aux soldats français invalides. Lille a réclamé son corps qu’une députation lui a porté solennellement. Enfin son jeune fils, soldat au 7e régiment de ligne, a été nommé sous-lieutenant, et sa veuve, indépendamment de la pension de retraite à laquelle lui donne droit la législature, obtint, à titre de récompense nationale, une seconde pension de 3 000 francs, réversible sur chacun de ses deux enfants. Négrier fut remplacé, dans ses fonctions de questeur par le général Lebreton, représentant d'Eure-et-Loir. » Wikipedia
Il eut des obsèques nationales à l'église Saint André, rue Royale à Lille, en face de l'hôtel de Lamissart (-Prouvost), rue Royale.
Autoportrait enfant, Collection Cherrier
« Louis Joseph César Ducornet
(né le 10 janvier 1806 à Lille ; mort le 27 avril 1856 à Paris) est un peintre
français. Né sans bras il se servait de ses pieds pour peindre. De plus, né
sans fémurs, il n'avait que quatre orteils par pied et était atteint d'une
sorte de nanisme. Il reçut les leçons de François Louis Joseph Watteau et de
Guillaume Guillon Lethière, attira l'attention par son talent en même temps
qu'il excitait l'intérêt par son infirmité, fut pensionné par Louis XVIII et
eut de nombreuses commandes. Bien qu'il n'ait jamais réussi à passer la
deuxième étape du prix de Rome (à cause de son handicap), il eut plusieurs
médailles à des salons. La critique a souvent été clémente avec lui, la blague
étant facile : « ce que Ducornet fait avec ses pieds, d'autres ne peuvent le
faire avec leurs mains ».
Sa condition le rendant impropre à la marche, il se déplaçait en étant
accroché au dos de son père. Malgré ses handicaps, c'était un très bel homme.
Il vécut et travailla de 1845 à 1856 au 14, rue Visconti à Paris.
Œuvre :
Pierre-Hippolyte Saint-Léger commandant du Bataillon des canonniers
sédentaires de Lille (1849)
Louis Ducornet est surtout bon coloriste. Parmi ses productions, on
remarque :
• les Adieux d'Hector et
d'Andromaque, 1828, Palais des beaux-arts de Lille
• Saint Louis rendant la justice sous
un chêne, 1831, Palais des beaux-arts de Lille
• Marguerite interrogeant une fleur,
1834
• la Mort de la Madeleine, 1840,
Église Saint-André de Lille
• Saint Denis prêchant dans les
Gaules
• L'Appariton de la sainte Vierge à
sainte Philomène, 1847, abbaye de Saint-Riquier
• La Belle Édith, 1855. Deux
portraits, celui du général Négrier et celui du commandant Saint-Léger,
réalisés par Louis Ducornet, sont exposés au musée des Canonniers Sédentaires
de Lille.
Critique contemporaine : « Ouvrage inachevé de la création, Monsieur
Ducornet, qui n'a que la moitié d'un corps d'homme a suppléé par l'énergie de
sa volonté à l'absence de ses bras. A force d'étude, de patience et d'art, il
est devenu un peintre, dont les ouvrages à plus d'un titre, doivent inspirer de
l'intérêt. » Wikipedia
5° Marie-Julie, née le 9 Février 1772, décédée
le 20 septembre suivant ;
7° Julie-Marie VIRNOT (1776-1823),
baptisée le 18 juillet 1776; elle avait seize
ans, lorsqu'elle fut emmenée en captivité à Condé avec son père, et gardée
prisonnière après la mort de celui-ci ; elle devint aveugle a la fin de sa vie,
et mourut a Paris, sans enfant, le 23 Février 1823. D'une humeur charmante,
malgré tous les malheurs de sa courte existence, Julie Virnot laissa dans sa
famille les plus aimables souvenirs. Son portrait par Heinsius, en 1810, fut
légué par elle a sa nièce et filleule, Madame Adolphe Lethierry. II la
représente le nez busqué, les yeux bleus largement ouverts, la chevelure
châtain-dore se rassemble sous un large ruban noir brode de perles d' or ; le
corsage de velours est décolleté et garni de zibeline, un croisement de tulle
blanc, fixe par un losange d'or, voile en partie la poitrine.
Julie Virnot avait épousé Joseph-Marie
DEFOSSEUX, fils de Joachim-Joseph, ex-receveur du Chapitre de Saint-Pierre
et d'Amélie-Pélagie Castelain, baptise a St-Pierre le 17 Mars 1767, Conseiller
Municipal en 1807, Maire de
Joseph Defosseux avait créé, a
DE FOSSEUX : de gueules a trois jumelles
d'argent.
8° Louise-Pélagie VIRNOT,
née le 14 Mars 1779, décédée
a Wazemmes, le 8 Thermidor, an II (26 Juillet 1794)
9° Louis-Joseph VIRNOT,
Banquier à Paris, né le 10 Juillet 1781,
décédé en 1829. Au partage de 1810, Louis Virnot fit avec Charles Lethierry
l'échange de terres d'un hectare et demi a Wambrechies contre quatorze hectares
de bois a Renescure, où il fit construire le château Virnot.
5) : Charles-Louis VIRNOT de LAMISSART de
Musemberg (1737-1808)
second
fils de Dominique, Syndic de
Baptisé a St-Etienne le 13 Janvier 1737,
licencié es-lois,
Bourgeois de Lille par relief du 3 Avril 1761,
avocat au
Parlement de Flandre,
Procureur du Roi aux Eaux et Forets.
Conseiller Municipal en 1807
Trésorier de
II fit le dénombrement de deux fiefs a
Bailleul en Avril 1782, et celui du fief de Musemberg à Séquedin en Janvier
1785,
il mourut à Lille le 16 Mars 1808.
Le 2 Juin 1760, à St-Etienne, il avait épousé
Marie-Alexandrine LENGLART, fille de Nicolas-Hubert et d'Alexandrine
Carpentier, baptisée dans cette église le 12 Janvier 1742, décédée le 30 Juin
1818, ayant eu neuf enfants :
L'hôtel Virnot de Lamissart puis Quecq d'Henriprêt, 44, rue de la Barre à Lille
1° Alexandrine-Charlotte-Joseph-Marie
VIRNOT de LAMISSART (1761-1832)
née le 28 Décembre 176r, de Charles et de Marie Lenglart, décédée le 8 Avril 1832, épousa le 18 Juin 1782, Charles-Henri DE SAVARY, Sgr DU GAVRE,
Hôtel de Savary, rue Royale, Lille
Conseiller du Roy, Trésorier de France à
1° Alexandrine-Henriette DE
SAVARY DU GAVRE, née Paroisse Ste-Catherine, le 30 Décembre 1783, décédée le 9
octobre r855, épouse de François-Alexandre QUECQ D'HENRIPRET;
2° Thérèse-Charlotte, qui suit;
VII. -- Thérèse-Charlotte DE
SAVARY DU GAVRE, née Paroisse St-Etienne, le 16 Février 1789, décédée le 10 Février
1862, avait épousé le I5 Septembre 18I3 Charles-Léopold-Marie DE
fils de Charles, Chevalier, né le 28 juillet 1753 de Charles, Chevalier, Sgr de St-Aubin et de Marie-Beatrix Moullart de Vilmarest, page du Roi Louis XVI, puis capitaine au régiment de Berry, Chevalier de St-Louis. (3), et de Jeanne-Rufine-Françoise de Bourgogne, né a Tournai, le 2 Janvier 1792, décédé a Lille, le 21 Juin 1884,
« par contrat passé devant Dclerue et Salembier, notaires à Lille, en
présence et du consentement de plusieurs parents et amis des parties, savoir,
du côté do futur, entre autres, de dame Marie-Josèphe de la Chaussée, sa tante;
de messires Louis-Charles-Félix et Alexis Aimé Warnier de Wailly, écayers, ses
cousins-germains ; de messire Antoine-Louis-Augustin Moullart de Vilmarest,
écuyer, ancien capitaine d'infanterie; de messire Pierre Moullart de Torcy,
écuyer, ancien lieutenant-colonel au service d'Espagne; de messire
François-Michel de la Chaussée, écuyer, cousins issus de germains; de messire
Joseph-François-Marie Lallart de Ribchem, ancien capitaine d'infanterie, chevalier
de l'ordre de S. Louis ; de messire Louis - JeanBaptiste Huvino de Bourghelles,
écuyer, ancien maire <lc Lille ; de messire Philippe de Bourgogne, écuyer,
le premier, oncle, et les deux derniers, cousins-germains de la mère du futur;
et du côté de Mlle, de Savary. darne Marie -Anne- Alexandrine Lenglart, veuve
de Charles-Louis Virnot de Lamissart, ancien trésorier de la ville de Lille,
son aïeule maternelle ; de demoiselle Alexandrine-Henriette de Savary, sa sœur
germaine ; de Jean-Baptiste-Gabriel-Joseph Quccq, écuyer, ancien trésorier de
France, membre du collège électoral et du conseil-général du département du
l\ord. oncle allié du côté paternel, de François-Emmanuel-Désiré Quecq, écuyer,
ancien trésorier de France, et de Marie-Jean-Charles Gennard, receveur des
domaines à Lille, oncles alliés du côté maternel. »
Ils laissent quatre enfants ; Le 19 Décembre
1° Elisabeth-Zénobie DE
né à Tournai
le 8 Février 18IO, Chevalier des Ordres de Léopold et de St-Jean de Jérusalem, décédé
a Estaimbourg le 24 Mars 1886, dont deux enfants ; Philippe de Bourgogne,
Chevalier, né à Lille le 28 Janvier 1774, entra aux pages du Roi en 1789. En
1792 il fut nomme premier page (dignité qui au bout de quatre années conférait le
grade de capitaine de cavalerie).
Il avait été de service dans les
appartements .du roi le 20 Juin 1791 mais il n’apprit la fuite de la famille
royale que le lendemain. Arrêté avec
deux de ses camarades, il fut maltraite par la populace qui voulait le pendre a
un réverbère dans la rue St-Honore, près du Palais Royal lorsqu'un escadron de
gendarmes vint l'arracher des mains des forcenés.
Au 20 Juin 1792 Philippe de
Bourgogne resta constamment près du Roi et le 10 aout il fut du petit nombre
des serviteurs et des gardes nationaux fideles qui lui firent un rempart de
leur corps. Il l'accompagna jusqu'a l'entrée de l'assemblée ou il ne fut point
admis, mais où son habit de premier page lui attira une décharge qui tua un
garde à ses cotés.
Il rejoignit l'armée des Princes,
y re9ut au nom du Roi un brevet de capitaine des Chasseurs de Calonne signe par
Monsieur et le Comte d' Artois le II septembre 1792, et prit part à la défense
de Maëstricht ce qui lui valut le titre de Bourgeois de cette ville.
DE BOURGOGNE: écartelé au 1e et
4e semés de France Ii la bordure componée d'argent et de gueules, qui est de
BOURGOGNE moderne) au 2 et 3" bande d'or et d'azur de 6 pièces a la
bordure de gueules (qui est de BOURGOGNE ancien) et sur le tout d'or au lion de
sable orne et compossé de gueules (qui est de FLANDRE). Les écartelures brisées
d'un champagne d'or a la pointe de l'écu. V.
Le Château d'estaimbourg servit de résidence secondaire aux Amédée Prouvost: "Le château
d'Estaimbourg appartenait à des descendants (par la main gauche) des ducs de
Bourgogne et était situé en Belgique dans le Hainaut, entre Pecq et Nichan. C'était
une grande construction d'aspect assez banal et noirâtre, mais de proportions
plutôt impressionnantes. Au milieu d'une pièce d'eau le bâtiment offrait des
logements tellement vastes que souvent il comptait une trentaine d'habitants,
tous très à l’aise. Chaque famille avait son quartier bien à elle.
C'était la joie des enfants les soirs d'arrivées, que ces grands corridors nus
et vides desservant les chambres. Le coté de la bibliothèque de M. de Bourgogne
était réservé à Mme Prouvost, il semblait un asile de mystère digne de
respect. II y avait l’ aile droite, quartier de M. le Chanoine de Bourgogne
dont on voyait dans les portraits du vestibule la figure jeune et rosée un peu
poupine malgré son rochet de dentelle, puis la chambre de Télémaque chère aux
collégiens à cause d'un grand dessin représentant le héros grec. Les meubles,
dont quelques-uns de prix, avaient tous un air vieillot des châteaux inhabités
depuis de longues années. La fade odeur de l’entrée recelait un peu de
désuétude, cependant, par de longues fenêtres, on avait de jolis aperçus de
campagne. Le mont de la Trinite se profilait comme une taupinière sur un grand
clé dominant la plaine et servait de baromètre ; on le trouvait bleu empanaché,
et c'était merveille de voir que le temps était toujours en rapport avec les
prévisions données par la montagne. Puis la pièce d'eau, la barque, le pont
menant au bois de sapins ou la vigne verge rosissait si fort des le mois d'aout
et flamboyait d'un rouge de feu des septembres, et les grands espaces, les
allées sombres et ombragées, vrais délices pour les promenades du matin ou les
lièvres vous barraient le passage, ou sautillaient gentiment les animaux
apprivoises. Lors des fenaisons, les grandes pelouses odorantes offraient avec
leurs meules de foin les taches de vieil argent qui tranchaient sur le vert
sombre des sapins.
Dans les parages du
potager, comment dire les appâts de ces murs couverts de pèches et ces pruniers
en plein vent qu’on balançait sans respect pour voir tomber les fruits tièdes de
soleil et juteux de leur sucre. Les petits murs, barrières et enclos variés qui
divisaient le coin du potager déjà grand comme un petit empire, permettaient
aux intrigants dévastateurs de se dérober par un bout ou par l’ autre
lorsqu’ils entendaient un pas de jardiner. On retombait alors dans le parc de
framboisiers ou dans les plates-bandes de fraisiers et on revenait au château,
l’estomac et la conscience un peu chargée mais le cœur et la tête ensoleillés
par l’ivresse de la nature. La vie à Estaimbourg était très monotone, point
n'est besoin de le dissimuler, et quoique ces souvenirs n'aient le droit
d’évoquer aucune satire, il est avéré qu'on cherchait l’ ombre du parc pour
parer aux inconvénients du soleil, puis le soleil pour se réchauffer de
la fraicheur de l’ ombre, qu'on y discutait avec un esprit charitable et plein
de douceur de I’ opportunité d'un salon au nord ou au midi, qu'on y cherchait
avec une inaltérable patience le bien -être des marmots chéris qu'il fallait
tenir un peu éloignés et qu'on emmenait de temps en temps pour ne pas trop
fatiguer les oreilles maternelles. On parlait aussi pendant les repas des
recettes culinaires les plus agréables au palais. Au moins la médisance était
éloignée de ces conversations. Le soir enfin, on s'endormait en remerciant la
Bonne Providence de tant de jodles goutées dans une paix si profonde. On ne se
plaignait cependant pas de la monotone des jours. L'influence très bien faisant
de Mme Prouvost se faisait sentir très douce à tous, grands et petits. Avec
l’âge, elle était devenue encore plus indulgente, plus peleuse si possible,
toujours souriante de ce bon sourire qui désarmait les moins bien
intentionnés. On la sentait recueille dans une profonde ferveur, et qui aurait
ose exprimer une plainte, manifester un mécontentement?
Elle se faisait toute a
tous et ne se réservait que de longues stations à l’ église si proche du
château que la grille du parc séparait seulement. L'église était, grâce à ses
soins, toujours bien tenue et ornée de fleurs. Elle était sans style avec
son porche bas, le petit cimetière a l’ entrée, et évoquait, cette petite
église de village, un sentiment attendri en contemplant la simplicité de son
architecture, I’ allure un peu barbare de son clocher, et on se répétait
volontiers cette strophe chaque fois qu'on y entrait : Salut, je te revois
encore,
Aussi pauvre, mais plus
touchante Mon clocher d'ardoise que dore La pourpre du soleil couchant Parmi
les arbres et les tuiles je vois encore se pencher son coq aux ailes immobiles
Mon vieux clocher.
A l’intérieur, les
tombeaux de la famille de Bourgogne étaient le seul document intéressant. Les
fleurs de papier ornaient la statue de Saint-Ghislain, l’orgue tremblotant
auquel il manquait la moitié des touches et des jeux, ronflait sous les doigts
du sacristain, menuisier du village. Le parfum d'encens mélange aux senteurs de
moisi, avec la sensation de fraicheur d'une cave, tout cela vous prenait à la
gorge, mais on y priait bien et les prônes de la cure étaient écoutes
sans broncher.
Mme Prouvost recevait
de temps en temps son curé et les curés des environs, elle avait un grand
respect pour les prêtres et peut-être avait demande depuis longtemps à Dieu la
faveur de donner à l’Eglise un membre de sa famille.
L'ainé de ses
petits-fils, Henri Lestienne, le tout premier de cette lignée de 27
petits-enfants qui entoura sa vieillesse, fut appelée au sacerdoce. Elle put
jouir des émotions si douces de sa première messe. Dans la sainteté d'une telle
vocation, Il remplit une trop courte carrière de bonnes ouvres de fondations
charitables et d'exercices multiples de Dévouement. Il fut prés de sa
grand-mère pour lui donner les consolations de la foi et lui fermer les yeux.
Dieu couronna cette âme
de prêtre en le ceignant de l’auréole des Saints, car il mourut au champ
d'honneur, comme aumôner militaire, en juin 1915, ayant été plus loin que son
devoir, aussi loin que son ardeur de dévouement pouvait le conduire.
Maintenant les
dernières années de Mme Prouvost sont comptées.
Elle revient à
Estaimbourg cependant tous les étés. Les soirées, par les chaleurs, se
passaient dans la grande galère d'entrée. Malgré son affaiblissement, elle
pouvait encore faire sa partie de whist avec un de ses gendres ou de ses
petits-fils. Les plus remuants sortaient jusqu'a neuf heures pour chercher des
vers luisants ou étudier la cosmographe avec un oncle complaisant, mais les
veillées se terminales tôt à cause du lever matinal pour la messe et aussi du
départ pour Roubaix d'une partie des hôtes. En 1902 l’état de Mme Prouvost devenant
alarmant, on lui recommanda le grand air et le repos d'Estaimbourg. Elle y
arriva très fatiguée a la fin de juin. Elle s'affaiblit très rapidement et
rendit son âme à Dieu le 25 juillet. L'agonale avait été longue et apparemment
douce, avec des sursauts de vêle et des phases de prostration complète. Tous
ceux qui l’approchaient étaient frappés de son aspect si calme, de son
expression d'aménité, Celle qu'on lui avait toujours connue.
L'abbé,
son petit-fils, ne la quittait pas. Le dernier soupir étant proche, il attendit
jusqu'à midi et demi pour y assister et put de suite dire la sainte Messe
dans la petite église qui avait été si souvent témoin des oraisons de sa sainte
grand-mère. Deux de ses cousins servirent, la messe, et toute la famille y
assista, cherchant à travers le passage cruel de cette terre à un monde
meilleur, la figure de celle qui entrait dans le triomphe et pouvait entendre
les paroles saintes. « Bon et fidèle serviteur, voici la récompense que je t’ai
préparée ».
Souvenirs de Madame Amédée II Prouvost, née Marie Bénat, ici au sujet de ses beaux parents:
D'UN
SIECLE A L'AUTRE DE BRETAGNE EN FLANDRE, SOUVENIRS
D'UNE GRAND'MERE
Présentés par son petit fils Jacques Toulemonde Roubaix, 1970-1971
B Jean, né à Tournay, le 16 Avril
1843, vicaire à
2° Aurélie-Caroline-Clémence, née
le 28 Juin 1822, décédée le 1er Janvier 1874, bienfaitrice de l'Ordre des
religieuses Auxiliatrices des âmes du Purgatoire (A cet ordre, fonde-par Eugénie
Smet, Aurélie de
3° Charles-Désiré-Henri, qui
suivra ;
4° Clémentine-Eugénie, née le 23
Mai 1831, alliée le 14 Octobre
VIII. - Charles-Désiré-Henri DE
1° Antoinette-Marie-Charlotte-
Yvonne, née en 1857, décédée au château de
2° Daniel-Charles-Marie, ne le 10
Mai 186I, attaché d’Ambassade.
3° Aurèlie-Félicie-Marie-Thérèse,
née le 11. Novembre 1863, mariée 1° Juin 1888, à Paul-Marie-Joseph-Adolphe
COLLINET, vicomte de
4° Eugénie, morte en bas-âge.
2° Charlotte-Joseph VIRNOT de LAMISSART
(1764-1812),
baptisée le 21 Septembre 1764, décédée Ie 10 Novembre 1812, qui épousa le 13 Juin 1786 François-Emmanuel-Désiré QUECQ, Sgr d'HENRIPRET,
fils cadet de
Jean-Baptiste-François, Sgr de la Cherye et de Marie-Jeanne le Thierry, né le 6
Décembre 1756, baptise le 7, Paroisse de
1° François-Alexandre, qui suit;
VI. - François-Alexandre QUECQ
D'HENRIPRET,
fils ainé de François-Emmanuel-Désiré, et
de Charlotte Virnot de
Lamissart, ne et baptise le 23 Mai 1787, Paroisse St André,
épousa a minuit le
17 Octobre 1815 en l'église Ste-Catherine Alexandrine-Henriette
DE SAVARY, sa cousine germaine maternelle, née le
29/12/1783 de Charles Henri, Sgr du Gâvre, Trésorier de
France, Conseiller à la Gouvernance de Lille en 1774, et de
Alexandrine-Charlotte-Joseph-Marie Virnot de la Missart. Administrateur
des hospices et secours public de la ville de Lille, Conseiller
municipal en 1807, il mourut le 15 mars 1841 et fut inhumé
à Wazemmes.
Alexandrine-Henriette de Savary décéda le 6 Octobre 1855 ;
elle avait eu quatre enfants :
1° Agathe-Alexandrine, qui suit; 2° Charles-Arthur, 3°
Adeline-Amélie-Laure-Marie-Thérèse, née Paroisse Ste-Catherine le 24 Juin 1822.
Parrain: Henri Quecq, son oncle paternel; Marraine : Marie-Thérèse-Joseph de
Savary, Dame de Sevelingue, sa grand-tante. Le 6 Septembre 1853, elle épousa Auguste-Joseph
DE FRANCE de HELICAN (d'azur a la fasce d'or accompagnée en chef d'une fleur de
lis d'argent, et en pointe d'un coq du même), né à St-Omer, le 23 Septembre
1822 de Paul-Charles, et de Marie Alexandrine Boudry et mourut au château de
Lumbres, près St-Omer, le 26 Octobre suivant, empoisonnée, dit-on, par un verre
d'eau qu'un domestique jaloux destinait a. une femme de chambre favorite. Auguste de France mourut le 24 Septembre 1871.
4° Gustave-Lucien, qui suivra.
VII. - Agathe-Alexandrine QUECQ D'HENRIPRET, née le I5 Juillet
1816, présentée le 16 à
2° Emma, épouse de Melchior de Madre de Norguet (voir plus
loin). 3° Camille3) et de Louise-Marie-Thérèse Van der Helle de Perdekerchof, décédé
à Lille le 16 Avril 1894.
Agathe Quecq mourut le 23 Janvier 1887, ayant eu quatre
enfants :
1° Roland-Alexandre DE VICQ, né le 30 Septembre 1846,
baptisé Paroisse Ste-Catherine. Parrain : Roland de Vicq, grand’ père paternel;
Marraine: Alexandrine-Henriette de Savary d'Henriprêt, grand’mère maternelle.
Ordonné prêtre a Paris en l'Eglise St-Sulpice, le 25 Décembre
2° Elise-Adeline-Charlotte, qui suivra;
3° René-Marie-Jules, ne Ie 10 Janvier 1850, Paroisse St-Etienne.
Parrain : Jules de Vicq, son oncle paternel. Marraine: Adeline Quecq d'Henripret,
sa tante maternelle, décédé en 1861;
4° Fernand-Paul, né le 17 Octobre 1852. Parrain : Gustave
Quecq d' Henripret, son oncle maternel. Marraine: Palmyre Taverne de Montdhiver
(Fille de François-Nicolas-Edmond négociant à Dunkerque en 1771, petite fille
de Jacques-Nicolas et d' Anna Coppens, petite nièce de Jean Bart, Palmyre
Taverne de Monthiver fut veuve en premières noces de Ferdinand Carrion, Vte de
Nisas ; elle épousa le 29 Mars 1840 Jules-Roland de Vicq, fut.la bienfaitrice
de l’église St-André, qui lui doit son clocher, et mourut à Lille 26 Février
1891, sa tante paternelle par alliance.
Fernand de Vicq épousa le 12 Avril 1883 Denyse Joseph
SCHERER DE SCHERBOURG, née le 29 Décembre 1856 de Emile-François-Philippe, et
de Adelaïde-Marie d'Hespel de Flencques, et mourut sans postérité en Octobre
1920. Denyse Scherer, petite-fille de Louis-Alexandre, et de
Rosalie de Surmont de Bersee et petite-niece de Eubert Scherer de Vendeville.
IX. Elise-Adeline-Cha1'lotte DE VICQ, née le 17 Juillet 1848,
baptisée Paroisse Ste-Catherine. Parrain: Arthur Quecq d'Henripret, son oncle;
Marraine: Louise-Marie-Thérèse Van der Helle, sa grand’mère paternelle, épousa
le 29 juillet 1873 Albert-Charles-Louis MOULLART (d'or au lion de vair armé et
lampassé de gueules. Tenants : deux sauvages portant la bannière de l'écu. Voir
la généalogie de cette famille dans CARPENNTIER. Histoire du Cambrésis, MORERI,
2° Camille-Celine-Marie, née a Lille le II Novembre 1875 épouse
de Raoul DE ROSNY dont deux enfants :a) Emmanuel DE ROSNY ; b) Antoine.
le même jour a
Gustave Quecq, né Paroisse Sainte Catherine le 14 avril 1828,
présenté à la maison commune et baptisé le 21 avril; parrain : Jean
Baptiste Quecq d’Henriprêt, son oncle ; Marraine: Henriette-
Thérèse-Gabrielle Quecq, cousine germaine de son père. Il épousa le 17
Septembre 1865 en l'Eglise de
2° Henri-Melchior QUECQ D'HENRIPRET, à Lille le I5 juillet 1872,
épousa le 28 Aout I900 au Château de Marchin (Belgique) Cécile-Marie-Isabelle-
Ghislaine, comtesse de ROBIANO (d'argent au chef d'azur émanché de trois
pointes et charge de trois fleurs de lis d'or. Cette famille était établie a.
Milan des le X° siècle ; au Congres d' Anvers (1626) Balthazar de Robiano,
trésorier général des finances, était le Ministre plénipotentiaire des
Archiducs.), Née a Bruxelles le 3 Décembre 1878 d'Alphonse, et de
Clémentine Pycke de Peteghem dont il eut quatre enfants :
1° Raphael, né à
VI. - Jean-Baptiste-Lucien-Marie QUECQ D'HENRIPRET, septième
enfant de Francois-Emmanuel-Désiré, Chevalier, et de Charlotte- Joseph Virnot
de Lamissart, ne a Lille le 27 frimaire an VIII (17 Décembre 1799) enregistre
ledit jour a
Lucien Quecq était juge honoraire au Tribunal de Ire instance de
Cambrai lorsqu'il mourut Ie 26 Juillet 1887, laissant une fille unique, qui
suit:
VII. - Laurence QUECQ D'HENRIPRET, née à Cambrai le 21 Mars
1840, baptisée a
Le baron Paul d'Haubersart était secrétaire de l'Ambassade de
France a Rome, chevalier de
1° Marthe-Marie, d'HAUBERSART, née le 5 Septembre 1866, alliée à
Cambrai le 12 Janvier
A°- Guillaume-Antonin-Joseph-Ghislain, Baron des ROTOURS, né à
Cambrai le 1er Juillet 1888, Député du Nord, épousa le 6 Mars 1912 Elisabeth de
FRANQUEVILLE (de gueules au chef d'or), née a Paris le 9 Février 1888 du Comte
Roger de Franqueville, et de Marie de Mun, dont sont issus :
1° Jacques-Gabriel-Joseph, né à Avelin (Nord), le 17 Mars 1913 ;
2° Laurence-Antoinette-Marie, née à Paris le 5 Mai 1916.
B°- Robert-Marie-Piat des ROTOURS (d'azur à trois besants
d'argent), né à Avelin, le 19 Juillet 1891, épousa le 13 Octobre 1926 Claire
Jeanne POTIER DE COURCY (de gueules a la fasce d'argent, accompagnée de trois
croisettes du même), fille du Vicomte Jean et de
Blason des Rotours, Quecq d'Henripret Château d'Avelin, Alliances Prouvost-Virnot, d'Haubersart des Rotours
3° Urbain-Louis-Joseph,
baptise
le 29 Décembre 1765, décédé le 21 Novembre 1767;
4° Pierre-Alexandre,
baptise paroisse Ste-Catherine, le 28 Juillet
1769, décédé le 16 Octobre 1772;
5° Hubert,
baptise
le 14 Novembre 1770, décédé le 16 Mai 1777 ;
6° Rose-Marie VIRNOT de LAMISSART (1772-1851)
, baptisée le II Janvier 1772, décédée le 15
Novembre 1851. Elle avait épousé le 13 Brumaire an III (Novembre 1795)
Jean-Baptiste-Joseph PROUVOST, natif de
Jean PROUVOST
ca 1545- |
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Pierre
PROUVOST ca 1585-1623 |
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Guillaume
PROUVOST ca 1580- |
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Pierre
PROUVOST /1623-1697 |
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Pierre
PROUVOST 1606-1681 |
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Guillaume
PROUVOST 1660 |
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Pierre PROUVOST, Echevin de Wasquehal 1648-1691 Marguerite de Lespaul |
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Robert Joseph
PROUVOST 1699- |
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Jean Baptiste
PROUVOST 1744- |
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Jean Baptiste Joseph PROUVOST 1765-1797 Rose Marie Virnot de Lamissart |
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7° Jean-Chrysostome-Joseph VIRNOT de
LAMISSART,
né le ler Juillet 1774, décédé en bas âge;
8° Catherine-Sophie VIRNOT de LAMISSART,
ci-dessus
né le
23 Novembre 1779, décédé le 20 Septembre 1837 ;
le II Prairial an X (3I
Hôtel Virnot de
Lamissart (Prouvost), 52, façade de
l’Esplanade (angle rue de Jemmapes) Lille
Documents P.H. Guermonprez
A propos de l'hôtel Virnot de Lamissart, 52, façade de l'Esplanade, en janvier 1838, Barthélemy Delespaul, dit Delespaul Aîné, propriétaire
avec son frère de la filature de lin Delespaul & Delespaul, maire adjoint
de Lille, bienfaiteur des Hospices de Lille, Une rue de Lille portera son nom. 1805
– Lille-2 octobre 1854 4 à 49 ans, fils de Barthélémy
Delespaul 1778-1813 et Henriette
Julie Françoise Pollet, achète aux héritiers de
Monsieur Virnot-Delamyssart, moyennant 91.720 francs, une belle maison avec
atelier adjacent, située 73 rue de
Jemmapes à Lille (actuellement 52, façade de l'esplanade à Lille), succession de Louis-Urbain VIRNOT de LAMISSART, 9° enfant de Charles-Louis, né
le 23 Novembre
1779, décédé le 20 Septembre 1837 ; le II Prairial
an X (3I Mai IS02), il avait
épousé Aimée-Joseph PROUVOST,
décédée le 30 Mai 1819, âgée de 44
ans, dont un
fils Urbain-Léon VIRNOT de LAMISSART, ne le 29 Fructidor, an XII (16
Septembre 1804), décédé le 26 Vendémiaire (I5 Décembre de la même année). Ils étaient aussi propriétaires de l'hôtel de Lamissart, 130, rue Royale à Lille.
Façades et toitures sur rue, sur cour et sur jardin (cad. HI 13) : inscription par arrêté du 1er mars 1978
La descendance de Charles Louis Virnot de Lamissart comprend
les familles :
6° Dominique-François VIRNOT (1773-1833)
baptisé à I’ église Saint Etienne le 3 octobre
1773, décédé à Lille, paroisse de La Madeleine, le 2 juillet 1833,
épouse le 20 prairial an VIII de Catherine-Sophie
Virnot de Lamissart, baptisée en l'église Sainte Catherine Ie 15 janvier
1777, nièce d'Urbain Dominique, fille de Charles-Louis et Marie Alexandrine
Lenglart
Il vivaient dans l'hôtel de
7° Victor- Dominique Virnot (1803-1868)
Epouse Adéle-Catherine Le Thierry
(1817-), fille d’Urbain Le Thierry, née en1790, Membre du Conseil d'Arrondissement, de
Hotel Virnot depuis le XVII°, place Saint Martin à Lille reconstruit vers 1772 Adéle-Catherine Le Thierry Hôtel Cuvelier puis Virnot, rue de Gand à Lille
8° Urbain IV Dominique Virnot (1837-1914)
Epoux de Louise Derode 1841 + 1870,
fille de Prosper Derode,
Vice-Président de la Chambre de Commerce et du Tribunal de Commerce,
Chevalier de la Légion d'honneur,
et Céline
Cuvelier
cousine germaine de la marquise de Ségur, belle fille de la Comtesse
de Ségur
Urbain Virnot et ses petits enfants sur le perron du château Wibaux , une des trois propriétés Virnot contigues à Mons en Baroeul près de Lille; Blason Derode;Louise Derode
Le château Wibaux est la propriété de gauche, celle du centre et une autre à droite dans l'alignement appartenant à la famille Virnot.
Prosper Derode, Les Derode-Cuvelier, leur propriété de campagne du 253, rue du Faubourg de Roubaix, à la limite de Saint Maurice de Lille et Mons-en-Baroeul prise sur un des plus anciennes photos (1867), Victor Derode
Dessins,enfant, du futur Monseigneur de Ségur Faire-part décès Pierre de Ségur Ctesse de Ségur
L’œuvre de la France, elle remplit toutes les
pages de l’histoire humaine, elle est connue de l’univers entier et ce n’est
pas Dieu qui l’oubliera, lui a qui tout
est présent. Le zèle déployé par cette noble race pour la cause et pour le nom
de Dieu, l’esprit de sacrifice et d’abnégation, le dévouement et l’enthousiasme
qu’elle a mis au service de Jésus-Christ et de son évangile, voilà des titres
qui subsistent, des mérites qui ne s’effaceront jamais. D’autant qu’ils n’appartiennent pas uniquement au
passé. » Monseigneur Pie.
Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonds baptismaux de Reims, se repentira et retournera à sa première vocation. Un jour viendra(…) où la France, comme Saül sur le chemin de damas, sera enveloppé d’une lumière céleste… Tremblante et étonnée, elle dira : »Seigneur, que voulez vous que je fasse ? » et lui : « Lève toi, lave les souillures qui t’ont défigurées, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, fille ainée de l’Eglise, nation prédestinée, vase d’élection, va porter, comme par le passé, mon nom devant tous les peuples et tous les rois de la Terre » Saint Pie X : allocution consistoriale de 20 novembre 1911.
|
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Pierre d'ASTICES
†/1381
|
Jean d'ASTICES
†/1413
|
Jean d'ASTICES
|
Bertrand
d'ASTICES ca 1440-
|
Guillemin
d'ASTICES
|
Pierre d'ASTICES
|
Mathis d'ATICHE
†1602/
|
Jean d'ATICHE
†/1653
|
Charles d'ATHIS
1632-1683/
|
Philippe André
d'ATHIS ca 1660-1687
|
Jean-Baptiste
DATHIS 1685-1743
|
Louis Augustin
Joseph DATHIS 1734-1780
|
Henri Auguste
Joseph DATHIS 1765-1814
|
Henriette Rose
Désirée DATHIS 1797-1850
Prosper Félix
Fortuné DERODE, né le 17 janvier 1790 - Lille, 59000,
Nord, France, décédé le 6 août 1852 - Lille, 59000, Nord, France
à l’âge de 62 ans, Négociant, Juge au Tribunal de Commerce de Lille
|
Prosper Félix Philippe
DERODE 1818-1892
Marié le 1er juin 1840,
Lille, 59000, Nord, France, avec Céline Julie Omérine CUVELIER, née le 17
juillet 1818 - Lille, 59000, Nord, France, décédée le 10 juin 1898 -
Puis
Marie-Auguste Gamonet, fille de Louis de Gamonet
La dernière de la dynastie des
peintre Van Blarenberghe, Eugénie (1790-1864) épousa de Charles Dathis
(1795-1826), frère d’Henriette Dathis épouse Prosper Derode, grands parents de
Louise Virnot-Derode. Pauline Derode (1847-1896) épousa le baron Jules Meunier,
petit fils du peintre Jacques Louis David, notaire et maire de Lille. Le baron
Meunier, père, par Jacques Louis David. Lucien Jules Derode est né le
02.11.1850 à Lille. Il est négociant en denrées coloniales, banquier et
Président de
Henriette Dathis Ordre du Lys à Henri
de Gamonet Louis Nicolas van Blarenberghe
Statue duc de
Berry
à Lille Baron
Meunier
Puis Marie-Auguste Gamonet, fille de Victor-Louis de GAMONET ( Parti au 1
d’azur à un volcan surmonté de 3 flammes au naturel abaissé d’une fasce
d’argent chargée aussi de trois flammes accompagnées en pointe d’un lion au
naturel.Au 2°, coupé d’or et d’argent : au 1°, chargé d’une aiglette de
sable ; au 2° chargé de trois bandes de sable. Couronne de Comte, support
de lions : armes d’Hector de Gamonet, receveur général de la province
d’Artois, éxécuté par ordre de Le Bon, 25 germinal an II) et de Caroline
Eléonore Marie CUVELIER, petite fille de Louis-Hector de GAMONET, seigneur de
Berval et de
1876- — École Saint-
Joseph, rue Solférino; dans la chapelle. I. U. S. Fondateurs de l'école
Saint-Joseph.
Bablet-Jonolez, Gustaye
Barrois, Alphonse Bergerot, Félix Bernard, Georges Bernard, Henri Bernard, Louis
Bernard, Mlle Thérèse Bernard, Bulteau-Six, Vte du Coestlosquet, Bob du Coestlosquet,
Anatole Cordonnier, Louis Cordonnier, Léon
et Eugène Crépy, Dansette-Mahieu, Vv« Decoster-Droulers, Gustave Decoster, Decroix-Duquesne,
Félix Dehau, Alphonse Delesalle, Mme Mathilde Destiecker, Droulers-Salembier,
Augustin Dubois, Cte
du Hays, Fêron-Vrau, Flipo-Desurmont, Ghesquière-Diérickx, V Groulois-Lanvin, Charles
Huet, Joire-Vernier, Lefebvre-Desurmont, Mlle Pélagie Malfait, Masse-Meurisse, Mourcou-Malfait,
Charles Paeile, Cte de Pas, Poullier-Longhaye, Camille Remy, M™e Richter-Fagot, Auguste
Scalbert, Bon Le Sergent de Monnecove, Emile Vandame, Verley frères, Veilley-Crouan,
Achille Yernier,
Gustave Villette, Urbain
Virnot, Vve Vrau-Aubineau, Philibert Vrau, Wattrelos—liadbn ?, Cte Werner
de Mérode, Vve Alexandre Bernard,
Aimé Samin, Jules
Fockedey.
Principaux édifices
construit par Auguste Mourcou fut en (1845) l’Eglise Saint Martin
D’esquermes,(1860) construction de la
maison de santé, et l’hôpital de la Providence de Bailleul, (1866/1876)
construction de l’hôpital Sainte Eugénie de Lille(hôpital de la Charité), et
d’autre construction comme le Collège Saint Joseph en( 1874 )(Saint
Paul),Hospice des Vieux Ménages à Lille en (1876), le Palais Rameau en (1878), la façade du
Cimetière du Sud. Et des hôtels particuliers, et châteaux, Vestrate à Lomme, le
château Droulers à Fives et le
château Decoster à Saint Maurice belvoisin, et bien d’autres.
Branche féminine des Victor Virnot:
Les enfants de Victor Virnot
« L’oncle Victor Virnot avait huit
enfants: un fils prêtre André Virnot, mort séminariste à la bataille de la
Marne; que des sœurs dont Marthe Virnot, future Madame Georges Prouvost-Virnot,
de son premier mariage avec Mademoiselle Bocquet; puis deux enfants avec Mlle
Cailleau (belle-sœur du général de Gaulle) dont Marie-Thérèse, supérieure du
Sacré Cœur. Marie Louise Dubois habitait près du musée de Lille et Germaine
Dubois était avec Simone Broudehoux les deux femmes les plus belles de Lille.
Victor allait à la messe tous les matins
à la messe de l’église de la Madeleine à Lille , conduit par son chauffeur et
rencontrait Mlle Cailleau dont le père était consul à Bruxelles en Belgique
mais sans argent. Il disait souvent qu’ils étaient « les derniers »,
c'est-à-dire les rares familles anciennes restant à Lille.
Le général de Gaulle avait une seule
sœur a épousé un M. Cailleau dont la sœur a épousé Victor Virnot. Cette
sœur du général de Gaulle fut cachée
pendant la guerre par les Virnot au Havre où ils ont une très belle propriété
qui surplombe la ville et la baie. Elle en parle dans les mémoires. La famille
de Gaulle habitait près de la place Saint Martin à Lille et voisinait beaucoup
avec les Virnot; à Paris, ils habitaient
au 114, bd Raspail ou 110 car Agnès Virnot-Bonduelle habitait au 112, à coté
celui du Larousse; ils communiquaient au 6° étage et par les grilles des
balcons; la fille de Gaulle allaient à Sion; le grand père Urbain Virnot
allait régulièrement à Paris, en partie
pour s’occuper des actions des chemins de fer du Nord dont ils avaient hérité
lors de la succession Barrois-Virnot, devenue la plus riche détention d’actions
après les Rothschild, leur hôtel particulier ayant été expatrié rue de Tournai
à Lille.
Le très distingué oncle Gustave Decoster
(époux de Cécile Virnot) avait été en classe avec le Général de Gaulle et sont
resté s toute leur vie en correspondance. Le général fut reçu par Louise
d’Halluin, née Virnot, au
château de
Fanières (Louise habitait avant à Château de
Champigneulles dans la Marne
qu’elle partageait avec son beau frère d’Halluin:
étant à coté pour une cérémonie,
le général demanda de loger chez tante Louise; il y a
fallu mettre un lit
adapté; Agnès Dickson-d’Halluin a encore le
«fauteuil du Général». Brigitte
Prouvost-Virnot
« Le grand père du général, un
autre Charles de Gaulle, était au collège avec le futur député Jonglez, aïeul
des Charles Prouvost-Masurel. »
Victor Virnot, né le 22 janvier 1862,
Lille, décédé le 28 janvier 1944,
Lille (82 ans), marié le 25 juillet 1889
avec Marie Bocquet,
née le 26 août 1867,
Lille, décédée le 2 septembre 1903,
Mons en Baroeul (36 ans), dont
Madeleine Virnot.
Germaine Virnot, née le 25 octobre 1891,
Lille, décédée, mariée le 7 février 1912,
Lille, avec Jean Dubois,
né le 10 mai 1876,
Lille, décédé le 27 novembre 1922,
Lille (46 ans).
Marie-Louise
Virnot, née le 31 octobre 1894,
Lille (filleule: Simone Bernard
1926-), mariée le 31 décembre 1912,
Le Havre (76), avec Augustin Dubois,
né le 24 août 1890,
Lille, décédé le 18 février 1946
(55 ans).
Marthe Virnot, née le 11 mars 1896, Lille, décédée en 1985 (89 ans), mariée le 26 septembre 1919, Lille, avec Georges Prouvost, né en 1894, industriel en confection textile à Paris.
Antoinette
Virnot, née le 11 mai 1898,
décédée en 1972 (74 ans), mariée le 31 mai 1920,
Lille, avec Pierre Herlin,
né le 15 juin 1894,
décédé en 1975 (81 ans).
Jeanne Virnot, née le 16 juillet 1899, Mons en Baroeul , décédée le 30 août 1974, Santes , inhumée, Santes (75 ans), mariée le 22 janvier 1922, Lille, avec Alexandre Bernard, né le 16 janvier 1897, Santes , décédé le 26 janvier 1970, Santes , inhumé, Santes (73 ans), sucrier (parrain: Charles Vincent Verley 1860 ).
Marié avec Berthe Cailliau, née le 1er décembre 1872, Tournai (Hainaut, Belgique), sœur d’Alfred, né le 7 août 1877, Tournai (Hainaut, Belgique), décédé le 26 décembre 1956, Sainte-Adresse (Seine-Maritime) (à l’âge de 79 ans), ingénieur civil des mines, marié le 18 janvier 1910, Paris VII, avec Marie-Agnès de Gaulle, née en 1889, décédée en 1982 (à l’âge de 93 ans), sœur du Général de Gaulle.
Victor Virnot et sa deuxième épouse, Berthe Cailliau
Liens entre la famille Virnot et la famille de Gaulle:
Dans
ses souvenirs, Brigitte Prouvost-Virnot relatait :« L’oncle Victor Virnot avait
huit enfants de son premier mariage avec Marie Bocquet: un fils prêtre André Virnot, mort
séminariste à la bataille de la Marne et que des filles dont Marthe Virnot, future
Madame Georges Prouvost, puis deux enfants avec Berthe Cailleau (belle-sœur du général de
Gaulle) dont Marie-Thérèse, future supérieure du Sacré Cœur ( n dit dans la famille que le Général avait jeté le dévolu sur elle dans leur jeunesse). Marie Louise Dubois
habitait près du musée de Lille et Germaine Dubois était avec Simone Broudehoux
(Madame Marcel Virnot), les deux femmes
les plus belles de Lille.
Victor Virnot allait à la messe tous les
matins à la messe de l’église de la Madeleine à Lille, conduit par son
chauffeur et rencontrait Mademoiselle Cailleau dont le père était consul à
Bruxelles en Belgique mais sans argent. Il disait souvent : « nous
sommes les derniers », c'est-à-dire les dernières familles vraiment anciennes
restant à Lille. »
Le
général de Gaulle avait une seule
sœur : Marie-Agnès de Gaulle, née en 1889,
décédée en 1982 (à l'âge de 93
ans), épouse d’Alfred Cailliau, né le 7 août
1877, Tournai (Hainaut, Belgique),
Marié le 18 janvier 1910, Paris VII, décédé
le 26 décembre 1956, Sainte-Adresse
(Seine-Maritime) (à l'âge de 79 ans), ingénieur
civil des mines, frère de
Madame Victor Virnot Cette sœur du général de
Gaulle fut cachée pendant
la guerre par les Virnot au Havre – Sainte Adresse qui y ont une
très belle
propriété qui surplombe la ville et la baie. Elle en
parle dans les mémoires.
« Marie-Agnès Cailliau-de Gaulle,
née Marie Agnès Caroline Julie de Gaulle le 27 mai 1889 dans le 6e
arrondissement de Paris et décédée le 25 mars 1982 à Boulogne-Billancourt,
était une résistante française et la sœur aînée de Charles de Gaulle.
Le 18 janvier 1910, Marie-Agnès de
Gaulle épouse à Paris Alfred Cailliau, un ingénieur belge né à Tournai le 7
août 1877 et mort en 1967. Lors de la Première Guerre mondiale, elle fut
responsable de l'évacuation de son frère, alors lieutenant de Gaulle, blessé à
Dinant le 15 août 1914, en montant à l'assaut des tranchées adverses.
Durant la Seconde Guerre mondiale, elle
répond à l'appel du 18 juin 1940, lancé par son frère en s'engageant rapidement
dans la Résistance française. Marie-Agnès de Gaulle fut arrêtée avec son époux
en 1943 et emprisonnée quatorze mois à la prison de Fresnes, puis déportée à
Bad Godesberg, une annexe du camp de concentration de Buchenwald où est déporté
son mari. Quatre membres de la famille de Gaulle sont alors aux mains des
Allemands et Heinrich Himmler, voyant se profiler la défaite, proposera même un
échange à de Gaulle, ignoré par ce dernier. Vers la fin des hostilités, en avril
1945, elle sera transférée dans le Tyrol au château d'Itter aux conditions de
détentions sans commune mesure avec les camps et où sont détenus depuis 1943
plusieurs hautes personnalités françaises : Paul Reynaud, Édouard Daladier, les
généraux Weygand et Gamelin, Jean Borotra ou le colonel de La Rocque. Ils sont
libérés par les troupes américains le 5 janvier 1945. Marie-Agnès de Gaulle a
perdu un fils tombé au champ d'honneur en mai 1940, deux autres s'engageront
dans les Forces françaises libres et le quatrième Michel Cailliau, qui fut
prisonnier de guerre et évadé en 1942, créera un réseau de résistance. Elle
écrira un livre de souvenir personnel sur sa famille en 1970. Bibliographie :
Souvenirs personnels, Marie-Agnès
Cailliau-de Gaulle, ISBN 2-84573-516-2. » Wikipedia
La famille de Gaulle habitait près de la
place Saint Martin à Lille et voisinait beaucoup avec les Virnot, même à
Paris : ils y habitaient au 114, bd Raspail et Agnès Virnot-Bonduelle habitait au 112, à
coté du magasin Larousse; ils communiquaient au 6° étage et par les grilles des
balcons; la fille de Gaulle allait à Notre Dame de Sion; le futur Général avait
été au collège Stanislas voisin, en 1908-1909, à la même période que le jeune
Georges Guynemer. Le grand père Urbain Virnot allait régulièrement à
Paris, en partie pour s’occuper des actions des chemins de fer du Nord dont ils
avaient hérité de la succession Barrois-Virnot, devenue la plus riche détention
d’actions après les Rothschild, leur hôtel particulier historique du XVII°
siècle et son parc ayant été expatriés rue de Tournai à Lille.
Le très distingué oncle Gustave Decoster
(époux de Cécile Virnot) avait été en classe avec le Général de Gaulle et sont
restés toute leur vie en correspondance.
Le
général fut reçu par Louise
d’Halluin, née Virnot, au château de
Fanières (Louise habitait avant à
Château de Champigneulles dans la Marne qu’elle partageait
avec son beau frère
d’Halluin): étant à coté pour une
cérémonie, le général demanda de loger chez
tante Louise; il y a fallu mettre un lit adapté !
Agnès Dickson-d’Halluin
a encore le «fauteuil du Général». Souvenirs
de Brigitte Prouvost-Virnot
« Le grand père du général, un
autre Charles de Gaulle, était au collège avec le futur député Jonglez, aïeul
des Charles Prouvost-Masurel. »
dont
Marie-Thérèse
Virnot, née en 1905. Et André Virnot,
né en 1907.
Michel Cailliau
1679-1733 &
Anne Marie van
Kassel 1685-1729
|
Michel Joseph
Cailliau 1723-1784
Premier échevin & grand bailli du Vicomté de Zuytpeene&
Maria Jeanne
Jacqueline Loones 1737-1785
|
Pierre Cailliau
1768-1820
Banquier, négociant, directeur de la Banque Cailliau, Duquesne, & Cie,
conseiller municipal de Valenciennes&1795
Catherine
Caroline Isabelle Duquesne 1770-1860
|
|
Victor Cailliau
1799-1877
Banquier, directeur de la banque
Cailliau &1826
Thérèse Leman
1804-1870
|
Edmond Cailliau
1834-1909 &1859
Marie Pollet
1834
|
Berthe Cailliau
1872 &
Victor Virnot
1862-1944
|
Marie-Thérèse
Virnot 1905
Quelques parcours de
vie :
Marthe Virnot, née le 11 mars 1896, Lille, décédée en 1985 (89 ans). Mariée le 26 septembre 1919, Lille, avec Georges Prouvost, né en 1894
Georges Prouvost (1892) et Marthe
Virnot
Sœur Cécile Prouvost, 1921-1983
Une femme qui a voulu se faire nomade
avec les nomades :
Née le 15 juillet 1921 à St Maurice des Champs, près de Lille, dans une
famille d’industriels, elle connut une enfance sans privations dans un milieu
aisé. De sa jeunesse, de la première année de guerre, de sa vocation, on ne
sait rien. Entrée dans l’Institut des franciscaines missionnaires de Marie en
1940 à dix-neuf ans, elle laissa le souvenir d’une novice
« casse-cou » toujours à l’affût de quelque chose à entreprendre, à
inventer, sans avoir peur de l’effort, de la difficulté, du risque ou du
danger. Après son noviciat, elle fit des études d’infirmière puis fut envoyée
au Maroc.
Elle écrit, fin 1969, dans un bref résumé de sa vie : J’étais prête à
aller dans n’importe quel pays de monde, sauf en Afrique du Nord et chez les
musulmans. C’est là que l’obéissance m’envoya. J’étais jeune et pleine
d’enthousiasme. Je me suis livrée avec ardeur à toutes les tâches que le
Seigneur m’offrit : vie d’infirmière, étude de la langue du pays, de la
religion, de la civilisation. Je passais successivement dans les maisons
(communautés) de Fès, Casablanca, Taroudant, Rabat. En 1961, j’eus mon
obédience pour Midelt. Je fus partout, malgré des croix réelles, profondément
heureuse dans ma vocation, trouvant dans l’Institut mon plein épanouissement
humain et spirituel. Midelt fut donc la dernière étape de sa vie conventuelle,
avant le grand saut, chez les nomades. Là, elle avait un poste d’infirmière
dans le dispensaire, dépendant de la Santé publique, et elle s’occupait plus
spécialement de prévention maternelle et infantile. À la fin de 1969, Cécile
écrit : Depuis deux ans, le Seigneur m’attire vers une intimité constante
avec lui et un profond désir de vie contemplative. Lors de ma dernière retraite
en septembre 1969, il me fit voir clairement que ma vie serait nomade-contemplative.
C’est en juin 1969, au cours de l’ascension de
l’Ayachi (le deuxième sommet du
Haut-Atlas, 3735 mètres) qu’elle ressentit vivement et
douloureusement combien
les nomades étaient abandonnés au point de vue sanitaire.
À la fin de 1969,
elle présente, par écrit, son projet à la
Provinciale et à son conseil, ainsi
qu’à la Supérieure Générale et
à l’archevêque de Rabat. Elle explique : Je
voudrais donc, dès le printemps 1970, avoir l’autorisation
de passer, de temps
en temps, une nuit sous la tente, soit près d’un malade,
soit chez des amis
sûrs – et j’en ai de très sûrs. Il
faudrait que rapidement, le rythme atteigne
deux nuits par semaine ; tout en continuant mes activités
normales au
dispensaire et en communauté. Puis mon désir serait, dans
deux ans,
c’est-à-dire au printemps 1972, pouvoir vivre cinq jours
sous la tente, dans la
montagne et rentrer dans ma communauté le samedi et le dimanche.
Plus une
partie de l’hiver. Il me semble que là, je vivrais mieux
l’imitation de Jésus
Christ, la Voie, la Vérité, la Vie de nos âmes, qui
a voulu vivre cette vie de
proximité et de communauté avec les plus pauvres de son
pays qui étaient si
semblables au nomades de nos régions ; nomade avec les
nomades. Non sans
appréhension, ses supérieures et l’archevêque
laissèrent ouverte cette
possibilité de proximité avec les plus pauvres de la
montagne. Un projet qui
devint réalité en 1970, au rythme prévu. Comme
« compagne », dans ces
débuts, elle eut, non pas l’une de ses sœurs, mais
une femme berbère et elle
dira :
Il s’est créé entre nous une amitié profonde et actuellement, nous vivons
en fraternité comme deux sœurs, heureuses l’une et l’autre de montrer à notre
entourage qu’une musulmane et une chrétienne peuvent vivre ensemble en
réalisant chacune à fond sa religion. Pour nous, ajoute-t-elle, c’est le
dialogue islamo-chrétien vécu, avec simplicité, mais dans la réalité.
Très vite, elle pourra dire : J’ai enregistré et arrive à suivre d’une
manière régulière près de trois cents familles (de nomades). Il doit en rester
à peu près cent cinquante que je n’ai pas encore touchées. Le travail est
surtout de prévention, vaccinations, visites prénatales, surveillance des
nourrissons, dépistages de tuberculose...Nous faisons aussi les soins…
Ce qui est important pour elle dans ce vivre avec, ce sont les
contacts avec les gens qui l’entourent. Entre 1972 et 1974, elle circule dans
un rayon de trente kilomètres autour de Midelt, ce qui lui permet de contacter
un grand nombre de personnes. En 1972, elle compte 584 familles, soit 3475
personnes. En 1974, elle compte 659 familles, soit 3833 personnes et, en
infirmière méthodique, elle établit une fiche par famille. Elle essaie de
sensibiliser les parents à la nécessité des vaccinations. Mais comment faire
admettre qu’on pique un enfant en bonne santé ? Elle ne vaccine aucun
enfant sans l’accord de l’un des deux parents. Un autre point à obtenir, c’est l’hospitalisation
quand le médecin la demande car les gens ont peur. Elle suit avec grand soin
les enfants : les rachitiques, les anémiés, les mangeurs de terre. Mais
elle porte surtout ses soins sur l’éducation : hygiène,
alimentation : « Cela m’est facilité par le fait que je vis avec eux,
et, en partie comme eux. Je suis à la disposition de ceux qui viennent chaque
jour entre 7 h 30 et 17 h 30 ; mais pour les urgences, il n’y a pas
d’heure, je suis à leur disposition jour et nuit. Pour se faire nomade avec les
nomades, Cécile est vêtue d’un grand burnous d’homme, coiffée d’une manière qui
n’était ni féminine ni masculine, et chaussée de grosses sandales berbères,
même en plein hiver. Lorsqu’elle devait prendre le car, pour ne pas déranger,
elle était prête à partir de bonne heure. Enveloppée dans mon burnous, je me
couche sur un banc public, on me prend pour un homme et on me laisse
tranquille.
Sa vie à la tente était partagée entre son travail d’infirmière, la prière
à laquelle elle consacrait beaucoup de temps et l’étude, car Cécile lisait,
écrivait et étudiait beaucoup. Elle avait même composé un lexique
français-berbère et berbère-français. Elle avait entrepris la traduction en
berbère de l’évangile selon saint Marc et commencé celle de l’évangile selon
saint Jean. Elle avait traduit le « Notre Père », le « Je vous
salue Marie » et le « Magnificat » et composé quelques chants.
Elle suit des cours par correspondance, cours de Bible, d’islamologie, de
théologie. On lui doit aussi un livret sur le traitement par les plantes
qu’elle complétera au cours des années, ainsi que des notes sur l’acupuncture.
Sa vie fut laborieuse et austère. Pour bien le comprendre, il faut se l’imaginer
dans son contexte habituel : non au calme dans sa chambre ou son bureau,
elle n’en a pas ; mais assise au pied d’un arbre, ou l’hiver, près du feu
sous la tente ouverte à tous. En 1978 Cécile reçoit une sœur comme compagne
sous la tente ; mais pour que la Fraternité soit reconnue par les
instances suprêmes de l’Institut, il faudrait une troisième sœur, qui se fera
attendre encore cinq ans.
En
février 1983, Cécile est opérée à
l’hôpital d’une occlusion intestinale.
Et cette opération révèle un cancer très
avancé. Trop avancé même pour qu’on
puisse intervenir. Elle est mise au courant par le médecin et
elle accepte dans
la foi, dans la joie et dans l’espérance. Puis,
malgré l’insistance des siens,
elle exprime le désir de finir ses jours à la tente,
puisque médicalement il
n’y a rien à faire. Elle quitte l’hôpital
quand la plaie est cicatrisée et
continue de soigner les nomades par l’intermédiaire de la
sœur qui est avec
elle sous la tente. Les derniers mois, les souffrances physiques furent
intenses ; et pareillement sa vie d’union à Dieu.
Deux mois environ avant
sa mort, Cécile commença un jeûne, ne buvant que du
liquide. Je ne vois pas
pourquoi je devrais nourrir mes cellules cancéreuses quand il y
a tant de gens
qui meurent de faim…Ce fut la veille de sa mort, le 10 octobre
1983, qu’arriva
– dernière délicatesse du Seigneur – la
reconnaissance par Rome de cette
fraternité sous la tente. C’était dans la montagne
les fêtes de mariages et
toute la nuit avaient résonné les sons des derbouka (tambours), plus
proches ou plus lointains. C’était pour Cécile, l’annonce d’un autre festin,
d’autres noces. À l’aube du mardi 11 octobre 1983, après une nuit de grandes
souffrances, entourée de ses trois sœurs, elle dit : « Je vais vers
mon Père », prononça le nom de Jésus, entra dans la lumière qui n’a pas de
déclin et dans la joie de Dieu. À ses obsèques, dans le cimetière de la Kasbah
Myriem, c’est une foule qui l’accompagnait, composée de chrétiens et de
musulmans, de prêtres et de religieuses ; mais surtout de ses frères et
sœurs de la montagne, les nomades.
Témoignages
Un prêtre qui l’a bien connue. Le but premier de Cécile a été de vivre avec
les plus pauvres, de partager le dénuement de ce peuple berbère, nomade,
qu’elle aimait. Le partage de leur vie avec tout ce qu’il y a de difficile, de
dur et parfois même de rebutant, c’était son choix et non pas une conséquence à
supporter tant bien que mal. Elle aimait les pauvres, non pas en phrases et en
théorie, mais dans la réalité des actes quotidiens.
Son programme de vie
Imitation de Marie : surtout dans son mystère de la Visitation,
puisque, comme elle, je porte le Corps de son Fils.
Adoratrice de cette Eucharistie avec laquelle je vis en intimité totale.
Victime, car les sacrifices ne manquent pas quand il faut affronter les
intempéries, la privation de tout ...
Missionnaire, selon l’esprit de Mère Fondatrice, Marie de la Passion.
Son faire-part de décès composé par elle-même
Au nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux,
Jésus a dit : Je suis la Résurrection. Qui croit en moi, fut-il
mort, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu
cela ? (Jn 11, 25)
Réjouis-toi avec moi !
Le Seigneur est venu me chercher pour la vie qui ne finit pas.
Je prie pour toi et je t’attends dans la joie de la Résurrection
Amen. Alleluia !
Cécile Prouvost
Monseigneur Chabert, l’archevêque de Rabat :
Je l’admirais et j’étais fier d’avoir dans mon diocèse une telle
ambassadrice de Jésus parmi les plus pauvres. Elle représentait bien cette
option préférentielle que l’Église demande.
Et sa Provinciale :
Telle que je la connais, l’estime et l’admire, profondément dans son don
total, dans ce cheminement qu’elle a fait depuis des années et qui […] me semble
une authentique recherche du Seigneur, à l’exemple de saint François et de
Marie de la Passion.
Denis Prouvost
ingénieur, consacre son temps libre à l’étude du Vieux Paris ; Il s’intéresse
notamment au cycle de l’eau et à la topographie historique. Il est également
contributeur de l’Atlas du Paris souterrain; il est le fils d'Hubert
Prouvost et Brigitte de la Martinière.
Renaud Gagneux, Denis Prouvost, Emmanuel
Gaffard (photographies)
Sur les traces des enceintes de Paris : promenades au long des murs disparus.
De la muraille du Bas-Empire à l’enceinte de 1840, Paris s'est protégée
derrière de solides ouvrages, d'un rayon toujours plus vaste alors que la ville
ne cessait de repousser ses limites. Il demeure des vestiges importants de
certains de ces murs quand d'autres ont pratiquement disparu. L’empreinte en
est cependant encore fréquemment gravée dans le tissu urbain: c'est durablement
que les enceintes - ou leur fantôme - ont en effet marqué la limite entre des
propriétés, que l’orientation du mur a guidé la découpe des parcelles. Ainsi,
c'est en portant attention à des éléments d'apparence bien anodine, comme l’orientation
des souches de cheminées, la continuité des mitoyens ou les moindres dénivelés
de la chaussée, que le promeneur se fera archéologue pour retrouver le chemin
des remparts de Paris.
Alors qu'on la pensait disparue depuis longtemps, les vestiges de la porte
Saint-Michel, partie de l’enceinte du XIIIe siècle de Paris, ont été
retrouvés. Par Denis Prouvost.
Les monographies sont, pour les plus détaillées, issues de l'ouvrage de 1930 sur ces familles écrit par Charles Le Thierry d'Ennequin:
nous
voulons lui rendre hommage.
« Charles-Désiré Le Thierry d’Ennequin,
petit fils de Désiré Le Thierry d’Ennequin -Delebecque,
né à Lille le 6 janvier 1860, 11, rue des Buisses, dans une ancienne maison
datant de 1727, précédemment habitée par Henri Deleruyelle, le 6/01/1860,
licencié en droit et sculpteur, mort à
Paris le 14/06/1929 et inhumé à Flers-Les-Lille, avec ses ancêtres, dans
un caveau de style grec qu'il avait fait ériger.
Sa mère était la fille de l'éminent maire et héros de Lille, Jean Baptiste Smet, Chevalier de la Légion d'honneur, dont voici le château du Recueil à Flers près de Lille. qui restera dans sa descendance jusqu'aux années 1980.
Après avoir acquis
quelques notions d'astronomie, de paléontologie, et soigneusement scruté les
textes bibliques, les Beaux-arts et l' archéologie furent l'objet de ses études
et de ses voyages.
Cité par Lavignac
comme fervent Wagnérien, M. LTE contribua de ses deniers à faire connaitre en
Octobre 1899, à Paris l’opéra de Tristan et Yseult, fréquenta les musées
d'Europe, des Etats-Unis et du Japon.
Au Musée de la Ville
de Lille, il laissa par testament plusieurs œuvres décoratives inspirées par
ses séjours répétés aux Indes, en Grèce, en Palestine et en Egypte : le
Rishi l’ancêtre en prière, Pasiphaé, Némésis (le titre en grec chypriote de
droite à gauche), Danaé, la harpie, cires perdues ; Judith devant
Holopherne, statuette en ivoire ; Moïse, qui, après avoir emprunté aux
égyptiens leurs vases d’or et d’argent, pour les en dépouiller, entraîne le
peuple de Dieu à la conquête des terres des Cananéen, marbre jaune de
Sienne ; Salomé dansant, cire perdue ; Jean Baptiste Smet, maire de Lille, son grand père; Le
colonel Albéric Smet à Sedan, cire perdue; le duc Philippe de Bourgogne,
Cupidon, La sorcière, statuettes en bleu turquin, en marbre Savarezza, en
ivoire ; Persée délivrant Andromède, pendentif pectoral en or émaillé par
Tourette ; des vases, des plateaux, des lampes ; de l’orfèvrerie, des
bijoux etc; il eut le rare
bonheur de pouvoir étudier sous leurs formes diverses et jusque dans la
mélancolique poésie de leurs ruines, tous ces rêves de beauté dont tant de
civilisations ont parsemé le Monde, et notamment les temples de Bijanagar
dévastés en 1564, de Khajurao, de Magda, du Guzrat, de l'Orissa" d'Angkor,
de Boroboudha que l’indifférence et l’abandon ont voués à la mort. Sur les
Merveilles architecturales, éparses dans les brousses de l'Orient. V.
FERGUSSON, History of indian and eastern architecture. LEBON: La civilisation
de l'Inde (1887). La peste et le choléra qui ravageaient les Indes à ces
époques, il les affronta deux fois impunément, mais pas tout à fait la cruelle
maladie coloniale qui avait déjà emporté son cousin Carlos Barrois.
Antoine Virnot, né en 1585, décédé
après février 1641.
Marié avec Blaise Beauchy,
dont
§ Jeanne Virnot, née le 16 juillet 1899,
Mons en Baroeul , décédée le 30 août 1974,
Santes , inhumée, Santes (75 ans), mariée le 22 janvier 1922,
Lille, avec Alexandre
Bernard, né le 16 janvier 1897,
Santes , décédé le 26 janvier 1970,
Santes , inhumé, Santes (73 ans), sucrier (parrain: Charles Vincent
Verley 1860 ), marié avec Berthe Cailliau,
née le 1er décembre 1872,
Tournai (Hainaut, Belgique), décédée, dont
·
Elisabeth Virnot, née le 16 avril 1924,
Le Havre (Seine-Maritime), docteur en médecine, mariée le 5 juillet 1951,
Paris, avec Alain de
Christen, né le 16 mars 1924,
La Mulatière (69), décédé le 26 décembre 2011
(87 ans), ...
·
Alain Virnot, né le 4 juin 1925,
Le Havre (Seine-Maritime), marié le 18 décembre 1950,
Paris, avec Hélène Angliviel
de La Beaumelle, née le 5 décembre 1925,
Paris 1er, décédée le 8 mai 2000,
Paris (74 ans), dont descendance.
·
Anne Marie
Virnot.
·
Urbain Virnot, né à Wasquehal (Nord), marié le 27 avril 1956,
Mouvaux (Nord), avec Chantal Segard,
née à Lausanne (Vaud, Suisse), dont
o
Urbain Virnot, né à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine),
marié en 1990, Morges (Vaud, Suisse), avec Marie de Celis,
dont
§ Aurélien Virnot, né à Paris.
§ Laurent Virnot, né à Paris.
o
Olivier Virnot, né à Boulogne-Billancourt
(Hauts-de-Seine), marié vers 15 août 1991
avec Ingrid
Vandenbussche, dont
o Alexandra Virnot, Delphine Virnot, Stephanie Virnot
o
Nicolas Virnot, né à Boulogne-Billancourt
(Hauts-de-Seine), marié avec Hélène Lemoine,
dont
o Charles Virnot, Céline Virnot,
Rémi Virnot,
Théophile Virnot
o
Bruno Virnot, né à Boulogne-Billancourt
(Hauts-de-Seine), marié avec Lucie Youroukova,
dont
o Amélie Virnot, Isabelle Virnot,
o
Jean-Dominique
Virnot, né à Morges (Vaud, Suisse), marié avec Sylviane Currat,
dont
§ Solène Virnot, Eloïse Virnot.
·
Marie Antoinette
Virnot, née le 7 septembre 1926,
décédée ; mariée avec Yves Carré,
décédé.
·
Ignace Virnot, né le 20 décembre 1927,
Wasquehal (Nord), décédé le 28 mars 2010,
Chevilly-Larue (Val-de-Marne), inhumé le 31 mars 2010,
Chevilly-Larue (Val-de-Marne) (82 ans), prêtre.
·
Marie Agnès
Virnot, née le 15 janvier 1929,
décédée le 27 février 1972
(43 ans).
·
Francis Virnot, né le 26 avril 1930,
Wasquehal , décédé, marié le 27 juillet 1955,
Croix , avec Elisabeth
Poissonnier, née à Roubaix , dont
o
Élisabeth Virnot,
mariée avec Hassan Zougari,
...
o
Martine Virnot,
mariée avec François
Delannoy, ...
o
Pascale Virnot, mariée en 1984 avec Jocelyn Vallet
de Villeneuve,
o
Dorothée Virnot,
mariée avec Didier Cossart,
·
Cécile Virnot, mariée avec André Masquelier,
décédé,
·
Françoise Virnot décédée,
mariée avec Jean-Pierre
Maquet, ...
·
Marie Christine
Virnot, mariée en 1974 avec Michel Boulanger,
·
Brigitte Virnot, née le 3 juin 1931,
La Madeleine (Nord), décédée le 18 février 2010,
Bure-les-Templiers (Côte-d'Or), inhumée le 22 février 2010,
Recey-sur-Ource(Côte-d'Or) (78 ans), mariée le 29 novembre 1951,
La Madeleine (Nord), avec Christian
Prouvost, né le 18 novembre 1927,
décédé le 3 août 2011
(83 ans),
·
Sabine Virnot, née à La Madeleine (Nord), mariée le 16 avril 1956,
La Madeleine (Nord), avec Yves Minart,
né le 6 septembre 1931,
Tourcoing (Nord), décédé le 14 avril 2001
(69 ans),
·
Danièle Virnot, née le 2 avril 1944,
mariée en 1967 avec Yves Besnard,
...
·
Claudine Virnot, née le 9 mars 1946,
mariée le 12 octobre 1968
avec Patrick Puppinck,
fondateur de Supeuropa, ...
§ Simone Virnot, née le 4 juin 1904,
décédée en 1969 (65 ans), marié le 11 juin 1878
avec Marie Augusta
Gamonez, décédée le 11 septembre 1919.